Chapitre 34 : 17 Janvier (partie 1)
( NDA : Attention, le chapitre qui va suivre contient des passages déconseillés aux lecteurs "soft", je vous invite donc à le passer entièrement.)
– Joyeux anniversaire, poupée !
Le grand jour est enfin arrivé. Hier, j'ai discuté avec Jun pour qu'il me donne des conseils sur... ça. Je lui ai posé toutes les questions que je pouvais, je lui ai parlé de notre première fois ratée et il m'a éclairé sur tout ce que j'avais fait de mal. Donc je suis plus que prêt !
Je suis actuellement devant Haeli, en face de chez lui. Il est presque vingt heure et... il fait un froid de canard. Mais peu importe ! Je bouillonne de l'intérieur, avec la hâte débordante de mettre les conseils de mon frère de cœur en application. Bouclette aussi semble au bord de l'euphorie. Il me regarde avec des yeux emplis d'excitation et un large sourire aux lèvres. Il est habillé adorablement. Un pantalon cargo pour bas et un col roulé moulant en guise de haut (apparant à cause de son énorme doudoune ouverte). Haeli semble sautiller sur place.
– Allons-y vite, j'ai trop hâte !
Je laisse échapper un rire moqueur et attendri. Puis, soudain inquiet, je l'oblige à fermer sa veste en lui mettant son casque sur la tête.
– Tu t'es bien amusé ?
– Hm. Mais j'aurais préféré que tu sois là !
Il avait organisé une énorme fête pour son anniversaire où presque tous le lycée était invité. Moi qui n'aime personne à part ma magnifique poupée, j'avais refusé catégorique de m'y rendre.
– Je serais là toute la nuit, chéri...
Il se jette dans mes bras, me faisant reculer maladroitement de surprise. Il relève la tête vers moi.
– J'ai trop hâte !
– Tu l'as déjà dis, ça...
– Alors qu'est-ce qu'on fait encore là ?
Je nous détache, pose un rapide baiser sur ses lèvres et monte sur ma moto. Haeli me rejoint à l'arrière, me serrant avec force. Je ne peux m'empêcher de sourire niaisement. Il est trop mignon !!!
Après quelques minutes de route, on arrive devant chez moi. Et je m'apprête à le faire descendre de mon véhicule lorsque mes souvenirs refont surface.
– Bordel de merde !
– Que... qu'est-ce qu'il y a ?
Comment ai-je pu oublié une information pareille ?! Je suis vraiment trop stupide ! J'ai envie de m'enterrer vivant. C'est pas possible d'être aussi con ! Je pleure intérieurement en pensant au fait que ma poupée est si contente... il ne va être que trop déçu.
Je soupire bruyamment ( mais vraiment très bruyamment, c'est un soupire de désespoir !) en penchant ma tête vers l'arrière, dépassé par les événements.
– Shun ! Qu'est-ce qui se passe ?!
– Je...
Je détourne le regard. J'ai trop honte d'avoir oublié ça !
– Tao ne travaille pas aujourd'hui... donc il est là.
– Ah. Ce n'est pas grave.
– Comment ça "ce n'est pas grave" ?! Tu veux qu'on le fasse avec lui à côté ?!
– N... non ! Mais il y a d'autres solutions.
– Comme ?
– Prendre un hôtel.
Je le regarde l'air de dire "t'es sérieux, là ?" tandis qu'il me fixe sans une once d'inquiétude.
– Tu penses que j'ai assez d'argent pour ce genre de chose ?! Je suis pas aussi riche que toi, bébé.
– C'est pas grave. Il me suffit de payer.
– C'est absurde ! C'est ton anniversaire ! Tu ne vas pas payer pour ton propre cadeau !
– Mon cadeau ce n'était pas d'aller chez toi mais que tu me déflores.
Je ne peux m'empêcher de rougir à l'entente de ce terme. J'oublie trop souvent que c'est un vrai pervers.
– Donc en prenant une chambre d'hôtel pour nous deux, ça ne change pas le présent que tu vas me faire. Au contraire, si on décide de ne rien faire parce que tu ne veux pas que je paye, je serais super triste parce que je n'aurais pas eu ce que tu m'as promis.
Force est de constater qu'il a raison. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de réfléchir de longues minutes à d'autres solutions... en vain.
– Tu connais un bon hôtel ?
Son visage s'illumine.
– Évidement, Daddy !
Je pouffe de rire.
***
Arrivé à l'hôtel en question, je reste un bon moment stupéfait par le luxe indécent des lieux.
– Ch... chéri tu es sûr que tu veux qu'on aille ici ? C'est... c'est un peu trop... trop.
Il m'attrape par la main et me traîne littéralement à l'intérieur. Arrivé devant le comptoir, j'ai failli m'étouffer par deux fois. La première lorsque Haeli a demandé une chambre de couple, et la deuxième quand j'ai entendu le prix.
L'hôtesse d'accueil nous indique notre étage et on s'y rend, sans prononcer un mot. Un fois à l'intérieur, je me précipite dans la salle de bain après en avoir brièvement informé Bouclette, et prend une douche brûlante pour me détendre. Je suis super stressé. Tellement que j'ai l'impression que je vais m'évanouir. Je sors enfin et Haeli prend ma place.
En peignoir, je l'attend patiemment (ou impatiemment je ne sais pas), assis sur le matelas et adossé contre la tête du lit. J'envoie d'innombrables messages à Jun afin d'être sûr de ne rien avoir oublié. Et au début, il me répond calmement mais, pour une raison que j'ignore, au bout du cinquantième message, il s'énerve en m'ordonnant de lui foutre la paix. Tss... il est trop nerveux celui là.
Au bout d'une demi heure passée, durant laquelle j'ai eu le temps de faire une liste des étapes à suivre, Haeli sort de la salle de bain. Étant donné qu'elle se trouve en face du lit, on reste un instant à se regarder avec embarras. Il contourne alors le matelas afin de se positionner à côté de moi. Je me tourne vers lui, posant les pieds au sol et on se fixe encore de longues secondes. Lui debout à quelques centimètres de moi et moi assis, à quelques centimètres de lui.
Haeli me tend calmement un bout de son lien qui attache sa robe de chambre. Je le prends délicatement et, tout d'abord accompagné de sa main, je le tire lentement ensuite, de moi-même. Le nœud papillon se défait pour laisser apparaître son corps presque entièrement nu. Il laisse tomber le peignoir à ses pieds. Ma respiration accélére, mon cœur bat plus vite et une chaleur insoutenable envahit ma chaire.
Tout est magnifique. Sa poitrine légèrement bombée de ses muscles naissants, son ventre plat dont on devine un début d'abdos, ses hanches un peu plus écartées que sa taille, ses cuisses charnues mais assez fines pour que mes deux mains puissent en faire le tour, et ses bras formée avec délicatesse. Je meurs sous les flots de sa beauté.
Je reprends mes esprits et chasse mon peignoir à mon tour afin qu'il puisse, lui aussi, m'observer. Haeli tend doucement ses bras vers moi et j'enroule les miens autour de sa taille avant de le soulever pour le mettre sur mes genoux. Nos visages sont près l'un de l'autre. Si près que nous pouvons entendre la respiration bruyante qu'émet l'autre. Et nos regards divaguent entre les yeux et la bouche de l'autre.
On hésite. Lorsqu'il s'approche de mes lèvres, je recule, et quand j'ose le faire, il les éloignent également. Ce jeu nous rend fous mais qu'est-ce que c'est agréable ! Nos nez se touchent, nos fronts et nos bustes également, mais nos bouches prennes leurs distances. Je resserre mon étreinte pour que son corps se presse encore plus au mien, ne lui laissant aucune place. Nos cages thoraciques se bousculent pour respirer. C'en est mortel. Et pourtant je ne souhaite qu'une seule chose : m'essouffler encore plus en dévorant ses lèvres.
– Shun... je n'en peux plus.
On se jette alors l'un sur l'autre. Le son enivrant de nos lèvres qui se collent et se décollent tourne dans ma tête. Je n'arrive plus à distinguer sa bouche de la mienne et mon cerveau se brouille. Plus... donne toi à moi encore plus. Je bascule en arrière. Mes mains glissent avec sensualité mais impatience vers ses fesses afin de le faire bouger sur moi. Nos bassins se frottent l'un contre l'autre avec délice. J'halète péniblement mais Haeli semble encore plus en souffrance, lâchant des gémissements adorables de temps à autre. Bientôt, il ne peut plus continuer notre baiser et pose lourdement son front sur mon épaule, en accélérant nos va-et-vients.
– Sh... Shun... je vais...
– Fais toi plaisir, bébé.
D'un coup, son corps entier se crispe, ses cuisses se refermant sur moi, et il se détend peu après. Haletant, ma poupée reste comme inerte avant de se redresser lentement. Assis sur moi, il n'ose me regarder dans les yeux.
– Je... désolé...
– De ?
– Je... j'aurais dû me retenir encore et...
Je me redresse à mon tour et embrasse tendrement sa joue.
– Ne t'affole pas, bébé, j'ai fait exprès de te faire jouir avant qu'on commence réellement.
– Pourquoi ?
– On m'a dit qu'il ne fallait pas être dans le feu de l'action lorsqu'on fait une première fois. Il faut être calme et avoir l'esprit clair sinon, en se précipitant trop, je risquerai de te blesser.
– Je... vois.
Je le fais sortir gentiment de sur moi afin de me lever, d'attraper du lubrifiant et des préservatifs dans mon sac, avant de me remettre à ma position initiale à savoir : adossé à la tête du lit. Je fais signe à Haeli de se remettre sur mes cuisses. Ses jambes de part et d'autre de mon corps, il semble un peu inquiet. Je me retiens de me moquer. Lui qui est si confiant lorsqu'il s'agit de parler salement, quand il faut passer à l'action, il est beaucoup plus timide !
– Prêt ?
– Ou... oui.
Je dépose de nouveau un baiser sur sa joue et lubrifie mes doigts avant de descendre son boxeur pour en enfoncer un en lui. Il se crispe.
– Ça va ?
– Hm. J'ai simplement... été surpris.
Je commence de lents allers retours puis ajoute un deuxième. Là je vais devoir faire plus attention, Jun m'a dit que ça devient vraiment désagréable dès cette étape. Haeli, les poings fermés avec force contre ma poitrine, se cabre à chacun de mes allers.
– Dis moi si ça te fais mal.
– Ça... va.
Je ralentis, inquiet. Petit à petit, je sens son corps se détendre. Alors, j'écarte légèrement mes doigts tout en continuant de lents va-et-vient. Ainsi, j'agrandis, étape par étape, l'écart jusqu'à ce que j'évalue qu'un troisième doigt peut y pénetrer sans trop de peine. À partir de là, tout est une question d'habilité. Je dois faire bouger mes doigts de haut en bas et de droite à gauche en appuyant sur sa paroi de chaire afin de trouver sa prostate.
Apparemment, c'est vraiment agréable. Je tâte sans trop savoir si je le fais correctement, avec l'espoir fou de donner du plaisir à Haeli qui semble souffrir depuis tout à l'heure, malgré tout ce que j'ai fait pour qu'il ne ressente pas de douleur. Soudain, il lache un gémissement (adorable). Mon visage s'illumine et je pense bien mourir d'excitation lorsqu'il relève sa tête vers moi. Il... dégouline de sa semance ! Ça lui a fait tant d'effet que ça ? Oh, bordel, cette nuit va être encore plus joussive que je le pensais !
Essayant de me retenir de rire, je saisis un coussin de ma main libre, retire vivement sa taie et essuie le visage rempli d'incompréhension de ma poupée. Puis, je continue les aller-retours avant d'ajouter un quatrième doigt par précaution.
Une fois qu'il me semble parfaitement détendu, je libère ma main en soufflant de soulagement pendant que Haeli halète discrètement. Je baisse ensuite mon boxeur et lubrifie mon membre après avoir enfilé un préservatif. Bouclette me regarde faire, les yeux écarquillés.
– Ça te fait peur ?
– Un... peu.
– Je ne pensais jamais dire ça un jour, mais j'aurais préféré en avoir une moins grosse.
Haeli éclate de rire.
Je soulève son bassin et le maintient au dessus du mien.
– Tu me dis quand tu es prêt, d'accord ?
Les mains sur mes épaules, Haeli regarde vers le bas. Il souffle un coup avant de me donner son feu vert.
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Fin du chapitre 34.
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