Fanfiction Arsène Flamingo (📖+🎧)

Anthéa avançait tranquillement dans l'écriture de Flambée de désir, tentant de rusher l'écriture quitte à mettre une de ses histoires en pause lorsqu'elle reçut une notification de sa boite mail.

« En espérant que tu te marres un peu 😄. Yolande-D, Sarushimae et MissGlaz

Elle était là. La fanfiction dont ses lectrices lui avaient parlé. Celle qu'elles avaient écrite à trois mains (enfin six mains techniquement... à moins que... non.). Anthéa voulut commencer la lecture mais déjà elles lui réclamaient son avis et voulaient chacune de ses réactions.

Alors elle eut une idée farfelue et honteuse pour elle même. Une idée masochiste.

Elle allait lire pour la première fois la fanfiction et s'enregistrer à chaud comme ça tout le monde aurait ses réactions sur le moment. C'était brillant et stupide à la fois. Mais elle le fit et elle envoya l'enregistrement à ses lectrices qui trouvèrent que sa voix faisait penser à de l'ASMR et que c'était marrant. OUF !

Alors Anthéa eut une idée encore plus stupide : publier la lecture dans son rantbook en même temps que la fanfic.

ET VOICI DONC MA LECTURE DE L'aventure d'Anastasia et des cerises magiques ! (titre provisoire) ÉCRITE PAR DES LECTRICES TELLEMENT ADORABLES QUE ÇA EN EST FANTASTIQUE !

P.S : Cerise3535 désolé mais elles ont décidé seules de t'en faire baver ^^'


Durée : 30min. Monter le son car l'enregistrement est faible

[version texte juste en dessous]

https://youtu.be/s6FR-pGCz4Q

DÉBUT DE LA FANFICTION

L'ambassadrice Anastasia Aranouschka, couchée sur le sol de sa chambre rose bonbon, à moitié nu, venait de se réveiller avec une horrible douleur et un ventre qui criait famine. Elle se leva difficilement et son regard se posa sur la vitrine brisée qui renfermait habituellement une boule pleine d'énergie. Choquée, elle amena sa main à sa poitrine et remarqua que son collier favori avait disparu. Les événements récents lui revinrent en mémoire : elle avait laissé sa proie, Arsène Flamingo, rentrer dans sa demeure afin de le dévorer mais cela ne s'était pas passé exactement comme prévu. Elle se rhabilla pour être présentable et appela d'une voix stridente son serviteur le plus fidèle :

- NIIIIIIIIIIIKE

- Nike, les chaussures de la victoire, est ici !

- Où est Flamingo ?!

À peine avait-elle demandé qu'une explosion se fît entendre. Le ciel semblait se fissurer. Le champ de force entourant la planète venait d'être détruit.

- Je crois qu'il vient de partir. Répondit finalement Nike.

La princesse ouvrit grand ses yeux face à l'événement qui venait de se produire. Non seulement sa cible venait de s'enfuir mais en plus elle allait tout rapporter à la confédération. Elle porta inconsciemment son pouce à sa bouche pour se ronger l'ongle. Remarquant ce geste, son serviteur lui proposa de lui amener la nourriture qu'elle adorait.

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Tri0xi monta les marches de la ville avant de s'arrêter devant le bar 0NP1k0L. Elle cacha le logo de la confédération sur sa poitrine avec un manteau noir et entra. Beaucoup de R0iolsiens étaient attablés, une choppe d'un liquide jaune à la main, en train de noyer leur tristesse. Ils avaient tous appris que la noblesse n'hésitait pas à se nourrir de la chair fraîche du peuple, de leurs proches. Certains ont perdu des amis d'autres de la famille. La lieutenante se devait d'être convaincante pour que son plan marche. D'un pas assuré, elle haussa la voix.

- Pourquoi buvez-vous ? N'êtes-vous pas au courant de ce que les riches font à vos enfants ? Vos conjoints ? Vos amis ?

- Bien sûr que nous sommes au courant ! Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?! S'emporta quelqu'un à la peau verte.

- La révolution.

[Chanson : Mes amis viennent de l'au-delà]

https://youtu.be/SYm4qSjhSzk

Pourquoi ton cul est encore sur cette chaise, mon petit ?

Tu passes à côté d'une opportunité de vengeance !

Je vous offre une aide d'un génie.

Et je vais abolir vos souffrances.

(il va abolir nos souffrances)

Asseyez-vous Non relevez-vous

Donnez-moi votre confiance

Pour qu'après je la torde avec votre succulente conscience.

Je me propose pour vous guider

que vous vous révoltiez

cessez cet apéritif sanglant

( t'es d'accord avec moi, n'est-ce pas Jacky ?

- Moi c'est Mich- )

Alors commençons maintenant.

J'vais vous mener, vous sauver et puis pourquoi pas vous venger.

Et je vais abolir vos souffrances.

(il va abolir nos souffrances)

La base... La base.. la base de données..

Me permets de me moquer de votre naïveté.

La base... La base... Elle me dira:

Vous êtes des idiots qui comptent sur moi

Toi tu sors d'une téléréalité

Mais ton succès s'est effondré

Tu es coincé car Dean s'est fait bouffer

Tu devrais songer à te nommer Jerry pour recommencer.

Commencer, commencer, recommencer

Si tu choisis cette route

Tu vas pouvoir remonter.

Pour toi, Michelle, non je ne me suis pas trompé

Tu as le plus banal des passés

Torturé par ton petit père qui va bruncher avec ta mère.

Et puis ta fiancée, s'est fait ton petit frère...

Mais si tu décides d'être insoumis

.....

je n'ai malheureusement pas de rime en i

Révoltez vous... Pour vos défunts proches.

Révoltez vous pour cesser le massacre.

Oui.

Êtes-vous prêt?!

Je suis sourd!!

Révolution Totale !

Rénovation mentale !

Et destruction fatale!

Êtes-vous prêt?

Je n'ai pas, je n'ai pas, je n'ai pas entendu...

Appelez-moi CAPITAINE

Mais ta gueule Bob, c'est une référence

À mon dessin animé d'enfaaannncce

( Nous aurons ce que nous voulons

Et seront désignés comme des cons!)

Prout.

[Fin chanson]

Alors que les troupes, motivées par Tri0xi, levaient leurs verres, une voix fluette se fit entendre :

- Oh mon dieu, il faut que je prévienne Anastasia !

- ATTRAPEZ CETTE CERISE ! S'écria un homme en pointant du doigt le fruit rouge sang.

Les révoltés se jetèrent dessus sans même se rendre compte qu'ils se griffaient, se battaient, se mordaient entre eux. La petite cerise, elle, réussit à tracer un chemin à travers les corps mouvants des R0iolsiens et rebondit sur les fesses de l'un d'entre eux. (Il lâcha d'ailleurs un pet au passage) Malheureusement pour elle, deux doigts vinrent l'emprisonner comme un serpent le ferait avec des œufs. La lieutenante jeta un regard sadique à Cerise avant de mettre une légère pression sur le corps de sa victime. Le fruit retenu plusieurs cris de douleurs alors que la pression se faisait de plus en plus puissante. Soudain, elle sentit son corps se percer, un pauvre liquide commençant à dégouliner sur les doigts de son assaillante. Elle aurait tellement aimé rencontrer son âme sœur, celui à qui elle relierait sa tige mais hélas, les derniers mots qu'elle entendit avant de perdre connaissance furent :

- Tu crois qu'elle vient d'avoir un orgasme ?

Tri0xi ne répondit que par un sourire en roulant entre son pouce et son index le noyau de Cerise, son cœur, avant de l'avaler.

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- Voyez le bon côté des choses, votre altesse ! Au moins vous avez pu préserver votre pureté de cet, il déglutit, humain.

- Voyons Nike, tu sais très bien que je l'ai perdue il y a bien longtemps ! s'énerva Anastasia. Et j'ai toujours faim ! Il me faut du sang ! De la chair ! Je serais même prête à déguster Cerise !

- Voyons, n'employez pas ce genre de mot ! Que penserait la cour ?

- Excusez-moi. « Bouffer » Cerise. Reprit la princesse.

Une femme de l'escorte de l'ambassadrice apparut à ses côtés tandis qu'ils marchaient dans les couloirs du palais. Sa robe jaune fluo à froufrous se dandinait tandis qu'une parure en petits os décorait son cou.

- Qu'y a-t-il Rullietta ? Ne devrais-tu pas être en train de savourer ton Rhum dans ta chambre ?

- Ce n'est pas Rhum mais Rome Rodriguo. Mais là n'est pas le sujet ! La cour est affolée et vous attendent dans la cour pour que vous les rassurer ! C'est la première fois que notre champ de force est détruit !

- On ne peut pas appeler Carchamp répare tout sur-le-champ ? questionna Nike.

- Il répare seulement les fissures ! répondit Rullietta avec hostilité.

Anastasia soupira. Elle détestait consoler ces pleurnichards qui chialaient dès qu'ils n'avaient plus de parfums. Mais elle se devait d'entretenir de bonnes relations avec chacun d'entre eux. Elle se souvint de la fois où elle avait volé le papier toilette composé uniquement de fils d'araignée à Rullietta. La pauvre avait pleuré toutes les larmes de son corps, clamant ne plus pouvoir essuyer son pauvre postérieur. Après ça, la princesse l'avait rendu en feignant l'avoir trouvé par terre. Elle avait fait tout ça pour gagner l'amitié de sa victime et ses biens. Comme l'aurait dit son arrière-grand-père :

« Tu feras peut-être des coups de putes mais cela ne veut pas dire que tu es une fille de pute. »

L'ambassadrice se ressaisit, éloignant ses rêveries le plus loin possible et poussa une porte du palais, suivis de Nike et son amie. Quand soudain super carotte arriva en dansant la macarena sur un air de Barbara, l'aigle noir n'est-ce pas, avec un tanga, porté par un chat et tout le monde cria : « STOOOOOOOP ! » La princesse réalisa que la délicieuse assiette de champignons à la viande qu'elle avait ingurgitée tantôt était en fait des putains de champis hallucinogènes. Mais alors... Ça signifiait que tout ce qu'elle avait vécu juste là n'était qu'un simple rêve ? Elle attrapa le poignet d'un serviteur désœuvré qui passait par là et lui demanda :

-Excusez-moi machin.

-Nike

-Pardon ?

-Nike. C'est mon nom ! On s'est déjà rencontré ! Rappelez-vous : Nike la chaussure...

-De la victoire. Oui oui c'est bon je me souviens de vous. Enfin bon, je ne suis pas là pour parler shopping avec vous. Dites-moi juste que la Confédération n'a pas envoyé un lieutenant et des troupes pour soutenir la révolte du peuple, que la révolution ne gronde pas dehors et que l'univers entier n'est pas au courant de mes... goûts particuliers.

-La Confédération n'a pas envoyé un lieutenant et des troupes pour soutenir la révolte du peuple, la révolution ne gronde pas dehors et l'univers entier n'est pas au courant de vos... goûts particuliers.

-C'est vrai ?

-Non.

-P***** de b***** de m****! Fais c****!

-Bah dis donc !

-Quoi ?! -Ce n'est pas très princesse Disney ça...

-Au moins je ne suis pas comme cette conne de D-Frozen à chanter tout le temps dans ma tour et puis...

HELFKZBZKFOZBDNFOEBZJZOEBFBZLDJDBVAPDUCBZKDPABDBFJDOKEBZKFLFNEBFKO! (>>pour ceux qui n'auraient pas compris, ceci est le bruit d'une explosion)

Une explosion secoua le château, ce qui rappela à Anastasia qu'il fallait manger l'architecte et en trouver un autre. Nike, moins serein, l'a pris par la main et se mit à courir, réaction typique d'un mâle humain terrien dans un film d'action bien cliché. Cependant, la jeune femme ne se dégagea pas car l'homme sentait vraiment mais alors vraiment très bon et lui rappelait l'odeur du poulet au miel. Tandis que le jeune homme l'a tirée par le bras en lui criant de se dépêcher pour se mettre à l'abri, la princesse rêvait d'un bon plat de viande bien saignant, les yeux dans le vague, la bave aux lèvres. Quelle ne fut pas sa surprise quand il se rua dans la cuisine. Il anticipait ses désirs ma parole ! Elle s'approcha doucement de lui alors qu'il verrouillait nerveusement la porte, mais un cri strident et très peu agréable la stoppa net.

-Priiiiiiincesse Anaaaaaastasia !!!!! Vous êtes en vie ! Avec un en-cas ma foi mignon et appétissant...

La princesse se retourna lentement, ses yeux lançant des éclairs vers la femme qui avait osé l'empêcher de dévorer Nike. Elle sourit de toutes ses dents pointues au couple de nobles qui se tenait en face d'elle.

-Madame la Marquise Pompignouradilaque de la Verroterie ! Monsieur Bob Kayak ! Que faites-vous là ?

-Aaaaah c'est affreux, princesse ! Tous nos domestiques ont rejoint cette infâme rébellion ! Nous n'avions donc plus rien à nous mettre sous la dent. Nous sommes descendus en cuisine par nos propres moyens, vous n'imaginez pas comme cela peut être difficile d'ailleurs, mais depuis cette explosion, toutes les cuisinières et tous les cuisiniers (merci world pour la proposition. Parce qu'à ce qu'il parait, juste les cuisiniers = SEXISME) se sont enfuis. Nous avons donc pensé rester ici, ainsi, s'il faut tenir un siège, nous aurons de la nourriture à volonté. En parlant de nourriture... Vous partagez ?

La Marquise esquissa un geste de sa main crochue. Anastasia, égoïste, peu prêteuse et surtout bien trop à l'odeur alléchée fit barrière de son corps.

-Non ! Perssssssonne ne touche le précieux ! à moi !

La Marquise, déçue, prit une cerise dans la corbeille à fruit et l'avala tout rond, de rage. Malheureusement, elle avait oublié le célèbre dicton "il ne faut pas manger la cerise avant de l'avoir dénoyautée". LA cerise tenait sa vengeance, sa chance de devenir l'héroïne de cette histoire, de prouver que, malgré sa récente mort atroce, elle méritait d'être connue de tous. Alors, après avoir atterri dans l'estomac de la noble, elle se saisit d'un morceau d'os qui traînait par là et entreprit d'entailler le ventre de son hôte. De l'autre côté de la peau, les personnes présentes dans la pièce observaient la Marquise s'asseoir en se tenant le ventre, puis tousser, puis cracher du sang, (à ce stade-là, docteur House pourrait arriver et dire "hmmm, c'est une tuberculose" mais NAN putain de docteur de série j'tai grugé ! Bien sûr que ce n'est pas une tuberculose ! Bref la Marquise crachait du sang et était prise de convulsion). Enfin, après cette lente agonie, son ventre explosa en un jaillissement de boyaux et d'organes, et en son centre de tenait une petite cerise rouge de sang, hurlante, tel l'Alien dans le film éponyme. Cerise s'apprêtait à hurler sa victoire et à se jeter sauvagement sur la princesse qui lui avait volé le premier rôle lorsque Monsieur Bob Kayak l'attrapa et l'écrabouilla sans état d'âme.

- Excusez-moi, ça me rappelle de mauvais souvenirs de films terriens...

- Pas de problème, je déteste les fruits rouges !

On tambourina violemment à la porte.

Bob Kayak, bien trop inconscient pour un type possédant une telle culture cinématographique alla ouvrir poliment. Il fut transpercé droit dans le cœur et s'effondra dès que son agresseur eu retiré son épée. L'homme aux yeux rouges et aux cheveux blancs était le lieutenant Tri0xi, en mode Rasetsu, bien moins sexy cependant qu'Hijikata. En effet, tel un mec de manga, il avait la capacité de se transformer lors de ses combats. Il porta sa lame à sa bouche et lapa le sang frais. Ce geste éblouit la princesse immédiatement. Elle était amoureuse pour la première fois de sa vie. Elle contemplait cet homme qui s'avançait, menaçant, vers elle, des papillons dans le ventre. On la tira par le bras, l'arrachant à sa vision de rêve. Nike l'entraîna à travers la moitié du palais tandis qu'elle le suivait, enivrée par son odeur, mais la tête ailleurs, restée près du lieutenant (on parle bien au sens figuré hein, Nike ne se balade pas avec un corps sans tête). Le hasard du Disney romantique voulut qu'ils déboulèrent dans la salle de bal. Dans cet endroit somptueux, la princesse, mue par une énergie inconnue, se mit à pousser la chansonnette :

[Sur l'air de l'amour brille sous les étoiles]

https://youtu.be/2isCyeEScoI

-Je n'sais pas ce qui m'arrive

Jamais je n'aurais cru

Pouvoir aimer un homme Autrement

Que dans un plat en sauuuce...

Nike renchérit :

-Je n'sais pas ce qui m'arrive

Jamais je n'aurais cru

Pouvoir sauver une femme

Qui a Bouffé toute ma faaamille...

(Ensemble)

-L'espoir meurt sous les canons

Entre boyaux et tripes

Mais cependant, l'amour et la bonté

Peuvent sauver quelques viiies...

Ils passèrent sans aucune raison à l'air de "Comme un homme", la partie où tous les persos sont en galère, et entamèrent un dialogue de sourds :

https://youtu.be/E-p6l9nioNI

(Anastasia / Nike)

-Je dois aller le trouver

-Pourquoi être gentil envers elle ?

-Je voudrais tant revoir ce monstre sanguinaire !

-Elle a mangé mon frère !

-Et si je n'étais pas à son goût ?

-Je devrais rejoindre la rébellion du peuuuple !

Des paillettes magiques les enveloppèrent et ils se retrouvèrent transformés en magnifique prince et princesse de contes de fées. Même Anastasia, princesse de base, était sublimée. Ils se prirent les mains et tournoyèrent en se regardant droit dans les yeux. Ils chantaient d'une seule voix :

[Re sur l'air de l'amour brille sous les étoiles]

-L'espoir meurt sous les canons

Entre boyaux et tripes

Mais cependant, l'amour et la bonté

Peuvent sauver quelques viiies...

Malheureusement à force de chanter comme des cons, ils avaient oublié de fermer les portes de la salle de bal. Ainsi, ils se retrouvèrent encerclés par des gardes de la confédération armés jusqu'aux dents, et alors la princesse Anastasia Aranouschka papillonna plusieurs fois des yeux avant de reprendre complètement ses esprits. Immédiatement, elle fut saisie par le froid. Elle parcourut ensuite des yeux le lieu dans lequel elle était retenue prisonnière. Rien d'attrayant. Les murs étaient noirs de saleté et le sol ne contenait qu'une simple couverture sur laquelle on l'avait couché. Cependant, la grille qui se dressait face à elle attira son attention. Deux options s'offraient maintenant à la captive. Soit elle décidait d'attendre désespérément du secours qui ne viendrait pas, soit elle s'évadait ! Le choix fut rapidement fait. Elle ne resterait pas dans cette sordide cellule alors qu'elle pouvait tenter de calmer son peuple une fois dehors et, ainsi, retrouver sa paisible vie de princesse. Toutefois, une décision s'imposait à elle. La femme devait bannir les problèmes de sa vie. Donc, les hommes. En effet, toutes les actions qui l'avaient menée ici étaient dues aux hommes. D'abord, le capitaine Flamingo avait osé la tromper, lui donner un coup et la voler. Puis, un lieutenant avait débarqué sur sa planète et voulait lui nuire. Et enfin, cet abruti de Nike n'était même pas foutu de venir la libérer ! Il avait pourtant les chaussures de la victoire!

La femme porta la main à sa coiffure et en sortit une épingle, laissant ses cheveux tomber en cascade. Elle fixa longuement l'objet, se désespérant de ne pas en trouver de second, les autres étant tous tombés lors de son arrestation. Il lui en fallait deux car, comme tout le monde le sait, pour forcer une cellule il fallait DES épingles, non pas une.

Malgré cet inconvénient, elle se leva tout de même, décidant de tenter d'ouvrir sa cellule et, au moment où elle exécuta cette action, quelque chose tomba de sa robe. Elle fouilla le sol, espérant que l'objet pourrait lui être utile. Elle se pencha et saisit délicatement une cerise, bien amochée. Elle la contempla, presque en transe, le rouge lui faisant penser à du sang. Peut-être que si elle mangeait le fruit, son estomac s'apaiserait ? Rien n'était moins sûr...

La cannibale porta la pauvre petite cerise à sa bouche mais arrêta rapidement son geste. Ce qu'elle tenait entre les mains pouvait la sauver ! Elle s'approcha des barreaux, tenant d'une main l'épingle tordue et de l'autre le fruit. Elle avança ses mains vers vers la serrure et la força. Difficilement mais elle y arriva. Avec une épingle et une queue. Elle poussa ensuite la grille. Elle était libre ! Puis, Anastasia replaça l'objet métallique dans ses cheveux et l'objet végétal dans son corset. Pour lui prouver sa reconnaissance, elle ne la mangerait pas. Ou pas immédiatement...

- C'est parti !

La princesse quitta fièrement sa cellule mais marqua un instant de pause devant l'ultime épreuve qui la séparait de la sortie. Elle saisit l'étoffe de sa robe et commença à gravir courageusement les escaliers qui se dressaient devant elle. Pour vous, simples mortels, êtres insipides et ternes, ce défi pourrait vous sembler tâche aisée mais essayer donc de le faire en talon et avec une robe pesant dix kilos et vous changerez rapidement d'avis.

De plus, en tant que femme de haut rang, elle ne pouvait décemment pas virer ces putains de chaussures qui lui filaient des cloques de merde à longueur de temps ni déchiqueter cette connasse de robe, qui, en plus de l'alourdir, la grossissait ! Non, elle ne pouvait pas. Alors Anastasia continua vaillamment son chemin et gravit les marches une à une, tel un enfant sur des escaliers pour la première fois.

Au trois quarts de la montée, malgré toute sa bonne volonté, elle dut faire une pause afin de reprendre son souffle. Pendant qu'elle peinait à le faire, devenant aussi rouge que le sang s'écoulant lentement de ses victimes qui agonisaient dans d'atroces souffrances suite aux coups de dent qu'elle... Hum. Pardon. Nous disions : Pendant qu'elle peinait à le faire, devenant aussi rouge que... qu'une... rose... un bruit survint derrière elle, bientôt suivi d'un garde qui s'approcha en cliquetant à cause de son armure. La princesse se redressa brusquement, tout problème évaporé. Elle était si majestueuse que l'homme fût subjugué devant tant de grandeur. Il s'immobilisa et la fixa, bouche ouverte. Néanmoins, il se reprit rapidement en se souvenant que le monstre devant lui avait osé dévorer son petit Félix, un jour qu'il traînait seul dans la rue. Il voyait encore le blanc s'imprégner d'un rouge poisseux.

Lâchant toute sa rage, il cria :

- Vous avez tué Félix ! Je ne vous laisserai pas passer !

- Félix ?

- Vous avez osé l'oublier ?! Que vous ne vous rappeliez pas des autres passe encore, mais lui, je vous interdis de l'oublier !

- Si vous me rappelez son bon souvenir, cela pourrait m'aider !

- Et bien... Il était si blanc, si parfait, lumineux comme un ange.

- Hum hum. Continuez.

- Quand il trottinait et jouait dans les herbes folles de mon jardin, il avait l'air si heureux !

- Je vois...

- Non vous ne voyez pas ce corps si fin mais musclé, ces yeux verts avec des reflets dorés, brillant l'intelligence, ou encore ces oreilles si fines et cette queue si longue !

Le garde éclata en sanglots et la princesse lui tapota l'épaule, compatissante, tout en se demandant qui était ce Félix.

- Vous avez tué mon chat ! Monstre !

- Oh ! Vous m'en voyez désolée mais vous devez vous reprendre mon ami. Un homme ne pleure pas devant une femme ! Allez vous isoler si vous le souhaitez je vous attends.

- Vous m'attendez ?

- Bien évidemment mon cher !

Le garde descendit les escaliers, avec le peu de dignité qui lui restait, pour aller se cacher dans l'obscurité. La princesse, fière de sa stratégie, s'empressa de reprendre sa route, malgré un point de côté persistant.

Au bout de dix bonnes minutes, elle arriva enfin en haut et ne put réprimer un sourire victorieux.

- Hé ! Vous ne m'avez pas attendu !

Elle se retourna et vit le garde. Merde ! Il l'avait rattrapée! Vite ! Elle devait s'enfuir ! Elle pressa le pas vers la sortie et entendit le garde en faire de même, pour la rattraper. Elle avait de l'avance et elle n'était pas plus désavantagée que le garde qui portait une armure, à cause de la révolte et de son travail dans les geôles car au sous-sol, il faisait froid donc il fallait se couvrir. Donc, la course poursuite était assez ridicule étant donné le poids que devaient porter l'homme et la femme. Mais bref ! C'était quand même une putain de course poursuite !

L'ambassadrice se précipita vers la sortie et déboucha directement dans le jardin du château. Elle prit le temps de s'arrêter pour décider vers où elle irait, quitte à se faire rattraper. Elle décida de se diriger vers la gauche et s'empressa de reprendre sa marche rapide. Elle voulait semer son poursuivant, afin de chercher tranquillement le lieutenant. Au moment où elle entra dans le labyrinthe, le garde déboula et eut juste le temps d'apercevoir du rouge parmi du vert. Il pouvait s'agir tout aussi bien d'une quelconque fleur mais l'homme décida de tout de même se diriger dans cette direction, n'ayant pas d'autres pistes. Il était tellement obnubilé par sa vengeance, qu'il ne remarqua même pas qu'il allait s'engager dans des méandres de haies. Quant à la poursuivie, elle tourna plusieurs fois, et sans hésitations, à droite. En effet, ce jardin n'avait aucun secret pour elle, qui y avait joué un nombre incalculable de fois, essayant d'échapper à ses stupides professeurs qui osaient lui enseigner l'importance des légumes pour la santé.

Anastasia arriva à sortir rapidement tandis que le garde tournait en rond et s'épuisait inutilement. Il aurait pu transpercer tous les murs de haies qui se dressaient devant lui mais il les trouvait tellement beaux qu'il n'en n'avait pas le cœur.

La rusée stratège se dirigea vers les grilles du parc afin de le quitter et de gagner la ville, même si ce n'était pas très prudent. En débouchant d'une allée, elle tomba nez à nez avec son ennemi, suivi d'un d'habitant. Immédiatement ce dernier brandit son arme, pressé d'éliminer sa cible, avant de se dire qu'il était un peu tout seul et qu'il valait mieux aller chercher du renfort. Il abandonna donc la personne à ses côtés et repartit en direction de la ville, laissant la princesse et le lieutenant en tête à tête.

- Je crois que votre fin approche ! déclara le soldat, ne pouvant s'empêcher de balancer un minable stéréotype, n'ayant pas d'autres idées pour engager la conversation, comme le fait tout bon méchant qui se respecte.

- Non, parce que j'ai... Merde ! C'est où ?

La femme fouilla... tous les endroits à peu près fouillable en robe, c'est-à-dire principalement son corset. Cependant, elle n'arriva pas à mettre la main sur ce qu'elle cherchait.

- Si vous cherchez votre arme, je vous l'ai retiré pendant votre passage en cellule !

Il lâcha un rire qui se voulait machiavélique, se croyant intelligent alors que son action relevait juste du bon sens.

- Non je n'avais pas remarqué que vous me l'aviez prise. Je ne m'en sers plus depuis très longtemps. Vous n'avez pas remarqué qu'elle était cassée ?

- Je... Je... Et que cherchiez-vous ?

- Une cerise.

- Oh ! Vous avez trouvé une cerise ? La chance !

Eh oui, le lieutenant avait un point faible : il aimait particulièrement les cerises et pouvait en manger à s'en donner mal au cœur. La cannibale comptait lui refiler en échange de son départ mais malheureusement...

- Je l'ai perdue...

- Ooooh...

En effet, lors de la magistrale course-poursuite dans les jardins, la cerise était tombée près d'un arbre, s'échappant adroitement du corset. Anastasia se retrouvait donc démunie face à son adversaire, sans son arme ultime, et elle devait rapidement trouver un second plan.

Alors qu'elle était toujours en train de faire surchauffer son cerveau, sans que la présence à ses côtés n'intervienne, trop dépitée par la perte du fruit adulé, le peuple revint bientôt rejoint par un groupe de gardes, prévenus par le maître de Félix. La stratège les regarda tous. Comment allait-elle s'en sortir ? Et bien, quoi de mieux que ce moment pour se mettre à chanter ?

[Chanson sur ~l'air de Je vis seul dans Excalibur l'épée magique]

https://youtu.be/G-IGIO5wsOo

[Anastasia]

Croyez-moi je comprends votre haine

Mais puis-je vous expliquer

Les bienfaits du cannibalisme

Ensuite vous pourrez me juger

La faim nous guette

Où que nous soyons

J'ai la solution

Manger ce qu'on trouve

Les hommes sont partout à portée d'main

Nous pouvons bien y goûter

Comme le lait

J'aime le sang

Et la chair fraîche et les enfants

Mon univers

Est composé

De plein de rouge

Bon à manger

[Le peuple]

Quelle bonne idée

On va s'régaler

Mangeons tous à notre faim

Quel beau destin

Adieu marguerite

Adieu pissenlit

C'est partie on va tous se bouffer

Comme le lait

J'aime le sang

Et la chair fraîche et les enfants

Mon univers

Est composé

De plein de rouge

À manger

De plein de rouge

Bon à manger

Les gardes et les habitants tombèrent d'accord. Leur ennemi n'était pas la princesse qui leur avais proposé une solution face à la faim mais bien le lieutenant qui voulait l'enfermer. Il se tournèrent vers lui et il comprit immédiatement qu'il ferait mieux de fuir s'il ne voulait pas être dévoré sauvagement. La foule se mit à le poursuivre pendant qu'il courrait aussi vite qu'il le pouvait. Il gagna son vaisseau, stationné dans un coin, et se promis de ne jamais remettre les pieds sur cette planète de psychopathe.

Quant à la princesse, elle regagna tranquillement son château, changeant le statut de "R0iols, seule planète monarchique" par "R0iols, seule planète cannibaliste".

Pendant ce temps, près d'un arbre, la cerise avait réussi à échapper à la foule des humains totalement tarés qui courrait pour rattraper leur souveraine. Elle était toujours en vie mais il lui manquait l'essentiel: sa queue. Toutefois, la cerise avait l'espoir de ne pas mourir ni pourrir, car elle était protégée. Cependant, une pomme se détacha et lui tomba dessus, l'écrasant de toute sa masse. Sans défense, la cerise ne put que se vider de son jus. Ce dernier se rependit rapidement et s'infiltra dans le sol. Les dernières traces de la cerise avaient disparu.

FIN

PS : Comme je l'ai dit, le sang du fruit s'est répandu et le pommier l'a absorbé. Pour cette raison, il existe des pommes vertes et des pommes rouges !


Anthéa Viki ne cautionne aucun mot de cette fanfiction ainsi que la surdité provoqué par l'écoute de sa MAGNIFIQUE voix. Hum....

Sur ce, FLAMINGO OUT !

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