chapitre dix-neuf

6 novembre 1997 :

"C'est bon la douche est libre, tu peux y aller.

-Mmm ? Oui oui. D'accord."

Ron poussa un soupir agacé en fermant la porte de la salle de bain. Le métis était plongé dans un quelconque livre et allait encore se plaindre que le rouquin ne l'avait pas prévenu. Une fois, une fois, Ron ne lui avait pas annoncé, que dis-je clamer ! tonner ! crier !, que la douche était libre et son cher et tendre futur mari lui avait fait tout un discours d'au moins trente minutes sur la nécessité de prévenir les gens quand la douche est disponible, qu'ils se partageaient un espace commun et qu'un peu de respect pour le colocataire ne ferait pas de mal, surtout quand le-dit colocataire se retrouvait en retard pour le petit-déjeuner parce qu'une certaine personne ne lui avait pas gentiment fait remarquer qu'il était déjà sept heures trente passé et que, non, dormir quelques instants de plus n'était pas une formidable idée.

"Blaise ! Tu peux allez te doucher.

-Oui super."

Décidément le métis ne voulait pas sortir le nez de son bouquin. Aux grands maux, les grands remèdes. Ron lui balança un oreiller qui fit tomber les lunettes du brun. Il n'était pas Poursuiveur mais quel beau lancer ! Tout droit sur le nez de son colocataire qui, s'il ne lui répondait d'ici la prochaine minute, allait se prendre, non pas un coussin douillet, mais bien la chambranle de la porte.

"Hé !"

Le Serpentard se retourna vivement en renvoyant le coussin.

"Mais t'es malade ou quoi ? T'as un cerveau de la taille d'un..."

Sa phrase mourut dans ses lèvres. Devant lui, tenant l'oreiller, se tenait un Ron vêtu tout pour tout d'une serviette blanche sur les hanches qui menaçait de tomber au premier mouvement brusque. Le rouquin avait encore les cheveux trempés et des gouttelettes ruisselaient sur son torse. Une particulièrement, retint l'attention du métis. Elle partait du bas du cou, glissait sur son torse presque imberbe, avant d'aller se perdre sous la serviette.

"Blaise ? Allô ?"

Ce dernier sortit de sa contemplation.

"Je hein de quoi ?"

Le rouquin leva les yeux au ciel, croisa les bras sur son torse et bascula son poids sur sa jambe droite.

"La douche est libre. Tu veux que je répète ? La douche est libre."

-Oui c'es bon ça va. J'ai compris, te fous pas de moi non plus."

Blaise retira ses lunettes et ramassa précipitamment ses affaires, avant de se ruer vers la pièce d'eau et de s'enfermer à double tours. Il s'adossa à la porte, le souffle court, une certaine tension au bas du ventre. Merde...

oOo

"Ginny et Pansy !

-Bien sûr que non ! Blaise et Ron !

-Ignares ! Ce seront nos mamans !

-Bandes de scroutts sans cervelle ! Dad et papa évidemment !

-Je suis d'accord avec Alexis.

-Ah ha ! Justine est d'accord avec moi !

-Et Noémie me soutient !

-Mais ta sœur n'est pas à Serdaigle Elena !

-Mais quel bande d'incultes... Pansy et Ginny !

-Tu te rallies à elles ? Trahison ! Ne m'approche plus James ! Ah je meurs !

-Peuh ! N'importe quoi !

-Et toi Camille ? Ne me dis pas que tu soutiens ton frère ?

-Euh... si ?

-Disgrâce ! Oh comme je souffre !

-Quand tu auras arrêté de faire ton cirque Alex, tu pourrais peut-être laisser parler les autres.

-N'empêche que je pense que ça va être Pansy et Ginny qui se mettront les premières en couple.

-Merci Noah ! Enfin quelqu'un avec un peu de bon sens !

-Protestation ! Blaise et Ron !

-Ridicule ! Ginny et Pansy !

-Ne me dis pas que tu les soutiens Gwenny ?

-Pas toi Cissa ?

-Bien-sûr que non ! Blaise et Ron !

-On parie ?

-On parie !

-Ok, ok. Alors. "

Lily alla chercher un parchemin, un encrier et une plume.

"On va faire deux colonnes. D'un côté, ceux qui pensent que Pansy et Ginny sortiront ensemble les premières. D'un autre, ceux qui sont pour Ron et Blaise. Ça vous va ?

-Et si on est neutre ? intervint Ethan.

-Et si on est pour Harry et Draco ?"

Tout le monde se tourna vers Gabriel.

"Oh ça va je rigole ! Souriez un peu !

-Très drôle. Je suis morte de rire. Désolée si ça ne se voit pas, c'est intérieur, ironisa Éloïse.

-Pour la possibilité d'être neutre... les coupa Lily. Personnellement, je n'y vois pas d'inconvénient. Vous ?"

Tout le monde hocha la tête à la négative.

"Très bien. Dans ce cas là, tu peux, rajouta-t-elle à l'adresse de son petit frère. Quelqu'un d'autre ? "

Lucas leva la main, suivi de Sarah.

"Sarah ?! s'exclama sa jumelle choquée. Tu nous trahi ? Rêve pour l'aide au devoir de Divination."

La Serdaigle rougit fortement.

"Je n'aime pas trop les paris..."

Sa sœur lui jeta un regard en biais, peu convaincue.

"Donc. Qui est pour Ginny et Pansy ?"

Noémie, Elena, James, Camille, Noah, Gwenny, Ophelia et Lily levèrent la main.

Cette dernière inscrit donc les prénoms dans la colonne de gauche.

"Et pour Blaise et Ron ?"

Elle jeta un rapide coup d'œil au cercle et écrit les prénoms d'Alexis, Justine, Cissa, Gabriel, et Éloïse. En bas, elle mis une petite bulle, dans laquelle elle mit les noms de Sarah, Ethan et Lucas, accompagnés d'un "neutres"

"Parfait.

-Mais pour le pari ? On fait quoi ? demanda Gabriel.

-Oui ! Parce qu'un pari sans pari, ce n'est pas un bon pari, le soutient James.

-Complètement d'accord ! approuva Camille. Même si la formule laisse à désirer...

-Hé ! C'est pas clair quand je dis que si l'on pari sans parier alors le pari n'est pas un par-

-Merci James. Je crois qu'on a compris.

-On a qu'à dire que ceux qui perdent feront le gage des gagnants ? proposa Noémie.

-Ouh je vais commencer à noter des idées moi...

-Tout le monde est d'accord ? questionna Lily."

Après un bref hochement de tête, elle inscrivit le montant du pari.

oOo

La voix était au fond de l'impasse. Il faisait très sombre et la Serpentarde n'arrivait pas à distinguer qui parlait, déjà qu'elle avait failli rentrer dans une armoire dans les couloirs peu éclairés, alors ici...

"S'il vous plaît..."

La personne, une femme devina Pansy, avait l'air au bord des larmes.

"Qu'est-ce qui se passe ? demanda la brune.

-Une... une... une souris !"

La voix devint hystérique. Pansy se rapprocha, devinant petit à petit les contours de la personne, recroquevillée dans un coin du couloir. La Serpentard dut s'approcher encore pour arriver à distinguer l'animal. Elle sortit lentement sa baguette, évitant les gestes brusques afin d'éviter d'effrayer la bête et la jeune fille.

"Stupefix !"

La souris eut à peine le temps de bouger que le sort l'atteignait déjà.

"Vite ! Dépêche toi de passer !"

La jeune fille se leva rapidement, fit le plus grand détour possible pour éviter l'animal. Arrivée devant Pansy, elle se jeta dans ses bras, faisant tomber la baguette de la sorcière.

"Je. Merci. Merci beaucoup."

La jeune fille renifla bruyemment ce qui fit grimacer de dégoût la Serpentard.

"Hum. De rien. C'est normal. Mais tu devrais y aller. Le couvre feu est passé et si tu te fais prendre par un professeur...

-Je oui bien sur. Merci."

La brune hocha la tête et laissa l'inconnue partir.

"Et merci de ne pas me retirer de points, ajouta la jeune fille en se retournant.

-Je. Hum, c'est normal. Mais dépêche toi de partir avant que je le fasse."

Elle hocha rapidement la tête avant de partir. C'est vrai que ce n'était pas dans ses habitudes de ne pas retirer de points. Mais ce n'est pas tous les jours que vous croisez une inconnue au parfum cannelle.

oOo

7 décembre 1997 :

"J'ai reçu une note du professeur Rogue qui m'a demandé de faire des binômes mixtes. C'est à dire Serpentard et Gryffondor."

Tout les élèves soupirèrent. Encore... Et puis même... depuis quand Sirius Black était devenu un sadique ?

"J'ai donc fait moi-même les binômes, afin d'éviter toute dispute. Il paraît que vous commencer à y être habitué. Je crois que nous sommes dans une période inter-maisons. Je crois bien avoir entendu Minerva parler de- ok, ok, pas la peine de me fusiller du regard. Bon commençons ! Sachez que ça a été une véritable source de plaisir que de faire ces binômes. Allons ne me regardez pas comme ça ! Je ne vais pas vous mettre avec quelque que vous n'aimez pas. Ou peut-être que si ! Vous verrez. Le premier groupe est... Miss Granger avec Monsieur Nott !"

La Gryffondor se leva tout sourire, pour aller se diriger vers son copain.

"Ah non pardon ! Miss Granger avec Monsieur Goyle."

Le sourire d'Hermione s'éteignit soudainement. Harry, lui, avait très bien compris que ce n'était pas une simple erreur de la part de Sirius.

"Je suis navré, j'ai sauté une ligne."

Le sourire sadique du professeur disait le contraire cependant.

"Monsieur Nott avec Miss Patil."

La pauvre Gryffondore se retrouva fusillé du regard par la copine de son binôme. Dieu qu'elle allait devoir courir à la fin du cours.

"Monsieur Weasley avec Monsieur Zabini."

Sans surprise, pensa le brun. Quelle bonne idée d'avoir sauvegarder les apparences, mais par Merlin, que l'heure allait être longue. Si Ron pouvait se déplacer un tout petit peu plus loin pour qu'il puisse réfléchir... Ce n'était pas vraiment facile de se concentrer avec un tel corps -euh je veux dire une telle personnalité- à côté de vous.

"Monsieur Potter avec Monsieur Malfoy."

Ah surprenant ! Original ! Enfin de la nouveauté, c'en est rafraichissant.

"Miss Parkinson avec Miss Brown."

Quand Morgane ne peut pas vous atteindre, elle vous envoie Sirius Black. Les binômes suivants confirmèrent cette pensée. Seamus se retrouva avec Goyle au grand déplaisir de Millicent Bulstrode qui fut mise avec Neville.

"Aujourd'hui nous allons travailler le sortilège du Patronus. Qui peut me dire son utilité ?"

Hermione leva la main, suivi d'un Harry nonchalant.

"Monsieur Potter. Ce n'est pas tous les jours qu'on vous voit lever la main..."

Le brun grogna une réponse inaudible, mais Draco, qui était à côté de lui, réussit à comprendre quelques mots comme "Rogue", "réincarné" et "sadique".

"Le sortilège du Patronus sert à repousser les Détraqueurs avec des souvenirs de joie. Il peut avoir une forme corporelle, c'est à dire animale, ou n'être qu'une brume dans sa dimension la moins réuss- incarnée.

-Bien. Cinq points pour Gryffondor. Vous sortez du négatif ! Un peu de courage !"

La blague de Sirius ne fit rire que les Serpentards. Il était vrai que les Gryffondors avaient perdu pas mal de points surtout depuis que certains enfants étaient arrivés au château. Quelques minutes plus tard, ils étaient chacun dans un coin de la salle avec leur partenaire en train d'essayer de produire un Patronus plus ou moins réussi. Evidemment, pour Harry et les anciens membres de l'A.D présents, c'était un exercice plutôt simple, bien que certains aient mis un peu de temps avant d'en créer un corporel.

À leur surprise, quelques Serpentards réussissaient aussi, comme Draco ou Pansy. Cette dernière avait créé un magnifique paon, majestueux et assez hautain. Le blond, lui, avait produit un chat. Un chat. Pas un jaguar, un léopard ou un tigre, non. Un chat. Une toute petite boule de poils, à l'air adorable mais qui regardait tout le monde de haut. Cela n'avait pas choqué le Serpentard, qui avait déjà du s'entraîner au sort, bien qu'il ait l'air gêné de son Patronus. Ses joues avaient pris une jolie teinte rose, et ses yeux fuyaient l'animal.

Et ça n'avait pas loupé, Ron s'était foutu de sa gueule.

"Un chat ?! s'était-il exclamé. Sérieusement Draco. Un chat ? Une adorable boule de poils ?"

Et il était parti dans un grand éclat de rire. Quelques uns l'avaient suivi, comme Seamus ou Dean. Mais très vite, le rouquin s'était arrêté net, les yeux écarquillés, la mine un peu effrayée.

" Draco... Ton... ton chat. "

Le blond l'avait fusillé du regard.

"Qu'est-ce qu'il a mon chat ? cracha-t-il. Parce qu'il a moins de gueule que celui de Potter, il est moins puissant ? J'ai une nouvelle pour toi Weasley, un chien c'est tout aussi lamentable. Alors tu la fermes et tu t'écrases."

Une onde magique traversa la salle, envoyant valdinguer Ron à travers la salle et s'écraser misérablement contre une armoire.

"Malfoy. Attends ! Regarde ton chat! "

Le blond se retourna furieux, vers Harry, avant d'apercevoir son Patronus. Le poil du félin avait doublé de volume tellement il était hérissé, ses griffes étaient sorties, ses oreilles retroussées en arrière et il feulait. Il avait eu aura terrifiante et dans la salle, plus personne ne riait. Draco eut juste le temps de l'apercevoir avant qu'il ne s'évapore ne laissant qu'une vague trace de magie à la place.

"On ne leur avait pas dit que le sujet Patronus était un sujet sensible pour Draco, n'est-ce pas ? glissa Pansy à l'oreille de Blaise.

-Manifestement pas. "

Le professeur Black tapa dans ses mains, en ramenant le silence.

"Très bien. Qui peut me dire pourquoi le Patronus de Monsieur Malfoy a disparu alors qu'il n'a pas mis fin au sort ?"

oOo

"Je déteste Black ! Je déteste mon parrain ! Je déteste les haricots qu'ils nous ont donné à bouffer ! Je déteste Weasley ! Je déteste mon putain de Patronus !

-Dis nous ce que tu aimes ça ira plus vite, père. "

Drago balança un coussin à la tête de James. C'était décidemment une manie dans cette famille.

"Moi je peux te dire ce qu'il aime !"

Tout le monde se tourna vers Harry.

"Toi ? Laisse moi rire ! ricana le blond.

-Très bien. Si ce que je dis est faux, je fais ce que tu veux, sinon on fait l'inverse. Ça te va ?

-Parfaitement. Je ne vais pas résister à la tentation de t'humilier. Je t'en prie, je suis tout ouïe."

Harry prit une grande inspiration.

"Toi."

Draco le regarda stupéfait. Assis sur le canapé, James se retenait de rire.

"Pardon?

-Une chose que tu aimes. Toi. Tu es sourd Malfoy ? ironisa Harry."

James éclata de rire.

"Donc. J'ai raison.

-Je. Non non non ! Pas d'accord ! Hors de question !

-Ah oui ? Peur Malfoy ?"

Le Serpentard planta ses yeux dans les siens.

"Tu rêves.

-Marché conclu alors ! s'exclama le brun en tapant dans ses mains et en brisant le contact visuel."

Draco soupira doucement. Décidément, il n'était pas un pur Gryffondor, le Potter. James lui était toujours en pleine crise de fou rire.

"Qu'est ce qui se passe ici ? demanda Camille en sautant sur le canapé, à côté de son jumeau.

-Père... et papa... ont fait un... BAHAHAHAHAH !!!"

Le Serpentard se tenant les côtes, ce fut Harry qui termina sa phrase.

"On a fait un pari et Malfoy a perdu.

-Mais tu ne sais pas le mieux ! s'exclama James, un peu calmé. C'est que père devra faire ce que papa voudra."

Et il éclata de rire à nouveau. Camille le regarda en fronçant les sourcils complètement perdu, avant qu'un éclair de compréhension ne le traverse.

"Tout ce que papa voudra ? demanda-t-il en haussant un sourcil d'un air un peu conspirateur. Même...?

-Tout !"

Et James repartit dans son rire, sous l'œil amusé de son frère et celui incompréhensif de ses parents.

"Je n'ai absolument pas compris ce qui viens de se passer, murmura Harry.

-Tu n'es pas le seul... soupira Drago."

À suivre...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top