Des pleurs se font entendre à l'extérieur de ma chambre. Stressée, je tente de me lever, en vain. Un bras musclé, recouvert de tatouages, est enroulé autour de ma taille. Mes yeux se posent alors sur l'imposante carrure qui se trouve à mes côtés. Un fin sourire vient prendre possession de mes lèvres, lorsque j'observe mon fiancé, en train de dormir paisiblement.

Les mêmes cris se répètent, et je me lève rapidement, prenant le soin de ne pas réveiller le jeune papa.

Sur la pointe des pieds, je sors de la chambre, pour me diriger vers celle de notre fille, une petite blonde aux yeux océan, comme son père.

--- Chut, mon trésor, maman est là, chuchoté-je en la prenant dans mes bras.

Ma fille s'arrête de pleurer, et je comprends qu'elle a faim. Je m'assois alors sur le fauteuil, et sors mon sein. Elle attrape facilement mon téton, et se nourrit. C'est une vraie petite gloutonne, elle ne manquerait pour rien au monde, l'un de ses repas.

À l'aide de mon pouce, je lui caresse tendrement la pommette, puis dépose un doux baiser sur son front.

Cette petite fille est le fruit de notre amour. Je suis une femme comblée, personnellement comme professionnellement parlant.

Des vibrements incessants me sortent de ma rêverie. Déboussolée, je prends un temps d'adaptation avant de saisir mon cellulaire.

Viens-je réellement de rêver de cela ? Mais, que m'arrive-t-il ?

La sonnerie redémarre, et je me décide à décrocher.

--- Allô ?

--- On te réveille ?

--- Hum, oui, on peut dire ça.

--- On est désolés, mais tu devais venir nous chercher à l'aéroport...

Zut de flûte ! J'ai complètement oublié que mes deux meilleurs amis venaient aujourd'hui. De plus, je ne suis même pas prête à les accueillir, étant toujours emmitouflée dans ma couette.

--- Oui, bien sûr. Vous y êtes ?

--- Apparemment, nous atterissons dans moins de trente minutes.

Trente minutes. Je n'aurais jamais le temps. Punaise ! Il faut absolument que j'aille réveiller Lyess.

--- Je dois te laisser, Sacha. Je n'ai plus de batterie. Bye !

Puis, je lui raccroche au nez. Mon fond d'écran apparaît sous mes yeux, et je constate, avec effroi, l'heure. 5:45 am. Lyess va péter un plomb, c'est sûr et certain.

Armé de tout mon courage, je m'extirpe de mon lit douillet, afin d'aller sortir mon aîné du sien. Pourvu qu'il ne me fasse pas de crise.

Doucement, je sors de ma chambre si chaude, pour rencontrer le froid polaire du couloir. Je ne comprends pas ce changement de température, peut-être est-ce dû au manque de radiateur ? Enfin bon, ce n'est pas le sujet pour le moment.

La porte est déjà entrouverte, ce qui facilite mon entrée. Lyess dort à poings fermés, un filet de bave s'échappant de sa bouche. Si j'avais eu le temps, je l'aurais bombardé de photos. Tant pis.

Ne passant pas par quatre chemins, je secoue vivement le corps endormi de mon frangin.

--- Mmmmh, marmonne-t-il.

--- Lyess, debout ! fis-je en répétant l'opération.

Non sans mal, il ouvre à demi les paupières, et grimace lorsqu'il m'aperçoit. Super, comment dois-je le prendre ?

--- Quoi, encore ?

--- Je dois être à l'aéroport dans moins de trente minutes ! J'ai besoin que tu m'y emmènes. S'il te plaît ! quémandé-je en joignant mes mains entre elles.

--- Bordel, tu pouvais pas le dire avant ? répond-il en se frottant les yeux, fatigué.

--- J'avais oublié.

--- C'est toujours la même chose avec toi, Lizzy, râle mon frère.

Je coince ma lèvre inférieure entre mes dents, et ne réponds rien. Des mots se bousculent dans mon esprit, mais je me fais violence afin de ne rien dire. Il ne faut pas que je gâche mes chances d'avoir un chauffeur.

--- Alors ?

--- Tu saoules !

Heureuse, je saute à son cou, et le mitraille de bisous. Énervé, il me repousse, et se positionne sur ses deux jambes. Il enfile en moins de deux un pull.

--- Dépêche-toi, je n'ai pas que ça à faire !

Comme un toutou, je le suis jusqu'en bas des escaliers. J'enfile mon blouson et des bottines. Mon style avoisine celui d'une star américaine, lorsqu'elle essaie de sortir en catimini. Enfin, c'est ce que j'ose espérer.

***

Nous arrivons à l'aéroport, une demi heure plus tard. L'endroit est pratiquement désert, ce qui me permet de trouver facilement mes amis. D'ailleurs, ce sont les seuls passagers avec de grosses valises bariolées. Ils sont assis sur des chaises, qui ne sont absolument pas confortables, les ayant déjà bien assez testées.

--- Sacha ! Emy ! crié-je en courant vers eux.

Sur ces paroles, ils se lèvent, et je leur saute dans les bras. Des perles salées dévalent mes joues, et tombent sur leur manteau. Cela fait énormément de bien de les revoir !

--- Hé, pleure pas, Lizzy, dit Sacha.

--- Je pleure pas, reniflé-je, j'ai une poussière dans l'œil.

Les deux compères éclatent de rire, et me serrent davantage. Ce câlin est vraiment celui que j'attendais le plus au monde. Nous avons été séparés depuis tant de temps, que je prends goût à cette étreinte de retrouvailles.

--- Vous m'avez tellement manqué !

--- À nous aussi, grosse tête.

Gentiment, je flanque une petite tape sur la tête de mon Sacha, celui avec qui j'ai toujours été proche. Nous n'avons jamais été séparés. En effet, à l'époque, nous étions comme les deux commères du quartier, toujours là l'un pour l'autre. Puis, notre belle Emy est arrivée, au collège, pour le plus grand plaisir du brun. Elle nous a apporté une nouvelle bouffée d'air frais, et nous ne l'avons plus quittée. C'est ainsi que nous avons formé ce trio infernal.

--- C'est quoi ce look ? me taquine Sacha.

--- Un style digne des plus grandes stars hollywoodiennes, tu connais pas ? rié-je.

--- Hum, non. C'est hideux !

Pour toute réponse, je lui tire la langue. Des rires résonnent dans l'immense pièce vide, et font écho. C'est officiel, je ne veux plus qu'ils partent.

--- On ne dit même pas bonjour à tonton Lyess ? blague mon frère.

Emy est la première à se jeter dans ses bras, sous le regard jaloux de son petit ami. Lyess embrasse le cuir chevelu de sa troisième sœur, et cette dernière sourit. Puis, Sacha lui fait une accolade amicale, même s'il reste un peu distant. Qu'il est bête !

--- C'est toi le chauffeur ? demande la rousse.

--- Ouais, vous pouvez m'appeler à n'importe quelle heure, mademoiselle, dit-il en faisant une révérence.

Amusé par son petit manège, je lève les yeux au ciel, le sourire ne quittant plus mes lèvres. J'ai l'impression d'avoir récupéré l'intégralité de mon cœur, de mon âme.

--- On y va ? poursuit-il.

J'acquiesce, et les garçons poussent les chariots jusqu'à l'extérieur. Quant à moi, je marche bras dessus bras dessous avec Emy.

--- J'ai tellement de choses à te raconter !

--- Moi aussi, si tu savais, soufflé-je.

C'est alors qu'elle commence à me raconter ces derniers mois passés sans moi, jusqu'à notre arrivée à la maison.

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Hello ! I'm back 😈

J'espère que vous passez de bonnes vacances, que vous allez bien aussi. N'hésitez pas à me raconter votre petite vie en commentaires, haha

Cela faisait un petit moment que je n'avais rien posté, mon projet d'entraide occupant tout mon esprit. De plus, je n'avais pas l'envie d'écrire, ni l'imagination. Je pense qu'il fallait que je fasse une sorte de "pause". C'est à 2h05, que j'ai bouclé ce chapitre. Nous sommes bien souvent inspirés la nuit, et bien cette fois-ci c'était vrai.

Bref, j'espère que je ne vous ai pas trop manqué 😇

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Le rêve de Lizzy était assez étrange, des suppositions sur la suite de l'histoire ?

J'espère que ce que vous avez lu vous a plu !

Pour la suite des chapitres, j'ai décidé de ne pas me poser de contraintes concernant les jours où je poste. Je fais au feeling. Il se peut donc que vous ayez plusieurs petits chapitres dans la semaine, voire aucun. Je ne sais pas si cela vous convient, à vrai dire, mais, je ferai ainsi durant ces deux mois de vacances.

Sur ce, je vous embrasse.

♡thecatsy