Je regarde l'heure qui s'affiche sur mon réveil, 6:30 am.
Il est beaucoup trop tôt.
Ma nuit a été horrible : je n'ai cessé de penser aux propos de Tony, me faisant stresser comme une folle. Je n'ai pratiquement, pas fermé l'oeil de la nuit, si bien que des traces de fatigue intense doivent se dessiner sur mon visage.
De mauvaise humeur, j'insulte Tony de tous les noms. C'est à cause de lui, si je n'ai pas pu dormir sur mes deux oreilles. Quelle idée aussi de me dire ça ! Il sait pertinemment que ce genre de rencontres me fait stresser, cela signifie que ça devient encore plus qu'officiel, et oh mon Dieu, je n'ai pas envie d'y aller.
Il faut que je dorme. Je me retourne sur le côté et, cale ma tête contre l'oreiller. Mes paupières sont si lourdes, qu'elles se ferment toutes seules.
Or, mon sommeil est perturbé. Ma porte émet un grincement. Lentement, je relève mon buste et, découvre ma petite sœur, sur le pas de ma porte. Elle accourt vers moi et, se blottit dans mes bras. Elle est en sueur si bien que je crois une minute, qu'elle est malade.
--- Lizzy, pleurniche-t-elle. J'ai fait un cauchemar.
Je la serre un peu plus contre moi, afin de la rassurer.
--- Oh, ma puce, ne t'inquiète pas, les cauchemars ne se réalisent pas, la rassuré-je, en chuchotant.
Je caresse sa longue chevelure et, elle s'endort, le pouce dans la bouche.
Désormais éveillée, je n'ai rien d'autre à faire, que de la regarder dormir. Son cauchemar semble n'être qu'une mauvaise passe. Elle a l'air d'être retournée au pays des merveilles.
Je n'ose bouger, de peur de la réveiller. Alors, petit à petit, je ferme les yeux et, m'endors avec ma petite sœur dans les bras.
***
Je sens qu'on me bouscule doucement l'épaule.
--- Lizzy, réveille-toi, entends-je.
Lentement, j'émerge de ce si court sommeil. J'ouvre un œil, puis deux et tombe nez à nez avec Lyn. Ma tête se tourne immédiatement sur le côté et, je manque de tomber du lit.
Je suis en retard, super !
Ma cadette me regarde, attendant que je lui dise bonjour. Rapidement, je dépose mes lèvres sur le haut de son crâne et, me dépêche de descendre les escaliers. Fort heureusement pour moi, aujourd'hui, Lyess m'amène au lycée.
Ma mère est en train de faire griller des tartines, lorsque j'entre dans la cuisine. J'avale, goulûment, le morceau de pain que ma mère me tend, et bois un verre de lait.
Pressée, je ne prends même pas la peine de discuter avec ma mère. Je retourne à l'étage, tout en m'attachant les cheveux en un chignon.
Lorsque je m'aperçois dans le miroir de la salle de bain, je fais une grimace. Des poches violacées ont élu domicile sous mes yeux, me donnant un air extrêmement fatigué. Il faut que je sois un minimum présentable, si je dois rencontrer ma belle famille.
Belle famille, cela me fait bizarre de prononcer ces mots. Le stress commence à me tirailler le ventre, me donnant l'envie de régurgiter mon petit-déjeuner.
Quelle journée !
***
Arrivée au lycée, je rejoins ma bande d'amis. Ils font tous une drôle de tête lorsqu'ils m'aperçoivent.
--- Quel accueil ! ricané-je.
--- T'as pas dormi ? me demande Elea, me faisant la bise.
--- Pas vraiment, mais bon, on fait avec.
Les autres viennent à leur tour me dire bonjour, et Tony est le dernier à s'avancer vers moi.
--- Alors, toi, ne t'approches pas de moi, aujourd'hui !
Mes amis nous scrutent, ne sachant pas pourquoi je réagis ainsi.
--- Même pas un bisou ? supplie-t-il, la lèvre inférieure tremblante.
--- Argh ! Arrête de faire cette tête beaucoup trop adorable !
Un sourire vient étirer ses lèvres pulpeuses, il m'agace.
--- Sur la joue.
Déçu, il s'avance tout de même vers moi et, dépose sa bouche sur la commissure de mes lèvres, faisant durer le baiser.
--- Vous êtes bizarres, lâche Bastien.
--- On t'a sonné ?
Bastien fait mine de bouder et, je m'excuse en lui prenant les joues.
--- Je dis ça comme ça, mais, on est en retard, les gars, dit Erwan.
--- Et merde.
Nous regagnons rapidement l'entrée principale, monsieur Lewis va nous arracher les yeux...
Erwan s'occupe de frapper contre la porte, et l'ouvre, après que monsieur Lewis ait hurlé d'entrer. À la queueleuleu, nous faisons apparition chacun notre tour, sur le regard médusé du professeur.
--- Que faisiez-vous ?
--- On a pas entendu la sonnerie, répond Erwan, nonchalant.
--- Vous croyez vraiment que je vais gober une excuse pareille ?
--- C'est la vérité, m'sieur.
--- Et en plus de cela, vous soutenez, Sandoz !
--- Croyez-moi pas, je m'en fou !
--- Et bien, ça ne vous fera rien lorsque vous vous retrouverez collé ?
--- Mais, j'ai rien fait.
--- Ça suffit ! Allez vous asseoir, et tout de suite !
On s'exécute, ne voulant pas réveiller le lion qui sommeille en Lewis.
Je m'installe au fond de la salle, et sors mes affaires. Le jumeau de ma meilleure amie me rejoint, quelques secondes après. Je pose ma tête sur la table, déjà agacée de l'avoir à mes côtés.
Ennuyée, je fais tourner mon critérium vert entre mes doigts. Je laisse mon esprit divaguer. Actuellement, je suis dans ma petite campagne, éloignée de tous. Nona est en train de préparer le repas tandis que Pipa bricole quelque chose sur sa charette. Quant à moi, je m'amuse à observer la forme des nuages dans le ciel, trouvant des contours assez loufoques.
Erwan passe sa main devant mes yeux et je reviens de suite à la réalité, redescendant de mon petit nuage.
--- Dans la lune ? demande le brun, à mes côtés.
Je fais mine de ne pas l'entendre, reprenant le cours normalement, jusqu'à la fin de l'heure.
***
On s'est entassés sur un banc de la cour.
Tony pianote sur son téléphone et je ne peux m'empêcher de zieuter. Il semble jouer à un jeu qui ressemble à Candy Crush, mais avec des blocs de couleurs. Je l'observe donc jouer et pester de temps à autre, sur son téléphone lorsqu'il n'arrive pas à passer le niveau.
Erwan allume une cigarette. Je pivote la tête vers son côté et le vois me fixer. Tony me demande si je veux bien l'aider à passer le niveau et, j'accepte volontiers.
Tandis que je suis concentrée sur ma partie, essayant de faire le moins d'échanges possibles, afin de garder le maximum de déplacements pour gagner, je sens quelqu'un me tapoter l'épaule. J'ose un regard par-dessus celle-ci mais, ne vois personne. Étrange.
Je me concentre de nouveau sur le téléphone de Tony et entends Erwan m'appeler. Je tourne la tête vers lui et il m'enfonce sans faire exprès je présume, son doigt dans l'œil. Je lâche le téléphone de mon petit-ami, qui atterrit sur mes genoux.
--- Aïe ! fis-je, en mettant ma main sur ma paupière.
--- Oh merde, Lizzy, ça va ? questionne Erwan, visiblement inquiet.
--- Tu le vois bien, idiot ! renchéris-je, mes yeux évacuant ma douleur.
--- J'ai vraiment pas fait exprès, c'était pas volontaire du tout, s'excuse-t-il.
--- T'es sérieux, mec ? Ça va, Liz' ? Tu veux que je t'emmène à l'infirmerie ?
--- Non ça va aller, ne t'inquiètes pas.
Erwan ne cesse de se confondre en excuses et je suis là, à côté de lui, en train de souffrir.
--- Je t'emmène à l'infirmerie, affirme Tony.
--- Mais non, t'inquiètes ça va passer.
--- Tut tut tut, dit-il, tu n'as pas ton mot à dire.
Il prend ma main et me lève. Je me laisse faire, n'y voyant presque rien.
Nous arpentons la cour du lycée, main dans la main, en direction de l'infirmerie.
Lorsque l'infirmière me voit la main sur l'œil, elle m'installe dans un lit. Tony lui explique ce qu'il s'est passé et elle me met des gouttes dans l'œil. Elle me dit d'attendre dix minutes, avant de retourner auprès de mes amis puis, s'en va s'occuper d'une autre personne.
Tony s'assoit à côté de moi, dans le lit. Je ne dis rien, appréciant sa compagnie.
--- Je voulais te dire un truc.
--- Vas-y, je t'en prie.
--- Même si t'as pas dormi, t'es toujours aussi belle.
--- La disquette !
--- Roh, c'était pas crédible ?
--- Je t'avoue y avoir cru.
--- C'est normal.
Sa tête s'avance dangereusement vers moi, et il m'embrasse ardemment.
--- Ça m'avait manqué, chuchote-t-il.
--- Tu m'énerves.
--- Je sais, mais, c'est pour ça que tu m'aimes.
Je lève les yeux au ciel, lui décrochant un rire.
--- Au fait, je viens te chercher pour dix-neuf heures.
--- Sujet qui fâche...
--- Mais non, tu n'as rien à craindre. Ma mère est un amour, elle rêve de faire ta connaissance. Tu la verrais, elle a acheté des nouveaux services de table, rien que pour toi.
--- Ça me gêne encore plus. Ton père ne sera pas là ?
Il se tend, et ses yeux se mettent à briller. Oh non, pourquoi ai-je évoqué ce sujet ?
--- Tu n'es pas obligé de me répondre, dis-je, précipitamment.
Il souffle, et prend une grande inspiration. La voix tremblante, il déclare :
--- Mon père nous a abandonné, lorsque l'on avait le plus besoin de lui.
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Hey, les copains ! Comment allez-vous ?
Désolée pour ce retard, j'ai voulu re-changer quelques petites choses avant de le publier. Ah, le perfectionnisme 😅
Qu'en avez-vous pensé ?
La petite sœur de Lizzy n'est-elle pas trop mignonne ?
Lizzy va-t-elle réussir à gérer son stress ?
Comment va se dérouler la soirée ?
J'espère que vous avez apprécié cette deuxième partie, les p'tits potes. (J'ai trop pris la confiance avec vous, c'est ouf😂).
Bref, besooos,
♡thecatsy
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