La voiture de Lyas est stationnée devant la grille du lycée. Étonnée, je me dirige vers celle-ci. La vitre teintée s'abaisse et Lyas m'intime de monter, après avoir déverrouillé la portière.

--- Pourquoi es-tu ici ?

--- Et bien, je vois que tu es contente, sœurette.

--- T'es bête, dis-je, en lui donnant une tape sur le bras.

--- Plus sérieusement, Maman m'a appelé pour que je vous reprenne, toi et Lyn. Elle a énormément de travail et n'a pas pu se libérer. Donc, vous venez à la maison.

--- Et Lyess ?

--- Il a eu un remplacement. De ce fait, il finit plus tard.

Je hoche la tête et attache ma ceinture. Lyas regarde dans son rétroviseur avant de démarrer la voiture, et de s'engager sur la route.

***

Des petites mains viennent se poser sur mes yeux, et une adorable voix aiguë me parvient aux oreilles.

--- C'est qui ? questionne-t-elle, en traînant sur le i.

--- Ma Lyn d'amour ?

--- Oui ! s'exclame-t-elle, en claquant un baiser sur ma joue.

Ma petite sœur est surexcitée. Lyas est allé la récupérer à la sortie de l'école, tandis que je suis restée dans la voiture, les attendant.

--- On va chez Lyas ?

--- Oui, pour quelques heures.

Un cri de joie sort du plus profond de sa gorge. Lyn adore passer du temps chez notre grand frère, plus particulièrement grâce à la présence d'Allie, notre nièce.

--- Attache-toi sur le siège-auto, Lyn, conseille notre frère.

La petite s'exécute, prenant soin d'enlever son sac à dos de ses épaules.

--- Vous êtes prêtes ?

--- Oui, crie-t-on, en chœur.

--- Alors, c'est parti !

***

Lyas parque la voiture dans son allée, remplie de gravillons. La pelouse est fraîchement tondue, aucun brin d'herbe ne dépasse, c'est coupé au millimètre près. La façade de la maison est toujours aussi éclatante que la dernière fois que j'y ai posé le pied.

Cela fait deux ans que Lyas habite ici. Avant notre déménagement, nous ne nous voyons pas souvent. Et puis, papa a eu cette proposition et, il n'a pas hésité une seule seconde. Se rapprocher de son grand garçon était l'un de ses souhaits. Surtout depuis que notre Allie est venue au monde, il y a maintenant deux ans et demi. Que le temps passe vite...

Lyn se rue vers la porte d'entrée, que Lyas prend soin de déverrouiller. Elle entre rapidement et court jusqu'au salon, là où est supposée se trouver la fille de notre frère.

Lyas et moi, rejoignons Ana, à la cuisine.

--- Bonjour, ma belle, m'accueille-t-elle, dans une étreinte.

--- Comment vas-tu ?

--- Ça va, j'ai repris récemment le boulot. Et toi, les cours ?

--- La routine...

Elle rigole, elle aussi, a connu cette période qui se répète sans cesse.

--- Lyn est au salon ?

--- Quelle question !

Ma petite sœur adore Allie. C'est simple, lorsqu'elles se retrouvent toutes les deux, elles font les quatre cent coups. Un rien ne les arrête, mes deux piles électriques préférées.

--- Tu veux boire quelque chose ? propose Ana.

--- Oui, je veux bien.

--- Tu veux quoi ? J'ai du jus, de l'eau, du café, du thé glacé et du thé chaud, du chocolat chaud, du lait de poule...

Elle m'énumère toutes les boissons qu'elle possède en stock, nous faisant perdre un temps inimaginable.

--- Du thé chaud, s'il te plaît.

L'eau chauffe dans sa bouilloire. Elle prépare les tasses avec les sachets de thé. La boîte sous les yeux, je cherche la saveur qui me plaît le plus. Par chance, je tombe sur le seul sachet à la framboise.

Les deux petites chipies nous rejoignent et, j'ai le droit à un gros câlin de ma filleule.

Lyas la porte pour la déposer dans sa chaise haute. Ana commence à sortir divers gâteaux, qui m'ont l'air succulents.

Elle donne une compote de poire à Allie qui la réclame depuis tout à l'heure. Lyn se sert parmi le tas de gâteaux qu'a sorti notre belle-sœur, après que cette dernière lui ait intimé de se servir autant qu'elle le souhaite.

***

Je sors de la voiture en claquant la portière noire. Lyess vient tout juste de nous ramener à la maison, après être venu nous chercher chez notre frère.

Lyess m'a annoncé dans la voiture qu'il y a une surprise pour moi, à la maison. Celle-ci est arrivée récemment, je me demande bien ce que cela peut être.

Pressée de découvrir ma surprise, je me précipite vers la porte en aluminium blanche et entre, après avoir entendu le cliquetis.

Des cheveux couleur sable, des yeux noisette, un nez aquilin, une mâchoire carrée... Nul doute. Il s'agit bien de lui. Je cours en sa direction, nous faisant tomber par la même occasion.

Qu'est-ce qu'il fait là ?

Alors ça pour une surprise, c'en est une. Et une très bonne même.

Reece, mon cousin, est à présent allongé sur le sol de mon entrée. Je le serre tellement fort dans mes bras que je doute qu'il puisse encore respirer. Lui, se contente de rire. Il rigole tout le temps de toute façon. Après plusieurs minutes, je décide de le lâcher et l'aide à se relever. Je l'examine sous toutes les coutures, j'ai l'impression d'être en train de rêver.

--- Je suis bien là, devant toi, conclut-il.

Je souris de toutes mes dents et le prends de nouveau dans mes bras. C'est si bon de le savoir ici.

--- Mais, tu ne devais pas venir uniquement dans un mois ?

--- J'ai décidé de venir rendre visite à ma cousine préférée plus tôt que prévu. Il faut dire que tu me manquais.

--- Oh mon bibou, dis-je, en lui prenant les joues.

Reece et moi nous nous surnommons bibou, surnom qui est resté depuis notre plus tendre enfance. Nous étions toujours fourrés ensemble, si bien que mes anciennes amies croyaient que nous étions amoureux. Je le pensais aussi jusqu'à ce qu'il me trahisse en embrassant ma voisine, Betty. Je lui ai fait la tête pendant au moins une semaine. Les doudous qui lui appartenaient, sont retournés chez lui. De même concernant le collier en forme de croissant de lune, qu'il m'avait offert. Actuellement, j'ai toujours ce pendentif autour du cou, bien évidemment.

Il entoure mes épaules de son bras et nous nous dirigeons vers le salon.

--- Dis-donc bibou, tu as pris des bras, remarqué-je, en tâtant sa musculature.

--- Sérieux ? dit-il, choqué. Cela fait au moins un mois que je fais du sport tous les jours et personne ne s'en est jamais rendu compte, sauf toi.

Reece a toujours été quelqu'un de très sportif. Petit déjà, il pratiquait le football dans le club du coin. En grandissant, il n'a pas démérité. Il est même le capitaine de son équipe, il s'entendrait sûrement avec Erwan sur ce point-là. Oui, Erwan est aussi le capitaine de l'équipe de soccer du lycée. Il fallait s'en douter...

Reece est encore plus dessiné que lorsque je l'ai vu la dernière fois. Il a vraiment un corps à faire jalouser plus d'un.

Nous nous installons sur le canapé et nous commençons à parler de nos vies. La venue de Reece me fait un bien fou. J'ai l'impression que la dernière fois que j'ai vu son sourire ou encore entendu le son de sa voix, était à des années lumières. Il m'a réellement manqué.

Nous décidons d'un commun accord de regarder un épisode d'une série que nous regardions toujours ensemble, intitulée The 100. Cela me fait tout drôle d'être de nouveau auprès de lui, encerclée par ses bras, comme au bon vieux temps.

Ma mère nous appelle pour le dîner. Je me dégourdis les membres, comme ankylosée. Reece me suit, il ne connaît pas encore très bien les lieux.

Ma mère a dressé une jolie table en l'honneur de son neveu, il peut se sentir privilégié.

Elle dépose le plat sur la table et nous sert. Pour l'occasion, ma mère a cuisiné un hachis parmentier, l'un des plats dont raffole Reece.

Nous mangeons tous avec appétit. Il faut dire que je n'ai rien avalé depuis que je suis rentrée chez moi, soit depuis le repas de midi.

--- C'est vraiment bon, Tata.

Ma mère lui sourit affectueusement, ravie d'avoir des compliments sur sa nourriture.

La soirée se passe tranquillement. Nous profitons tous de sa venue, moi un peu plus que les autres, mais ça a toujours été comme ça. Reece et moi sommes comme deux aimants, que rien ne peut séparer.

Je regarde l'écran de mon téléphone, 11:00 pm. Il se fait déjà tard, de ce fait je monte me coucher, avec mon cousin sur les talons. C'est sur le palier que nos chemins se séparent.

--- Bonne nuit, bibou, dors bien, dit-il, en m'embrassant le front.

--- À toi aussi, bibou, réponds-je, en l'enlacant.

Nous nous séparons et je pars me coucher.
Je suis tellement épuisée que je me laisse tomber sur le matelas moelleux, et m'endors paisiblement.

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Surprise ! 🎉

Coucou tout le monde, j'espère que vous allez bien !

Je sais, nous ne sommes pas dimanche mais j'avais envie de poster un nouveau chapitre.🙊

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Je vous retrouve dimanche pour le prochain chapitre qui risque de vous plaire.
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