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Chapitre 11
Je me réveillais au son de mon réveil. J'avais pourtant envie de refermer les yeux mais je savais que cela était impossible et qu'il fallait que j'aille travailler. Je m'étirai et sortis de ma couette bien chaude. Je pris ensuite mes vêtements et partis dans la cuisine me servir un verre de jus d'orange. Ma Grand-mère n'était toujours pas réveillée étant donné l'heure qu'il était. Je pris mes clés et sortis de la maison en fermant la porte derrière moi. Il était sept heures du matin et l'air était frais.
Je resserrais ma prise sur mon manteau et avança dans les rues peu éclairées du village. Je ne pus m'empêcher de sourire lorsque je me rappelai la veille. J'avais désormais dix-sept ans, presque majeure. J'avais été sélectionnée dans le club dont Nathan m'avait parlé et j'avais passé la soirée avec deux personnes que j'aimais. J'arrivais rapidement à la boulangerie et soupirais de satisfaction quand la chaleur et la bonne odeur du lieu me parvint.
- Laure viens vite nous raconter comment ça s'est passé, déclara Claude en m'embrassant pour me dire bonjour.
- Sylvie, m'exclamai-je heureuse de la voir.
Je la pris dans mes bas et lui embrassa les deux joues. La femme de Claude ne commençait jamais aussi tôt, elle préférait prendre la relève en milieu d'après-midi lorsque j'avais presque fini.
- Claude n'arrête pas de stresser depuis hier et je peux t'assurer que j'ai dû lui confisquer le fixe ou il t'aurait appelé au milieu de la nuit, me dit-elle en souriant tendrement à son époux.
- C'est tout lui, approuvai-je en rigolant.
- Bon au lieu de parler de moi dis-moi plutôt comment s'est déroulé ce fameux essai, lança-t-il alors que j'enlevai mon manteau.
- Eh bien super, commençai-je toute excitée. J'étais assez intimidée à cause de toutes les personnes autour mais j'ai fait de mon mieux et j'ai été retenue.
- J'en été sûr, s'exclama Claude en levant le poing victorieusement.
Je comprenais parfaitement sa réaction. Depuis quelques années le football féminin avait pris une ampleur telle que le football masculin en était presque mis de côté. Il était même difficile d'entrer dans un club vu le nombre de filles voulant avoir cette chance.
Je souris et mis doucement mon tablier de travail.
- Maintenant il va le dire à toute les personnes qu'il va croiser, me prévint Sylvie d'une voix compatissante.
Je rigolais et regarda en effet Claude sourire bêtement pendant qu'il sortait le pain du four.
- Bon je vous laisse tous les deux je dois emmener Max à l'école, déclara-t-elle en souriant gentiment. En fait c'est toujours bon pour samedi ?
- Oui bien sûr je viendrai après manger, confirmai-je.
Elle me remercia et nous salua une fois de plus avant de monter chez elle. Maxime était leur garçon. Il était tellement mignon ce petit que personne ne pouvait rien lui refuser. Il avait dix ans et m'adorait autant que moi je l'aimais. J'allais souvent le garder les soirs de week-ends quand ses parents sortaient ou tout simplement pour se promener rien que tous les deux. Il aimait bien que je vienne le chercher à l'école car du coup les autres garçons étaient jaloux de lui. Je souris rien qu'en pensant à quand il me l'avait expliqué.
La sonnerie retentit signifiant l'arrivé d'un client. Je partis derrière la caisse et leva les yeux vers la personne qui venait d'entrer. Pendant un instant mon sourire disparut en voyant la personne devant moi mais je repris vite mon sang froid.
- Bonjour que puis-je faire pour vous ? Demandai-je avec un sourire crispé......
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