Chapitre 20 : Samedi
( NDA : Attention, le chapitre qui va suivre contient des passages déconseillés aux lecteurs "soft", je vous invite donc à le passer entièrement.)
Samedi arrive enfin. Hier, j'ai acheté tout ce qu'il faut, rangé l'appartement au moins une dizaine de fois et "révisé" avec attention. Sachant que je dois allé chercher Haeli à 14h, j'ai littéralement passé la matinée à me doucher car à chaque fois que je trouvais que j'avais un peu trop transpiré, je prenais une douche. Je reconnais l'absurdité de la chose, néanmoins, je veux être parfait. Soit dit en passant, après cette diète radicale, j'ai récupéré mon corps de rêve. Certe pas complètement mais assez pour que ma poupée lâche un «Ouaah» quand je me déshabillerai.
Bref, suite à de longues heures d'attente à cogiter et à stresser inutilement, je monte enfin sur ma moto en direction de la Gold Coast. Une fois arrivé devant sa maison immense et moderne, je le vois en sortir au même moment. Comme un prince, il rayonne de mille feux en marchant – presqu'en sautillant – vers moi, adossé à mon véhicule. Je me redresse alors et le prends dans mes bras en les enroulant autour de sa taille, enfouissant mon nez froid dans son cou, pendant que Haeli entoure ma tête de ses bras. J'inhale son odeur avec délice tant ses caractéristiques fruitées et délicates sont agréables.
Après lui avoir enfilé un casque, il monte derrière moi et enroule fermement ses bras autour de ma taille avant que je ne démarre. Le vent frais me fais frissonner mais la chaleur de mon soleil encore plus. J'essaye de ne penser à rien afin de ne pas trop me presser et manquer de faire un accident, seulement mon corps entier tressaye à la simple idée de me retrouver seul avec Haeli.
Ainsi, on arrive quelques minutes plus tard – sains et sauf – devant mon immeuble. Je me demande tout de même si Haeli ne se sent pas mal d'être dans un endroit pareil. Je veux dire... ce n'est certe pas un de ces endroits délabrés et craignos où on entend des gyrophares et des coups de feu toutes les deux secondes mais... presque. Enfin bref, à première vu, ça n'a pas l'air de trop déranger mon prince. On monte donc les escaliers et, une fois devant mon appartement, j'ouvre la porte avant de le laissé passer.
– Désolé, commençé-je, ce n'est pas très grand.
– Ça ne me dérange pas. De toute façon... on n'a pas besoin de beaucoup d'espace.
– Hm.
Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres et je referme la porte d'entrée puis passe devant lui pour lui ouvrir celle de ma chambre. Il hésite un instant avant d'entrer à l'intérieur.
– Oh !
– Qu'est-ce qu'il y a ?
– Je ne l'imaginais pas comme ça.
– Ah bon ? Comment alors ?
– Hum... avec pleins de posters de rock ou de métal et une guitare électrique sur le mur et aussi... des affiches de femmes à demi nue.
J'explose de rire.
– Tu me vois vraiment comme ça ?
– Un... peu.
– Pfft !... Comme tu peux le voir, le seul poster que j'ai c'est un de Stromae et hormis ça, ma chambre est plus neutre qu'autre chose.
– C'est vrai.
Un long et embarrassant silence prend ensuite place entre nous. Merde... qu'est-ce que je suis sensé faire maintenant ?
– Tu veux quelque chose ? Du genre... à manger ou à boire ?
– De l'eau... ça ira.
J'acquiesce avant de me diriger vers la cuisine où je remplis un verre avant de retourner vers lui et de le lui tendre. Il le bois d'une traite – après m'avoir remercié – et je le récupére pour le poser sur mon bureau. Puis, Haeli s'assoit sur le lit et je fais de même.
Mais évidement, le même silence nous envellope. Le fait est que notre première sortie ensemble, en dehors d'un contexte scolaire, est pour... conclure ; ce qui rend cette situation extrêmement embarrassante. Ni l'un ni l'autre ne sait que faire. Je ne peux pas me mettre soudainement à l'embrasser ou bien me placer directement au dessus de lui. Non, ce serait trop bizarre. Est-ce qu'on va vraiment... rester comme ça tout du long ? Je sens alors sa main effleurer la mienne. Alors, soudainement pris de panique, je me lève d'un bond.
– D... Désolé, balbutié-je, je... reviens.
Sur ce, je me précipite dans la salle de bain et laisse couler de l'eau froide dans mes mains avant d'asperger à de multiples reprises mon visage avec. Puis, je me met à fixer mon reflet, essayant de me donner du courage. Bordel, Shun, qu'est-ce qui te prend d'un coup ?! Ta déjà baisé, non ?! Alors pourquoi agis-tu comme si tu faisais ton dépucelage ?! Tu es certainement la première fois de Haeli alors, toi qui as tant d'expérience, tu te dois de prendre les choses en main ! C'est ce que tu lui avais dis en plus, n'est-ce pas ?!
«Daddy s'occupe de tout.» tu t'en souviens ?! C'était pas juste des paroles en l'air ! Donc tu retournes dans cette putain de chambre et tu lui fais passer les heures les plus agréables de sa vie, compris ?!
Je sors donc de la salle d'eau et me dirige rapidement vers ma poupée.
– Sh... Shun ?
Je saisis alors sa tête et l'embrasse langoureusement avec passion. Je le fais ensuite basculer en arrière puis me mets à caresser avidement son corps d'une main et à diriger les mouvements de nos têtes de l'autre. Intelligemment, Haeli a enfilé une chemise ; je commence alors à la déboutonner habilement avec la hâte insoutenable de le dénuder. Une fois sa chemise entièrement ouverte, je me redresse et admire son corps.
Son ventre plat et moelleux, ses pecs délicatement dessinés, ses tétons qui pointent obscènement... tout, absolument tout est excitants. Les poings entrouverts au niveau de sa tête, et sa poitrine qui démontre de part la rapidité de son activité son essoufflement, Haeli me fixe avec des yeux apeurés mais remplis de désir.
Pris par l'excitation, je me mets à attaquer son cou en défaisant sa ceinture.
– A... Attends... Chun... !
Putain... ne me dis pas que tu veux que j'arrête... Je pose alors ma tête sur son torse et cesse mes mouvements, en haletant péniblement.
– Quoi ?
– Toi aussi... retire ton haut.
Un rictus joueur se dessine alors sur mes lèvres.
– Non. Fait le pour moi.
– Qu... quoi ?
– Déshabille moi, bébé.
Haeli déglutit avant de glisser prudemment ses mains en dessous de mon t-shirt et de les remonter délicatement pour le soulever, faisant frissonner tout mon corps. Bordel... pourquoi me fais-tu autant d'effet ? Impatient, je prends le relais et retire mon haut en une fraction de seconde. Haeli se fige alors.
–Tu aimes ce que tu vois ?
– J'adore... tu es magnifique.
Ça valait la peine de faire un régime !
– Tu l'es encore plus, chéri, lui assuré-je en attaquant de nouveau son cou.
Je défais ensuite son jean et le descends un peu difficilement puis, pendant que Haeli fait de même avec le mien, je me remets à parcourir son corps avec mes mains. Je palpe chaque centimètres de sa peau douce et chaude avec un délice indescriptible ; je veux tout connaître de son corps, chaque recoins, chaque volume et chaque défaut. C'est la seule manière pour qu'il n'appartienne qu'à moi. Remarquant que Haeli a fini de détacher mon bas, je le retire impatiemment puis, à deux mains je fais monter son bassin sur le mien afin que son entrejambe rencontre la mienne.
Là, je fais bouger ses hanches, nous faisant nous frotter l'un sur l'autre exquisément. Bientôt, Haeli s'est mit à faire ces mouvements de lui même. Je me permets donc de relâcher ses hanches d'une main afin de me remettre à le carresser en l'embrassant. Mais, sans que je m'y attende, Bouclette enroule ses bras autour de mon cou et se met à haleter plus bruyamment, à la limite du gémissement.
– J... Je pense que je... je vais jou...
Je relache alors son bassin. Haeli me regarde avec incompréhension tandis que je m'approche de son oreille pour y susurrer :
– Tu jouiras quand je te ferai crier, chéri... pas avant.
Haeli se tortille, tentant de se procurer du plaisir en serrant ses jambes désespérément.
– Alors... que... qu'est-ce que tu attends pour commencer ?!... s'impatiente-t-il, m'arrachant un rire moqueur.
Je pose un rapide baiser sur ses lèvres avant de sortir du lit afin de prendre un tube de lubrifiant et une capote dans le tiroir, puis me remets au-dessus de lui.
– Ah hum... on est d'accord que c'est toi le bottom ? Lui demandé-je, sur le point de glisser ma main dans son boxeur.
Haeli acquiesce adorablement en détournant la tête. Je retire alors son dernier vêtement avant de laisser couler le lubrifiant entre ses cuisses, le faisant frissonner en même temps. J'en mets ensuite sur mes doigts et en enfonce lentement un en lui.
– Ça va ?
Les yeux fermés et la bouche grimaçante, Haeli fais "oui" de la tête.
– Tu es sûr ?
– Ou... oui...
Je reprends donc mon mouvement, m'appliquant tant bien que mal à le détendre.
– Je vais en mettre un deuxième...
– D... d'accord.
J'ajoute alors un autre doigt et accentue délicatement les vas et vient, impatient malgré moi. Haeli semble extrêmement excité mais son visage traduit malgré tout de la souffrance. Et, comme un vrai connard, je me dis que c'est normal avant d'en enfoncer un troisième. Haeli se contracte encore plus et ses sourcils se froncent gravement.
– Ç... ça va toujours, bébé ?
Il acquiesce vivement tandis que mes doigts s'enfoncent avec plus de facilité désormais. Puis, petit à petit, son visage s'apaise et je cesse mes mouvements. J'enfile – tant bien que mal – le préservatif avant de me placer devant son entrée, trépignant d'excitation.
– J'y vais... d'accord ?
– D'accord...
Je me léche alors les lèvres et, sasissant ses hanches, je m'enfonce lentement.
– Argh !...
– Merde... ha... c'est vraiment... serré.
Je me mets malgré tout à bouger le plus lentement possible mais c'est terriblement difficile. Les poings fermés avec force, les sourcils froncés gravement et se mordant la lèvre, Haeli se crispe avec force ce qui rend la pénétration encore plus pénible.
– Bébé... relax... s'il te plaît.
Il se resserre – certainement par automatisme – sur moi, me faisant souffrir atrocement.
– D... détend toi... Haeli...
C'est comme avoir un élastique qui me compresse horriblement. Seulement, je peux le supporter. Non, le vrai problème n'est pas moi.
– On arrête, déclaré-je en me retirant.
Voir Haeli tant souffrir est beaucoup trop douloureux. Épuisé, je me laisse tomber à côté de lui pour reprendre mon souffle.
Je soupire bruyamment, frustré et déçu de moi-même. Merde... j'ai vraiment tout foiré. C'était plutôt bien parti alors pourquoi... pourquoi n'ai-je pas réussi ? C'est pourtant simple – du moins dans les yaoi – et à part lui faire du mal, je n'ai rien réussi.
– Désolé... entendis-je Haeli marmonner.
Alerté, je tourne la tête vers lui. Il pleure silencieusement, son avant-bras sur ses yeux. Je pose alors ma main sur sa taille avant de le tirer vers moi. Là, je le prends dans mes bras délicatement.
– S'il y a bien une personne qui doit s'excuser, c'est bien moi. J'aurais du faire plus attention à ce que tu ressentais au lieu de me précipiter.
– N... Non... tu as tout bien fait... c'est moi qui... n'arrive pas à faire ce que t... tu me demandes... parce que je... je...
Je resserre mon étreinte.
– Calme toi, bébé... ou pleure un bon coup si ça te soulage, mais ne te blame pas pour ça.
Haeli se met donc à sangloter contre moi.
– Tu es vraiment un pleurnichard.
– La ferme....
J'éclate de rire.
– Tu deviens de plus en plus grossier, Bouclette !
Il ne répond rien mais continue simplement de larmoyer ( légèrement moins fort ). Son buste dénudé sur lequel tombe légèrement sa chemise blanche que je n'ai pas retiré complètement, se colle sur le mien dégoulinant de sueur et son souffle chaud caresse délicatement ma poitrine au rythme de sa respiration. Je tente tant bien que mal de ne penser à rien d'autre que... rien car, le seul fait de me concentrer un minimum sur notre position actuelle me stimule affreusement.
Ajoutez à cela la frustration que je ressens de ne pas mettre "soulagé" et le fait que l'on soit tous les deux nus ( ou presque) et vous obtenez un Shun extrêmement mal à l'aise et bouillonnant d'excitation.
– On... devrait se rhabiller, non ?
– B... Bonne idée ! rebondis-je sur l'occasion de me sortir de cette torture moral et physique.
Je le relache alors et me redresse avant de saisir (tentant de rester tout le temps dos à lui pour qu'il ne voit pas à quel point je ne sais me contrôler) mon boxeur jeté préalablement au sol. Puis je l'enfile et m'apprête à faire de même avec mon t-shirt quand je croise le regard fixe de Haeli sur moi... enfin "l'autre" moi. Et merde, c'est franchement embarrassant comme situation... comment m'en sortir ?
– Hum... je...
– Shun, me coupe-t-il, je peux m'en occuper ?
– Qu... quoi ?
– En fait, j'ai toujours voulu faire ça à quelqu'un et en plus ça ne dois pas être très agréable pour toi de te retenir.
Je regarde Haeli avec horreur, n'en croyant pas mes oreilles.
–"Toujours voulu" ?! répeté-je.
– Ou... oui... pour essayer quoi...
– M... mais tu es un vrai pervers en fait ! Comment peux-tu avoir "toujours voulu" faire ce genre de chose alors que tu es littéralement puceau et... et un gamin ! Je veux dire... t'as 15 piges !
Il lève les yeux au ciel en croisant ses bras.
– Donc tu veux que je t'aides ou pas ?!
– Mais carrément !
J'ai l'impression de rêver. Ma poupée va vraiment faire ça pour moi ? C'est juste... formidable ! Je m'assois donc sur le bord du lit et Haeli s'agenouille au sol, entre mes jambes, un grand sourire aux lèvres. L'excitation monte en moi de façon astronomique et pourtant, en imaginant durant un instant Haeli avec ma bite entre ses lèvres pulpeuses et délicates... une sensation d'inconfort s'installe en moi.
– Finalement non, c'est trop bizarre, laché-je en me levant.
Je mets alors Bouclette à ma place et prends la sienne.
– Que... mais Shun !
– En y réflechissant, je me suis souvenu que je t'avais assuré que je te donnerais du plaisir aujourd'hui... donc je me dois de maintenir cette parole !
– Mais... mais c'était mon idée de faire ça ! Tu ne peux pas voler mes idées juste parce que tu m'as promis quelque chose ! Je me suis même entrainé avec mes doigts et en regardant des tutorials pour tout bien faire et toi tu... tu ne veux même pas me laisser faire !
Il est vraiment en train de me faire une crise... parce que je ne le laisse pas me sucer ?
– Pfft !... Écoute, bébé, je le fais pour toi et après on échangera, hm ?
Haeli fait la moue.
– Pose tes mains sur ma tête, je m'occupe du reste, lui conseillé-je.
Il glisse alors ses petits doigts à travers mes cheveux pendant que je pose ses cuisses sur mes épaules. Je fais alors descendre son boxeur afin de prendre son membre entièrement dans ma bouche, lui arrachant un petit gémissement de surprise. Merde... je ne pensais pas que 15 cm était aussi grand, ça touche littéralement le fond de ma gorge.
Peu importe. Je me mets alors à faire des vas et vient lents et profonds tandis que Haeli retient mes mouvements en aggripant mes cheveux, haletant péniblement. Je lève de temps à autre les yeux vers lui et mon excitation décuple inexorablement à chaque fois que je vois son visage déformé par le plaisir. Si on m'avait dit un jour que je banderai en suçant un mec...
Le seul fait de l'entendre prendre autant son pied grâce à moi me stimule ; mais ça devient incontrôlable quand il prononce entre deux halètements :
– Shun...
Je relache sa cuisses gauche afin de libérer ma main droite et d'accélérer le mouvement au même rythme que je me... soulage, ne pouvant me retenir.
– Shun... ha... pl... plus vite... s'il... te plaît...
Instinctivement, Haeli s'est mit à diriger ma tête en s'enfonçant encore et toujours plus loin dans ma gorge. Je suis aux anges... je plante mes doigts dans sa cuisse petite et pourtant si charnue. Puis, sentant qu'il atteint ses limites, je relache sa cuisse droite avant de glisser mes deux mains sous lui, saisissant son bassin et le soulevant pour emmener son membre plus profondément en moi.
Là, Haeli se contracte et se déverse – en lâchant des gémissements étouffés – dans ma gorge, me faisant jouir en même temps. Les larmes aux yeux, je recule ma tête afin de laissé tomber son entrejambe, et avale douloureusement sa semance. J'avoue que c'est... terriblement écœurant. Essouflé, je pose lourdement ma tête sur sa cuisse – encore sur mon épaule – et plonge mon regard dans le sien. Les yeux brillants, ma poupée me sourit légèrement en posant sa main sur ma joue, à bout.
On reste un moment ainsi avant de reprendre nos esprits et de ressentir subitement une gêne face à ce qu'on vient d'achever.
– Je... devrais te ramener maintenant, laché-je en détournant le regard.
– B... bonne idée...
Ainsi, on se rhabille tous deux dans des pièces différentes : Haeli dans la chambre et moi dans la salle de bain. Puis, je le dépose chez lui et, après s'être brièvement dit "aurevoir", je rentre dans ma plus qu'humble demeure.
Le soir même, je dûs me masturber au moins une dizaine de fois tant le simple souvenir de Bouclette ou de ce qu'on avait fait me stimulait affreusement, m'empêchant de trouver le sommeil.
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J'ai pris au moins une semaine pour écrire ce chapitre ^^'
Bref j'espère qu'il vous aura plu ~
Petite annonce : Après ce chapitre je ferai une petite pause d'une ou deux semaines dans la publication de Bunch of liars.
En effet, ça fait presque un mois et demi que je poste un chapitre tous les deux jours donc je trouve que ça va trop vite au niveau de l'intrigue ( même si je prevoie environ 40 chapitres ou plus pour cette histoire ) mais aussi, j'ai pris pas mal de retard au niveau de l'écriture ce qui fait que j'ai actuellement seulement 4 chapitres d'avance et qu'il me faut au minimum 2 relectures pour éviter le maximum de fautes ^^'
Bref en gros il faut que je "recharge" mes chapitres en avance.
On se dit donc à bientôt pour de nouvelles péripéties de Bunch of liars~
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