Je ne te connaissais pas, mais dès le premier instant
Il m'a semblé au fond de moi, que tu ne m'étais pas inconnu pour autant.
Tout en toi m'était familier, et pourtant chaque instant était
Une source de joie à mes yeux émerveillés, j'espérais ne te quitter jamais.
Les événements nous ont pourtant séparés, loin de toi, je me prends à rêver
À l'instant où je pourrai te retrouver, toi, mon frère, aux cheveux dorés.
M'auras-tu oublié ?  Auras-tu gardé souvenir de moi ?
Ai-je encore une place dans tes pensées ?  Que me tarde l'instant où tu calmeras mon émoi.
En attendant, je pense à toi, je ne peux oublier ton rire et tes yeux,
du fond desquels je me reflétais, et le tendre son de ta voix.

Reviens vite auprès de moi,
Que je puisse me reconnaître dans le rêve de tes yeux...

(III-85)