Chapitre 19 : Cumulonimbus
Un court battement de cœur plus tard...
«Attendez-nous ! » ordonne Mich, autant mentalement que de vive-voix.
Son appel claque dans leurs esprits mais Adan et les deux Máo bīng sont muets et poursuivent leur course vers le pont. Mich saute dans leur sillage en entraînant Mark, bientôt suivi par Jessie, tandis que le catamaran commence à tanguer, emportant avec lui, en une valse, l'habitacle et de ses passagers.
« Broot, Alva ! Revenez ! La tempête se lève ! » fait la voix de Mich aussi clairement que s'il était toujours près du ballast.
Alors qu'il vient pour poser le pied sur la première marche de l'escalier vers le pont, cet appel fait sursauter Charles qui reste interdit un instant face aux voix dans sa tête. Naisha se place près de lui et pose une main sur son épaule, autant pour le rassurer que pour s'aider à conserver son équilibre, car le bateau tangue de plus en plus fort, et lui dit d'un ton complice :
— Oui, on entend tous la même chose. Ajoute cela à tout ce que l'on t'a raconté hier soir... tout ça devrait coïncider ensemble.... Ça va aller ?
— On dirait que... oui... hésite le capitaine.
— J'aime les hommes qui ont l'esprit ouvert, déclare brièvement la Docteure, avec un air très sérieux, avant de monter les marches.
Passant une main dans sa tignasse noir, le skipper la suit, quelque peu hésitant. En montant les marches, Dunkins réalise le tangage de plus en plus prononcé de son navire. Il prend sa radio et interpelle son mousse :
« Jay, laisse affaler la voile et démarre le moteur. On doit s'éloigner au plus vite. On remonte tous sur le pont. Reçu ? »
Deux brefs tintements lui répondent. Le capitaine rengaine sa radio et se précipite en avalant les dernières marches deux à deux.
Lorsqu'il émerge à l'air libre, il constate la gravité de la situation : le ciel vire au plomb sous une cavalcade de nuages gris-mauve et la surface de l'eau est agitée par de puissantes vagues qui causent des bouillons en effleurant les rochers immergés qui parsèment la zone de l'herbier. L'Adrienne, libérée de son point d'ancrage, la voile en leste, tangue sous les mouvements erratiques des flots. Ses passagers sont dispersés sur le pont, attaqués par des vagues hautes et fines qui semblent presqu'avoir la volonté propre de les faire passer par dessus bord. À la proue d'un des flotteurs, Adan retient Broot avec Alva, alors que la gamin semble vouloir se précipiter dans les flots écumants. Il remarque près du mât, au dessus du roof, Jessie, Mark et Mich qui tentent de retenir la voile à demi affalée, qui enfle sous les coups de vents rageurs. Désespérément, ils essaient d'attacher la toile blanche et rouge pour l'empêcher de se gonfler et d'emporter le bateau dans les bourrasques tournantes qui fouettent humains et navire. Naisha, quand à elle, sa trousse médicale à l'épaule, se dirige vers le capitaine. Soudain, elle perd pied sous les coups de butoir des vagues qui s'élèvent avec vigueur autour d'eux. La Docteure s'étale de tout son long et glisse sur le pont. Alors que les jambes de la femme pendent déjà à moitié dans le vide, Charles se précipite et, s'aggrippant d'une main à un crochet d'arrimage, il l'empêche au dernier moment de passer par dessus bord, l'attrapant par la main et la courroie de son sac. Il la ramène vers lui d'un mouvement désespéré. Naisha s'accroche à ses épaules en déclarant bien fort :
— Je déteste la mer.
Charles la regarde un instant pour s'assurer qu'elle va bien. Il repousse les cheveux noirs détrempés de la docteure pour capter son regard. Les yeux sombres de la femme se fixent sur les iris bleus de Dunkins. Ce-dernier y voit de la détresse mais aussi toute la détermination de la jeune femme, trait de caractère qu'il a cerné dès la première poignée de main, à leur arrivée sur le zodiaque de l'Adrienne.
— Tu es blessée ? lui demande-t-il.
Il réalise qu'il doit crier pour se faire entendre. Décidément, l'Adrienne doit fiche le camp de cet herbier de malheur.
— Non... seulement dans mon orgueil, réplique la jeune femme près de son oreille.
Charles reste surpris par sa réplique. Cette Docteure ne cesse de le surprendre. Il reprend sa radio :
« Jay ! Consigne de quitter ces lieux immédiatement ! Les moteurs sont en route ? »
Un silence, puis un long signal... (Non). Charles grogne de dépit autant que d'incompréhension. Jay est un habile et un prévoyant pilote pourtant ! Donc, une avarie doit l'empêcher de partir les moteurs. Il analyse la situation alors que la pluie commence à tomber drue sur l'équipage et fouette l'Adrienne, qui valse de plus belle, en continuant à tanguer. Le capitaine ressent avec effroi ce mouvement et crache dans la radio :
« Dirige l'Adrienne Petit ! Tire-nous de là ! On doit quitter avant... »
Une sirène retentit depuis le poste de pilotage.
Charles et Naisha se tournent vers le cockpit de pilotage. Ils voient Jay, par la porte ouverte qui est plaquée au mur par le vent, qui désigne un point à l'horizon, ses yeux bleus apeurés faisant contraste avec le noir de sa peau. Leurs regards suivent des yeux la direction indiquée : ils aperçoivent alors, loin de l'herbier, la cause de son effroi...ce ciel !
Charles et Naisha se relèvent pour mieux l'observer tout en demeurant aggrippé au crochet d'arrimage : un immense nuage noir commence à englober le ciel...un cumulonimbus digne de la fin des temps. Son apparence lourde et imposante, aux formes bourgeonnantes, les domine dans le ciel bas et gris qui laisse tomber ses trombes sur eux. Dans une danse macabre et fascinante, ses gonflements ne cessent de tournoyer les uns autour des autres, comme des soldats prenant place dans leur bataillon. Des éclairs sillonnent la masse nuageuse qui s'élève dans le ciel, alors que l'équipage de l'Adrienne commence à entendre leurs grondements et claquements lugubres qui roulent autour du navire.
Sous l'amoncellement de noirceur qui s'approchent au galop de leur position, Charles distingue alors un reflet d'un sombre souvenir : au delà des vagues qui les ballotent en contre-temps, un lieu de calme relatif se dessine. Il y distingue, avec un frisson dans la nuque, un grand tourbillon, orné de dentelles d'écumes, d'où s'échappent des lueurs verdâtres qui peuplent encore ses rêves... non ! ses cauchemars éveillés ! Analysant la trajectoire de l'Adrienne en se situant par rapport aux à-pics rocheux qui peuplent l'herbier, et qui en font un lieu si dangereux, le capitaine constate que son catamaran, privé de l'appui de ses moteurs, verse dangereusement à babord et semble se diriger directement vers le tourbillon. Est-ce son inertie et son poids qui l'entraînent ainsi ou une autre force ?
— Nom de... Vite ! Tous au Zodiaque ! Vite ! crie-t-il dans la radio pour Jay tout en faisant de grands signes vers ses passagers dispersés.
Les trois apprentis mousses qui s'acharnaient sur la voile devinent à ses grands gestes, plus qu'ils ne l'entendent, l'urgence et la nature de ses ordres. Ils viennent le rejoindre alors que Jay quitte le pilotage en laissant les moteurs au point mort. Charles le voit se diriger vers la proue. Un serrement dans la poitrine l'étreint : Adan et les jeunes ! Mais il doit préparer leur fuite. Jay les ramènera.
Rendu à la poupe, malgré les mouvements erratiques du catamaran, Charles détache en vitesse le zodiaque d'un geste habitué. Dès que l'embarquation touche l'eau, Naisha, Jessie et Mich y grimpent rapidement. Une seule amarre retient encore l'embarcation au catamaran tandis que Charles scrute les embruns pour y détecter un signe de la venue de Jay et des autres. Sous la force d'une vague plus intense, l'Adrienne fait une brusque embardée qui tend l'amarre au maximum, risquant de vider les passagers du zodiaque d'un coup. Constatant le danger, Charles s'apprête à y prendre place tout en détachant d'une main leste le cordage qui retient au bateau. Sous l'impact d'une vague, le zodiaque s'éloigne d'une demi longueur et Charles n'a d'autre choix que de bondir pour monter à son bord et se retrouve agrippé aux cordages sur le bastingage du zodiaque. Aidé de Mich qui l'agrippe et le tire à bord, il évite de justesse d'être emporté par les flots. Rapidement, le capitaine se retourne et, les mains en porte-voix, appelle les rescapés mais le vent qui s'est levé emprisonne sa voix. Il porte alors la radio à sa bouche :
« Jay ! Me reçois-tu ? Vite, venez à la poupe ! Nous abandonnons le navire ! L'Adrienne se dirige dans le remous ! Jay ? »
Deux signaux résonnent dans l'appareil. Puis une série de signaux s'enchaînent. Charles écoute le message codé qui s'égrenne sous les doigts agiles du mousse alors que le zodiaque est emporté dans la tourmente. Pendant le message, Mich et Mark gardent le bateau à flots avec des rames et Naisha tentent de démarrer le moteur. Comprenant le message de son matelot, Charles hurle dans la radio :
« Comment ça : Laissez aller ? Pas question ! Lâche ton histoire de mystère et de destin... Jay ! C'est un ordre... »
«Laissez aller oui... » riposte la voix d'Alva dans son cerveau apeuré. «Nous trouverons des réponses... Je crois. Désolé : on ne vous laisse pas tomber. Il vous laissera tranquille ainsi... C'est nous qu'il veut. »
— Quoi ? Alva ? crie Jessie. Adan ! Noon !
Jessie se précipite vers le moteur, que Naisha a réussi à démarrer, et tente de s'emparer du gouvernail pour le diriger vers le catamaran qui s'éloigne, emporté par le tourbillon. Mich attrape la rouquine et l'emprisonne dans ses bras.
— Mich ! On doit retourner les chercher... Lâche-moi !
— Retourner là maintenant... n'est pas la solution, crois-moi !
Mich plaque Jessie contre lui et ils perdent l'équilibre. Ils se retrouvent, l'un et l'autre, enlacés au fond du zodiaque alors que la pluie commence à tomber encore plus fortement, semblant vouloir les noyer sur place. Résonne alors en eux la voix de la Máo bīng :
« Ne nous suivez pas. Nous protégeons Adan et Jay. Nous reviendrons. Je commence à comprendre. Ayez confiance.»
Et la voix d'Alva s'éteint alors que les sanglots de Jessie s'étouffent entre les bras de Michewa, ses larmes se mêlant aux gouttes de pluie dans les longs cheveux noirs du Tibétain. Sous le tonnerre des grondements de l'orage et le déluge qui s'abattent sur eux, les passagers constatent leur défaite.
Mich s'adosse aux côtés du zodiaque, Jessie tremblante contre lui. Il murmure une incantation tibétaine en fermant les yeux. Puis, après ce geste mystique qui le surprend lui-même, il demeure les yeux fixés dans la tourmente du ciel. Qui sait ce qui va arrivé à leurs amis là bas. Quoique, leur situation dans le zodiaque n'est guère plus reluisante.
Les efforts de Charles pour éloigner le zodiaque de la zone tourmentée semblent quand même porter quelques fruits, mais ils sont toujours dans une position précaire. Mark et Naisha, les yeux scrutant la pénombre, les embruns et les vagues, utilisent les pagaies pour éloigner leur embarcation d'éventuels rochers à fleur d'eau. Ils ont le visage concentrés sur leur tâche mais les yeux tristes et amers.
Levant son propre regard au-delà des limites du zodiaque, Mich voit au loin les fameuses lueurs vertes, évoquées par Adan sur la plage. Elles flamboient, malgré la tempête qui sévit toujours entre la surface de l'océan et les nuées de nuages agités. Il distingue, bouche-bée, que les macabres lumières semblent engouffrer la lointaine silhouette de l'Adrienne. Il tente de conserver son regard sur elle le plus longtemps possible. Il la voit tournoyer puis suivre un cap défini comme si les moteurs avaient finalement pris de la force. Jessie, les doigts crispés sur le bras de Mich, fixe aussi l'étrange comportement du catamaran qui emportent leurs amis. Ils le voient s'enfoncer dans les eaux sans une éclaboussure, comme si un tunnel s'ouvrait sous ses coques. Finalement...il sombre.
Lorsque le bateau disparaît de leur vue, la tempête se calme subitement et la surface des eaux retrouvent une sérénité innatendue alors que le nuage menaçant s'évapore en quelques minutes. Mich et Jessie ressentent alors la frayeur que le souvenir de ces lueurs pouvaient évoquer pour Adan.
Dans le silence qui s'installe, Charles quitte le gouvernail du moteur arrêté pour aller s'assoir avec ses compagnons. Assis et perdus dans leurs pensées, ils restent prostrés dans le zodiaque pendant un long moment.
Ouvrant ses bras et laissant Naisha accueillir la rouquine, Michewa se lève dans le zodiaque. Il fouille l'horizon des yeux : aucune trace du catamaran, le ciel est « normal ».
«Alva ? Tu m'entends ? » se concentre le tibétain les yeux plisses sous l'effort.
Mais force est de constater qu'il ne se parle qu'à lui-même. Alva est trop loin. La magie n'opère plus. Aucun autre message ne leur parvient. L'océan semble même plus calme que le matin.
Un grand oiseau marin passe au dessus de leur tête, un fou de Bassan au yeux bleus, qui les survole en criant avant de se diriger vers la falaise toute proche, ancien lieu d'ancrage de l'Adrienne. Charles le suit des yeux avant de croiser le regard du Tibétain. Il y voit une intense désarroi qui le surprend chez cet homme qu'il juge intense et décidé. Le skipper se relève pour reprendre place près du gouvernail, bientôt suivi par Gan qui s'assoit près de lui. Le Tibétain, d'un geste mécanique, dégaine son katana pour l'essuyer. La lame brille sous les rayons du soleil qui se faufilent entre les nuages qui galopent dans le ciel. La mince flamme de métal, avec un feulement discret, reprend ensuite place dans son étui, au dos du Ninja, qui pousse un soupir au diapason de son arme.
Michewa se tourne ensuite vers le skipper et le fixe avec un air incertain. Dunkin sent ce regard sur lui et lui lance sans lever les yeux de sa main qui tient le gouvernail inerte :
— Tu as quoi comme coucou ?
— Un vieil Apache désarmé, qui a servi comme envoyé spécial en Afghanistan.
Il hoche la tête puis ajoute, en essuyant ses sourcils et sa barbe où perlent de l'eau de mer et de pluie :
— Et toi, Mark, tu as toujours tous les renseignements sur ton milliardaire.
Rileys, toujours au fond du bateau, les yeux fixés sur le barbu, désigne du pouce, le sac imperméable sur son dos et marmonne :
— Tout est au sec...
— Mes amis, c'est le temps d'explorer les ressources de l'élite de Santos... déclare Charles.
— Ken Walton... murmure Naisha, en redressant la tête et en fixant Mich d'un regard plein d'espoirs, puis en se tournant vers Mark.
— Vous croyez qu'il aura quoi ? demande Mark incrédule. Un sous-marin ? On doit faire vite.
— Faisons confiance à Alva, déclare Naisha en resserrant son étreinte sur les épaules de Jessie qui serre les lèvres en une moue inquiète.
Michewa acquiese de la tête et Dunkins remet le moteur en marche et dirige le zodiaque vers l'anse à l'épave.
—Voilà des années que je veux des réponses à mes questions. Je vais les avoir. Satanées lueurs vertes !
********
La surface de l'eau forme un tourbillon gigantesque dont la vitesse de rotation se fait de plus en plus grande.
Les bords de la cuvette sont bordés d'écume formée par les vagues qui s'y cassent comme sur un mur. L'Adrienne, prisonnière de cette cuvette, va droit devant, nullement influencée par le mouvement tourbillonnant du courant. Elle est attirée vers le centre comme un morceau de fer vers un aimant. Le vent dans l'enceinte est mort, n'influençant plus les composantes libres du pont du catamaran. Même la pluie et les bruits se sont éteints. Le milieu est emprisonné sous un dôme immatériel qui l'isole du reste de l'océan.
Le tourbillon liquide s'ouvre doucement en son centre. Arrivée en ce point de gravité, l'Adrienne s'enfonce doucement dans les flots, sous les reflets verdâtres qui valsent à la surface des flots et sous le plafond des nuages. Le catamaran s'engouffre sans un bruit, conservant autour d'elle une bulle d'air comme un globe de survie pour ses occupants. Comme une bulle de savon qui s'enfoncerait dans la mer, les parois miroitantes de couleurs iridescentes, le cocon s'enfonce, contre toutes les lois de la physique. Doucement, il gagne de la profondeur, sa surface parsemée de milliers de petites bulles d'air qui font miroiter les minces rayons de lumières qui percent encore la surface.
Alors que le catamaran disparaît sous l'onde, le ciel se dégage et l'océan se calme.
La bulle accède à un abysse inconnu, qui siège dans une faille dans l'herbier, bien camouflée par les rochers. Dans ce lieu, silencieux aux sonars de surface, la noirceur engouffre le bateau et son milieu. Mystérieusement, les lumières de l'Adrienne s'allument : les feux de positionnement, les phares de secours ainsi que toutes les lumières de l'habitacle s'illuminent ainsi. Le volume du globe devient une source lumineuse pour les flots sombres qui l'avalent.
À bord, recroquevillés sur le corps inerte du petit Máo bīng , Adan et Jay gisent inconscients alors qu'Alva, étendue sur le côté et la main agrippée sur celle de Broot, observe les événements, la tête douloureuse et résonnant de paroles obsédantes. Cette voix qui l'envahit depuis quelques jours prend de plus en plus de place dans son esprit. Elle ne réussit plus à la tempérer. Elle ressent le manque du comprimé q'elle n'a pas pris depuis trop longtemps. Elle se sent divaguer dans son esprit embrouillé mais ne trouve pas la force de fouiller dans son sac à dos pour prendre le comprimé.
Et cette voix qui continue !
Cette dernière a subjugué le petit Broot, l'amenant à vouloir se précipiter dans les vagues menaçantes sans protection. Ce flot incessant de messages qui semble s'intensifier alors que le bateau s'enfonce, avec eux à bord, dans la fosse. Depuis leur arrivée sur l'Adrienne, elle le perçoit selon une intensité croissante et en ce moment, elle doit se contrôler pour ne pas en perdre la conscience ou la raison. Elle comprend le réflexe de protection de l'esprit de Broot de tomber dans l'inconscience. Pour se conserver, elle met en pratique les techniques de relaxations enseignées par le professeur Schäfer.
— Vati...aide-moi, murmure-t-elle.
Une partie de son conscient s'inquiète profondément pour ses amis tandis que la plus grande proportion de sa tête tente d'interpréter le message et les intentions de l'être au fond de l'herbier. Car oui, ce n'est pas son esprit qui divague... cette voix est réelle. Elle commence à mieux comprendre le mystère mais... en craint les significations et les conséquences.
« Tu es moi, je suis toi... Viens... Que je libère enfin le pouvoir qui sommeille... Il faut arrêter les usurpateurs »
Alors que l'Adrienne s'enfonce dans son cocon gazeux, Alva sent son esprit lui échapper puis s'obscurcir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top