[Ranpo xR] Un jeu dangereux
A/N : Et voici de nouveau ce petit bout de chou -de vingt-six ans rappelons-le- pour ce trentième chapitre! Je ne suis pas très active question mises à jour et je m'en excuse, je ne suis pas dans la meilleure des formes ces derniers temps... Mais je vais quand même essayer de sortir les chapitres de mes fics BSD dans les jours à venir, peut-être demain! Au moins pour celle avec Dazai, je verrai un peu plus tard pour celle avec Chuu~
Mentions matures dans ce chapitre plutôt long, mais rien de bien méchant. Bonne lecture à vous!
Shizuke, comme souvent, s'était dirigée vers l'une des salles adjacentes au bureau principal de l'agence, pour photocopier des documents urgents et surtout confidentiels, qui allaient être indispensables à la mission prochaine d'Atsushi et de Kyôka.
Etant l'assistante du patron, c'était elle qui était chargée de faire la navette entre ce dernier et les différents employés, afin de leur confier les requêtes reçues par les particuliers qui avaient besoin de l'aide de l'agence des détectives et les directives de Fukuzawa.
Mais, aujourd'hui, cela lui semblait plus difficile que d'habitude.
Somnolant légèrement, la jeune femme manqua de piquer du nez, bercée par le ronronnement de la photocopieuse qui sortait les documents un à un. Ce n'était pas tant qu'elle avait mal dormi la nuit dernière, c'était simplement que l'hiver était quasiment là, et qu'il apportait comme toujours son lot de fatigue et d'éventuelles baisses de moral.
Pour l'instant, elle tenait le coup. Elle était un peu déprimée par moments, mais le fait de passer du temps avec ceux qu'elle aimait aidait énormément à conserver un semblant de positivité. Sans pouvoir s'en empêcher, après avoir bâillé allègrement, un sourire se dessina sur ses lèvres.
Un sourire qui disparu cependant bien vite lorsqu'elle sentit quelque chose agripper sa taille, fermement mais sans pour autant lui faire mal, la tirant en arrière afin qu'elle rencontre quelque chose de mou qui amortit sa chute.
La panique s'insinua en elle l'espace d'une fraction de seconde, avant que la réalisation ne la frappe : elle connaissait cette odeur sucrée caractéristique, de même que la veste brune typique qui recouvrait les bras passés autour de sa taille.
Elle eut la confirmation finale, qui lui manquait plus ou moins, lorsqu'elle entendit une voix dans son oreille, la faisant frissonner sans qu'elle ne puisse s'en empêcher.
-Qu'est-ce qui te fait sourire?
La voix, qu'elle reconnu bien vite comme étant celle de Ranpo, son petit ami à l'odeur certes persistante mais non pour autant apaisante de sucre, était chantante comme d'ordinaire, bien que dangereusement basse cette fois-ci, à peine audible pour quelqu'un à l'extérieur de leur petite interaction.
Elle ne l'avouerait jamais, mais elle se sentait toujours désarmée lorsqu'il agissait ainsi. Peut-être ne le faisait-il pas exprès, elle ne savait pas vraiment, mais l'entendre parler ainsi, presque en murmurant, avait le don de la rendre toute chose.
Le fait d'avoir le corps de ce jeune homme contre le sien ajoutait encore davantage à ses émois, et à ses joues déjà bien rouges. Elle avait toujours eu tendance à rougir pour un rien, mais alors si Ranpo agissait de la sorte...
Elle perdait le contrôle de sa température corporelle, tout simplement.
-Ranpo... On est au bureau, les autres sont juste derrière la porte...
-Et alors? répondit le brun en haussant un peu la voix avec une moue, et en déposant son menton sur son épaule, lui envoyant encore une autre salve de frissons dans le dos. Ils savent de toute manière qu'on sort ensemble, et puis je fais rien de méchant... Non?
En disant cela, Shizuke pouvait parfaitement entendre le sourire qu'il arborait actuellement. Lorsqu'ils n'étaient que tous les deux, il n'hésitait pas une seule seconde à "l'embêter" de la sorte. En réalité, il savait parfaitement quel effet il avait sur la jeune femme, et cela le remplissait de fierté à chaque fois.
Mais il ne lui disait rien, car c'était un secret qu'il souhaitait garder pour lui. C'était tellement amusant de voir sa petite amie rougir et bégayer à chaque fois qu'il était un peu trop tactile avec elle! Du moins plus que d'habitude... Comme Shizuke était facilement gênée, il évitait d'agir comme maintenant lorsqu'ils étaient en public. Autant qu'il le pouvait, cependant.
Ses talents de détective n'avaient rien à envier à ses talents de petit ami, après tout.
Pour le moment, personne n'était autour, et il était en manque d'affection. Alors, contrastant avec ses paroles précédentes, sur le fait qu'il ne faisait rien de bien méchant, ses bras se resserrèrent quelque peu autour de la taille de Shizuke, amenant encore un peu plus son corps à se fondre contre le sien, tant et si bien qu'il était certain d'être en mesure d'entendre les battements erratiques du cœur de la jeune femme s'il tendait suffisamment l'oreille.
A la place, il se contenta de passer son nez contre le cou de sa petite amie, lentement, souriant au minuscule cri de surprise qu'il obtint ce faisant. Il pouvait sentir la chair de poule qui parcourait la jeune femme, de même que le pouls erratique sous la peau fine de son cou.
Il savait sans même tous ces indices qu'il avait toute l'attention de Shizuke, de toute manière. Mais il était toujours bon pour son égo de s'en assurer personnellement.
Il savait également que le contre-coup n'allait pas tarder à arriver...
Et il eut une fois de plus raison lorsqu'il sentit la jeune femme s'éloigner de sa prise, qu'il avait volontairement relâchée en toute connaissance de cause, avant qu'elle ne se retourne, désormais face à lui, les joues écarlates au possible, comme prévu.
L'expression qu'elle avait dans ce genre de moments n'avait tout simplement pas de prix. Ne faisant que renforcer son sourire, alimentant encore davantage son égo surdimensionné. En détournant le regard, sans pouvoir s'en empêcher, Shizuke agrippa cependant sa veste brune caractéristique, et l'attira vers elle, d'un geste sec mais pourtant emprunt d'une touche de timidité qui était tout simplement adorable.
Il ne résista pas une seule seconde, heureux de pouvoir apercevoir ce côté de sa petite amie, un peu plus entreprenante que d'habitude lorsqu'elle était poussée dans ses retranchements. Visiblement, le fait que leurs collègues se trouvaient de l'autre côté de la porte ne la dérangeait pas tant que cela...
Leurs lèvres se connectèrent l'instant suivant, la jeune femme aillant fermé ses yeux hermétiquement, son visage toujours aussi rouge, tandis que lui se contentait de ricaner doucement, le son de son rire se perdant quelque part contre les lèvres de Shizuke.
Le baiser commençait à peine à s'intensifier lorsque des bruits de pas résonnèrent dans le bureau derrière eux... Et qui se dirigeaient droit vers la salle dans laquelle ils se trouvaient.
Shizuke, mue par un réflexe, sur lequel elle n'avait aucune once de contrôle même si elle avait voulu essayer, recula brusquement, mais sans que cela ne prenne Ranpo par surprise pour autant. A l'entente des pas, il savait déjà ce qui allait se passer avec sa petite amie. Il la connaissait presque mieux qu'elle se connaissait elle-même, c'était dire.
Mais cela n'enlevait pas le fait qu'il était mécontent qu'on l'ait interrompu. En se retournant à moitié, de sorte à ce qu'il soit désormais de profil par rapport à la porte auparavant dans son dos, le brun ne fut guère étonné de voir entrer Kunikida, les mains prises par des dossiers divers et variés comme d'habitude, son regard braqué sur ces derniers.
-Shizuke, est-ce que vous avez terminé de préparer les intitulés de mission?
Avant que la susnommée ait cependant le temps de répondre, ce fut la voix de son petit ami qui le fit à sa place.
-Elle n'est pas censée être ta supérieure, techniquement? dit-il innocemment, en cachant la jeune femme encore rougissante derrière son dos, afin de lui laisser le temps de reprendre ses esprits.
Le pauvre Kunikida s'arrêta net en entendant ceci, relevant finalement le nez de ses dossiers, soudainement rempli de gêne.
-Je... Je n'étais pas en train de lui donner des ordres, bafouilla le blond en remontant maladroitement ses lunettes de son index. C'était une simple question... Pardonnez-moi si cela a été mal interprété, acheva-t-il en s'adressant à la jeune femme en question, qui avait sorti la tête de derrière Ranpo.
Ses joues étaient toujours un peu rouges, mais elle semblait avoir retrouvé un minimum de sang froid, assez pour que Kunikida ne remarque rien. Mais n'avait-il pas fait exprès de détourner l'attention du blond en disant autre chose, pour qu'il ne se rendre pas compte à quel point la jeune femme était hors d'haleine?
Si Shizuke avait elle aussi relevé ce fait, elle n'en ajouta pas davantage. En gonflant ces mêmes joues encore saupoudrées de rougeur, elle donna à la place un petit coup de poing dans l'épaule de Ranpo.
-Arrête de l'embêter, idiot.
Puis, en se retournant vers Kunikida, elle lui adressa un sourire rassurant.
-Je sais très bien que tu ne penses pas à mal en disant cela, ne t'inquiètes pas. Et puis on a quasiment le même âge, ce n'est pas parce que je suis l'assistante du patron que tu dois faire preuve de plus de politesse avec moi. N'écoutes pas tout ce que te dis Ranpo.
Elle fit de nouveau volte-face, quelques pas, ramassa les documents fraîchement imprimés, les accrocha ensemble à l'aide d'un trombone, et s'avança en direction de Kunikida pour les lui remettre, toujours en souriant.
-Voici. En principe j'ai bien tout vérifié, tout est dedans. Mais s'il y a besoin de précisions je suis toujours disponible, bien entendu.
Toujours plus ou moins penaud, surtout sous le regard indescriptible de Ranpo, qui restait silencieux, le blond prit les documents entre ses mains en la remerciant respectueusement, et remonta une fois de plus ses lunettes, une habitude qu'il avait prise lorsqu'il était gêné.
-Ah, au fait... Une requête est arrivée pour vous, Ranpo... reprit prudemment le jeune homme à la queue de cheval. A priori c'est une demande pour enquêter sur un enlèvement. Tanizaki est disponible pour vous accompagner jusqu'à destination, si besoin il y a.
La réaction côté Ranpo ne se fit absolument pas attendre, puisque le brun bascula la tête en arrière, gémissant bruyamment en soupirant de tout son soûl, levant les bras au ciel.
-Encore? Ils peuvent pas se passer de moi plus de deux jours ou quoi?
Kunikida n'osa rien ajouter de plus, ne souhaitant pas se mettre à dos l'un des détectives les plus brillants de leur agence (pour ne pas dire le seul, si l'on oubliait l'autre andouille mangeuse de pansements qui travaillait un minimum syndical tous les trente-six du mois environ), et encore moins l'assistante de leur patron. Il s'éclipsa en silence, laissant les deux amoureux seuls de nouveau.
Laissant le soin à Shizuke de raisonner son propre petit ami, en quelque sorte. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait des "caprices" pour ne pas aller travailler. Mais elle savait parfaitement comment remédier à la situation.
Elle aussi avait plus d'un tour dans son sac.
En revenant vers Ranpo, la jeune femme se mit sur la pointe des pieds pour atteindre l'oreille du garçon, et lui murmura quelque chose dedans. Effet immédiat, bien évidemment.
L'instant suivant, le meilleur des détectives était parti en courant quasiment, un gigantesque sourire sur son visage, laissant Shizuke terminer le travail qui lui restait aujourd'hui dans le calme le plus plat, surtout sachant que la quasi totalité des membres de l'agence étaient sortis eux aussi.
Vu tout ce qu'elle avait encore à faire, elle allait en avoir besoin, de ce calme bienvenu.
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Elle avait voulu se persuader que tout irait bien, mais elle n'avait pas tenu plus de quelques heures malheureusement. Le travail ne manquait pas, c'était certain, mais son esprit était ailleurs.
La fatigue était bien plus présente qu'elle ne l'avait en premier lieu pensé. Surtout que, avec le retour prématuré d'Atsushi et Kyôka, elle était encore plus débordée qu'avant.
Visiblement, Kyôka avait encore quelques difficultés à se faire aux techniques "pacifistes" de l'agence. Le client qui avait soumis une requête s'était plaint d'une jeune fille qui s'était infiltrée dans son bâtiment, avait assommé tous ses gardes, avait fait sauter les plombs, et l'avait tout simplement tasé pour parfaire le tout.
Le client en question était quelqu'un de très haut placé, et l'incident avait du mal à passer tout seul. Shizuke avait dû passer de nombreux coups de fil, courir dans tous les sens pour apporter les bons documents au patron, pour qu'il fasse jouer ses relations afin de terminer cette histoire sur une note "agréable", et bien plus encore.
Là, elle venait tout juste de terminer un appel délicat, passé au client éprouvé qui s'était retrouvé à l'hôpital pour effectuer un bilan de sûreté, afin de voir si tout allait bien chez lui après cette "livraison de documents mouvementée". Et elle n'avait pas encore terminé le rapport concernant cet incident, ni le reste de son travail dit "normal". Elle avait au moins eu le temps de dire quelques mots rassurants à Kyôka, c'était déjà ça.
Cette petite avait un bon fond, très bon même. Il fallait juste qu'elle arrive à s'en rendre elle-même compte. Et puis, Atsushi était là pour la soutenir.
Avec tout ceci, elle était clairement épuisée. Laissant tomber sa tête en avant, qui entra en contact avec son bureau dans un bruit sourd, un soupir lui échappa sans qu'elle ne puisse le retenir plus longtemps. Elle ne sut combien de temps elle avait passé ainsi, à somnoler à même son bureau, mais un tintement la fit bientôt relever le nez.
Une tasse avait été posée juste à côté de son bras, contenant un liquide fumant et sombre, alors qu'une odeur de café fraîchement passé emplissait l'air. Un sentiment de contentement s'insinua en elle aussitôt, et elle leva un regard rempli d'espoir en direction de son bienfaiteur.
Seulement, ce n'était pas la personne à laquelle elle s'attendait qui se tenait là. Son sourire se fana légèrement, alors qu'un Atsushi radieux se trouvait devant elle.
-J'espère que ça ira pour vous, Mademoiselle Shizuke! Désolé pour l'incident de plus tôt, j'ai essayé de retenir Kyôka mais elle m'a assuré qu'elle gérait la situation alors je l'ai laissée faire... Si vous avez besoin d'aide en quoi que ce soit...
La bonté et la gentillesse du jeune homme la toucha, et elle se sentit aussitôt coupable d'avoir été déçue, même un tant soit peu, en ne voyant pas la personne à laquelle elle pensait désespérément depuis des heures entières devant elle.
-Ne t'inquiètes pas, Atsushi, merci énormément d'avoir pensé à moi! lui répondit-elle en souriant doucement. Tout est en train de rentrer dans l'ordre à une vitesse folle, je vais peut-être être dispensée de faire des heures supplémentaires ce soir, qui sait!
Elle ne disait pas cela pour plaisanter, même si elle riait actuellement. Si les choses continuaient ainsi, elle serait en mesure de rentrer chez elle à l'heure. Pour une fois.
Atsushi, un regard concerné sur le visage, s'apprêtait à dire quelque chose lorsque la porte d'entrée s'ouvrit brusquement, tandis qu'une voix joyeuse s'élevait dans la pièce quasi déserte.
-Je suis rentré~
Un Ranpo aussi content qu'un enfant dans un parc d'attraction venait d'apparaître, suivi d'un Tanizaki visiblement lessivé. S'occuper de leur détective vedette pouvait s'avérer épuisant, par moments. Surtout lorsqu'on y était pas habitué.
La bonne humeur du brun fut communicative, puisque des sourires se formèrent sur les lèvres d'Atsushi et Shizuke, et cette dernière sentit une partie de sa fatigue s'envoler en une seconde. La personne qu'elle attendait aussi désespérément était enfin là!
-Ranpo! Bon retour parmi nous! Toi aussi Tanizaki!
Alors que le roux lui adressa un petit signe de main, avec un sourire crispé, la faisant grimacer à la vue des énormes poches sous ses yeux, Ranpo lui ne répondit pas, et se précipita à la place dans sa direction, des étoiles pleins les yeux.
S'il avait été un chien, il aurait très certainement agité sa queue et ses oreilles comme s'il revoyait son maître après des années passées séparés l'un de l'autre.
Shizuke laissa échapper un soupir amusé aux pitreries de son petit ami, sachant pertinemment ce qu'il attendait. Elle lui avait promis quelque chose avant qu'il ne parte, après tout.
-Viens là, dit-elle en écartant les bras et en reculant à l'aide de sa chaise à roulettes.
Le brun qui lui servait de petit ami ne perdit pas de temps à se jeter littéralement sur elle, alors qu'ils s'enlaçaient étroitement la seconde suivante. Elle passa une main apaisante dans les cheveux en désordre du jeune homme enfantin, dont la casquette avait légèrement glissé.
-Alors??
Impatient, comme toujours. Mais c'était typique du personnage, après tout.
-Bravo, Ranpo. Je suis fière de toi.
Puis, afin de sceller ces compliments ô combien mérités et plus précieux que l'or aux yeux de l'intéressé, Shizuke vint placer un baiser sur le front du jeune homme, qui laissa une exclamation joyeuse lui échapper.
Parmi les personnes qu'il côtoyait, seules deux avaient le pouvoir de lui faire soulever des montagnes rien qu'en lui promettant de le complimenter s'il réussissait. Evidemment, puisqu'il était le meilleur des détectives, il allait réussir de toute manière, alors la promesse se réalisait toujours.
Mais, pour autant, il n'avait de cesse de vouloir toujours davantage de compliments et d'encouragements, surtout venant de ces deux personnes en particulier. Dont l'une qui était justement en train de le serrer dans ses bras, sous le regard attendri des autres membres présents.
C'était impressionnant, cette capacité qu'avait Ranpo à passer du coq à l'âne aussi rapidement. Quelques heures plus tôt, il était en train de la faire perdre les pédales en l'embrassant et en murmurant dans son oreille...Contrastant drastiquement avec l'instant présent, où la mignonnerie du garçon venait encore une fois d'exploser tous les records du monde.
-Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi? marmonna la jeune femme, afin que seul Ranpo puisse l'entendre.
Ce dernier laissa un rire moqueur lui échapper, sa voix étouffée par les vêtements qu'elle portait..
-Me complimenter encore et encore?
Shizuke éclata d'un rire clair et sincère, sa main passant toujours dans les cheveux du brun, qui avait élu domicile dans ses bras et sur ses genoux. Ni plus ni moins.
-On n'abuse pas des bonnes choses, Ranpo. Sinon on se lasse rapidement, tu le sais bien.
Elle eut le souffle quasiment coupé lorsque ses yeux croisèrent ceux soudainement entrouverts de Ranpo, révélant leur belle couleur verte foncée.
-Jamais je ne me lasse des bonnes choses, ma chère, dit-il avec un sourire en coin. La preuve, je suis avec toi même après tout ce temps.
Et, comme il l'avait prévu, les joues de sa petite amie ne tardèrent pas à devenir écarlates, tandis qu'Atsushi et Tanizaki riaient nerveusement, préférant s'éclipser pour les laisser de nouveau seuls. Entre amoureux.
-Tu seras ma mort, marmonna la jeune femme en se cachant le visage de son bras, sous les ricanements implacables du brun.
C'était impressionnant, cette capacité à changer de personnalité aussi rapidement. C'était également très dangereux, pensa Shizuke sans le dire à voix haute. Extrêmement dangereux, même.
Mais elle était certaine que Ranpo savait déjà ce à quoi elle pensait. Il n'était pas le plus grand des détectives pour rien, après tout.
Il allait la faire devenir folle, avec tout ceci.
Pas qu'elle ne le veuille pas, si elle devait être honnête. Et cela, Ranpo le savait aussi.
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