Mes mots résonnaient encore autour de moi, se répétant dans un écho qui fit monter le rouge à mes joues.

C'était la première fois que je le lui disais.

Je sentis mon coeur palpiter de plus en plus vite contre ma cage thoracique, m'empêchant de respirer convenablement alors que ses magnifiques yeux restaient fixés sur moi. 

Il resta un long moment fixe, totalement silencieux, ses yeux scellés aux miens. Seule sa poitrine montait et descendait au rythme de sa respiration.

Je commençais à regretter mes mots. Peut être qu'il était trop tôt pour les dire?

Je baissais le regard enfin, mordant furieusement ma lèvre inférieure. J'avais tout gâché.

Rapidement, je sentis une douce pression se faire autour de mon menton. Je levais les yeux vers Harry qui fit pression sur mon menton pour dégager ma lèvre de mes dents.

Il me fixait toujours, alors que j'attendais une réponse de sa part. Une quelconque réaction.

À la place, il appuya dans le bas de mon dos, rapprochant mon visage du sien, me collant contre lui. 

Malgré moi, mes yeux se posèrent sur ses belles lèvres roses avec envie.

Je voulais l'embrasser. Là, maintenant. Et j'étais déterminée à ce que cette fois rien ne m'en n'empêche.

Je l'aimais. Et je voulais le lui prouver autrement qu'avec de simples mots.

J'explorais plus profondément sa nuque avec mes mains et fermais mes yeux. Je sentis son souffle chaud s'écraser contre mes lèvres ne faisant qu'accroître mon désir de ses lèvres. Je voulais retrouver le goût sucré et la douceur qu'elles avaient. 

Nos nez s'effleurèrent un instant avant qu'il compresse ses lèvres doucement contre les miennes. Je me sentis vaciller sous son doux baiser. J'avais l'impression de perdre le contrôle de mon corps sous ses baisers.

Je pressais une nouvelle fois mes lèvres contre les siennes, envieuse. Alors que je prolongeais notre baiser, je sentis ses doigts fins s'enfoncer dans mes hanches durement. Je remuais mes lèvres contre les siennes avec amour, envie et tendresse. Lui, suivait mes mouvements doucement, lentement mais surtout tendrement, ce qui rendait ce baiser si précieux.

On s'échangea de doux baisers, avant que je ne devienne de plus en plus entreprenante. Je compressais mes lèvres plus durement contre les siennes, plissant les yeux de bonheur tellement ce contact était délicieux.

Mes mains agrippèrent durement sa nuque, me rapprochant au plus près de son corps chaud. Pour la première fois, ce n'était plus lui qui guidait mes gestes. C'était moi qui dirigeais. 

Je ne pouvais dire si c'était le fait que j'avais peur de le perdre ou qu'il m'avait manqué qui me poussait à agir comme cela. Tout ce que je savais c'était que je voulais l'embrasser jusqu'à manquer d'air.

Il m'agrippa plus fortement alors que je m'agitais tout contre lui, ouvrant légèrement la bouche pour passer à une autre étape du baiser. Le vrai baiser. Et non un baiser d'enfant.

Ma respiration se faisait lourde. Je sentais comme un poids en moi qui m'étouffait. 

Mes mains se firent maladroites, s'accrochant à ses belles boucles. Je sentis ses lèvres s'entrouvrir doucement alors que sa langue chaude humidifia les miennes. Sans attendre, je le suivis, perdant ma domination. Dans un geste doux et tendre, il engouffra son muscle dans ma bouche caressant le mien avec délicatesse. À ce nouveau contact, je sentis mon coeur chuter.

Je fus tout d'abord maladroite dans mes mouvements mais Harry me guida, faisant des mouvements précis et doux. Je pris peu à peu confiance en moi et me battais pour retrouver ma domination.

Je sentis les mains d'Harry passer sous mon débardeur, caressant du bout des doigts mon dos chaud. Je frissonnais au contact de ses doigts tièdes sur ma peau chaude. Je laissais ensuite mes mains voyager dans son épaisse chevelure tirant légèrement sur les extrémités, le faisant grogner contre mes lèvres.

J'agitais mes hanches inconsciemment contre lui, jouant avec son muscle chaud et humide. J'aimais me sentir tout contre lui, faisant bouche commune avec lui, sentant son coeur battre contre ma poitrine.

Harry eut un mouvement de recul, manquant de souffle. Il ouvrit brutalement les yeux, reprenant son souffle. Il me regarda un instant, sa poitrine ascendant et descendant lourdement. Je remarquais que ses joues étaient légèrement roses et ses lèvres humides. 

« Je ne savais pas que tu pouvais embrasser comme ça, Bella. » Sa voix grave résonna enfin alors que ses lèvres s'étiraient pour former un petit sourire.

Je sentis mes joues virer au rouge. Je réalisais à quel point j'avais laissé mes sens et mon désir prendre le contrôle sur moi. A quel point j'avais été entreprenante, voulant le dominer.

« Je- je suis désolée. » Dis-je en baissant la tête.

Il n'aimait peut être pas cela. Il voulait sans doute avoir le pouvoir. Je m'en voulais.

Il prit mon menton entre son index et son pouce, relevant ma tête pour plonger ses magnifiques yeux dans les miens.

« Pourquoi tu t'excuses, petit coeur? Je n'ai pas dit que c'était une mauvaise chose. » il trouvait ma maladresse amusante.

« J'ai sans doute. » je passais mon muscle sur mes lèvres, ramassant le peut de goût qu'il me restait de ses délicieuses lèvres.« Perdu le contrôle. »

Il me fit un large sourire avant de me compresser tout contre lui. Il déposa un doux baiser sur mon front, ce qui me fit sourire.

« J'aime quand tu perds le contrôle. » Dit-il d'une voix suave contre mes cheveux.

Je sentais sa main faire de doux mouvements dans le bas de mon dos, se voulant réconfortant.

J'en étais désormais sûre. C'était avec lui que je voyais ma vie. C'était avec lui que je voulais finir ma vie. Je voulais que ça soit lui et personne d'autre.

Il me rendait heureuse. Il me donnait l'impression d'être la fille la plus belle du monde. Il m'apportait de la joie, de l'amour, du réconfort, de la force et la sécurité. Je n'avais jamais vécu cela auparavant. Et j'étais sans doute novice dans le domaine de l'amour, mais je savais que ça, ce que nous vivions tous les deux, était vrai.

Mais rapidement la proposition de Nicholas résonna en moi, formant un douloureux écho. Je perdis rapidement mon sourire. La dernière chose que je voulais c'était qu'il souffre par ma faute. Et je savais que si je n'écoutais pas Nicholas, il s'en prendrait à lui pour me toucher.

Je me redressais brusquement, me détachant des bras réconfortants d'Harry. Il me regarda, perdu avant de tendre une main réconfortante sur ma joue. Mais avant qu'il ne puisse atteindre ma joue, je pivotais, lui faisant dos. 

Je l'entendis se lever à son tour et se rapprocher de moi.

Harry et moi c'était interdit, impossible.

« On ne devrait pas. » fis-je, laissant ma phrase en suspend.

« Quoi? Etre heureux? »

« Harry.., » soupirais-je.

« C'est à propos de ce que ce Nicholas t'a dit c'est ça? » Il s'énervait.

Pourquoi s'emportait-il ainsi? Cela ne changerait en rien les choses.

Il soupira puis plaça ses bras autour de moi, posant sa tête sur mon épaule en retrouvant son calme. Je plaçais mes mains sur les siennes, appréciant son toucher.

Je n'arrivais pas à le repousser, surtout quand il me touchait comme cela, avec tendresse.

« Je refuse de te laisser partir. » lâcha-t'il, doucement. « Je refuse de te regarder partir loin de moi sans réagir après ce qui vient de se passer. Je refuse de te laisser à un autre et surtout pas à ce bâtard de Nicholas. Je refuse de m'avouer vaincu sans m'être battu. »

« Harry ce n'est pas aussi simple. »

« Je le sais, Bella. Mais peu importe la dureté de la chose, je me battrai. » Il me fit tourner sur moi-même pour que je lui fasse face. « Parce que je- »  il s'arrêta un instant, hésitant.

Je voyais dans ses yeux que les mots qu'il s'apprêtait à me dire étaient durs à dire pour lui. Et je savais que tout cela c'était à cause de son mystérieux passé. Il fit une légère pression dans le bas de mon dos, me compressant tout contre lui, nichant son visage dans ma nuque.

« Parce que je tiens à toi, Bella. » Dit-il dans un murmure presque inaudible. 

Je le regardais, les yeux embrumés par les larmes. Non pas des larmes de tristesse, mais des larmes de joie.

Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un homme comme Harry? Je me le demandais sans cesse.

Il referma ses bras autour de moi, me compressant plus fortement contre son corps. J'avais cette douloureuse impression qu'il s'attachait le plus durement qu'il pouvait à moi. 

« Je t'en prie, ne m'abandonne pas toi aussi. Je t'en supplie Bella, ne m'abandonne pas. » Sa voix se brisa à la fin de sa phrase.

Je le sentis faiblir dans mes bras alors qu'il se maintenait à moi de toutes ses forces. Il tentait de toutes ses forces de me garder contre lui. Il savait que j'étais prête à prendre la fuite. Il l'avait senti. 

Qu'avait-il vécu pour avoir si peur qu'on l'abandonne?

Ma gorge se noua et mon coeur se comprima contre lui. Ça faisait si mal.

J'avais l'impression d'avoir un enfant détruit par la vie au creux de mes bras, suppliant quelque chose qu'il pensait ne pas obtenir.

Je refermais plus durement mes bras autour de sa taille masculine, enfonçant mon visage dans son épaule, humant son puissant parfum.

« Jamais je ne t'abandonnerai Harry. Jamais. » Dis-je doucement près de son oreille avec une voix douce pour le rassurer.

Allongés tous les deux sur mon lit, Harry laissait balader ses doigts le long de mon bras, la tête posée contre les draps. Les yeux fermés je savourais son doux toucher. Ses doigts effleuraient ma peau, me donnant d'agréables frissons. Son souffle chaud s'écrasait contre le haut de ma tête, s'engouffrant dans mes cheveux, caressant mon cuir chevelu. Mon nez niché contre son T-shirt noir, j'humais avec gourmandise son puissant parfum masculin.

Après ce qu'il s'était passé dans la salle de bain et nos révélations chargées en émotions, tout ce qu'on avait réussi à faire c'était s'allonger dans mon lit et se tenir l'un contre l'autre comme si c'était la dernière fois qu'on pouvait le faire. Comme si on attendait la fin du monde, en s'enlaçant tendrement.

C'était une situation assez étrange mais à la fois réconfortante. Je ne pouvais pas nier que je préférais largement être dans les bras d'Harry que me retrouver seule dans ma chambre avec le poids de mes problèmes sur mes faibles épaules.

Au bout d'un moment je sentis ses mouvements ralentirent jusqu'à ce qu'ils cessent complètement. J'ouvris alors un oeil dans s direction en relevant légèrement la tête vers lui. Il avait les yeux fermés et dormait paisiblement à côté de moi. Un sourire s'empara de mes lèvres alors que je me rapprochais de lui.

Je restais là, un long moment, admirant l'ange qui dormait à mes côtés. Je voulais ancrer cette image de lui, paisible et vulnérable dans ma mémoire.

Son souffle chaud s'échappait par moment de sa bouche et son torse montait et descendait suivant le rythme de sa respiration régulière.

Il était si beau.

Je me levais lentement, ne voulant pas le réveiller. Je fermais la porte de ma chambre à clé pour pouvoir dormir paisiblement à ses côtés. Je pris une couverture dans mon armoire car Harry dormait déjà sur celle que j'utilisais habituellement. Je me plaçais à ses côtés et déposais la couverture sur son corps. Je m'y glissais à mon tour, désirant sa chaleur.

Je me blottis tout contre lui, nichant mon nez dans le creux que sa nuque formait. Je respirais son puissant parfum appréciant cette délicieuse odeur. Puis je fermis les yeux laissant le sommeil m'emporter à ses côtés.

« Faites que nous soyons toujours ensembles. » priais-je intérieurement avant de sombrer dans le monde des rêves.

Des bruits de pas provenant des escaliers me firent ouvrir doucement les yeux. J'entendis quelqu'un toquer à ma porte brusquement ce qui me fit sursauter. Je me redressais, me frottant les yeux machinalement.

« Isabella c'est maman, ouvre-moi. »

J'ouvris en grand les yeux et regardais à côté de moi m'attendant à y trouver un Harry endormit. Je fus surprise de voir que mon lit était vide. Une once de tristesse m'envahit.

Il était parti.

Je sortis lentement de mon lit, étant toujours dans ma phase de réveil. J'ouvris la porte à ma mère et me remis directement dans mon lit, sous ma couette, au chaud. Elle s'installa à côté de moi, passant une main pleine de tendresse sur mon front.

« Tu as mal dormi ma puce? »

« Non, je suis juste fatiguée. »

Elle ne rajouta rien. Je remontais la couverture jusqu'à mon menton, couvrant mon corps entièrement.

« Pourquoi as-tu fermé la porte de ta chambre? »

« Je voulais dormir tranquillement. »

Elle resta un instant muette, perplexe.

« Il faut que tu te prépares, Isabella. Nous avons rendez-vous chez les Hudson pour le repas du midi. »

J'enfouis ma tête sous ma couverture. J'avais oublié le fait que tous les dix-sept du mois, on rendait visite à la famille Hudson. C'était un rituel que mon père et monsieur Hudson avait créé il y a cela plus de dix ans. Et malheureusement, je ne pouvais y échapper.

« Oh-je ugh je me sens pas bien maman.» je faisais semblant d'être malade, me tenant le ventre.

« Isabella, je te connais. Tu vas très bien alors arrête ton cinéma. »

Je soufflais bruyamment. Pourquoi me connaisait-elle aussi bien?

« Pourquoi ne veux tu plus y aller? Avant tu adorais aller chez eux. »

« J'étais petite. »

« Le mois dernier aussi? » demandait–elle en riant.

« C'était par politesse. »

« Et parce que Nicholas était en voyage à New-York. » pensais-je automatiquement.

Elle se racla la gorge durement.

« Tu t'es disputé avec Nicholas? »

« Non,..enfin je sais pas. »

« Écoute, tu te prépares et on y va. Et si tu veux toujours partir, je dirai à ton père que tu as les choses que seules les femmes ont et je te ramènerai à la maison, d'accord? »

« Maman,..» commençais-je.

« Je veux au moins que tu te présentes, ce sont des amis de la famille, Isabella. »

Je restais silencieuse un instant. Au pire, dirai-je rapidement bonjour, mangerai-je deux gâteaux et demanderai-je à partir?

« Ouais bon plan! » me félicitais-je.

« D'accord. » acceptais-je finalement.

Le trajet en voiture fut plus que silencieux. Malgré que les tensions entre mon père et moi s'étaient un peu arrangées avec le temps, il restait quand même distant avec moi.

J'avais passé le voyage accoudée sur la portière regardant le paysage défiler, me remémorant ma douce nuit avec Harry. Un frisson me parcourut le dos alors que le souvenir de notre baiser me revint en mémoire.

Mon dieu comme c'était magique!

Pour rien au monde je ne voulais effacer ce magnifique souvenir. Je voulais le garder en moi pour l'éternité. 

Mon père se gara dans l'allée juste devant l'immense maison des Hudson.

« C'est parti..» me dis-je à moi-même.

Je défis ma ceinture et descendis de la voiture silencieusement. J'attendis mes parents et me cachais derrière eux. Ma mère m'avait obligée à porter une robe blanche serrée au niveau de la taille avec des gants blancs. Je détestais m'habiller ainsi. Je préférais largement mon jogging gris avec un large T-shirt.

Ma mère fit retentir la sonnette et une dame vêtue de noir vint nous ouvrir. Marina était son prénom. Je me souviens avoir passé une soirée avec elle pour l'anniversaire de madame Husdon que j'avais trouvée totalement ennuyante. C'est pourquoi j'avais passé le plus clair de mon temps avec Marina à parler dans la cuisine, l'aidant à préparer certains plats.

En passant devant la porte, je lui adressais un sourire qu'elle me rendit. Je reportais ensuite mon attention sur mes parents qui pénétraient dans la demeure des Hudson. On traversa l'entrée, puis le salon, avant d'arriver dans le grand jardin verdoyant où une table nous attendait déjà. Elle était remplie de délicieux plats froids qui étaient posés dans des assiettes blanches incroyablement propres.

Mon père et monsieur Hudson s'enlacèrent amicalement, riant aux éclats. Ma mère, le sourire aux lèvres fit la bise à madame Hudson, avant de saluer son mari.

Je restais là, silencieuse, les regardant heureux de se retrouver. Je ne voulais pas être ici. Je voulais être avec Harry.

« Que tu es belle Isabella. » fit monsieur Hudson, me prenant dans ses bras chaleureusement.

« Merci. » je rougis légèrement.

Je fis ensuite la bise à sa femme, qui au passage me fit une trace de rouge à lèvres sur la joue que je m'éfforçais de faire partir discrètement.

Du coin de l'oeil, je vis Nicholas arriver, habillé d'un jean beige et d'un polo blanc qui faisait ressortir sa peau bronzée qui paraissait tellement douce.

Il salua mes parents avant de se rapprocher de moi, me déshabillant du regard avant de sourire.

« Tu es magnifique. » Il me souriait en ouvrant ses bras.

Comment pouvait-il agir comme cela? Comment pouvait-il faire comme si rien ne s'était passé?

À contre coeur je me glissais dans ses bras. Il me serra fortement contre lui, respirant mon parfum. Je fermais les yeux, m'imaginant que c'était Harry qui était à sa place.

Il se détacha de moi avant de prendre une de mes mains dans la sienne, caressant avec douceur ma peau avec son pouce.

« Allons manger. »

Je fis un geste positif de la tête et le suivis, m'installant à ses côtés, comme d'habitude.

Pour faire plaisir à ma mère je m'étais efforcée de rester une bonne heure avec eux. Mais tout ce que je voulais était retrouver Harry.

J'avais engloutis ma salade et mangé mon bout de pain rapidement, faisant de temps en temps des gestes de la tête pour faire croire que je suivais la conversation alors qu'en réalité, je ne faisais que penser à Harry.

« Excusez-moi. » Fis-je en me redressant.

Tous les regards se retournèrent vers moi. Je me tenais le ventre commençant ma comédie. J'envoyais un regard à ma mère qui comprit la supercherie. Je me dirigeais ensuite dans la maison, allant dans la salle de bain la plus proche.

Dans celle-ci je me mis devant le miroir. Je remis une des mèches en place et passais un peu d'eau sur mon visage pour me rafraîchir. En me redressant je vis la silhouette de Nicholas entrer dans la pièce.

« Tu vas bien? »

« Oui, j'ai juste un peu mal au ventre. »

Il se rapprocha de moi, déposant ses bras autour de ma taille. Je le laissais faire sachant pertinemment qu'il savait quelque chose sur moi qui pouvait détruire ma vie.

« Tu veux que je demande à Marina de te donner quelque chose? Un cachet? » me demanda-t'il, légèrement inquiet.

« Non, merci. Je pense que tout ce dont j'ai besoin c'est du repos. »

Le fait qu'il soit si gentil avec moi était étrange. Ce n'était pas comme si il m'avait menacé un peu plus tôt!

Il se pencha légèrement, nichant son nez dans ma nuque en respirant mon parfum. Je sentis ses lèvres effleurer ma peau sensible.

« Si tu savais comment je t'aime. » souffla-t'il près de ma peau.

J'avalais difficilement ma salive m'efforçant de ne pas le repousser. Il me fit tourner sur moi- même pour que je lui fasse face. Ses yeux océan plongèrent dans les miens. Je maintenais son regard.

« Tu as réglé ce que je t'ai demandé? »

« Oui. » mentais-je.

Il colla son front contre le mien avec tendresse. Je baissais le regard, chutant sur son polo.

« Je veux que tu saches que je fais ça pour ton bien, Isabella. Je connais ce genre de garçon. Il t'aurait fait souffrir, il aurait joué avec toi. Et je ne veux pas que cela t'arrive. »

Il poussa mes cheveux de mon épaule, les laissant pendre le long de mon dos. Puis, il prit ma joue droite au creux de sa main chaude, levant le regard vers moi. Ses yeux fixaient les miens, qui suite à ses paroles s'étaient plantés dans les siens. Je pouvais sentir son souffle chaud s'écraser contre mes lèvres, déposant des particules humides ayant un léger goût de ses lèvres pulpeuses.

Et sans que je puisse le voir venir, il compressa ses lèvres aux miennes, tendrement. J'écarquillais les yeux, surprise, totalement paralysée.

Que faisait-il? Il avait toujours attendu que je fasse le premier pas pour essayer quoi que ce soit.

Il se détacha de mes lèvres,  les yeux pétillants. Il était réellement sincère, je pouvais le voir dans ses yeux. Il était réellement amoureux de moi.

« Je suis désolé, tu étais si..je n'ai pas pu résister. »  bredouilla-t'il.

Il esquissa un petit sourire avant descendre sa main dans le bas de mon dos, me compressant un peu plus contre lui. J'allais enfin riposter, ne pouvant plus me contenir, quand la voix de ma mère résonna.

« Isabella? » cria ma mère.

« Je- je dois y aller. » dis-je rapidement.

Je me défis de son emprise, remerciant ma mère de m'avoir sortie de cette situation. Je la rejoignis rapidement, encore perturbée par le baiser que je venais d'échanger avec Nicholas.

« J'ai prévenu ton père, je te ramène à la maison. »

«  Merci. »

Marina nous apporta nos manteaux et nos sacs alors qu'on se dirigeait vers la porte d'entrée. Je la remerciais avant de lui dire au revoir, me précipitant le plus rapidement hors de cette maison.

Tout ce à quoi j'étais capable de penser était non pas le fait que je venais d'embrasser Nicholas, mais la réaction d'Harry. Je sentais en moi un sentiment de culpabilité envahir mon corps, me tordant le ventre douloureusement. 

Désolé pour l'attente, c'est que je n'ai plus internet depuis une semaine. Là je suis actuellement sur l'ordinateur d'une amie pour vous poster la suite. Merci pour tous vos commentaires et votre support, vous êtes juste parfaits ♥