Je descends de ma voiture et Maven descends manquant de s'écraser au sol avant de trottiner pour me rattraper.

- madame!

Je me retourne pour l'attendre et quand il arrive à mon niveau il souffle avant de me regarder.

- je suis censé servir à quoi? Et ça va vraiment m'aider dans l'entrepreunariat?

- commence par m'ouvrir la porte tu vas comprendre.

Il sursaute avant de m'ouvrir la porte du magasin.

J'entre , suivit de lui et une petite vieille dame s'approche de nous en souriant.

- que puis je faire pour vous? Le magasin n'a pas encore ouvert ces portes.

Maven me regarde et je l'insite à parler. C'est le visage tout rouge qu'il se racle la gorge avant de regarder la dame.

- nous avions rendez-vous avec euh...la responsable pour parler...euh non! Nous sommes l'entreprise S'agency.

Il est nul.

- mais c'est le PDG qui devait venir? Vous êtes le PDG, vous êtes bien jeune!

- quoi?!! Non! C'est elle !

Elle me regarde avant de pouffer de rire.

- une femme? Bien sûre.

- non! C'est Savalina Ghanem!

- ah...encore une pauvre fille qui a épousé un petit riche pour faire fortune sur son dos!

- ah! Dites pas ça ! En plus elle vous entends!, lance Maven en panique.

- mamiiie!! Non! , lance celle avec qui j'avais rendez vous en déboulant lâchant les cartons qu'elle transportait.

Maven me regarde apeuré et je m'approche de la vieille dame en souriant.

- encore heureux que votre petite fille ait décidé de reprendre votre vieux magasin miteux,lâchais je.

Elle me regarde choqué avant de partir en bougonnant.

- je suis vraiment désolée, madame Ghanem! J'ai bataillé pour avoir ce rendez vous avec vous, n'écoutez pas ma grand mère!, lance la jeune femme.

- pas de mal. Tu es Lorelai?

- oui. Je suis infiniment désolée.

- mais voyons , tout est réglable. On va faire un plus grand espace de vente de mes produits au même prix et tout est pardonné.

À mon sourire plaqué sur le visage Lorelai a un temps d'arrêt pensant sûrement que je blague mais elle regarde Maven qui est choqué par ma répartie et comprends que je suis sérieuse.

- bien sure.

- super. Faisons un tour du magasin, mon associé prendra les mesures nécessaires.

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- vous avez arnaqué cette fille..., lance Maven en montant dans la voiture.

- non, j'ai profité de la situation.

- mais vous lui avez...enfin...

- penses tu vraiment que je me serais déplacé pour une petit magasin comme celui là ?

Il me jette un coup d'œil avant de rougir et de regarder devant lui.

- ça m'a semblé bizarre ça aussi.

- ce magasin appartenait à son grand père, un vétéran de guerre,qui à sa mort a été repris par sa femme puis par sa petite fille qui a emprunté une nouvelle voie commerciale. La grand mère, femme de vétéran pro...voilà, est raciste sur les bords. Je savais quel réaction elle aurait en voyant une femme métisse riche faire affaire avec sa petite fille adorée. J'ai étudié tout. C'est ça l'entrepreunariat. Avoir plusieurs coups d'avances.

- mais si la grand mère n'avait pas été là, vous n'aurez jamais vendu un aussi grand espace de vente pour si peu cher. C'est risqué non?

- ça aussi c'est l'entrepreunariat, savoir prendre des risques! Allez direction un autre rendez vous! Dans un centre commercial cette fois.

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Je rentre chez moi et bloque en voyant Ray.

- qu'est-ce que tu fous là ? J'ai bien spécifié à Xavier de pas te laisser rentrer !

- on a pas encore officiellement divorcé. C'est encore ma maison.

- je peux rendre ce divorce publique ne t'inquiète pas.

- connaissant ta fierté les menaces de papa ne t'aurait rien fait. Tu ne veux pas divorcer Savalina.

Il s'approche de moi et m'attrape par la taille.

Je regarde son geste avant de le regarder dans les yeux.

- on est le couple le plus influent des dernières années. On ne peut pas rompre comme ça. Arrangeons les choses. Tu veux un virement ? On s'offre un voyage de réconciliation ? Laisse moi acheter ton pardon.

Je le regarde dans les yeux et son offre est tentante. Surtout qu'aujourd'hui j'ai vue un directeur de magasin qui a acheté des actions dans l'entreprise de son père.

- acheter mon pardon?

- oui.

- c'est maintenant que tu penses à le faire?

Il me fixe avant de me lâcher et de se passer la main dans les cheveux.

- j'ai paniqué ce soir là.

- et la fois où tu es venu dans mon bureau réclamer MON entreprise ?

- je...je pensais qu'en te menaçant ça marcherai. Fin...je suis désolé Savalina. Tu me connais. Je t'aime ...je ne suis sans toi.

Je le fixe avant de rigoler.

Il me regarde en arquant les sourcils et je m'approche de lui.

- tu n'as pas fini d'être misérable sans moi alors. Sors d'ici ou je publie cette annonce de divorce et tu auras de très gros problèmes avec ton père.

- Savalina! On a tout construit ensemble !

- J'AI tout construit. Tu vas reprendre l'entreprise de ton père Ray.

- tu es jalouse?

- moi? Jalouse? Sors d'ici Ray.

- la vérité c'est que sans cette bourse on ne se serait jamais rencontré à l'université ! Sans MON argent tu n'aurais jamais eu cette maison, cette voiture, cette entreprise ! Tu dois tout à mon nom! Tu n'es qu'une fille issue des minorités, qui a sut saisir une opportunité !

Je le regarde sentant quelques choses en moi se briser. J'ai 26 ans et je me suis toujours dit que j'ai bâti tout moi même. Mais la vérité est là.

J'ai saisit l'opportunité d'être une Ghanem...

Tout comme mon frère a saisi l'opportunité d'avoir comme beau frère Ray Ghanem.

Je lui dois tout? Vraiment?

- sors d'ici avant que je ne t'enfonce mon talon dans l'œil.

Il me fixe avant de sortir en ralant.

La porte claque me faisant sursauter et je vois Nasrine du coin de l'œil un visage triste plaqué.

- madame...

Je sais que j'ai tout bâti par moi même. Avec son aide certes mais je serai toujours associé à Ghanem. Même quand on aura annoncé officiellement notre divorce on va toujours me voir comme étant « la pauvre fille qui épousée un petit riche ».

Je suis habitué à entendre des horreurs au travail, mais or du travail, c'est comme si ma cape d'invincibilité perdait tous ces pouvoirs.

- apporte moi une bouteille de vin rouge Nasrine.