Inspiré par « Compagnon d'un lion » de @Charlesphx

Aussi seul que cet arbre millénaire

Amer, me voici face à ma réalité

Face à cette eau éphémère

Je redoute de m'y voir, m'y mirer

Je dois chercher à comprendre

Qui je suis car au fond de mon âme

Du passé je ne peux rien prendre

À mes aïeux, j'en remets le blâme.

Jamais, me morfondre sur place

Dans leur image biaisée de moi

Faite de faux semblants, de liens de glace

Tout quitter me semble le seul choix.

Le coeur alourdi de tant de tristesse

Qui pèse sur mon âme et mes pas

Seul un être doué d'une sagesse

À mes yeux illuminera la voie.

Sous les rayons du soleil rougeoyant

Je m'avance vers mon double, esseulé

Miroir doré, si franc, me reflétant

Je le scrute, m'y cherche, tel un assoiffé.

Trouverais-je ici mon destin

Mon identité ou ma fin ?

Peu m'importe, en mon être, un seul but

Rallumer cette flamme qui n'est plus.

Aussi seul que cet arbre millénaire, si vieux

Amer, me voici face à la réalité de ma vie

Face à cette eau éphémère, dans ses yeux

Je m'y penche, m'y reflète, me voici...