Chapitre 3
Le lendemain matin, je me réveille quelques secondes avant mon réveil. J'éteins l'alarme et pars me doucher. Le seul avantage des uniformes est que le matin, je ne me pose pas trop de question pour mes vêtements. Après une douche bien chaude qui réveille, je finis mon sac de cours. Je commence avec 2 heures de magie, 1h30 d'histoire. Pour le premier jour nous n'avons qu'une heure de cours l'après-midi, je vais sûrement en profiter pour aller étudier à la bibliothèque et visiter les lieux. Cependant, avant d'avoir quitté ma chambre, mon instinct me dit de prendre l'étrange livre que j'ai trouvé hier soir. Après l'avoir rangé dans mon sac de cours, je pars au self.
Au self, plusieurs groupes de premières années sont déjà en train de discuter. Les tribus ne se mélangent toujours pas, les filles et les garçons se retrouvent et parlent de leurs premières nuits. Je ne leur jette qu'un bref coup d'œil quand je passe devant eux pour aller me servir, j'ai cependant le temps d'entrevoir l'étiquette qui indique les feufolets. Ce matin, je ne prends que des fruits. Je me sers et cherche la table des dragons. Je la trouve très rapidement car je vois Enoha qui est installée en train de manger. Je m'assois à côté d'elle sans lui adresser un mot. Pendant le petit déjeuner, d'autres élèves arrivent en chahutant et d'autres sont plus discrets. Les membres de notre clan ne font aucun bruit et s'assoient à côté d'Enoha et moi. Pour une fois, Enoha est très calme et silencieuse. Le petit déjeuner se passe dans le plus grand silence mais on peut entendre les chuchotements des élèves. Je le termine la première, il est déjà 6 heures 50. Je n'ai pas le temps de rentrer dans ma chambre pour la ranger, je range mon plateau puis me dirige vers les salles de cours.
C'est la première fois que je me balade dans les couloirs. La veille, je ne m'étais pas attardé sur les détails. Cependant aujourd'hui, il fait jour et je dois chercher une salle de cours. Je sors l'étrange livre et un plan de l'académie apparait comme par magie sur la deuxième page. Je fais confiance à cet étrange livre, je suis donc le chemin qu'il indique. En quelques secondes, je me retrouve face à une immense salle où un professeur me regarde.
- Bonjour, je m'appelle M. Constello, tu dois surement être une de 1ère année. me dit-il
-Bonjour. lui dis-je calmement
- Viens t'asseoir les autres élèves vont bientôt arriver.
- Bien sûr.
- Cherche ton prénom sur les tables et assis toi à la place qui t'es destinée. As-tu compris ?
- Oui monsieur.
Quand il a fini de m'expliquer, je pars à la recherche de mon prénom. Il est au fond de la classe. Dommage, j'aurais préféré être devant, derrière, je ne vois rien. Je m'assois quand même, déçue, sors mes affaires et observe notre professeur. Je sais, j'adore faire ça. M. Constello ressemble un peu à un roseau avec sa taille fine mais grande, et il émane de lui une puissante magie. Comme le roseau, il peut paraitre fragile mais, il ne se cassera pas. Petit à petit, la sale se remplit, et à chaque nouvel élève, le professeur fait le même discours ennuyant.
- Très bien, dit M. Constello, puisque tous les élèves sont là, je vais pouvoir commencer le cours et vous expliquer le fonctionnement de cette académie. Pour commencer, je vais faire l'appel des élèves par clan. Je vais commencer par les aquae et je terminerai par les feufolets.
Il fait l'appel et à l'écoute de mon prénom, Emelyne, je me lève réponds présente.
- Maintenant que j'ai terminé, je vais vous demander de sortir vos livres sur la magie à la page 125. Qui peut me lire la page s'il vous plait ? demande-t-il quand nous avons sorti nos manuels
Toutes les mains se lèvent, sauf celles de quelques élèves dont la mienne.
- Très bien, Mélissa, c'est toi qui commences reprend-t-il
- Oui Monsieur. dit l'intéressée, Le titre de cette page est « L'ORIGINE DE LA MAGIE ».
- Arrête-toi une seconde Mélissa, peux-tu me dire d'où vient la magie.
- Non, Monsieur Constello.
- C'est bien dommage, lis donc la page pour en apprendre plus.
Elle commence donc sa lecture, qui, pour ma part est horrible. Elle bégaye beaucoup, elle loupe des phrases. Comment une élève de ce niveau a-t-elle put réussir le test ?
- Stop ! hurle le prof. Ta lecture est horrible, un enfant de 5 ans lirait mieux que toi ! Chers élèves, vous devez être au courant quand sortant de cette académie vous ferez partis de l'élite d'Orryl, tous les ans nous faisons du tri et toi, Mélissa, tu vas être la première victime. Va tout de suite dans la seconde classe des premières années, si tu te loupes dans cette classe, tu seras renvoyée.
Les élèves le regardent surpris, Mélissa, elle, reste figée sur place.
- Maintenant, je n'ai pas toute la journée. Soupire-t-il exaspéré
C'est en pleurant que Mélissa quitte le cours.
- Très bien, maintenant que nous nous sommes débarrassés d'une enquiquineuse, nous pouvons reprendre le cours. dit-il sans trahir une seule émotion. Qui peut me dire l'origine de la magie ? Gabrielle peux-tu répondre ?
- La magie dépend de la tribu et du clan. Les elfes de la nature par exemple puise leur magie dans la nature. Les feufolets dans le feu ou la chaleur, certains arrivent même à manipuler les esprits. Elle bombe un peu le torse, toute fière d'elle et de sa tribu. Les aquae toutes les formes d'eau.
- Excellent, et pour les anigis et les intemporels ?
- Les intemporels puisent dans leur temps.
- C'est-à-dire, soit plus précise. Les intemporels sont presque immortels.
- A leur naissance, les intemporels reçoivent une sorte de sablier avec des grains. A chaque fois qu'ils utilisent leur magie, ils consomment des grains. Il leurs faut un certain temps de récupération. Plus ils s'améliorent, plus de grains apparaissent dans le sablier.
- Sublime, et pour les anigis
- Je ne sais pas monsieur, je suis désolée.
- Ce n'est pas grave, tu en sais beaucoup, en plus c'est une question piège. Les anigis sont un peu particulier. L'origine de leur magie est intérieure. C'est-à-dire qu'ils la puisent en eux, c'est pourquoi nous n'allons pas en parler cette année. Des questions ?
Un élève des feufolets lève la main.
- Oui Hector ?
- Y a-t-il une tribu plus puissante que les autres ?
- Sur quoi est-ce que tu te bases ? La plus forte en agriculture, surement les elfes de la nature. Les plus forts en sciences, je ne serai que dire, mais les anigis et surement les intemporels.
- En magie, professeur, quel est la tribu qui manipule le mieux la magie ?
- Tout dépend du niveau de maitrise de la magie que vous avez. Mais en général, les intemporels sont très forts. Bon, maintenant, suivez-moi en silence.
Nous nous levons, surpris par cette requête et suivons M. Constello. Que nous veut-il ? Au bout de multiples détours, nous arrivons dans une immense arène. Il ne veut quand même pas que nous nous battions ?
- Si, c'est exactement ce que je veux.
En disant cette phrase, il ne regarde personne et tous les élèves le regardent surpris. Comment a-t-il fait ?
- Oui, je veux que vous combattiez sans magie...
- Pourquoi ? vous n'êtes pas professeur de magie ? le coupe une aquae
Monsieur Constello e tourne vers l'élève et lui réponds calmement :
- Premièrement, on ne m'interrompt pas. Deuxièmement, il est important d'être physiquement en forme pour pouvoir pratiquer et supporter la magie.
- Mais nous avons cours d'éducation physique ? demande un anigis
- Je crois que certains d'entre vous n'ont pas compris ma première remarque. Mais, ce mois-ci, vous n'aurez pas cours puisque votre professeur est absent. Une fois par semaine, nous viendrons ici pour faire un combat. Maintenant est ce que nous pouvons commencer ?
- Oui.
- Très bien, allez-vous asseoir et quand vous entendrez votre prénom, vous vous levez pour combattre. Vous devez simplement immobiliser votre adversaire, j'insiste sur ce point, je ne veux pas de blesser. Me suis-je fait comprendre ?
- Oui, monsieur. Répondons-nous comme des machines
- Parfait, alors nous allons commencer par Hector contre Aurora.
Les deux élèves se lèvent, fière et se mettent en place. Le combat ne dure pas très longtemps, rapidement, Hector met au tapis Aurora. Les combats s'enchainent, tous aussi précis et rapides. Bien sûr, au bout d'un moment vint mon tour. Je me lève, rejoins le centre de l'arène en attendant mon adversaire. Quand je le découvre, j'ai envie de partir en courant, déjà que je ne suis pas forte physiquement, que les feufolets sont connus pour être très forts en combat, il a fallu que je tombe sur ce feufolet là, Ignis. Ignis est un feufolet connu pour sa violence, son manque de retenu et les nombreux tatouages qu'il arbore fièrement sont là pour prouver sa force et son courage. Alors, comment suis-je censée gagner contre ça ? Moi qui ai du mal à ouvrir un pot de confiture. Non, la vraie question est comment suis-je censée sortir vivante de ce combat ? Cependant, Ignis ne me laisse pas le temps de réfléchir à une stratégie u de déclarer forfait, non, dès qu'il arrive sur le terrain, le professeur donne le signal de départ et il se précipite vers. Je n'ai pas le temps de me rendre compte de ce qu'il m'arrive que déjà, je sens son poing s'enfoncer dans mon estomac. Je me plie en deux et me retiens de lui montrer mon petit déjeuner. Il se place alors derrière moi et me donne un coup dans le dos me faisant tomber. Il me fait une clé de bras, m'empêchant de me relever. Je reste ainsi une bonne minute avant que notre enseignant tape dans ses mains. Ignis attend encore trente secondes après le signal pour me relâcher. Je me lève difficilement et rejoins ma place en silence. Je n'aurais dû partir vaincu avant le combat ! Je suis en colère contre moi-même de ne pas avoir réussi à me défendre, de me pas avoir réussi à le gifler. Je sens une vague de déception, de colère, de frustration monter en monter en moi. Soudain je sens une main sur mon épaule, je me retourne et voit une elfe, elle me demande :
- Ça va ? Tes yeux sont devenus bleu vif d'un seul coup.
Je vois que M. Constello fait un léger mouvement de tête, comme pour écouter notre conversation. Je ravale alors ma colère et ma déception et lui répond :
- Je vais bien, ne t'inquiète.
Après avoir entendu ma réponse, l'elfe s'éloigne et c'est au tour d'Enoha de me regarder, elle tremble et touche sa cicatrice. Elle semble effrayée, tétanisée. Pourquoi ? C'est plutôt à moi de l'être, mes yeux sont devenus bleu vif sans aucune raison. Quand tous les élèves sont passés, nous rejoignons la classe.
- Très bien, j'ai vu de très bonnes choses comme de très mauvaise. Le cours est terminé pour aujourd'hui. Pour la prochaine fois vous devrez me faire un texte sur votre tribu, votre magie et sur vous.
- Au revoir.
En attendant le professeur d'histoire, des petits groupes se forment et parlent de leur première impression sur cette école et sur le professeur. Chaque membre de mon clan reste assis, à sa place, en silence. Sauf Enoha, qui, comme d'habitude, rejoint d'autres membres de notre tribu et commence à leur parler. De temps en temps, je sens son regard inquiet se poser sur moi, mais, je n'y prête guère attention.
- Bonjour, je suis votre professeur d'histoire, je m'appelle M. Gustave. dit un homme enrobé qui entre dans la salle
Tous les élèves rejoignent leur place et se taisent. L'homme qui doit être notre professeur d'histoire, est grand, les yeux marrons chocolat au lait, et les quelques cheveux que l'on peut apercevoir sont blancs.
- Sortez une feuille de copie et écrivez la date, votre nom, votre tribu et votre clan en haut de la feuille. dit-il
Je m'exécute, nullement surprise par sa requête. Il veut voir le niveau de la classe.
- Je vais vous distribuer les copies, vous ne les retournez pas avant mon signal et vous n'avez que 1 heure pour répondre aux 50 questions qui sont sur la copie. Vous ne devez pas poser de questions.
Tout le monde acquiesce sans rien dire. Je taille mon crayon pendant qu'il distribue les copies. Quand il passe dans les rangs, il regarde la tête de l'élève et son prénom puis il repart, c'est assez amusant puisque j'imagine ce qu'il pense.
« Lui, un feufolet ? Je crois qu'il y a eu un échange à la naissance. » « Une anigis dragon, pourquoi est-ce qu'elle sent la noix de coco ? » « Vous êtes surs que c'est une élève, elle a les cheveux aussi blancs que ceux de ma grand-mère et autant de rides qu'elle. » Quand il a fini de distribuer les copies, il retourne à son bureau et annonce :
- Très bien, vous pouvez commencer.
Tous les élèves retournent leur copie et commencent à lire. Pour ma part, je prends trois grandes inspirations et retourne ma copie. Je commence à lire toutes les questions et y répond dans ma tête puis je les écris. La première question est très facile. Par rapport à quoi comptons nous les années ? Nous les comptons par rapport à la Grande Guerre. Nous sommes en 2 000 après la Grande Guerre qui opposait les tribus aux créatures de l'ombre, même si, lors de cette guerre, il y a eu quelques batailles entre les différentes tribus.
Les vingt-cinq premières questions sont sur l'histoire des tribus et leurs évolutions, les vingt-cinq dernières sont sur leurs cohabitation.
- Le temps est écoulé. Je vais ramasser vos copies. annonce le professeur
Je ne sais pas si ce sont des cris de joie ou de désespoir que j'entends, en tout cas, moi je souris, le test est enfin terminé.
- Heureusement, il nous reste une demi-heure. Annonce le prof avec humour
- Cool. Ironise Enoha
- Je sais, répond le M. Gustave sans déceler l'ironie. C'est pourquoi nous allons parler des tribus. Qu'est-ce qu'une tribu ? Qu'est-ce qu'un clan ? Combien y a-t-il de tribus ?
Une dizaine d'élèves lèvent leur main, les trois quarts sont des elfes.
- Je ne savais pas qu'il y avait autant de volontaires. Très bien. Erwan peux-tu répondre ?
- Les tribus se sont formées bien avant la Grande Guerre. Chaque tribu est divisée en plusieurs clans. Une tribu est un groupe de plusieurs clans, ces personnes se ressemblent et ont des points communs mais aussi des différences. A l'inverse, un clan est un groupe de personnes qui ont les mêmes habilités et très peu de différences. C'est-à-dire que les anigis sont divisés en 4 clans, un pour chaque transformation.
- Très bien, cependant une tribu n'est pas forcément un groupe de plusieurs clans, regarde les feufolets ou les aquae. Ce sont deux tribus mais sans clan. Cependant, on va garder ta définition.
A la fin de sa phrase, nous entendons enfin la sonnerie retentir.
- Le cours est terminé, rangez vos affaires, et aller manger. dit le professeur en souriant
Cependant, nous n'avons pas attendu son autorisation pour sortir, en effet, quand il finit sa phrase, la plupart des élèves sont sortis. Je range mes affaires calmement et me précipite vers le réfectoire. En chemin, j'entends des personnes qui sont déçues et étonnées, surement à cause du test ou du combat.
-Salut !!!! hurle une voix dans mon dos, je me retourne et je vois Ophélie, une anigis dragon, juste derrière moi
- Coucou. lui dis-je simplement
- Alors comment tu trouves cette école ?
- Ça passe, et toi ?
- Comment ça, ça passe ??? Elle est géniale, et toi tu sors, ça passe !!!! C'est une blague ???
- Non, peux-tu arrêter de crier s'il te plait, tout le monde n'est pas obligé d'entendre notre conversation.
- Tu ne changeras jamais Emelyne, tu es vraiment un cas désespéré. dit-elle avant de partir aussi vite qu'elle était arrivée
Je continue ma route vers le réfectoire. Plus je me rapproche du self, plus j'ai l'impression d'être sur un champ de batail. Il faut passer entre les élèves, pousser, bousculer pour approcher. Quand j'arrive à rentrer, c'est encore pire qu'à l'entrée, c'est un véritable combat pour la nourriture. Je cours vers le buffet des poissons, puis me dirige tranquillement vers le buffet des desserts. Enfin, jusqu'à ce que je remarque qu'il ne reste qu'une seule mousse au chocolat au lait, le reste est au chocolat noir. J'accélère doucement le pas dans l'espoir que personne ne le remarque. Cependant, un élève a dû le remarquer puisque ; lui aussi se dirige vers les desserts. J'accélère alors le pas, lui aussi, je prends une grande respiration et sprinte jusqu'au buffet des desserts. Notre course est vraiment très serrée, cependant, je la gagne. Je repars victorieuse avec ma mousse au chocolat ! En rejoignant ma table, tous les élèves me dévisagent. Moi qui ne voulais pas me faire remarquer, c'est loupé. Cependant, en dégustant cette divine mousse au chocolat en valait la peine. Quand j'ai fini de manger, je range mon plateau et pars dans ma chambre.
Avant de pousser la grande porte de l'internat des filles, je ressens un léger frisson. Je l'ouvre pour entrer dans la salle commune puis me précipite dans ma chambre. Quand j'y insère la clé, le malaise que j'avais ressenti lors de la sélection revient mais en trois fois plus fort. Je tombe à genoux et ma vision se trouble. Les mêmes images apparaissent, du feu, des fêtes puis soudain j'entends des cris et je vois des flammes, du sang et une créature sombre. La douleur s'accentue et j'ai l'impression que ma tête va exploser. Je prie Kroünos d'intervenir, de me sortir de cette douleur. Puis, comme s'il avait entendu ma prière, je retrouve ma vision et le mal de tête s'atténue. Je reste quelques secondes au sol, me lève et tourne la clé.
Je rentre dans ma chambre, pose délicatement mon sac près de bureau et me jette sur le lit. Je ferme quelques secondes mes yeux, avant que je sois assaillie de questions. Que s'est-il passé ? Qu'est-ce que réellement la cité sacrée ? Pourquoi est-ce qu'on frissonne devant cette porte ? Pourquoi Enoha a-t-elle eu peur en voyant mes yeux bleu vif ? pourquoi sont-ils devenus bleu vif ? par toutes ces interrogations sans réponses, je commence à paniquer. Alors, je repense aux conseils de Wizard quand j'étais petite et que je l'interrogeai sur mon passé, mes souvenirs... Je prends une grosse inspiration et reprend depuis le début, aux questions auxquelles je peux avoir facilement des réponses. J'élimine immédiatement la majorité de mes questions, car je sais que je ne trouverai pas les réponses. En revanche, mes questions sur cette mystérieuse citée, je peux y répondre, il y a une bibliothèque dans ma chambre et une plus grande dans l'établissement. Je saute de mon lit, tout excitée, avant de me rassoir doucement sur mon lit en voyant la pièce tanguer. Quand elle arrête de bouger, je me relève, attends quelques seconde pour être sûre puis me dirige vers ma bibliothèque. Je ne sais pas trop quoi chercher, cependant, quand je vois ce vieux livre poussiéreux, je sais que c'est lui. Je l'attrape, le sors en essayant de ne pas faire tomber tous les livres et retourne dans mon lit. Sur la couverture du livre, il n'y a pas de titre, juste une peinture représentant exactement la même gravure qu'à l'entrée. Confiante, je l'ouvre. Enfin, essaye. En effet, je n'arrive pas à l'ouvrir. Pour éviter de sombrer dans le désespoir, je me convaincs qu'il y a un sortilège, ce n'est pas à cause de l'humidité ou la vieillesse du livre qui ont collées les pages. Je le repose, légèrement énervée, et, au lieu d'aller à la bibliothèque, je m'installe à mon bureau et fais mes devoirs. Heureusement, je n'en ai que très peu, je dois juste écrire sur ma tribu, mon clan et mon pouvoir. Je sors une copie, mon stylo plume et commence à rédiger mon devoir.
Je viens de la tribu des anigis. Les anigis sont des personnes capables de se transformer en un animal mythique. Nous nous sommes divisés en 4 clans, un pour chaque transformation : les griffons, les hippogriffes, les phœnix et les dragons. Je fais partie de ce dernier. Chaque clan a ces propres traditions, cependant, nous en avons beaucoup en communs. Les anigis dragon sont souvent carnivores, stressés et très obéissants des règles. Nous n'avons pas de magie prédéfinie, cependant, celle-ci influence la couleur de nos écailles. Je manipule l'eau, mes écailles sont donc bleu saphir. Je ne sais manier que l'eau liquide, mais, elle peut être une arme redoutable.
Je relis mon devoir, et quand je suis sûre d'en être satisfaite, je le range dans mon sac. Immédiatement, mon regard se pose sur le livre. J'essaye de nouveau de l'ouvrir, avec toute ma force, mais rien à faire, iles pages sont collées. Alors, je le prends dans ma main et l'observe de plus près, il a peut-être besoin d'un cde ou d'une clé ? Il est ancien, poussiéreux et il y a une petite serrure. J'ai deux clés, je pose donc automatiquement ma main sur le bureau à la recherche de mon trousseau, mais rien. Je regarde donc plus précisément, sur mon lit mais, je ne les trouve pas. Soudain, je me souviens, à cause de mon mal de tête, je les ai oubliées sur la serrure. Je les récupère et essaye de l'insérer. Mais rien, elle est trop grosse. Je les repose dépitée. Je me dirige vers la salle de bain pour prendre un verre d'eau et me rincer le visage pour me calmer et éviter d'arriver en cours énervée. Je me rince le visage avant de boire. Cependant, le verre glisse, tombe, rebondi sur le sol et explose en mille morceaux.
Je ramasse les bouts de verre, mais, comme toute personne normale qui essaye, je me coupe la main droite. Sur coupure normale, il y a du sang qui coule, alors, pourquoi est-ce que dans la mienne il y a des petites ondes électriques qui se forment ? Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas de sang ? Malgré l'étonnement, j'hurle de douleur. Puis, les petits éclairs disparaissent, la douleur, elle en revanche, continue de me faire atrocement souffrir. Je jette les buts dans la poubelle et examine ma blessure. Elle est profonde mais pas assez pour m'inquiéter, cependant je peux encore apercevoir quelques éclairs. Puis, j'aperçois quelques gouttes de sang. Ouf, enfin un truc de normal. Je bande rapidement ma main puis regarde ma montre. J'ai encore une heure avant de reprendre les cours, alors, comme toute adolescente normale, je sors de ma chambre, prends mon sac et pars vers la bibliothèque. Cependant, je n'arrive pas à la trouver et l'heure tourne. Alors je me ravise et me dirige vers la serre botanique, qui, elle au moins est indiquée.
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