29 - Colère
- Tu t'occupes de celui là.
Je baissai les yeux vers le deuxième homme qui me jetait un regard plein d'espoir.
Qu'espérait-il, que je le sauve ?
Mon rythme cardiaque d'emballa jusqu'à faire pulser mes tympans, et je n'entendais plus que ce bourdonnement assourdissant.
Je ne pouvais pas le sauver. Quoi qu'il arrive, mon père s'en chargerait.
Oh...
Je soutins encore un peu le regard du fils de la terre.
Il ne voulait pas que je le sauve, ses yeux me suppliaient de lui accorder une mort rapide.
Les muscles du haut de mon corps semblèrent se raidir tandis que ceux de mes jambes envoyèrent des signaux d'alarme.
Un haut le cœur me secoua et je fis la seule chose qui était en mon pouvoir pour le moment.
Je courus en direction de la sortie pour m'enfuir aussi loin que possible de cette atmosphère étouffante, et pour ne pas avoir à vomir devant tout le monde.
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J'avais arrêté de trembler presque une heure plus tard, la tête entre les genoux, assis au milieu du pierrier où je m'entrainais plusieurs fois par semaine, perché inconfortablement entre deux rochers.
Je n'avais rien pu faire, ni pour l'un, ni pour l'autre, j'avais été un incroyable lâche.
Comment pouvais-je avoir la prétention de croire que j'allais réussir à tuer mon père ?
Et puis, comment avais-je pu penser qu'il n'était pas le monstre que tout le monde me décrivait ?
J'étais un incapable, bien trop naïf, et bien trop faible pour faire quoi que ce soit. Je ne pouvais absolument pas changer les choses ici... Je n'étais même pas capable de faire ce qu'il fallait pour tenir la promesse que j'avais faite à Jimin.
Toujours ensemble, tu parles, comment est-ce que j'allais pouvoir revenir vers lui ?
C'était la première fois que je voyais un mort. C'était la toute première fois, et je me sentais coupable jusqu'aux tréfonds de ma poitrine.
Comment pourrais-je tuer quelqu'un ?
Jimin n'aurait pas flanché lui. Il avait essayé de s'interposer quand il avait surpris mon père en train de faire la même chose à un soldat de sa tribu.
Je n'avais pas sa force, je n'avais pas son courage ni son talent, j'étais sans défenses face à un monstre
- Je savais bien que t'étais là.
Je laissai échapper un hoquet de surprise et essayai de me relever mais manquai de trébucher et retombai douloureusement sur un de mes genoux, arrachant un soupir à Hwasa.
- Fais attention, on sait tous les deux que la caillasse ça te réussit pas.
J'essayai de calmer à nouveau ma respiration, et me rassis, sur une pierre plus plate à présent, plus confortable que les précédentes.
- Tu es venu me ramener au camp ?
- On est pas pressés, mais oui.
Je commençais à songer à un autre plan avant qu'elle n'arrive. Je pensais à m'enfuir et à retrouver Jimin, à aller vivre loin avec lui. C'était un plan égoïste, qui ne résoudrait pas le problème de mon père et qui séparerait mon compagnon de sa famille, mais c'était la meilleure alternative que j'aie trouvée.
Seulement, quelque chose me disait que Hwasa avait été envoyée pour me retrouver, où que je sois.
Et que où que je sois, elle m'aurait retrouvé.
J'avais envie de pleurer, j'étais piégé ici, et j'allais finir par faire des choses que je ne me pardonnerais jamais, poussé par la nécessité.
Je ne voulais pas finir sur un champ de bataille, je ne voulais tuer personne.
Voyant mes yeux brillants, Hwasa s'accroupit devant moi, l'air sérieux.
- Tu faisais partie de ces privilégiés qui n'avaient jamais vu quelqu'un mourir ?
J'hésitai un instant mais finit par hocher doucement la tête.
Hwasa leva les yeux au ciel et finit par s'asseoir complètement devant moi.
- Si tu veux pleurer un coup, vas-y, mais ce genre de choses arrive en temps de guerre, il va falloir apprendre à faire avec.
- Tu fais avec toi...? Tu n'as pas de problème avec ça ?
La jeune femme fronça les sourcils devant mon ton légèrement amer et je regrettai immédiatement d'avoir parlé sèchement.
Mais elle devait être d'humeur clémente aujourd'hui, en tout cas en ce qui me concernait.
- Je ne vais pas te dévisser la tête pour ça, mais c'est bien parce que j'étais comme toi à mon arrivée ici.
- Comme moi ?
- La première fois, j'ai vomis tout mon dernier repas, et peut être même celui d'avant.
Elle me disait ça comme si elle parlait de la météo, j'avais du mal à savoir si elle me confiait vraiment quelque chose sur elle ou si c'était l'amorce d'un mensonge visant à me rabaisser...
- Me regarde pas comme ça, j'étais très jeune quand je suis entrée sous le commandement de Hyunseok. J'avais onze ans, et il n'était même pas encore Général. Il faisait déjà... Ce genre de choses.
La légère pause qu'elle venait de marquer me fit hausser un sourcil. Elle n'avait pas l'air d'approuver, pourtant elle n'avait rien fait tout à l'heure dans la tente.
- Si ça te dérange, pourquoi tu le laisses faire ? Pourquoi tu restes ?
Le poing fermé de Hwasa m'atteignit en plein milieu du front avant que j'aie le temps de réagir. Pas assez fort pour me faire mal mais suffisamment pour me surprendre et me faire légèrement battre des bras pour retrouver mon équilibre.
- Ça ne marche pas comme ça ici ! Non seulement Hyunseok est mon supérieur et je dois lui obéir, mais c'est pratiquement lui qui m'a élevée. C'est ton père depuis deux semaines, mais c'est ce qui se rapproche le plus du mien depuis plus de dix ans.
J'allais répliquer mais je m'abstins, retenu par l'expression peinte sur le visage de la lieutenant. Elle n'était plus tout à fait impassible, ni dure.
L'espace d'un instant, je me demandai quel âge avait cette femme.
Je l'avais toujours supposée plus vieille que moi, mais elle venait de me faire douter.
- Je sais que c'est pas le père idéal, je suppose que tu l'as compris toi aussi, mais je lui dois la vie, et je ne me permettrai jamais ni de lui désobéir, ni de lui faire défaut. Je serai là jusqu'à la fin, et tu devrais faire de même. Il est juste avec ceux qui lui sont loyaux.
Je voulais lui dire, lui dire tout ce qu'il m'avait fait, qu'elle me comprenne... Mais je ne pouvais pas.
Je voyais bien la lueur dans ses yeux, celle de sa sincérité et de son respect pour le Général.
Alors je me contentai de hocher la tête, la gorge serrée.
- Jusqu'à la fin ?
Elle se releva en quelques gestes souples puis me tendit une main, un sourcil relevé.
J'hésitai une seconde avant de la saisir.
- Jusqu'à la fin.
Quoi que cela veuille dire.
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Après ça, me retrouver à côté de mon père fut difficile.
Je sentais qu'il était déçu de ma réaction, et ça n'était pas très bon pour me rapprocher de lui. Mon dégoût exacerbé envers sa personne n'était pas très pratique non plus.
Il me laissa aux bons soins de Hwasa pendant les quelques jours qui suivirent. Apparemment, il devait essayer de trouver d'où venaient les deux hommes qui s'étaient introduits dans le camp.
Puis vers le milieu de la semaine, un soldat vint me dire qu'il m'attendrait au pierrier en début d'après midi.
Me retrouver seul avec lui me fit une drôle d'impression, encore plus ici.
Quand je commençais à monter mes plans pour me débarrasser de lui, c'était ici que je le faisais, prétextant un éboulement.
Aujourd'hui, j'étais pratiquement sûr que je n'en aurais pas la force.
Mais la haine, je l'avais.
Ce n'était pas uniquement ce qu'il avait fait à ces deux hommes, car oui, il avait brûlé vif le second. Ce qui s'était produit quelques jours plus tôt avait fait remonter tout le reste. La mort du père de Bongsoo et de Bongsoo lui même, celle de l'ami de Jungkook, l'enfermement de ce dernier, la jeune recrue de la tribu de l'eau, et puis Jimin. Ces brûlures si familières sur son corps, toute cette souffrance, c'était lui qui l'avait causée.
J'avais passé toutes mes nuits a cauchemarder, associant l'odeur qui s'était répandue sous la tente de commandement au corps de Jimin. Je comprenais maintenant pourquoi il n'arrivait pas à dormir quand je l'avais rencontré, je comprenais ce qui le réveillait en sursaut à l'époque.
Je haïssais cet homme, même s'il m'avait donné la vie, même s'il avait sauvé celle de Hwasa, peu importe ce qu'il avait pu faire. Il avait fait trop de mal pour que sa balance puisse pencher.
- À la fin de la semaine, toute l'unité pliera le camp. Nous avons reçu des ordres, on nous attends au front à Ba Sing Se. Tu as trois jours pour te préparer mentalement à partir te battre sous les ordres de la princesse Azula, là bas tu ne pourras plus t'enfuir ou te cacher.
Je ne répondis rien, me contentant de déglutir. Quatre jours, et je devrais partir faire la guerre, dans le mauvais camp de surcroît.
Je m'y attendais un peu cela dit. L'unité de Hyunseok était restée immobilisée ici très longtemps. Bien sûr, elle remplissait un rôle pacificateur dans cette région partiellement occupée, mais les soldats sous les ordres du général étaient des combattants, ils avaient vocation à aller au front, pas à récolter les impôts des villages conquis.
- Bon, maintenant parle, je sens que quelque chose te chiffonne.
Chiffonne... J'ignore pourquoi, mais le fait qu'il minimise la tornade de haine et de dégoût dans laquelle j'étais piégé depuis des jours me fit totalement voir rouge, peut être plus encore que tout le reste.
L'adrénaline monta d'un coup jusqu'à mon cerveau et je serrai les poings.
- Vous n'aviez pas à les tuer.
- Bien sûr que si. Ils avaient assassiné un des nôtres. Tu t'es entraîné avec Sanshin, c'était un jeune homme et un bon gars, comment tu peux dire une chose pareille ?
Le visage souriant de Sanshin m'apparut une seconde et je dus cligner quelques fois des yeux pour revenir à moi. Je me souvenais de lui, oui, l'un des plus jeunes de l'unité de Hwasa, un type discret mais qui s'entendait bien avec tout le monde.
- Je rectifie. Vous n'aviez pas à les tuer de cette façon.
- C'est vrai. Mais du moment qu'ils meurent, où est la différence ?
La différence ? Où était la différence ?!
Il capta très bien mon air outré et y répondit par un léger sourire.
- Oh... Tu n'approuves pas du tout n'est-ce pas...? On avait dû t'en parler pourtant. Et c'est précisément la raison pour laquelle je le fais. Tout est une question de réputation. Les gens me craignent Yoongi, c'est un atout majeur en temps de guerre. Certains ont la chance de naître dragon et n'ont besoin d'aucune autre marque de fabrique, il a fallut que je me trouve la mienne pour ne pas devenir un simple Général dont le nom est oublié par tous les livres d'Histoire. On se souviendra de Hyunseok le Bûcher, c'est comme ça qu'on m'appelle dans les rangs ennemis.
Le Bûcher... J'imaginais assez bien pourquoi je ne l'avais jamais entendu au sein du camp. Le surnom n'avait rien de très glorifiant, pourtant, il semblait s'en satisfaire. Grandement.
- Tu finiras par avoir le tien aussi, j'en suis certain. Tu ne peux pas rester le fils du Bûcher pour l'Histoire, aspire à quelque chose de plus grand.
- Je n'aspire pas à être particulièrement grand.
Il perdit son sourire et ses yeux se teintèrent d'une pointe d'incompréhension.
Un vent léger nous balaya tous les deux, et il laissa la faible bourrasque achever de faire voguer sa cape avant de continuer.
- À quoi aspires-tu Yoongi ? De quoi est-ce que tu rêves ?
- Je voudrais juste être heureux.
- Une fois la guerre terminée tu pourras l'être, crois-moi. En attendant, tu devras prendre ton mal en patience. Si cela te frustre, libère cette rage dans ta maîtrise, utilise là pour ta galvaniser. Si ça peut t'aider, je t'autorise à y mettre toute ta haine pour moi.
Ma respiration se coupa momentanément et son regard profondément plongé dans le mien me mit mal à l'aise, comme s'il était en train d'essayer de lire au fond de moi.
- Ne sois pas surpris, je savais très bien que ça ne serait pas le grand amour entre nous. D'ailleurs, je ne te demande absolument pas de m'aimer, l'amour est futile. Je ne demande que ton respect, et je l'acquiererai, peu importe le temps que cela prendra. Maintenant, face au rocher, et crache moi tout ça. Hurle si ça peut t'aider, imagine moi à la place, ou qui que ce soit d'autre, mais crache toute cette rage, montre moi enfin ce dont tu es réellement capable.
- Vous voulez voir ?
- Oui.
Je fronçai les sourcils à mon tour.
- Vous voulez vraiment voir ?
- Arrête de tourner autour du pot et crache. Je sais que tu le sens, tu sens mieux l'énergie qui coule en toi que n'importe qui. Je le sais, j'ai déjà enseigné à un dragon.
Quatre jours et je serais en route vers le champ de bataille.
De toute manière, dans quatre jours, tout serait fini, pas vrai ?
J'allais me faire tuer là bas ou bien être exécuté pour insubordination ou désertion.
Je n'avais plus rien à perdre, j'avais déjà tout perdu.
Je me concentrai sur ma haine, comme il me l'avait demandé.
Au fond de moi, je savais que ce n'était pas la bonne façon d'utiliser ma maîtrise, ce n'était pas une bonne raison de l'utiliser, c'était probablement la sienne.
Mais sur le coup, cela sembla débloquer quelque chose en moi.
Je n'avais ressenti cette impression de puissance qu'une seule fois dans ma vie. Quand j'avais invoqué le feu pour la première fois, quand il était arrivé sans limite, guidé par mon désespoir et mon ignorance, avant de pouvoir être brimé par la peur et la retenue.
Ma peur et ma retenue venaient à nouveau de s'évanouir.
Je pris une profonde inspiration et ouvris la bouche pour laisser s'échapper toute ma colère sous forme d'un hurlement qui me racla la gorge dans une vive brûlure.
Tout mon corps s'embrasa soudainement, il n'y eut presque pas de circulation d'énergie à sentir, mon corps entier en était rempli, saturé.
Des flammes jaillirent de mes mains, je les orientai immédiatement vers lui, me délectant de son air surpris.
Je n'avais plus peur. J'étais entouré de feu, il grondait tel un brasier furieux autour de mon visage, mais je n'avais absolument pas peur.
Meurs. C'était tout ce que j'arrivais à penser.
Son feu à lui n'était pas de la même couleur que le mien. Il était plus clair, presque blanc, livide. Le mien était coloré, nuancé de reflets orangés.
Les deux s'affrontèrent au dessus du pierrier, pas à mi chemin entre nous, dangereusement près de lui.
Il recula, ou plutôt glissa sur la roche, légèrement soufflé par le torrent que je continuais à déverser dans sa direction.
Il ne sortait pas que de mes paumes. Je n'étais pas encore un dragon, comme il semblait le croire, mais toutes mes mains, jusqu'aux poignets, laissaient la chaleur s'échapper.
Au final, il perdit le contrôle et alla rouler un peu plus loin.
Le voir ainsi basculer et s'écraser sur la roche me surprit assez pour que j'arrête de l'attaquer et me rapproche simplement de lui pendant qu'il reprenait ses esprits.
Il releva la tête, et au lieu de la peur que je m'attendais à voir sur ses traits, je ne découvris qu'une sorte d'admiration malsaine.
Meurs.
Je baissai les mains juste au niveau de ses yeux, prêt à faire feu, mais tout à coup le visage du fils de la terre se substitua au sien, me suppliant à nouveau de le tuer rapidement.
Et encore une fois, j'en fus incapable.
La colère retomba face au fait accompli, mes doigts se figèrent, comme une sorte de serre au dessus de lui, menaçante mais inoffensive.
Il resta parfaitement immobile pendant quelques secondes, tout comme moi.
Puis il éclata de rire.
Un rire presque hystérique, mais pas du tout communicatif, le genre qui vous donne un étrange goût de bile sous la langue.
J'avais l'impression qu'il se moquait de moi, et c'était sûrement le cas.
Peu importait ma puissance, peu importait même que je m'avère être un dragon.
J'étais incapable d'aller jusqu'au bout.
- Tu m'impressionnes, railla-t-il quand il eut finit de rire, je dois dire que je ne m'attendais pas à autant de haine.
- C'est une accumulation de plusieurs choses j'imagine.
Je rétractai presque douloureusement ma main, abandonnant l'idée de l'exécuter de cette façon. J'étais redevenu le jeune Yoongi tremblant...
- Tu es donc à ce point malheureux depuis que tu as rejoins la garnison ?
- Si je vous dis oui, me laisserez-vous repartir ?
- Non, déclara-t-il en perdant son sourire.
J'aurais essayé.
- Ta place est à mes côtés, où voudrais-tu qu'elle soit ? Si tu dois hériter de mon nom et de tout ce que j'ai, c'est la vie que tu dois mener.
J'avais été suffisamment honnête aujourd'hui, je crois que lui expliquer que j'étais très bien avec un autre nom et rien d'autre qu'une petite ferme aurait été la goutte de trop.
Je m'abstins donc et le regardai simplement se relever.
Son pied droit appuya légèrement sur un rocher qui s'afaissa d'un centimètre ou deux. Pas assez pour le faire tanguer ou le déstabiliser, mais suffisamment pour me rappeler que j'avais imaginé l'enterrer sous un tas de ces gravats et expliquer à Hwasa qu'il avait été accidentellement pris dans un éboulement.
- Écoute Yoongi, tu t'y feras. La moitié de mes soldats ne m'apprécie pas, certains même me détestent peut être, comme toi. Ceux là ne marchent qu'à la peur. J'espère que je n'aurai pas à en arriver là avec toi, et que tu te placeras du côté de ceux qui me sont loyaux par choix.
C'était probablement l'une des raisons pour laquelle il m'avait mis sous la tutelle de Hwasa tout particulièrement.
Niveau loyauté et admiration, elle était bien lottie. Il avait sûrement pensé qu'elle me montrerait un meilleur côté de lui, même si elle ne pouvait pas m'apprendre la maîtrise qu'il tenait tant à me voir utiliser.
Je me retrouvais à suivre les cours d'entraînement physique de la jeune femme alors qu'il était évident que ce n'était pas mon domaine, tout ça pour qu'elle me bourre le crâne au passage...
- Ce n'est pas ce à quoi vous aspirez ? Inspirer la peur ?
Il laissa échapper un ricanement à nouveau.
- On se retrouve bien seul quand on inspire que la peur tu sais. On a tous besoin de s'entourer d'une poignée de personnes de confiance. Ces personnes ne me feront jamais de mal, et elles savent qu'il en va de même pour moi. J'aimerais que tu arrives à te compter parmi elles.
Instaurer une relation de confiance avec cet homme me paraissait hautement difficile.
Puis je me souvins des yeux brillants de Hwasa lorsqu'elle m'avait tendu la main à ce même endroit quelques jours plus tôt.
"Jusqu'à la fin ?"
Même Hyunseok avait des gens prêts à mourir pour lui, par volonté et non par peur. C'était un fait surprenant mais avéré.
Seulement, je savais déjà que je n'en ferais jamais partie.
Et je n'arrivais pas à savoir si mon père le devinait aussi, ou s'il choisissait de me laisser le bénéfice du doute.
Nous étions loin de la confiance.
Après ça, nos entraînements se mirent à ressembler étrangement à des affrontements
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Aujourd'hui c'est l'anniversaire d'une personne toute particulière :3
Celle sans qui Brûlures n'existeraient pas ^^
Joyeux anniversaire charliegyr
J'espère que ce petit chapitre ponctuera joliment ta journée 💜💜💜
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