Chapitre 28
- Mais pourquoi est-ce que tu l'as abandonné ? Pourquoi nous avoir amené loin du vieux chercheur, on aurait pu le sauver ! On l'a abandonné comme Atalia, mais lui, lui, on aurait pu le sauver ! m'énervé-je
Je me rapproche de Louis et commence à lui crier dessus et à le taper. Lune essaye de me retenir, mais Louis lui fait signe de me laisser, il ne se défend pas, il me laisse faire, alors je continue. Je tape plus fort, crie plus fort, et je sens la colère, la tristesse, ma magie monter en moi. C'est à ce moment que quelqu'un arrive dans mon dos, me met les mains sur mes yeux et attend. J'essaye de me débattre, rien à faire, je ne peux pas me libérer. Quand je suis calmée, que j'ai ravalé mes émotions et que je les ai enfermés, l'inconnu lâche enfin. Je me retourne et découvre sans grande surprise Anaël.
- Je crois que nous venons d'éviter une catastrophe. Comment te sens-tu ?
- Mieux, merci. Mais tu aurais pu me laisser, je me contrôler parfaitement. Rechigné-je
- Mais bien sûr. Regarde le pauvre Louis, il est couvert de bleu !
Effectivement, j'aperçois Louis, il semble mal en point.
- Comment nous as-tu retrouvé ?
- Facile, j'ai suivi une onde de magie très puissante, et je me suis demandé à qui peut bien appartenir cette magie ?
Il se tourne vers Louis et Lune qui s'inclinent presque aussitôt. Anaël leur fait signe de se relever, puis tape trois fois dans ses mains. D'un seul coup, le vent se lève, et quelques secondes plus tard, Isil et un vieil homme apparaissent. Lune se jette dans les bras de la personne âgée en criant grand père !!!! Louis, quant à lui, fait un signe à Isil. Nous nous réunissons, présentons, Louis prend la parole :
- Nous avons rencontré le vieux chercheur, nous savons l'origine des créatures de l'ombre, mais il n'a pas eu le temps de nous révéler comment les vaincre.
- Nous n'avons aucune piste, ne savons pas par où commencer. précise Lune
Je me tourne vers nos protecteurs et leurs dit :
- J'ai une petite idée. Vous pouvez commencer par nous dire la vérité, je veux dire toute la vérité.
Quand ils entendent ma réponse, leurs sourires s'effacent et Anaël me demande :
- Comment as-tu su ?
- Facile, je lui ai rendu visite. annonce une voix dans mon dos
Je me retourne et vois la personne sur les photos. D'un seul coup une conversation me revient à la surface. Je me souviens où est ce que j'ai passé ma soirée, je me souviens de Nathanaël et de son cadeau : la liberté. Les adultes ne prononcent pas un seul mot, ils semblent étonnés de le voir. Soudain, je commence à avoir la tête qui tourne, des images confuses viennent dans mon esprit, puis plus rien.
Quand je me réveille, je suis allongée sur un tapis de mousse, dans une petite clairière. J'arrive à entendre les autres se quereller. Je reconnais aussi deux voix qui me sont devenues familières, celles de M. Auguste et d'Edwin. Ils sont tous réunis et en train de se disputer :
- Tu n'aurais jamais dû revenir !
- Pourquoi lui avoir enlevé son collier ? Tu es fou !
- Je ne fais que l'aider ! Vous croyez vraiment que ça l'aide de ne pas connaitre son véritable potentiel ? Et je suis aussi son frère, donc elle a le droit de savoir qui je suis et mon avis compte autant que le tien !!!
- En parlant de potentiel, je pense qu'il est préférable qu'elle vienne avec nous !
- Non, vous l'avez kidnappée donc je ne vous fais pas confiance.
- Pour une fois je suis d'accord avec mon frère.
- La question est toujours à quoi sert ce maudit collier ?
- Ça la protège !
- Ah oui ? Ça la protège comment ? De qui ? De quoi ? Nous sommes ses frères, on doit lui apprendre à se défendre ! On ne sera pas toujours là pour la sauver ! La preuve à Aîta ou dans son clan, tu n'étais pas là !
- Pour notre défense à Aîta, nous ne faisions que vérifier que c'était bien elle. Nous ne lui avons que couper le dos, mais j'ai guéri sa main.
- Comment ça, que couper le dos et soigner sa main ?
Épuisée par leur enfantillage, je me lève, me dirige vers eux et annonce calmement :
- Je sais comment vaincre les créatures de l'ombre
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