Je me réveille en sursaut par mon téléphone qui sonne et quand je regarde l'heure, je sais déjà qui c'est.

Je prends mon téléphone embrumé par le sommeil avant de répondre.

- allô maman?

- Savalina! Quel genre de guerre familiale tu veux créer ! Laisse Dorienne avec sa fille ! Tu as déjà beaucoup de soucis sur le dos comme ça !

- maman, il est 5h du matin, je travaille aujourd'hui.

- tu vas déposer Émeraude chez sa mère tout de suite!

- maman, calme toi. À contrario de moi, on peut acheter le pardon de Tata Dorienne.

- quoi?

- calme toi, je gère la situation. Est ce que je peux encore dormir avant que mon réveil ne sonne pour me dire d'aller au travail?

- d'accord. Mais tu me règles vite cette histoire !

Elle raccroche et je laisse ma tête retrouver l'oreiller.

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J'arrive au bureau et quelques secondes après, Maven rentre avec mon chocolat chaud.

Il m'offre un sourire et je prends le chocolat chaud avant de le regarder longuement.

- quoi?, lance t il gêné en rigolant nerveusement.

- pourquoi tu es toujours aussi débraillé ? Tu sors de  chez toi en courant?

- débraillé? Vous trouvez que je suis débraillé ? Mais j'ai porté une chemise!

- ça se repasse une chemise. Et on l'a met complètement dans son pantalon.

Il devient encore plus rouge et refait son froling.

Je vais vers mon bureau et m'assois.

- l'apparence est importante dans ce monde. Il faut être irréprochable. Comme...

On toque à la porte et la tête de Corvin apparaît.

- ...lui. Hey Corvin!, finis je avant de me lever pour saluer mon ami.

- Savalina!! Tu es magnifique comme d'habitude !

Il me fait un baise main avant de regarder Maven en souriant.

Maven a changé de visage et regarde Corvin avec méfiance.

- Maven, je te présente...

- Corvin Fraye. Je le connais,lance t il.

- ah oui? Ton visage ne me dit rien pourtant, lance Corvin.

- j'ai appris avec votre petite sœur.

- ah oui...toi? T'étais dans une école privée ?

- Corvin, c'est le fils de monsieur Hobson., intervins je.

- lui?, lance t il choqué.

Maven détourne le regard semblerait t il agacé et je décide de changer rapidement de conversation.

- Corvin est avocat! Il est là pour m'aider avec mes papiers du divorce.

- je pensais que ça devait rester secret, me souffle Corvin.

- il est au courant. Maven, tu n'as qu'à aller retrouver Valeria pour la préparation des commandes.

Il me regarde avant de lancer un regard de dégoût à Corvin avant de sortir.

- bon, qu'est ce que tu fais là?, dis je en repartant me rassoir.

- je suis tellement content que tu divorces que j'ai planché sur les papiers du divorce toute la nuit. Je suis venu pour voir avec toi les pourcentages des parts. J'aimerai te mettre 100% pour toi partout mais c'est tout de même aller un peu loin.

L'enthousiasme de Corvin me contamine et je l'invite à s'asseoir.

Pour une fois qu'on est content pour mon divorce je ne vais pas m'en privé !

- voyons ça alors.

- bien, tout ce qui est à ton nom tu gardes. Tu veux la villa au Seychelles ou celle aux Barbade ?

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Je salue Corvin quand il monte dans l'ascenseur et en même temps Maven pointe le bout de son nez un tas de documents en main.

- ah ! Te revoilà. C'est quoi tout ça ?

- ceux les extraits de l'année que vous avez demandé par mail au comptable.

- super. Pose moi tout ça sur le bureau.

Il rentre pour effectuer sa mission et moi je marche derrière lui pour me rassoir à ma place.

Une fois finis, il reste debout et me fixe.

Je le regarde et le vois qui regarde sur le côté gêné.

- quel est le problème Maven?

- pourquoi est ce que vous travaillez avec lui? Il est...exécrable !

- non. C'est un très bon avocat et qui déteste Ray. Parfait.

- mais...je suis désolée.

- qu'est-ce qu'elle t'as fait sa sœur pour que tu le détestes autant?

Il rougit avant de se racler la gorge.

- elle m'a utilisé pour le devoir de fin d'années. Elle a menti qu'elle avait des sentiments pour moi, a couché avec moi et pendant mon sommeil a pris ma clé usb avec mon projet de fin d'année.

- ouh...méchant effectivement.

- heureusement j'avais un plan b dans mon disque dur et quand je lui fais face par rapport à ce qu'elle a fait, elle dit que je ne pourrais rien lui faire son frère est avocat.

- mais au final? Tu as put passer ton examen de fin d'année et avoir une exception moyenne?

- oui mais j'ai travaillé sous pression !

- Maven, dans la vrai vie comme dans l'entrepreunariat, ce n'est pas la faute de celui qui dupe mais plutôt de celui qui s'est fait duper.

Il me fixe choqué par mes paroles avant de regarder sur le côté boudeur.

- Corvin est si impatient de s'occuper de mon affaire parce qu'il a une dent contre Ray et un faible pour moi. C'est à mon avantage j'en profite. Et pourtant Corvin et Ray étaient amis.

Il me fixe avant de souffler.

- vous êtes si belle et si machiavélique en même temps.

- pardon?

- je...je voulais dire...pardon! Je ne sais pas ce qui m'a pris de dire ça ! Je vais sortir ! Pardon!

Je cache mon sourire amusé en posant une main sur mes lèvres et regarde Maven sortir de mon bureau.

Il est mignon.

Il a encore beaucoup de chose à apprendre pour être parfait.

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Je regarde ma tante compter les billets dans la liasse que je lui ai remis et quand elle voit un chiffre que je ne l'ai jamais offert, équivalent presque à son salaire mensuel, elle relève la tête en souriant.

- on aurait put parler tranquillement et ça serait passé. Tu es ma fille aussi Savalina., lance t elle faussement.

- je sais tata, mais je t'ai manqué de respect. Je trouve que c'est le minimum à faire.

- on t'as bien élevé. Je vais féliciter ta mère.

- et pour Émeraude? Elle peut rester à la maison le temps nécessaire qu'il faut non?

- mais qui va s'occuper du bébé ?

Elle! Elle est machiavélique.

- je peux te trouver une nounou, je me charge des frais.

- comme tu es adorable ma fille. Oui Émeraude peut rester autant qu'elle veut. Elle apprendra avec sa grande sœur.

Je souris et la raccompagne à la sortie vers mon chauffeur qui va lui déposer.

- tu vois comment tu règles les problèmes grâce à l'argent de Ray non? Revoie ta décision de divorce ma belle.

Je lui offre un sourire forcé et quand elle monte dans la voiture, je lève les yeux au ciel et souffle.

Quel bouffer d'air pur son absence