CHAPITRE 37

Les lumières dansaient le long de la route, éclairant de temps à autre mon visage. J'ouvris la fenêtre et posais ma tête contre la portière. Je sortis ma main droite, laissant le vent se faufiler entre mes doigts, s'enrouler autour de mon index et repartir aussi vite. Je souriais, amusé par cette sensation.

Une musique douce nous plongeait dans une atmosphère apaisante et calme. Les rues étaient silencieuses et vides, mais elles n'étaient pas sans vie pour autant.

Je regardais les étoiles briller dans le ciel sombre, m'attardant sur la lune qui rayonnait d'une lumière blanche, incroyablement pure.

On arriva rapidement chez Harry, plus vite que je ne le pensais. Je remontais la vitre avec une moue déçue. J'aurais voulu que ce voyage dure plus longtemps. Je voulais encore admirer le ciel et sentir le vent caresser ma peau. 

Je descendis du véhicule, suivant Harry de prêt. Il inséra sa clé dans la serrure de la porte du garage, puis ouvra la porte. Il pénétra en premier, pour refermer la porte derrière moi.

On resta silencieux un bon moment, immobile, lui faisant face à mon dos. Ce n'est pas parce que je ne voulais pas lui parler, juste que je n'avais rien de particulier à lui dire.

« Tu as soif? » me demanda-t-il maladroitement.

Je ne pris pas le temps de le regarder pour lui répondre.

« Je veux bien de l'eau, s'il te plait. »

Il s'empressa d'aller me chercher une bouteille d'eau fraiche, qu'il me tendit aussitôt avec un petit sourire. Je le remerciais et dévissais le bouchon pour la porter à ma bouche. Je sentis le liquide froid glisser le long de ma langue et tomber contre ma gorge, me rafraîchissant. 

Harry me regarda tout le long, analysant mes moindres gestes. Une fois hydratée, je reposais la bouteille sur la table basse qui se trouvait à quelque pas de moi. 

Je mis ensuite mes mains sur mes hanches, en grimaçant. Cette robe était certes très belle et me faisait une taille fine, mais elle me compressait vraiment trop. Je commençais à ressentir la douleur s'intensifier, et se propager le long de mon dos.

Alors que je massais ma taille à travers le tissu de la robe, j'entendis une musique démarrer. Je me tournais, pour voir Harry me regarder avec un magnifique sourire.

Je reconnus aussi tôt cette musique. C'était celle qu'il m'avait chanté au creux de l'oreille.

Kiss me. 

Le simple bruit des percussions affolait mon coeur. Et la voix du chanteur, chantant ses paroles comme si c'était un murmure me fit chavirer. J'aimais tellement cette musique. Encore plus quand Harry me la chantait doucement contre ma peau.

Il se rapprocha doucement, ses yeux plongés dans les miens. Il entoura ma taille de ses bras, me collant tout contre lui.

« Tu te souviens de cette chanson? » me demanda-t-il tout près de mon oreille.

« Oui. » 

Comment pouvais-je ne pas la reconnaitre?

Il laissa ses doigts glisser le long de ma mâchoire, finissant leur trajet dans le début de mes cheveux. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire alors que ses yeux pétillaient, virant dans une couleur plus lumineuse. Il brillait, rayonnait comme la lune que j'avais admiré le long du voyage. 

Il était magnifique. Il était mien. 

« Bella, je- »

Je ne lui laissais pas le temps de répondre et l'embrassais tout d'abord doucement, avant d'agriper ses douces boucles et demarrer un baiser fougueux auquel il répondit en resserant ses bras autour de moi.

Je pressais mes lèvres contre les siennes durement, plissant des yeux de plaisir. J'aimais les sensations que cela éveillait en moi. Ce feu, qui brulait au creux de mon ventre et qui une fois qu'il prenait de l'ampleur se rependait dans tous mes membres comme une trainée de poudre.

Sa langue caressa la mienne lentement, prudemment. Elle avait un léger gout sucré que j'adorais.

Je saisis sa cravate, défaisant le noeud aussi vite que je le pouvais. Il enleva sa veste sans que je le lui demande, et alors qu'il reposait ses lèvres sur les miennes, je m'attaquais aux boutons de sa chemise blanche. Un à un, je les ôtais, les yeux fermés, ma bouche collée à celle d'Harry. Je fis glisser une de ses manches le long de ses bras musclés. Il s'agita, m'aidant. Une fois la chemise à terre, je posais mes mains sur son torse, le parcourant avec mes doigts. Sa peau était chaude, et incroyablement douce.

Je fis attention à ne pas toucher ses bleus qui étaient présents sur son ventre et ses côtes. Toute curiosité au sujet de leur origine avait quitté mon corps. La seule chose que je désirais était de sentir Harry tout contre moi. Le plus proche possible de mon coeur.

Ses lèvres voyagèrent le long de ma gorge, la couvrant de baisers humides. Il s'attarda un instant sur mon épaule, l'embrassant avec amour, avant de reporter son attention à ma bouche. 

Je me retournais, me mettant dos à lui. D'une main, je soulevais mes cheveux pour lui laisser un meilleur accès.

« Tu peux m'aider s'il te plait? » dis-je, en lui montrant avec mon index la fermeture éclair de ma robe.

Il hésita quelques secondes, puis posa ses doigts minutieusement sur l'embout gris. Il le fit glisser lentement, se délectant de la vue de mon dos nu. 

« Merci, j'étouffais dans cette robe! »

Il rigola, amusé par ma réaction. Il ne s'attendait sûrement pas à ce que je sois aussi à l'aise dans cette situation-là. En réalité, mon assurance m'étonnait moi-même.

Je fis glisser mes bretelles de mes épaules et gigotais ludiquement pour ôter ma robe entièrement. Quand j'arrivais à mes fins, je la jetais sur le canapé et me retournais vers Harry en soufflant, épuisé de cet effort. Un sourire illuminait son visage et faisait ressortir ses adorables fossettes.

« C'était d'une grâce ultime! » se moqua-t-il de moi.

« Le jour où tu porteras une robe aussi serrée que la mienne, on en reparlera, monsieur je-fais-des-reflexions-alors-que-je-ne-sais-pas-de-quoi-je-parle. »

Il attrapa mon poignet, tirant dessus pour m'attirer dans ses bras violemment. J'ai ri suite à son geste. Mais lui, semblait plus sérieux que jamais, ce qui faisait contraste avec mon attitude détachée.

Je riais toujours alors qu'il dégageait une mèche de mon visage.

« Je t'aime. »

Ses mots eurent l'effet d'une bombe sur moi, m'arrêtant net dans mon rire. Je perdis mon sourire, écarquillant les yeux de surprise.

Venait-il vraiment de me dire qu'il m'aimait?

« Qu-quoi? » dis-je totalement sous le choc.

« Je t'aime Bella. » répéta-t-il encore une fois. « Je t'aime comme un fou. » rajouta-t-il.

Je sentais les larmes me monter aux yeux. Jamais je n'aurais pensé l'entendre me dire ces trois mots aussi vite. Sachant son passé, je savais que je devais me montrer patiente et compréhensive. Et avec le temps je m'étais faite à l'idée. Je n'y prêtais plus vraiment attention, je ne l'attendais même plus. 

Mais quand il me les avait dits, j'avais ressenti une sensation inconnue. La plus forte de sensation qui soit. Savoir que l'être que vous aimez vous aime en retour. L'entendre vous le dire, vous le confirmer.

C'est à ce moment-là que j'ai compris que ces trois mots étaient sûrement les mots les plus puissants du monde. 

« Comme un soldat, comme une star de cinéma. » continua-t-il en chantonnant.

Je le poussais légèrement en riant doucement. Il rigola aussi, avant de resserrer notre étreinte et m'embrasser doucement en y mettant tout l'amour qu'il avait pour moi.

Je me sentais pousser des ailes. Je me sentais invincible. J'étais à ma place, là, accroché à ses lèvres.

Je fis un pas en avant l'obligeant à reculer à son tour. Bouches scellées, on fit notre chemin ainsi jusqu'à son lit. Mais quand je fis pression sur ces épaules pour le renverser sur les draps, il posa ses mains sur les miennes m'arrêtant.

« Tu es sûr de vouloir le faire? » 

Je souriais. Il ne cessera jamais de se soucier de mes sentiments et de mon bien être. Je ne pouvais pas mieux faire que d'offrir ma première fois à l'homme que j'aimais et qui me respectait. Je me sentais prête à me donner à lui comme il venait de le faire. Je n'avais pas peur. J'étais bien.

« Oui. » répondis-je avant de l'embrasser avec amour.

Plantée devant le miroir de la salle de bain, j'observais mon reflet. Mes yeux analysèrent curieusement mon corps recouvert simplement par mes sous-vêtements, cherchant un quelconque changement. Mais j'étais exactement la même. Du moins physiquement.

Intérieurement, je ne me sentais non pas plus mature, mais plus libre. J'avais eu le choix de choisir mon premier et je l'avais fait. Je n'avais pas été influencé par une substance illicite ou un avis extérieur. J'avais fait ce choix seule, et par amour. Le meilleur, dans mon sens, qui soit.

Je n'étais plus renfermé dans cette peur de l'acte. Je savais désormais ce que c'était, ce que j'éprouverais en le faisant. J'avais ma propre expérience. Je n'étais plus attachée à ses chaines qui m'empêchaient de m'envoler pleinement dans les bras d'Harry. J'avais fait le grand saut.

J'avais toujours pensé qu'après ma première fois, je me sentirais plus féminine. Que je ne serais non plus une adolescente mais une femme. Or rien de tout ça c'était produit. J'étais encore cette "presque femme" qui se débattait pour faire survivre sa relation avec l'homme qu'elle aime.

Je pris ma robe entre mes mains et la fis glisser le long de mon corps qu'Harry avait touché un peu plus tôt. À ce souvenir, je sentis mes joues rougir.

Non, je n'avais décidément pas changé. J'étais toujours aussi gêné à l'idée qu'Harry puisse me voir nue et puisse explorer mon corps. Mais je n'avais plus peur.

Je jetais un dernier regard au miroir avant d'ouvrir la porte blanche et pénétrée de nouveau dans sa chambre. En me voyant arrivé, il se releva brusquement, marchant dans ma direction. Il portait un simple boxer noir, que j'imaginais, il avait pris dans son armoires pendant que je trainais dans la salle de bain.

Il resta silencieux un instant, cherchant ses mots. 

« Tu veux bien m'aider à remettre ma robe s'il te plait? » dis-je pour le décontracter et faire le premier pas.

Il hocha timidement de la tête. Je me retournais alors, lui présentant mon dos. Il fit remonter la fermeture éclair lentement.

« Merci. » souris-je.

« Tu vas bien? » me demanda-t-il brusquement.

Sa maladresse me touchait et m'amusait. J'aimais le voir faire tomber son masque d'homme fort et indomptable.

« Je vais bien. »

Il sembla satisfait de ma réponse, et déposa un doux baiser sur mon front. 

« Je pense que je devrais rentrer chez moi, maintenant. »

« Je te raccompagne. »

J'acquiesçais avant de marcher péniblement vers la porte. J'entendis Harry rire doucement derrière moi.

« Quoi? » lançais-je en me retournant.

« Tu m'as menti. » Un sourire taquin était sur ses lèvres. « Tu as encore un peu mal n'est-ce pas? »

« Non. » mentis-je légèrement.

Je n'avais plus mal, j'avais juste encore l'impression qu'il était encore en moi. Ce n'était pas douloureux, juste dérangeant pour marcher.

« Alors pourquoi marches-tu comme un pingouin? »

Je sentis le rouge me monter aux joues. Il l'avait remarqué?

Dans un geste vif, je me retournais pour ne pas qu'il remarque mon mal l'aise. 

« Pour te faire chier. »

Il rigola encore, avant de se rapprocher et me prendre dans ses bras.

« Il n'y a pas avoir honte d'avoir mal après une première fois, Bella. C'est tout à fait normal. »

Ses bras autour de moi et son souffle chaud contre ma peau me fit tourner la tête. 

« Tu es expert dans le ressentis des premières fois des filles maintenant? » lançais-je sarcastiquement.

« Il parait. »

Je le poussais gentiment, mais il captura mon poignet de ses doigts avant que je ne puisse me détacher pleinement de ses bras. On s'échangea un regard sérieux avant d'éclater de rire et que je tente encore de me défaire de son emprise et que lui me chatouille.

Je rentrais chez moi montant directement dans ma chambre, malgré que je pouvais entendre mes parents discuter dans le salon, me prévenant qu'ils étaient eux aussi rentrés. Je me débarassais rapidement de ma robe, la posant délicatement sur la chaise de mon bureau. Puis, j'enfilais mon pyjama afin d'être plus à l'aise. Je m'installais ensuite sur mon lit pour envoyer un message à Harry. C'est à ce moment là que mon père rentra brusquement, me faisant sursauter de surprise.

« Isabella, nous devons parler. » 

Il avait parlé avec un ton doux, et non agressif ce que je trouvais étonnant. 

« T'écouter sans argumenter n'est pas ce que j'appelle parler. » répondis-je sur le même ton.

Il souffla péniblement avant de s'asseoir à côté de moi.

« Je n'aime pas notre situation, chérie. Je n'aime pas qu'on soit en conflit. »

Je lui jetais un bref coup d'oeil, le voyant parfaitement sincère et triste.

« Tout ça est de ta faute. Si tu avais bien voulu oublier ce stupide pacte avec Carl, nous n'aurions jamais vécu cela.»

« C'est vrai. Mais je fais tout ça pour toi. Je sais ce qui est bien pour toi. Toi, tu es encore trop jeune pour t'en rendre compte. »

Je fronçais des sourcils, faisant envoler le peu de bonne volonté que j'avais ressentis quelques minutes avant croyant qu'il était venu pour arranger les choses.

« Je suis presque majeur je te signale! Je sais mieux que quiconque ce qui est mieux pour moi. »crachais-je.

« Je ne suis pas venu pour me disputer avec toi encore, Isabella. »

« Tu es venu pourquoi alors? » lançais-je en gardant un ton brut.

« Tu étais chez lui ce soir n'est-ce pas? »

Je le regardais durement. Lui, restait impassible, gardant une expression douce ce qui me perturbait.

« Oui, et alors? »

« Où habite-t-il? » me demanda-t-il.

« Oh, tu faisais ton gentil pour que je te dise son adresse? Et bien tu sais quoi? Je ne te l'a dirais jamais! Si tu la veux cherche l'a toi même! »

À la fin de ma phrase son visage s'assombrit et il reprit son visage de colère.

« J'ai essayé d'être compréhensible avec toi, Isabella. N'ose pas dire le contraire désormais. »

Il se redressa, se dirigeant élégamment vers le couloir.

« Compréhensible? Tout ce que tu as fait c'est essayé de me berner pour avoir une information. Tu n'as jamais été compréhensible avec moi. J'en viens même à me demander si tu m'aimes encore! » criais-je.

Il s'apprêta à rajouter quelque chose, mais avant qu'il ne puisse le faire, je lui refermais la porte au nez, lui coupant son clapet.

► HARRY STYLES POV

Je finalisais mon travail sur la voiture d'un client quand je vis une paire de chaussures parfaitement cirer se poster sur ma droite. Aussitôt, je me redressais de ma position accroupie pour saluer la personne qui se tenait à mes côtés, pour ensuite lui indiquer poliment le bureau afin qu'il puisse prendre un rendez-vous.

Mais une fois debout, j'eus un mouvement de recul quand je reconnus le père de Bella. Je pris alors le torchon bleu qui pendait de la poche arrière de mon jean, pour essuyer mes mains sales. Une fois propre, je lui tendis la main avec mon plus beau sourire.

« Bonjour monsieur. » m'éfforçais-je de dire le plus calmement possible.

Il regarda un instant ma main avant d'ajouter.

« Il y aurait-il un endroit calme où l'on pourrait parler monsieur Styles? »

Je laissais retomber ma main mollement le long de mon corps, déçu par son comportement. Son attitude et son manque de convivialité ne m'annonçaient rien de bon.

De plus, il ne m'appelait plus par mon prénom, mais créait une distance ne me nommant par mon nom de famille.

« Dans le bureau de mon père. Suivez-moi. » dis-je.

Avant de quitter le garage, je demandais à un des gars de s'occuper de la voiture sur laquelle je bossais, car le client devait venir la chercher dans moins de trois heures et je ne savais pas combien de temps, cette discussion allait durer.

J'indiquais ensuite le chemin à monsieur Wills, qui me suivait de près. Je pouvais sentir ses yeux analyser ma démarche, et tous mes faits et gestes. C'était comme si je passais un examen sans en avoir été avertis, ou même sans avoir pu réviser.

Une fois dans le bureau, je le laissais passer et refermais la porte derrière nous pour avoir plus d'intimité. Il laissa son regard voyager dans la pièce avant de se tourner vers moi. 

Je me sentais assez mal à l'aise, non par parce que j'avais peur de lui, mais parce qu'il m'avait pris au dépourvu en venant à l'improviste. Je n'avais rien préparé. Pas de belles paroles, pas de jeu de mots pour me défendre. Rien.

« Je suppose que vous savez pourquoi je suis là? » commença-t-il en touchant le bureau de son index.

« Je pense que c'est par rapport au fait que je sors avec votre fille, en effet. »

Au son de ma phrase je le sentis frissonner de dégout. Rien que l'idée que sa fille soit avec moi l'horripilait alors l'entendre de ma bouche le rendait encore plus interdit.

« C'est ça. » me confirma-t-il. « J'ai pu remarquer que vous étiez un garçon très intelligent. » Son compliment ne me fit étrangement pas plaisir. Je n'aimais le ton avec lequel il l'avait dit. Cela annonçait qu'une bombe allait par tarder a être lancé et qu'il n'avait que dit ça pour me caresser dans le sens du poil avant d'attaquer.

« Alors, il est évident que vous savez ce que je veux vous demander. » termina-t-il en haussant un sourcil de façon interrogative, en attendant ma réponse.

« Vous voulez me demander d'arrêter de voir Bella. »

« Isabella. » me corrigea-t-il en me coupant. « Son prénom est Isabella et non Bella. »

Je me retins de sourire à son intervention. Bella n'aimait pas que je l'appelais comme ça et maintenant je comprenais pourquoi. Et pour rien au monde je ne l'arrêterais de l'appeler par son surnom. La nommer par son prénom me donnait l'impression que nous étions que de simple connaissance alors qu'on était bien plus que ça.

« Et effectivement je suis venu pour vous demander de mettre un terme à votre relation avec ma fille. » rajouta-t-il. « J'ai tenté de la raisonner mais elle semble...» Il s'arrêta semblant chercher ses mots. 

« Amoureuse? » avais-je envie de lui dire, mais je me retins pour ne par le braquer. Je savais qu'il ne voulait pas entendre que sa fille était amoureuse d'un autre que Nicholas.

« très attachée à vous. » compléta-t-il enfin. « Et par ce fait, elle ne veut rien entendre. Elle reste fermée sur ses positions, certaine que vous êtes l'homme de sa vie. »

Entendre ses mots tomber de ses lèvres me donna le tournis. Je n'avais jamais envisagé qu'elle puisse penser cela de moi. Et voir son père m'avouer cette optique, me faisait chaud au coeur, parce que secrètement c'est ce que je souhaitais aussi. Je voulais passer le reste de mes jours à ses côtés, à tout jamais. C'était juste la plus belle chose qu'il pouvait me dire.

« Et vous pensez que c'est une mauvaise chose. » dis-je, le coupant dans sa réflexion.

« Exactement. Elle est encore trop jeune pour pouvoir affirmer ce genre de choses. Elle est juste emporter dans ce merveilleux ouragan qu'est l'amour et pense qu'elle sait tout sur tout alors qu'en réalité elle est juste aveuglée et perdue. »

Je n'aimais pas trop la façon dont il parler d'elle. Mais comme il était son père, je me forçais à ne rien dire, par pur respect.

« Et donc- »

« Que voulez-vous? » le coupais-je agacé par son monologue sur le fait que sa fille serait d'après lui, trop idiote pour voir la vérité en face.

Il s'arrêta un instant, me fixant surprit par mon élan. Après un instant silencieux, il plongea sa main dans la veste de son costume, ouvrant la bouche pour continuer son argumentation.

« Alors voilà. » commença-t-il. « Vous devez savoir, comme je suppose que vous avez fait des recherches sur ma fille afin de savoir si c'était un bon parti, que je gère un très grand nombre d'entreprises populaires qui me permet de bien gagner ma vie. »

Je le voyais déjà venir avec sa belle somme d'argent qu'il allait me proposer contre sa fille. J'étais déjà remonté par son monologue mais le fait qu'il compare sa fille à un montant de chèque me rendait furieux. Quel genre de père voit sa fille ainsi?

« Venez en au fait. » soufflais-je.

« Je peux vous offrir tout ce que vous avez toujours désiré. Je peux réaliser vos rêves les plus fous. Je peux absolument tout vous offrir. Alors j'aimerais savoir, quel est votre prix? Que voulez vous monsieur Styles? Que désirez vous le plus au monde? »

Il tournait ses phrases de telle sorte que si on ne connaissait pas toute l'histoire on pouvait croire qu'il me proposait de l'argent contre un objet banal ou pas pur gentillesse. Mais c'était tout le contraire. Il vendait un être humain. Il estimait sa fille. 

« Votre fille, monsieur. Ce que je désire le plus au monde est votre fille. »

Plus que deux chapitres et un épilogue avant la fin de la fiction! x

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