Chapitre 8...

J'arrive au boulot tellement tôt que le vigile bugue en me voyant.

- madame Ghanem? Vous êtes matinale !

- j'ai du travail. Ça va ? Et votre fille?

- oh elle va bien merci. Passez une bonne journée madame Ghanem.

J'entre dans mon entreprise et mon téléphone sonne pour la énième fois sur un membre de ma famille qui me demande de revoir mon divorce.

« Ce n'est qu'une tromperie et il s'est excusé »

Dans le lot, mon frère.

Je me demande si je dois prévenir sa femme.

J'arrive dans mon bureau et souffle satisfaite par la vue.

J'ai voulu avoir un bureau baie vitrée pour contempler le monde et me rende compte que je veux avoir cette vue pour toujours. Je suis peut être sans scrupule, mais ce n'est pas en étant un saint que ça va me réussir.

A quelqu'un d'autre peut être mais pas à moi.

J'ai un nouveau projet en tête, je me dois de le réaliser.

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La porte s'ouvre en fracas et Maven manque de tomber avant de se mettre droit . Il m'offre un sourire gêné et je souris amusé.

Valeria lui a sûrement dit qu'il faut toujours arrivé avant moi.

- madame! Vous êtes ...matinale aujourd'hui !

- tu t'es plaint du contraire hier !

- ah ah...plaindre? C'est un mot fort! J'ai...constaté...ah ah...votre chocolat chaud .

Il le dépose devant moi avant de se mettre droit.

- tu as quel âge Maven?

- oh...21 ans.

- je vois. Tu as eu ton diplôme vite, c'est bien. Aimerai tu que je t'apprenne quelques choses en particulier aujourd'hui ?

Il rougit avant de détourner le regard.

- je n'ai pas quelques de spécifique que je veux apprendre. J'en apprends beaucoup de vous en vous regardant dans votre activité quotidienne.

Je souris avant de me lever.

- mauvaise réponse. Tu as forcément besoin de te spécialiser. Tu fais ça pour faire plaisir à ton père n'est ce pas?

- entre autre. J'imagine que vous savez qu'il n'est pas mon vrai père...

Je cligne des yeux histoire de bien m'imprégner de l'information avant de le regarder choqué. Je me suis dit ça quand je l'ai rencontré pour la première fois. Il n'a absolument aucun trait de monsieur Hobson mais je ne pensais pas que ce n'était pas son fils.

- ma mère a trompé monsieur Hobson. Je suis issue de cette tromperie. Maman m'a dit qu'avant ma naissance monsieur Hobson avait du mal à l'accepter mais au final, il ne me l'a jamais montré. Il m'a toujours traité comme son fils. A tel point qu'il veut que je reprenne son entreprise. Alors oui. Je le fais pour mon père, monsieur Hobson.

Je n'arrive pas à croire qu'il m'ait vraiment avoué n'être pas le vrai fils de monsieur Hobson.

- pourquoi est ce que tu me révèle cette information Maven? Je pourrais en jouer contre toi.

- je vous fais confiance. Mon père vous a choisi pour une raison. Et je prends conseille sur vous.

- moi?

- Savoir prendre des risques. J'ai bien remarqué « ce » secret que vous garder.

- quoi?

- vous voulez qu'on vous appelle exclusivement madame et vous grimacez à chaque fois qu'on vous appelle madame Ghanem. Je pense que vous êtes en instance de divorce avec Ray Ghanem.

Je cligne des yeux avant de rire nerveusement.

Je me lève avant de faire le tour et m'adosser à la table de mon bureau en croisant les bras. Il rougit et détourne le regard.

- effectivement, je suis en instance de divorce. Mais ça ne va pas être un secret éternellement, contrairement à ton secret qui doit le rester.

Il se rend compte de sa bourde et me regarde paniquer.

- vous...vous allez révéler mon secret?

- non Maven, parce que j'apprécie l'audace. Et j'ai beaucoup de respect pour monsieur Hobson. C'est bien tu prends des risques mais il faut savoir les prendre. Ça s'apprend. On va travailler sur ça. Direction un fournisseur.

- hein?

Je récupère mon sac et me place devant la porte.

Il me regarde paniquer avant de venir m'ouvrir la porte.

- ne me dites pas que c'est moi qui vais faire les négociations ?

- je ne vais pas te le dire alors.

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- merci Corvin. Ça reste entre nous.

- tout ce que tu veux Savalina. On s'écrit.

Je raccroche et me gare dans mon allée.

Je descends et remet les clés à Xavier.

- bonsoir madame...euh...votre tante est là.

- laquelle ?

- la mère de Émeraude.

Je savais que ça allait se passer comme ça.

Je remercie Xavier, prend une inspiration avant de rentrer.

Je trouve Émeraude assise au coin du canapé, suivant la télé, beaucoup trop calme avant de regarder ma tante.

- bonsoir Tata Dorienne, tu ne m'as prévenu que tu passais.

- faut il te prévenir que je passe? Tu es ma fille aussi non?

- maman me prévient avant de passer...parce qu'il s'agit encore de ma maison.

- ce n'est pas à Ray la maison?

- non....non c'est à moi,sinon il serait là.

Elle souffle avant de m'inviter à m'assoir.

Je lève les yeux au ciel avant de m'assoir à côté de Émeraude. Je remarque ces yeux rougis et elle essuie ces larmes en venant dans mes bras.

- je n'ai pas aimé ta réaction à l'annonce du mariage de Soraya. En plus de ça, tu prends ma fille et tu pars, sans répondre à mes messages.

- j'avais beaucoup...de travail, c'est pour ça que je n'ai pas put répondre à tes messages.

- par ta faute, je me suis énervé avec Émeraude.

- excuse moi pour mon comportement tata.

- bon...revois cette décision de divorce avec Ray. Tu sais dans un mariage comme celui là il faut savoir encaisser. C'est un homme de pouvoir...il a de l'argent, des tromperies par ci par là, ça se pardonne. Tant que tu as ton comptes à gagner tu supporte. Sans lui est ce que tu aurais eut cette maison? Cette voiture? Offrir un nouveau téléphone à ta cousine!

Je la regarde avant de souffler et de caresser les cheveux de Émeraude.

- c'est cette façon de penser que tu vas apprendre à Émeraude?

Elle me regarde choqué et moi je deviens aussi sérieuse que quand il s'agit de parler à un client.

- ce qui se passe dans ma vie me concerne. Je ne me suis jamais mêlé de ta vie, donc ne te mêle pas de la mienne.

- je te donne des conseils !

- je n'ai pas de conseils à recevoir d'une femme qui a deux enfants de père différents. Par ailleurs, je préfère garder Émeraude ici. Tu es nocif pour elle.

- pardon?! Tu te prends pour qui?

- parlons d'égal à égal. Tu veux empiéter dans ma vie, j'empiète dans la tienne, donc Émeraude va rester ici et toi tu sors.

- eh... Savalina!

- maintenant.

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