S'il y avait un « nous », je t'aimerais si fort. Si fort que je te donnerai mon cœur et mes yeux pour contempler ma sincérité. Si fort que je ne verrai plus que toi à travers mon reflet et dans mon canapé.

S'il y avait un « nous », je souffrirai tellement de te savoir loin. Tellement que je te donnerai mon âme à porter en bandoulière pour veiller sur toi. Tellement que je resterai éveillée la nuit dans l'attente d'un message.

S'il y avait un « nous », je ne me rendrai sûrement pas compte que je t'aimais bien plus que tu n'aimais l'idée de m'aimer. Que tu me détruit autant que je te répare.

S'il y avait un « nous », un jour je finirai par le remarquer et en voyant le mal que tu me fais je passerai mes nuits à pleurer comme si la pénombre pouvait effacé ma peine. Je pleurerai de t'aimer et je pleurerai ma défaite. Car je t'aurai tant aimé que fatalement tu m'aurai utilisé.

Et puis s'il y avait un « nous », je t'offrirait les poussières de mon bonheur et les souvenirs de mes espérances pour que tu m'accordes ne serait-ce qu'un regard de plus. Je te donnerai les dernières pièces de mon corps brisé par le chagrin et puis tu t'en irai.

Sans qu'il y ai de « nous » pour le futur. Mais toi tu n'est pas là et il n'y a pas de « nous ». Enfin... si seulement il pouvait y avoir un « nous » et si seulement je pouvais t'aimer aussi fort.

09/18