Ça fait un moment que je n'ai pas donné de nouvelles ici.

Actuellement en "vacances désirées mais sans date de péremption", j'essaie de retrouver l'inspiration pour Food Porn Lover et Marvelous Diner. J'ai envie de les finir, de les achever et les accoucher pour passer à la suite. Toutes les idées foisonnantes dans ma tête depuis des semaines.

Mais aujourd'hui, au lieu de faire un point "news" je voulais vous parler de mes lectures graphiques du moment. Peut-être que ça va vous rendre curieux.ses et vous donnez envie d'aller au delà des mots.

LECTURE DU MOMENT :

Moi, ce que j'aime, c'est les monstres - Emil Ferris

Celui-là, on me l'a offert comme cadeau d'au revoir et de remerciement. Il a reçu le Fauve d'Or au Festival d'Angoulême 2019 et c'est totalement justifié. Un roman graphique plus pour les "adultes" car ils abordent des sujets sensibles mais je vous connais mes lecteurs et je sais que même si certains sont encore bien jeune, vous avez le mental pour lire cette oeuvre.

Résumé : Karen Reyes, une petite fille de dix ans passionnée de monstres qui habite Chicago à la fin des années 1960, enquête sur la mort trouble de sa belle et mystérieuse voisine rescapée de la Shoah, Anka Silverberg, ce qui la conduit à découvrir de nombreuses histoires enfouies.

Un passage qui m'a marqué :

"Cher carnet, je vais te parler franchement, pour moi, dans les magazines d'horreur, les meilleures couvertures, c'est celles où les nénés de la dame ne sont pas à moitié à l'air quand elle se fait attaquer par le monstre. Celles-là, elles me fichent pus que la frousse. Je pense que les nénés à l'air, ça envoie un message caché genre : avoir des seins = c'est très dangereux. Vu ce qui arrive à maman, peut-être que les magazines savent des choses qu'on ne sait pas..."

C'est très beau visuellement et je peux vous partagé des images quelques images ici :

LECTURE QUAND JE VEUX ME SOUVENIR DE MON ADOLESCENCE :

Valentine / Celle que... - Vanyda

Je ne sais plus quand j'ai eu ma première BD de Vanyda dans les mains mais depuis, c'est mon auteure BD préférée. J'ai commencé avec Celle que je ne suis pas, Celle que je voudrais être et Celle que je suis. Trois BD racontant l'histoire de Valentine, de la 3ème à la 1ère, et qui m'a fait beaucoup réfléchir sur la façon dont on se voit, comment les autres nous voit et ce que l'on veut être (surtout à cette période ardu qu'est l'adolescence où l'on doit se définir et faire des choix pour l'avenir).

Ne vous fiez pas au résumé simpliste et si vous en avez l'occasion, n'hésitez pas à tourner les pages coloré/N&B de cette BD qui m'a beaucoup inspirée.

Résumé : Valentine vit seule avec sa mère. Elle adore les mangas, comme ses copines de classe. Toutes suivent avec intérêt les séries. Valentine, Émilie, Julie et Yamina forment un petit club, pas fermé, mais soudé. Leurs préoccupations sont celles de leur âge : elles pensent aux garçons, fument en cachette de leurs parents, boivent parfois un coup de trop.

Un passage qui m'a marqué (extrait du tome 3 "Celle que je suis") :

"Connerie ? Pourquoi tout le monde s'acharne à m'expliquer que cette expérience est forcément négative ? Ça fait des années qu'on me dit ce que je dois faire, comment et avec qui. "Tu vivras avec ta mère", "C'est moi ta meilleure amie", "T'es une scientifique, va en S",... Là, au moins, j'ai choisi et pas subi. Et même si c'était peut-être mal choisi, j'assume."

Quelques images :

LECTURE QUAND JE ME SENS PAUMÉE ET HORS DE LA NORME :

Hello Fucktopia - Souillon

Un "vrai conte de fées" racontant l'arrivée à Paris (ou Fucktopia)de Mali pour étudier les arts plastiques. Si le dessin vous dit quelque chose, c'est normal : c'est l'auteur de Maliki qui est au crayon pour sa BD autobiographique. C'est sombre, mature mais proche de nous et basé sur des questionnements et angoisses de jeunes adultes que j'ai parfois ressentit.

Résumé : En 1999, Mali, 19 ans, débarque de sa campagne à Paris pour devenir dessinatrice. Le rêve... a priori ! Devenue indépendante, elle doit prendre en mains son avenir et s'adapter coûte que coûte à cette nouvelle vie pleine d'apparences, d'illusions et de masques. Seule dans cette ville surpeuplée et sans amis véritables à l'exception de Thémis et Stéphane, la jeune fille opère peu à peu une lente métamorphose, sur le fil du rasoir.

Un passage qui m'a marqué :

"L'oeil du cyclone... Une zone de calme, encerclée par des murs d'orages déchaînés... Rester dans l'oeil du cyclone, c'est être protégée. Les gens malins restent dans l'oeil. En sortir signifierait prendre le risque de finir en lambeaux, de se faire déchirer sur les rochers... Prendre le risque de se faire briser."

Quelques images :

Et vous, avez-vous des BD et roman graphique de ce genre à conseiller aux autres ? Certaines qui vous ont marqué et fait réfléchir ? N'hésitez pas à en parler dans les commentaires.

De la cendre sur vos lèvres rouges,

- Anthéa Viki