[ADA xR] Un repos bien mérité

A/N : Je n'ai pas regardé la date de ma dernière mise à jour ici... Et je n'ose pas le faire TwT J'ai "profité" d'une insomnie colossale -malgré des somnifères avalés la veille, j'ai toujours pas compris d'ailleurs- pour écrire ce petit quelque chose, qui j'espère vous plaira malgré ma minuscule petite heure de sommeil en l'espace de deux jours ,qui se verra peut-être dans la qualité de l'écriture! :D

J'en profite pour vous dire qu'un recueil de headcanons sur BSD a été publié récemment sur mon compte, n'hésitez pas à aller y jeter un œil si le cœur vous en dit! Bonne lecture à vouuuus~

-Pour être honnête... J'aurais jamais imaginé qu'on puisse venir ici, et surtout qu'on arrive en un seul morceau.

A vos mots qui témoignaient effectivement de votre béatitude intérieure, Yosano laissa échapper un rire.

-Comme quoi, tout est possible quand on s'en donne les moyens. Même si ça n'a pas été de tout repos.

Avec un sourire, vous aviez plongé votre regard dans l'horizon décoré d'un bleu profond, sans aucun nuage. Le sable qui constituait la plage sur laquelle vous aviez débarqué quelques minutes auparavant était incroyablement chaud, à tel point que vous aviez dû remettre vos sandales dans l'espoir de sauver vos pauvres pieds de la brûlure.

Et, bien évidemment, la mer s'étendait à perte de vue, venant s'échouer sur le sable à chaque nouvelle vague qui arrivait ; finissant de piquer la tente de ce spectacle féérique et terriblement salvateur.

Après des semaines à travailler comme une forcenée, vous aviez finalement eu la chance de pouvoir prendre quelques jours de vacances ; lorsque vos collègues vous avaient demandé ce que vous comptiez faire de ces congés, vous n'aviez pas hésité un seul instant avant de répondre.

"Je vais aller m'échouer sur une plage au bord de la mer, bien évidemment!"

Vous ne saviez pas vraiment si cet aveu avait été bénéfique pour vous, encore aujourd'hui. Car, à peine ces mots prononcés, l'intégralité de vos collègues détectives avaient tendu l'oreille, et s'étaient de suite proposés pour vous accompagner.

Dazai le premier ; quel meilleur endroit pour tester de nouvelles méthodes, afin de quitter ce monde en grandes pompes, que cet endroit fabuleux qu'était la mer, rempli d'eau et probablement de nombreux arbres qui permettraient de faire jouer son habilité à faire des nœuds solides? Mais Kunikida avait vite remis les pendules à l'heure ; il restait du travail à faire, et vous seule étiez sur le point de partir en vacances, pas les autres.

Mais, en voyant les regards à la fois dévastés, mauvais et suppliants que lui lançaient ses collègues, le blond n'avait pas pu tenir longtemps ses bonnes résolutions. S'il devait être honnête... Lui aussi mourrait d'envie d'aller se jeter à l'eau, à cause de la vague de chaleur étouffante qui régnait sur le Japon ces derniers temps.

Alors, se jetant dans ce nouveau projet et restant fidèle à ses habitudes, avec bien évidemment la permission de leur patron, le jeune homme doté de lunettes avait préparé le voyage, ainsi que les différentes activités, avec une minutie des plus extrêmes ; du trajet en voiture au contenu des repas, en passant par le budget alloué à chaque dépense prévue. Chacun avait dû apporter quelque chose prédéfini par Kunikida ; vous, vous aviez gagné le droit de vous occuper des parasols, que votre collègue aux cheveux blonds n'avait eu de cesse de mystifier.

"Si quelqu'un attrape une insolation, on est bon pour aller à l'hôpital. Et ça ne fait bien évidemment pas partie du programme, cela va s'en dire".

Vous n'aviez pas su argumenter, alors vous aviez suivi ses volontés. Avec votre petit casse-croute, votre serviette, votre maillot de bain ainsi que trois parasols qui eurent du mal à rentrer dans votre petite voiture, vous aviez pris la route, en direction de la plage la plus proche.

Vous étiez la seule, à l'Agence, à avoir une voiture personnelle ; c'était donc pour cette raison que vous vous étiez dévouée pour transporter une partie de vos collègues. Et ce malgré le fait que, à la base, cette journée à la plage était censée se dérouler en solitaire. Mais bon... Au moins, vous alliez pouvoir vous amuser pour de bon, n'est-ce pas?

Dans le rétroviseur de votre véhicule, au cours du trajet, vous aviez eu tout le loisir de pouvoir observer la voiture qui vous suivait, dans laquelle se trouvait le plus gros de la troupe ; Kunikida conduisait bien évidemment, mais il semblait loin de passer un agréable moment, de son côté. En même temps, il avait malheureusement accumulé tous les éléments parmi les plus problématiques de votre Agence, sachant qu'il avait perdu à la courte paille peu avant le départ.

Le plus problématique avait bien évidemment été Dazai, placé sur le siège passager dans l'espoir de pouvoir le surveiller un minimum. Le brun n'avait eu de cesse de vouloir toucher le volant ou les contrôles en général, très certainement dans le but d'expérimenter la "joie" immense de pouvoir passer de l'autre côté du fleuve des morts dans une explosion magnifique et mémorable. Kunikida pouvait également compter sur la présence de Kenji, de Ranpo, de Tanizaki ainsi que de Naomi, sachant que la voiture empruntée à l'Agence était plutôt spacieuse. Et, de ce que vous pouviez constater, l'humeur était définitivement à l'envie de meurtre dans ce véhicule qui vous suivait.

Vous, de votre côté, aviez tout simplement touché le gros lot. Atsushi et Kyôka se trouvaient à l'arrière, s'émerveillant paisiblement sur chaque détail du paysage qui sortait de l'ordinaire, tandis que Yosano était assise sur le siège passager, proférant des menaces de mort à mi-voix à chaque fois que quelqu'un commettait une erreur sur la route, avant de reprendre votre conversation comme si de rien n'était l'instant suivant. Mais, au moins, vous aviez eu la chance de pouvoir conduire en paix, accompagnée de quelques musiques apaisantes qui s'échappaient de la radio. Vous ne pouviez cependant pas en dire autant de la voiture qui vous suivait en zigzags plusieurs mètres derrière.

Si jamais on vous demandait, vous ne les connaissiez bien évidemment pas.

L'arrivée à la plage s'était passé dans un état d'esprit diamétralement opposé pour chacune des voitures ; le calme, puis le chaos, quelques minutes plus tard, alors que vous déballiez tranquillement vos quelques affaires de votre côté, avec vos amis "civilisés". Qui virent une voiture débouler sur le parking, d'une manière qui fut digne d'un homme avec de l'alcool à la place du sang.

Mais non. Rien de tout ceci.

"Plus jamais tu montes à côté de moi, abruti de Dazai!" avait scandé Kunikida en claquant sa portière une fois descendu, parfaitement sobre, manquant d'étrangler l'objet de ses paroles pour lui passer l'envie de sourire comme il le faisait ; tel l'idiot incommensurable qu'il était. "Je pense que le coffre est une excellente idée pour le retour; même un chien serait moins enquiquinant et dangereux que toi".

Vous aviez levé les yeux au ciel, en même temps que Yosano, lorsque vous aviez entendu Dazai se lamenter sur son pauvre sort, soi-disant car était mal aimé et incompris de tous. A la place, vous aviez été planter votre petit campement de quelques heures dans un coin tranquille de la plage, pourtant bondée à cette heure de la journée. Mais, comme toujours, les regards démoniaques de votre chère médecin ouvraient décidément bon nombre de portes, notamment celle de la tranquillité... Une tranquillité qui était relative, effectivement, en sachant le bazar que mettait votre petit groupe de détectives en cette belle matinée ensoleillée.

Vous vous demandiez encore comment vous aviez fait pour arriver ici en un seul morceau, même après avoir terminé d'installer votre campement. Mais bon. Il s'agissait de pensées qui ne valaient pas la peine d'être évoquées en un instant comme celui-ci.

Vous n'aviez pas mis longtemps avant de retirer vos vêtements, ayant au préalable enfilé votre maillot de bain dessous avant de partir, comme la plupart de vos collègues. La seule exception?

Dazai, bien évidemment.

-... c'est pas un maillot de bain, ça, tu sais? avez-vous répliqué au brun en voyant qu'il avait tout simplement prévu de se baigner en caleçon.

-Finement observé! s'était-il exclamé, fier comme un pou, les mains sur les hanches. Mais, comme on ne cesse de réviser mon salaire à la baisse ces derniers temps, je n'ai pas pu faire autrement... Rassurez-vous, j'ai fait l'effort de prendre un caleçon propre rien que pour aujourd'hui!

En réalité, vous n'aviez pas envie d'en savoir davantage, et vous aviez préféré abandonner cette discussion qui tournait au vinaigre. Vous apprêtant alors à piquer un sprint pour enfin goûter à la douce fraîcheur de la mer, aux côtés de certains de vos collègues, vous aviez cependant été arrêtés par la voix autoritaire de Kunikida.

-Où pensez-vous aller ainsi, sans même vous préparer à entrer dans l'eau au préalable? Et si vous étiez victime d'hydrocution? On aura l'air malin!

Atsushi, Kenji, Tanizaki, Naomi et vous aviez donc dû vous résigner à suivre les directives de votre "professeur" d'échauffement, imitant ses mouvements au centimètre près, sans aucune marge d'erreur possible, sous les regards amusés de Yosano et Ranpo, qui s'étaient installés sous un parasol avec des glaces pillées à la main. Vous n'aviez pas manqué le fait que deux de vos collègues, Kyôka ainsi que Dazai, s'étaient d'ores et déjà élancés à l'eau sans même passer par la case échauffement ; la première car elle avait tout simplement réussi à échapper au regard acéré de Kunikida grâce à ses talents de furtivité incontestables, et le second car cela importait peu audit Kunikida de voir Dazai être emporté par le courant ou quoi que ce soit du genre, surtout avec sa bouée géante sur laquelle il s'était allongé de tout son long, et qui flottait paisiblement sur l'eau salée avec lui dessus.

Le blond en serait même reconnaissant, d'ailleurs. Un peu de silence n'avait jamais fait de mal à personne.

-Vous pouvez y aller, mais prenez soin de bien vous mouiller la nuque avant de rentrer dans l'eau, avait finalement déclaré Kunikida après une bonne séance de figures acrobatiques toutes plus ridicules les unes que les autres.

Mais bon. Vous n'aviez pas envie de vous mettre Kunikida à dos, sachant qu'il était déjà passablement énervé.

La journée se déroula dans la joie et la bonne humeur, malgré une grosse frayeur lorsque Kenji décida de rejoindre votre petite bataille d'eau que vous aviez engagée avec Atsushi. Avec la force du petit blond, vous aviez failli être emportée par un véritable raz-de-marée, mais fort heureusement vous aviez réussi à vous rattraper à la bouée d'un certain brun, qui dérivait lentement à l'horizon malgré l'interdiction d'utiliser ce genre de chose au beau milieu de la mer.

Qu'alliez-vous faire si cette andouille de Dazai s'éloignait de trop, et qu'il se retrouvait au milieu de nulle part, sans aucun moyen de rentrer? Vous ne doutiez pas que cette nouvelle en ravirait certains, mais bon.

Accrochée à la bouée de votre collègue, qui était précédemment occupé à mimer la baleine échouée dessus, vous n'aviez pas prévu que cette petite action désespérée de votre part ferait tomber Dazai de son "navire", qui vint atterrir dans l'eau après un cri désespéré, abruptement coupé par un grand "plouf". Avant de sortir de l'eau, trempé, avec une grimace de dégoût sur le visage.

-C'est malin...! J'ai bu la tasse!

Vous n'aviez pas pu faire autrement que d'éclater de rire, en voyant l'allure de chien mouillé qu'il avait désormais. Déshonoré, sous les rires affligeants de ses collègues, le brun retourna alors sur la plage d'une démarche décidée, clairement vexé. Ce que vous aviez pu confirmer en le voyant se rouler en boule sous un parasol, dos à vous.

Légèrement coupable, vous aviez néanmoins continué à jouer avec vos camarades, en faisant bien attention à ce qu'un certain Kenji ne risque pas de vous noyer par inadvertance.

Puis, alors que l'heure de déjeuner arrivait, Kunikida avait révélé la prochaine activité prévue, à onze heures cinquante très exactement : éclater une pastèque avec les yeux bandés, quelque chose que vous n'aviez encore jamais la chance d'essayer jusqu'à présent. Bien évidemment, c'était vous qui vous vous étiez portée volontaire d'emblée ; on vous avait donc bandé les yeux et fait tourner trois fois sur vous-même, afin de vous désorienter au maximum, avant de vous donner un bâton qui vous servirait à ouvrir la pastèque en deux. Ou, au moins, à la fendre ; ce qui était un bon début.

Sous les indications de vos camarades, vous aviez fait de votre mieux pour trouver votre cible, mais les consignes n'étaient pas très claires ; pour ne pas dire, parfois, complètement contradictoires.

-A droite! Encore! s'exclamaient la majeure partie de vos collègues, dont Yosano et Kunikida.

-Heu... A gauche? osa finalement Atsushi, visiblement perdu.

Mais, voyant que ses amis étaient catégoriques dans leurs indications, le pauvre garçon abandonna la partie de son côté, préférant se taire et montrer patte blanche.

Vous, de votre côté, étiez plus concentrée que jamais. Et, lorsque vos collègues finirent par vous dire "frappe maintenant!!", vous l'avez fait, avec toute l'énergie dont vous disposiez, sachant qu'une pastèque était extrêmement dure à éclater.

Quelle ne fut pas votre surprise lorsque, à vos pieds, un cri d'agonie résonna aussitôt votre épée de fortune abattue, faisant s'envoler l'intégralité des mouettes dont s'occupaient actuellement Kenji et Kyôka, quelques mètres plus loin?

Et, en retirant votre bandeau, paniquée, vous aviez compris ce qu'il s'était passé.

-Mais ça va pas?? s'écria Dazai en frottant sa tête, où pointait d'ores et déjà une magnifique bosse. D'abord, tu manques de me noyer, en plus en rigolant, et maintenant tu veux m'ouvrir le crâne?? Je suis peut-être intéressé par le suicide, mais pas par la douleur!!

Et, bien évidemment, vous n'aviez pas manqué les rires hystériques qui vous parvenaient de derrière vous ; et c'étaient bien entendu vos collègues qui les produisaient. Et ils étaient également responsables des indications foireuses qu'ils vous avaient donné ; la pastèque que vous étiez censé éclater était à plusieurs mètres sur votre gauche, pile dans la direction où le pauvre Atsushi, que personne n'avait écouté, souhaitait vous diriger.

Et le pire, dans tout ceci...

C'est que la tête de Dazai avait sonné creux lorsque vous aviez tapé dessus.

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