[Chuuya xR] Une décision sans regret (1/3)
A/N : Heyyy, ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit sur Chuuya n'est-ce pas? -ma fic ne compte pas voyons, ça n'a rien à voir... Comme lors d'un précédent OS sur notre roux préféré celui-ci sera en plusieurs parties, sûrement deux, la suite arrivera dans peu de temps! Bonne lecture à vouuus~
Mdrr au début le chapitre faisait aux alentours de 1500 mots, et puis de relecture en relecture il en fait dorénavant presque 2400... Enjoy! XD
De toutes les choses qu'avait fait cet abruti de première classe (Dazai, bien entendu), au cours de sa vie d'inutilité pure, cette chose-ci était sans aucun doute la seule pour laquelle il lui en était reconnaissant.
Cela ne faisait pas longtemps qu'il était entré dans la Mafia, il n'avait donc pas eu le temps de rencontrer tous ses membres "principaux", c'est-à-dire ceux qui étaient les plus élevés dans la hiérarchie. En d'autres termes ses supérieurs, à cette époque où il n'était qu'un petit nouveau.
La Mafia regroupait tellement de personnes qu'il était quasiment impossible d'en croiser tous les membres, surtout en quelques semaines. Alors il devait se limiter à ses futurs "collègues" les plus proches, du moins pour le moment.
Quoique.
La personne à laquelle il avait été présenté ce jour-là était une jeune femme souriante, chose rare dans ce genre de milieu, mais également polie et bien élevée. C'était Dazai qui était à l'origine de cette rencontre, apparemment contre son gré (comme tous les moments où ils étaient obligés de travailler ensemble en quelque sorte) , avec cette fille qu'il avait présentée sous le nom de Kiyoko.
Chuuya, intimidé par la prestance et la douceur que dégageait cette jeune inconnue, n'avait pas pu cacher son rougissement entièrement, mais il était reconnaissant au soleil couchant qui déversait sa lumière cramoisie sur les alentours, qui lui permettrait très certainement de passer inaperçu aux yeux de cette Kiyoko. Du moins il l'espérait.
La main de cette jeune femme, cependant, était extrêmement abîmée, témoin de la vie violente qu'elle menait et des nombreux combats qu'elle avait disputés. Elle ne possédait aucune capacité, mais avait malgré tout appris à manier de nombreuses armes avec une dextérité impressionnante, ce qui lui avait permis de monter de grade.
Après cette rapide présentation, au cours de laquelle il s'était très certainement ridiculisé, l'image de cette fille lui était restée en tête pendant de nombreux jours. Il essayait tant bien que mal de la laisser de côté, afin de se concentrer sur son intégration à la Mafia, mais c'était peine perdue.
Elle était toujours là, présente dans un coin de son esprit.
Lors de leurs rencontres suivantes, il avait multiplié les actions gênantes à ses yeux. Il bégayait souvent lorsqu'il se retrouvait en face d'elle, trébuchait sur des obstacles invisibles, et surtout n'arrivait pas à se débarrasser de cette satanée chaleur qui rougissait ses joues, ni de ces papillons qui voletaient dans le creux de son estomac, qui ne faisaient que se multiplier à l'infini à mesure du temps qui passait.
A la fin, il avait dû se rendre à l'évidence. Il avait le béguin pour Kiyoko. Et même davantage, à son plus grand malheur ; il était amoureux. Mais, dans la Mafia, existait-il une place pour ce qu'on appelait "amour"?
Le fait que la jeune femme soit en quelque sorte sa supérieure n'arrangeait pas les choses. D'abord parce qu'il n'était pas certain que cela soit correct de ressentir une chose pareille envers ses "aînés" (bien qu'elle soit plus âgée que lui d'une année seulement, c'était davantage d'un point de vue hiérarchique qu'il disait cela), mais également délicat parce que, à cause de ça, ils passaient beaucoup de temps ensemble.
Il en était heureux, et à la fois non. Il pouvait la voir souvent, mais dans le même temps cela ne faisait que renforcer ses sentiments à l'égard de Kiyoko (et les actions malencontreuses). A un moment donné, épuisé, il avait décidé que tout ceci devait arriver à un résultat final.
Il n'en pouvait plus de cette situation. Il savait cependant que, à l'heure actuelle, il n'avait pas la possibilité de faire quoi que ce soit. Il avait prévu de déclarer sa flamme à la jeune femme, quoi qu'il arrive, mais il avait attendu de devenir lui-même cadre pour ce faire, afin de mettre toutes les chances de son côté, et surtout d'échapper au "je ne sors pas avec mes subordonnés" qui le terrifiait tant.
Il avait déjà assez à faire avec le "je ne sors pas avec des garçons plus jeunes que moi", ou même le "je ne sors pas avec des personnes qui font à peine ma taille", alors il voulait prendre un peu d'avance.
Enfin, le jour même de sa promotion en tant que cadre, il s'était décidé à agir. Honnêtement, il s'était préparé à être bien plus gêné qu'il ne l'avait été en réalité, voire même à partir en courant sous la pression et la peur du rejet.
Mais il était parvenu à se retrouver quelques instants dans le bureau de la jeune femme, juste elle et lui, sans s'enfuir, et avait finalement réussi à dire ce qu'il avait sur le cœur. Kiyoko, cependant, n'avait pas eu l'air d'être étonnée le moins du monde au moment où il lui avait avoué son amour.
Elle avait déjà deviné. Ce qui l'avait fait se sentir extrêmement bête, d'ailleurs. Depuis tout ce temps, s'était-il ridiculisé en agissant envers Kiyoko comme un adolescent en mal d'amour? Avait-elle remarqué ses regards persistants, ses rougissements et son manque de moyens lorsqu'il était près d'elle? Elle qui était si composée et maîtresse d'elle-même?
Il s'était senti comme le plus idiot des abrutis, l'espace d'un instant. Avant que, par il ne savait quel miracle, deux mains marquées par les combats, mais non moins douces, ne viennent se poser de chaque côté de son visage, forçant ses yeux à regarder de nouveau devant lui. Il ne se souvenait même pas avoir détourné le regard.
Les doigts de Kiyoko étaient presque glacés face à ses joues brûlantes. Mais la fraîcheur lui permit cependant de reprendre ses esprits, ou du moins légèrement. Il s'était quasiment perdu dans le sourire que lui adressait la jeune femme, dont le visage était dangereusement près du sien.
S'il se concentrait assez pour apercevoir la couleur cramoisie sur ses joues fendues d'un doux sourire, il pouvait se rendre compte qu'elle aussi rougissait. Bien que cette caractéristique soit quasiment impossible à voir à l'œil nu. Et puis, il n'en revenait pas.
Kiyoko qui avait une telle émotion, elle qui n'était jamais gênée ou mal à l'aise? C'était difficile à accepter, même si l'idée le remplissait de fierté.
-Moi aussi je t'aime, Chuuya.
Et, à cet instant, il avait senti une véritable cacophonie éclater en lui, étrangement accompagnée d'un calme olympien comme il n'en avait jamais connu auparavant. Les papillons étaient plus nombreux que jamais, et pourtant il se sentait assez léger pour pouvoir flotter sur un nuage de bonheur s'il l'avait voulu. Ce qu'il faisait actuellement, en fait.
Jamais il ne s'était senti aussi heureux qu'il ne l'avait été lorsque Kiyoko avait prononcé ces quelques mots. L'espace d'un instant, il avait oublié tout le reste, et tout particulièrement les mauvais souvenirs.
Par la suite, lorsqu'il avait été aux côtés de la jeune femme, qui était rapidement devenue sa petite amie, après cette déclaration précipitée et presque désespérée, ce bonheur authentique lui avait permis de surmonter bien des obstacles. Lorsqu'il la voyait, même de loin, lorsqu'elle lui faisait un petit signe de la main ou lui adressait un petit sourire, il se sentait comme l'homme le plus heureux de cette Terre entière. Et ce sentiment de quiétude absolue était d'autant plus renforcé lorsqu'il se rappelait qu'elle l'aimait elle aussi.
Cette carpette humaine de Dazai lui sortait constamment par les yeux, c'était indéniable. Mais, pour la première fois, le pansement ambulant avait servi à quelque chose. Chuuya n'avouerait cependant jamais que c'était un peu grâce à lui s'il avait pu rencontrer Kiyoko, bien évidemment. Lui, se montrer reconnaissant envers ce connard de première classe?
Pas dans cette vie, ni dans une autre. Ni même dans ses rêves les plus fous.
Ou peut-être dans un cauchemar, après tout. C'était déjà beaucoup plus crédible.
Tout ne pouvait pas rester totalement rose pour autant, il le savait très bien, même s'il faisait tout pour que ce genre de choses n'arrive jamais. Quelques années suivant le début de leur histoire d'amour passionnée, il avait été dévasté d'apprendre une certaine nouvelle. Il allait devoir partir pour une mission à l'étranger, pendant une période qui devait au minimum durer un mois. Il avait promis à Kiyoko de lui écrire dès qu'il le pouvait, ce qui allait se montrer compliqué au vu de la montagne de travail qui allait lui tomber dessus une fois arrivé.
Mais la jeune femme s'était montrée compréhensive, comme toujours, et avait elle aussi promis de lui écrire autant que possible. Lors de son départ, elle n'avait pu retenir complètement ses émotions, et avait malencontreusement laissé quelques larmes lui échapper, malgré le fait qu'elle était connue pour ne jamais montrer de faiblesse, autre que sa gentillesse naturelle.
Il ne l'avait vue pleurer que quelques rares fois, mais ils étaient toujours seuls dans ces moments-là.
Ce qui, à son tour, avait failli arriver à Chuuya. Mais il n'avait pas eu envie de pleurer devant les autres personnes qui se trouvaient autour, et tout particulièrement devant Dazai, qui les regardait attentivement. Alors, malgré sa gorge nouée, le roux avait dit au revoir à sa petite amie, et lui avait assuré qu'il reviendrait au plus vite.
Il était donc parti, et c'était seulement dans l'avion, à l'abri des regards indiscrets, que ses larmes étaient apparues. Il regardait la terre du Japon s'éloigner petit à petit, laissant derrière lui celle qu'il aimait, du moins pendant un temps. C'était la première fois qu'ils allaient être séparés aussi longtemps, et cela le terrifiait silencieusement.
Ils avaient bien évidemment échangé autant de lettres que possible. Surtout Kiyoko, qui lui envoyait une myriade de nouvelles, souvent pour ne rien dire et parler de ce qu'elle avait fait le jour même, mais il avait chéri la moindre de ces lettres, qu'il avait précieusement conservées et auxquelles il était obligé de ne répondre que rarement, à son plus grand désespoir. Ils s'appelaient régulièrement, lorsqu'il avait un instant de répit, ou alors lorsque la voix de la jeune femme lui manquait beaucoup trop.
Puis, presque du jour au lendemain, les lettres avaient cessé d'arriver, alors qu'il avait quasiment terminé sa mission de plusieurs longs mois. Il était à quelques jours de pouvoir retourner au Japon, et le fait que les nouvelles autrefois abondantes de sa petite amie se soient brusquement arrêtées l'inquiétait énormément.
Sans pouvoir s'en empêcher, lorsque le troisième jour sans lettre était venu (alors qu'elle lui en envoyait avant cela tous les jours, parfois même plusieurs dans une même journée), il avait commencé à avoir peur.
Avait-elle... Fini par se lasser de lui, et de son retour qu'il était obligé de repousser sans cesse, contre son gré bien entendu...? Avait-elle rencontré un autre homme, un homme qui serait là pour elle à tout instant, un homme qui était mieux que lui...?
Depuis qu'ils s'étaient mis ensemble, il avait de nombreuses fois eu peur que cela arrive, et que Kiyoko aille voir ailleurs, tellement il se sentait chanceux d'avoir une petite amie aussi parfaite que la sienne. Mais, à chaque fois, il s'était blâmé pour ces pensées.
Il devait croire à leur couple s'il ne voulait pas qu'il finisse par s'écrouler par sa faute, à cause justement de son manque de confiance en leur relation. Alors il avait fait taire ces voix du mieux qu'il avait pu. Mais, à présent, toutes ces interrogations et ces craintes étaient revenues au triple galop, et il s'était retrouvé à multiplier les appels à la jeune femme, sans que celle-ci ne décroche pour autant.
Que s'était-il passé...? Avait-elle croisé un autre homme, ou bien avait-elle été blessée au cours d'une mission, et était de ce fait dans l'impossibilité de lui écrire ou de prendre ses appels?
Il était donc revenu au Japon par un vol de nuit, à peine son travail terminé et malgré sa fatigue extrême, renforcée par l'inquiétude et le voyage de retour. Immédiatement, il s'était dirigé vers l'appartement qu'il partageait avec Kiyoko, pour le trouver entièrement vide, plongé dans l'obscurité. Pas un bruit, aucun signe de vie dans toute l'habitation.
Ce qui n'avait fait qu'exacerber sa détresse déjà immense. Il commençait à avoir peur, bien plus peur qu'il ne l'avait jamais eu dans les dix-huit années de sa vie.
Il avait fouillé l'appartement de fond en comble, et ce qu'il avait trouvé l'avait anéanti. Littéralement.
Certaines affaires de Kiyoko n'étaient plus là. Que ce soit des vêtements, des bibelots auxquels elle tenait le plus ou bien des livres qu'elle adorait par-dessus tout... Comme si elle avait dû partir précipitamment, du jour au lendemain. La majorité était encore là, mais le mal avait déjà été fait.
Il s'était senti sombrer, il avait senti quelque chose se casser à l'intérieur de son cœur. Les doutes étaient de nouveau là, et ils étaient bien plus ardents qu'ils ne l'avaient été par le passé. Il commençait à paniquer.
Le dernier clou sur le cercueil avait été donné lorsque, à travers les larmes qui recouvraient ses yeux déjà rougis par les pleurs et l'incompréhension, l'estomac noué, il avait vu un morceau de papier soigneusement plié sur le bureau qu'utilisait Kiyoko pour travailler le soir.
Une lettre qui lui était destinée, comme l'indiquait son propre nom inscrit dessus. D'une écriture soignée et travaillée, qui était identique à celle qu'utilisait Kiyoko.
Allez, s'était-il dit pour lui-même, espérant puiser un peu de courage dans ses propos creux et de plus en plus dénués d'espoir. Elle est peut-être seulement partie pour une mission de quelques jours, et n'a eu le temps ni de m'écrire ni de répondre à mes appels...
Mais qui amenait des livres et des bibelots en mission, au juste...? Et puis, pourquoi ne l'avait-elle pas prévenu, même avec un simple texto, ce qu'ils n'aimaient pas vraiment faire certes, mais histoire de lui signifier qu'elle allait bien?
Cela ne ressemblait pas à Kiyoko de disparaître ainsi sans le prévenir.
Les mains tremblantes, essayant de calmer ses émotions et ses larmes, Chuuya avait déplié la lettre, et avait commencé à lire.
Une chose était certaine. Lorsqu'il était parti pour ce voyage d'affaires, lorsqu'il avait promis à sa petite amie de revenir au plus vite...
Jamais il n'aurait pu se douter de ce qu'il allait trouver à son retour.
A suivre...
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