Chapitre 33
Le silence qui suivit me confirma que ma déclaration avait eu l'effet escompté. Même le Maître parût choqué.
"Hortie, votre fille? s'étonna-t-il.
-Je ne m'étais pas trompé, se contenta de murmurer le roi. Venez jeune fille, nous allons parlementer."
Peter, qui avait pris le pouvoir de Peter Pan, me transporta jusqu'au balcon.
"Merci Peter, le remerciais-je.
-Au moins, tu as eu ce que tu voulais." répondit-il avant de s'éloigner tristement.
Je suivis le roi et le Maître jusqu'à un petit salon où nous nous asseyons. Un serviteur nous apporte du thé et des biscuits, mais je n'y fait guère attention. Je commence alors à plaider ma cause :
"Votre majesté, il faut que vous compreniez. Ce que le Maître nous fait subir, c'est au delà de votre imagination.
-Mais il vous forme! Grâce à lui, vous allez faire partie de la protection du pays contre les révolutions.
-Peut-être, mais à quel pris? Être enlevé, voir ses parents mourir car ils ont essayés de nous protégez... Voilà la face cachée des activités du Maître. Ce qu'il ne vous dit pas. Car il choisi méticuleusement ses élèves. En fait, il enlève les enfants spéciaux, comme moi, au plus jeune âge, pour les former et en faire de vrais machines à atrocités!
- Est-ce vrai? demanda le roi en se tournant vers le Maître.
- Non, cette jeune fille raconte n'importe quoi. Elle n'a même pas de preuves, répondit calmement ce dernier.
-Des preuves? C'est des preuves que vous voulez? Interrogez n'importe quel enfant de l'académie et il confirmera ce que je dis, rétorquais-je
- Très bien. Si il faut en venir à de telles extrémités..." se résigna le roi.
Il se dirigea alors vers le balcon et dit aux instructeurs :
"Amenez moi chacun un élève, puis disparaissez."
Ces derniers, toujours sous mon contrôle, amenèrent Madi, Gaspard, Peter, Emmie et un autre élève pris au hasard dans la foule. Juste avant qu'ils ne pénètrent dans la salle, le roi nous annonça :
"Je vais vous demander de sortir, tout les deux. Votre présence risquerait d'affecter leur jugement."
Avant de partir, j'allais dire quelques mots au roi à voix basse, puis rejoignit le Maître dans la salle jouxtant le salon. Au bout de 5 minutes, le Maître me dit :
"Votre cause était bonne, je le reconnais, et cette bataille rondement menée. Mais c'était peine perdue. Ces élèves n'oseront jamais dire au roi que l'un de ses ministres n'exerce pas bien ses fonctions.
-Sans doute, c'est pourquoi j'ai conseillé au roi d'utiliser Emma, la seule enfant qui me déteste autant que vous, comme détecteur de mensonges. Elle est capable de lire dans les pensées."
Je m'esclaffe devant le regard que me lance le Maître. J'ai pensé à Emma juste à temps. Elle qui râlait tout à l'heure car elle n'avait rien d'important à faire... La voilà servie.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top