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Chapitre 13


Je rentrai chez moi totalement exténuée. Je n'avais pas eu une seule seconde de répit. Et c'est ce qu'il se passa les deux prochains jours. J'alternais entre le travail, le temps avec ma grand-mère et Nathan. Sauf que contrairement aux autre jours aujourd'hui j'avais mon premier entraînement personnalisé et j'étais aussi excitée qu'effrayée. Chris ne m'avait pas l'air vraiment aimable la dernière fois que je l'avais vu mais après tout peut-être que je m'étais trompée et qu'il était au contraire quelqu'un d'agréable.

Je pris une bouteille d'eau et mes chaussures de sport avant de rejoindre Nathan qui m'attendait dehors dans sa voiture. Je lui souris lorsque je fus attachée et prête à décoller. Heureusement qu'il était là pour moi celui-là, pensai-je en l'écoutant raconter sa journée.

- Il s'appelle comment déjà ? Me demanda-t-il en se garant sur le parking pour accéder au stade.

Il y avait déjà quelques filles que je reconnus de la dernière fois malgré l'heure qu'il était. Nous avions décidé de venir une demi-heure avant pour que nous puissions parler calmement dans sa voiture en attendant que l'entraînement commence.

-Chris, répondis-je en revenant à la réalité.

Il hocha la tête et au moment où j'allais ouvrir la bouche une voiture se gara à côté de la nôtre. Je reconnus le profil de mon entraîneur et sur le siège passager celui qui s'était présenté sous le nom de Benjamin.

-C'est lui, chuchotai-je à l'attention de mon meilleur ami.

Chris sortit de la voiture en claquant la porte derrière lui. Il croisa mon regard pendant une seconde mais garda un visage impassible. Grâce au rétroviseur je pus le voir aller dans le coffre et prendre deux sacs de sport, dont un qu'il lança à Benjamin.

-Il me donne froid dans le dos, commenta Nathan en le regardant comme moi s'éloigner.

- Il me donne froid partout, répliquai-je en me souvenant de son regard dur.

Puis sans avertissement Nathan éclata de rire et tapa sa main contre le volant de la voiture. Sans le vouloir je rigolais aussi, sans savoir pourquoi mais seulement parce qu'il avait un rire vraiment très communicatif.

- Ce mec-là va-t'en faire baver ma poule, dit-il entre deux rires alors que le mien se fana aussitôt.

- Connard, grognai-je en croisant les bras sur ma poitrine.

Il ria de plus belle alors que je lui tapais l'épaule.

- Arrêtes de rire idiot, soufflai-je en m'appuyant contre mon siège et en augmentant la radio.

- C'est bon... C'est bon, haleta-t-il en essuyant des larmes imaginaires aux coins de ses yeux.

- Il faudra que j'aille m'acheter des crampons et un le reste demain puisque je ne travaille pas, lui dis-je en regardant mes chaussures de sport d'un œil critique.

Toutes les autres avaient été habillés comme de vraies footballeuses alors que j'étais arrivée avec un survêtement et un tee-shirt de sport.

- J'ai rendez-vous chez le kiné après les cours mais si tu viens avec moi on pourra passer acheter ce dont tu as besoin, me dit-il en tournant sa tête vers moi.

- T'es con mais qu'est-ce que je t'aime.

Je pris sa main dans la mienne et entrelaça mes doigts avec les siens. J'étais quelqu'un de très tactile et même si de l'extérieur nos gestes auraient pu être vu comme ceux d'un couple nous n'étions pas ça mais seulement deux personnes s'aimant tel un frère et une sœur. Et encore nous étions encore plus proches que des frères et sœurs et nous avions les disputes en moins.

- Je crois que Claude a mis au courant tout le village que j'avais réussi mon essai à Amidret, souris-je en me souvenant de tous les félicitations que j'avais reçu en deux jours seulement.

- Il ne sait pas vraiment tenir sa langue mais tu sais aussi que rentrer dans un club féminin devient de plus en plus compliqué, répondit-il.

C'est vrai que quelques années auparavant personne n'aurait pensé que le football féminin allait devenir aussi populaire, délaissant ainsi le football masculin qui n'attirait plus du tous les regards et l'envie.

- Je n'arrive toujours pas à croire que ça ait pris autant d'ampleur, lui avouai-je.

- Pourtant il fallait s'en douter, dit-il en haussant les épaules. Tout a commencé dans les autres pays jusqu'à ce que ça arrive ici.

- Bon allons-y c'est bientôt l'heure, soufflai-je maintenant anxieuse.

L'entraînement commençait dans un peu plus de cinq minutes et je ne voulais pas vraiment arrivée en retard pour mon premier entraînement avec lui.......


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