Les lois sacrées des Voss

PRÉAMBULE

Le Manoir Voss est régi par la volonté absolue du Patriarche. Toute personne foulant son sol se doit de respecter les lois sacrées édictées par sa suprême autorité. Toute infraction sera sévèrement punie selon son bon vouloir.

Ces lois ne sauraient être contestées ni amendées, car elles incarnent l'ordre immuable du Patriarche. Elles régissent chaque aspect de l'existence des résidents du Manoir, dictant leurs paroles, leurs gestes et même leurs pensées.

Toute tentative de rébellion, d'évasion ou de défiance sera considérée comme un crime impardonnable et punie en conséquence. Seule la soumission garantit la survie, et seul le silence préserve la paix.

Les âmes qui résident sous ce toit doivent s'abandonner à ces règles, car elles ne sont pas là pour être comprises, mais pour être appliquées.

Chapitre I : De l'Autorité Suprême

Article 1 – Le Maître du Manoir est la seule entité décisionnaire. Sa parole est loi, son silence est menace, et sa volonté est absolue.

Article 2 – Nul ne naît libre dans cette demeure. Chacun est forgé selon l'usage que le Maître lui destine.

Article 3 – L'existence d'un individu repose sur sa capacité à se conformer. Un être inutile est une ombre superflue.

Article 4 – L'héritier de la lignée est choisi selon des critères inconnus. La naissance ne garantit rien, seul le mérite désigne.

Article 5 – Chaque enfant est soumis à des épreuves dès son plus jeune âge pour prouver sa valeur. L'échec équivaut à la mort.

Article 6 – L'affection et l'attachement sont des faiblesses condamnables. Aimer, c'est se distraire de l'objectif premier : servir.

Article 7 – Les traîtres et les inutiles ne sont pas chassés, ils sont effacés. Un corps qui ne sert plus est un fardeau qui doit disparaître.

Article 8 – La douleur n'est pas une excuse. Toute blessure est une épreuve à surmonter seul, sous peine d'être éliminé.

Article 9 – Toute contestation, aussi minime soit-elle, est une insulte à l'ordre établi. La punition est immédiate et exemplaire.

Article 10 – Le nom est une récompense. Ceux qui échouent n'ont pas le droit d'en porter un.


Chapitre II : Des Interdictions Relatives au Maître du Manoir

Article 11 – S'adresser au Seigneur des Voss plus de cinq minutes en une journée est une transgression punie d'un châtiment corporel.

Article 12 – Le fixer dans les yeux sans autorisation est une offense passible d'un châtiment physique immédiat.

Article 13 – L'évoquer sans nécessité est une marque d'irrespect. Un tel affront exige une punition publique.

Article 14 – Exprimer un désaccord ou un doute en sa présence est une condamnation à mort instantanée.

Article 15 – Se montrer joyeux en sa présence est une provocation. Le châtiment sera à la hauteur de l'audace.

Article 16 – Toute expression de douleur devant lui est une faiblesse et doit être immédiatement réprimée.

Article 17 – Le silence est la seule réponse acceptable s'il ne vous adresse pas directement la parole.

Article 18 – Un serviteur doit toujours avoir la tête baissée en sa présence.

Article 19 – Un membre de la famille qui ne fait pas preuve de discipline en sa présence sera corrigé jusqu'à ce que la leçon soit retenue.

Article 20 – Un ordre donné par le Maître ne doit jamais être discuté, même s'il mène à la mort.

Chapitre III : De la Vie au Manoir

Article 21 – Le réveil se fait au son de la cloche. Tout retard, même d'une seconde, est une marque de négligence et sera puni.

Article 22 – Les repas sont une nécessité, non un plaisir. Toute plainte concernant la nourriture est une insulte à la maison.

Article 23 – Toute parole inutile est proscrite. Seul l'essentiel doit être exprimé.

Article 24 – La souffrance est un passage obligé. Se plaindre d'une blessure est une honte.

Article 25 – La maladie ne justifie pas l'inaction. Un individu trop faible pour se lever est un fardeau qui doit être éliminé.

Article 26 – Chaque individu doit être capable de défendre son existence à tout instant.

Article 27 – L'entraînement au combat est obligatoire pour tous, dès l'âge de trois ans.

Article 28 – Les jeux sont tolérés uniquement s'ils servent à renforcer l'endurance et l'intelligence.

Article 29 – La peur est un poison. Toute manifestation de crainte est un signe de faiblesse et sera éradiquée par la force.

Article 30 – Un faible ne peut pas rester faible. Toute vulnérabilité découverte doit être combattue jusqu'à sa disparition, quel qu'en soit le prix.

Chapitre IV : De l'Élimination des Faibles

Article 31 – Ceux qui ne survivent pas aux épreuves sont déclarés indignes et immédiatement éliminés.

Article 32 – La pitié est une faute grave. Aider un être condamné est une trahison.

Article 33 – L'erreur ne se répète pas. Une seule faute majeure suffit à être jugé impropre à la lignée.

Article 34 – Le pardon n'existe pas. Une faiblesse constatée est une faiblesse à supprimer.

Article 35 – Un enfant incapable d'endurer la douleur ne mérite pas de vivre.

Article 36 – La trahison est punie par l'exécution publique, pour servir d'exemple.

Article 37 – Un individu brisé n'a pas sa place dans cette maison.

Article 38 – Une seule issue existe pour ceux qui ne répondent pas aux attentes : disparaître.

Chapitre V : De l'Héritage et de la Succession

Article 39 – L'Héritier du Manoir est désigné sans explication. Le lien du sang ne garantit rien, seule l'épreuve forge le digne successeur.

Article 40 – Celui qui aspire à gouverner doit survivre à l'ultime test. La faiblesse d'un dirigeant est le début de la décadence.

Article 41 – Tous les enfants sont rivaux jusqu'à ce que l'un d'eux soit jugé digne.

Article 42 – Si aucun enfant ne mérite la succession, tous périront et un autre sera désigné.

Article 43 – Le successeur ne peut exprimer ni doute ni hésitation.

Article 44 – Si un héritier montre des signes de clémence, il est immédiatement écarté et remplacé.

Article 45 – Le règne d'un successeur commence par une preuve de sa supériorité.

POSTAMBULE

Il n'existe ni salut ni rédemption entre les murs du Manoir Voss. Ce lieu est un sanctuaire de rigueur où seule la force légitime l'existence. Ceux qui foulent ces terres doivent embrasser la douleur comme une alliée et la peur comme une ennemie à abattre.

Ici, la faiblesse est une faute impardonnable, la désobéissance un crime mortel, et la clémence une hérésie. Il n'y a pas de pardon, pas d'échappatoire, pas de seconde chance. Les indignes sont effacés, les inutiles sont oubliés, et seuls les plus résistants méritent de porter le nom de Voss.

Sous l'œil du Maître, chaque respiration est un combat et chaque instant un test. Le silence est la seule prière autorisée, la souffrance la seule offrande acceptable, et la mort la seule porte de sortie.

Ainsi se referme le livre des lois du Manoir. Quiconque en foule le sol s'y soumet ou y périt.







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