1 - Encens

Je me frottai les yeux, espérant chasser l'impression désagréable que me laissait toujours ce cauchemar au petit matin.
Ça n'eut pas grand effet, mais je réussis à calmer ma respiration et à me redresser sur le tapis de feuilles qui m'avait servi de lit cette nuit.

Je parvins à m'asseoir et à m'adosser contre les racines d'un grand arbre sans trop grimacer.
La douleur devenait de moins en moins supportable au fil des jours, mais je devais impérativement continuer ma route jusqu'à sortir de cette forêt, ou tomber sur un village, c'était à présent ma seule chance de m'en sortir.

Je jetai un oeil à mon épaule en écartant le tissu de ma tunique d'un vert feuillage et fronçai les sourcils.
Le gonflement avait empiré ... Pourtant j'avais bien fait attention à ne pas m'appuyer sur le bras handicapé ...

Je laissai ma tête retomber sur l'écorce dans un soupire, songeant au fiasco total qu'était devenu ma vie ces derniers temps.
Je n'avais plus d'endroit où retourner, pas de but à atteindre, aucun rêve à poursuivre. J'étais un simple survivant, je vivais au jour le jour en essayant de faire taire mes pensées, en essayant de trouver une raison de vivre. Vivre vraiment. J'en avais assez de survivre.

Je fouillai dans ma poche de ma main valide et en sortis le reste des noix que j'avais ramassées la veille.
Un caillou arraché d'entre deux racines me permit de les briser et de faire un maigre petit déjeuner, mais je sentais bien que cela ne suffisait plus à me rendre des forces.
J'étais en train de me rapprocher dangereusement du point de non retour ...

Je n'avais pas encore idée d'à quel point jusqu'à ce que je tente de me relever et que ma tête ne se mette à tourner violemment, faisant défiler le paysage autour de moi.
Je me sentis perdre l'équilibre et ne pus rien faire pour empêcher mon corps de s'écraser du côté de mon épaule déboitée.

La douleur fit brutalement revenir mes sens et un hurlement m'échappa, ne s'arrêtant que lorsque je réussis à me remettre sur le dos, tremblant et les yeux bordés de larmes.
Ma respiration était de nouveau bloquée, et la douleur tendant tous mes membres m'empêchait de remplir à nouveau mes poumons, irradiant dans tout mon corps.

Je mis plusieurs minutes avant de me calmer et de pouvoir inspirer profondément à nouveau, m'éloignant peu à peu de cette sensation de suffoquer.

J'arrivai alors à la réalisation d'un fait accablant.
Si j'étais incapable de me lever, alors c'était terminé.

Je fixai le ciel tâché de feuillage, me demandant si il serait la dernière chose que je verrai, piégé seul dans cette forêt.
J'essuyai mes larmes, refusant de laisser l'angoisse me dominer, et ordonnai à mon corps de faire un effort, mais il ne me répondait plus comme je le voulais, le traumatisme de la chute était encore trop présent et avait été bien trop violent.

Il fallait que je me repose, que mon corps reprenne des forces pour que je puisse me hisser hors de cette forêt.
Manger aurait été préférable, me faire soigner m'aurait sauvé, mais dormir était tout ce que je pouvais faire pour le moment, peu importe combien j'avais peur de ne pas être capable de me réveiller ...

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Mes paupières eurent du mal à s'ouvrir, pourtant, c'était la deuxième fois de la journée, et ce somme était censé m'aider à récupérer.
L'obscurité environnante m'inquiéta suffisamment pour que j'essaie de me redresser, mais la première chose que je remarquai en suivant mon réflexe fut que la douleur avait considérablement diminué. La deuxième, qu'il m'était désormais difficile de bouger à cause de tout le tissu dans lequel j'étais empêtré.

Je baissai les yeux vers mon corps qui n'était plus qu'un tas de bandages bien serrés visant à maintenir mon bras collé à mon torse.

S'il faisait sombre, c'était parce que j'étais dans un bâtiment, mais c'était bien une lumière de fin de soirée qui filtrait par la fenêtre en face de moi.
J'avais dormi toute la journée, juste après avoir fait une nuit complète. Encore une preuve que j'avais atteint mes limites.

J'étais visiblement seul, mais la chambre dans laquelle j'étais avait l'air propre et bien entretenue. Je devais me trouver chez quelqu'un. Peut être que j'étais arrivé plus près du premier village que je le pensais.

La pièce semblait tout de même floue, et je compris pourquoi en avisant un léger filet de fumée sortir d'un bâton d'encens.
De la médecine typique du royaume de la terre, mais ce truc embrouillait partiellement mon esprit et me donnait envie de dormir encore un peu plus.

Je restai donc allongé dans le lit, bougeant mes doigts sous le bandage pour m'assurer que j'avais bien retrouvé toute ma mobilité.

Un bruit provenant de la porte sur ma gauche me fit tourner la tête juste à temps pour apercevoir le battant s'ouvrir sur une silhouette fine qui portait une lampe à huile.

Pour moi, elle était floue, mais je voyais qu'elle hésitait un peu à s'approcher, ayant sans doute remarqué mes yeux ouverts.

L'inconnu finit tout de même par se rapprocher du lit où j'étais allongé et posa la lampe sur une petite table, laissant sa douce lumière réchauffer la pièce et illuminer son visage que j'arrivais maintenant à peu près à discerner correctement.

C'était un garçon, du moins j'en avais l'impression, même si ses traits étaient très fins, comme ceux d'une poupée.
Ses yeux étaient très sombres, tout comme ses cheveux alourdis de quelques perles bleutées.

- L'encens détend, c'est normal si tu ne peux pas trop bouger. Ne t'inquiètes pas, tout va bien.

Sa voix était douce, comme son visage, et elle apaisa mon appréhension.
Je le laissai observer mon épaule, me détendant en contemplant son visage, le premier que je voyais depuis des jours et des jours.

Je vis ses yeux papillonner à travers le brouillard qui obscurcissait ma vision, il devait avoir remarqué mon regard.
Mais il ne fit aucune remarque, se contentant de s'incliner légèrement devant moi avant de s'éloigner, laissant la lampe à mes côtés.

C'était cette petite personne qui m'avait sauvé ?
Je n'en avais pas l'impression ... Il n'avait pas la carrure de quelqu'un qui pouvait transporter un blessé dans les bois et lui replacer l'épaule. Il ne devait pas être seul ici, mais je n'avais aucune idée de la taille complète de la maison dans laquelle je me trouvais.

J'aurais aimé lui poser quelques questions, mais j'avais encore l'esprit embrumé et il avait eu l'air plutôt pressé de filer.
Cela serait pour une prochaine fois sans doute ...

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Le lendemain, c'est une conversation qui me sortit finalement de mon sommeil sans rêves.
Pour la première fois depuis un bon moment, je me sentais reposé, et si je gardai les yeux fermés un moment, c'était uniquement pour ne pas interrompre les deux personnes qui parlaient non loin de moi.

- L'encens a brûlé toute la nuit, ça l'aura empêché de sentir la douleur. Tu en as parlé à maman ?

- Elle ne saute pas de joie à l'idée d'accueillir un inconnu mais elle est contente de voir que Jimin s'intéresse à quelque chose.

L'un des deux fit quelques pas vers mon lit, il s'agissait d'une démarche lourde, profonde, qui dégageait une puissance non négligeable. C'était un pas d'homme, sûr de lui et de sa force.

Un léger couinement métallique se fit entendre à côté de ma tête.

- C'est vrai, lança celui qui s'était rapproché. Regarde, il a même amené ça.

- Quoi, vraiment ? Demanda le deuxième en se rapprochant à son tour. Je pensais que c'était toi qui l'avait mise là.

Ils parlaient sans doute de la lampe, mais il devenait dur d'entendre précisément ce qu'ils disaient puisqu'ils avaient baissé d'un ton depuis qu'ils s'étaient rapprochés de moi.

Le garçon d'hier soir n'était pas là, mais j'avais appris son nom. Jimin.

- Tu crois ?

- Oui, j'ai vu ses paupières bouger.

Une main se posa sur mon front, comme pour tester ma température, mais une pichenette ferme claqua sur mon crâne la seconde suivante, me faisant brusquement ouvrir les yeux.

- Aïe ! Protestai-je.

Un visage souriant se redressa devant moi et l'inconnu qui m'avait frappé mis les poings sur ses hanches, se retournant vers un autre homme, plus grand et beaucoup plus large d'épaules.

- Tu vois, je te l'avais dit !

- Ça aurait réveillé n'importe qui Hoseok ...

Je frottai mon front en observant ces deux énergumènes vêtus des couleurs du royaume de la Terre.
Le plus sérieux des deux soupira et s'approcha de moi à la place de son camarade.

- Tu sais où tu es ? Me demanda-t-il.

Je secouai la tête, mon sens de l'orientation n'était visiblement plus très fiable, je n'avais aucune idée de jusqu'où j'étais allé dans la forêt.

- Tu es à Teiji, c'est un village situé à trois jours de route d'Omashu, à l'orée de la forêt des âmes, celle où tu étais quand tu as perdu connaissance.

- Moi je suis Hoseok, s'exclama celui qui m'avait refilé une migraine, et lui c'est mon petit frère, Namjoon. On t'a trouvé en allant chercher du bois, t'as poussé un cri à réveiller une tortue lion !

Je commençais à visualiser la personnalité des deux frères. Hoseok était enthousiaste et plein de vie, Namjoon était plus posé et plus réfléchi. Il était même étonnant qu'il soit le plus jeune ...

- Je m'appelle Sim Yoongi, croassai-je. Je viens d'Okara, c'est de l'autre côté de la forêt ...

- C'est là bas que tu t'es blessé ? Demanda Namjoon. Si c'est ça, c'était de la folie d'entrer dans la forêt seul, tu y serais resté si on ne s'était pas enfoncé aussi loin dans les bois avec Hoseok.

- J'ai ... voulu voyager trop vite, je n'ai pas été assez prudent et je me suis blessé alors que j'étais déjà trop avancé pour faire demi tour.

Ce n'était pas tout à fait exact ...
J'avais effectivement dû aller vite, mais j'avais été blessé à l'entrée de la forêt des âmes, quand mes poursuivants m'avaient rattrapé.
L'un d'eux avait attrapé mon bras, et avant que je puisse réagir, la douleur s'était répandue dans mon corps comme une traînée de poudre.
Je ne savais toujours pas comment j'avais réussi à leur échapper, mais je n'avais eu d'autre choix que de m'enfoncer dans la forêt et faire demi tour n'avait jamais été une option.

Il n'y avait plus rien pour moi de l'autre côté ... Bongsoo avait été très clair : s'il me revoyait un jour, il me tuerait.

Repenser à mon frère me laissa un goût amer dans la bouche, alors je me concentrai sur autre chose.

- Le garçon qui est venu hier soir, c'est votre frère aussi ?

- Non, c'est le fils de la soeur de notre mère, annonça fièrement Hoseok.

- Notre cousin, traduisit Namjoon.

Cela se voyait. Jimin était aussi différent du duo que ces deux là étaient semblables. Il était pâle alors que ses cousins avaient le teint hâlé, il était petit alors que les deux autres étaient de grandes perches, il était timide et parlaient doucement alors qu'ils avaient l'air sûrs d'eux, voir exubérant pour le plus âgé.

- Tu devrais te lever si tu n'as pas trop mal, me lança Namjoon, tu as besoin de manger. Tu peux te laver le visage à côté, on t'attendra dans la pièce principale.

Il désigna la porte derrière lui avant d'attraper l'un des bras de son frère et de l'entraîner avec lui, me laissant à nouveau seul, mais parfaitement éveillé pour une fois.
Je repoussai la couverture dont j'étais recouvert de mon bras valide et sortis paresseusement du lit avant de me diriger vers l'encadrement dépourvu de battant que m'avait désigné Namjoon.

Un baquet d'eau avait été rempli à mon attention dans cette petite pièce attenante, juste de quoi me rincer le visage.
Et le nettoyage était nécessaire ...
Un miroir accroché au mur me renvoya mon reflet et je faillis sursauter en me voyant.
Ma peau, d'ordinaire pâle, était terreuse et sale, en plus d'être marquée par des cernes que ma récente journée de sommeil n'avait pas encore réussi à effacer. Mes cheveux en bataille témoignaient de mes nombreuses nuits passées à même le sol et mes yeux étaient la seule chose qui me laissait un air vaguement humain. Je ressemblais à une bête sauvage, un animal blessé ...

Si c'était ce visage qu'avait vu Bongsoo la dernière fois qu'il m'avait adressé la parole, je comprenais que ces derniers mots m'aient crié de ne plus jamais revenir ...
Je me serais chassé moi aussi.

Je déposai doucement mes doigts sur l'une de mes joues, suivant la trace d'une larme fugace et lointaine qui avait repoussé la suie sur son passage.
J'avais pleuré, beaucoup, alors qu'il m'avait hurlé que je n'en avais pas le droit ...

- Je t'interdis de verser la moindre larme !  Pas après ce que tu as fait ! Pars et ne reviens jamais où je te jure que je te tue Yoongi !

Le visage de mon frère avait momentanément remplacé le mien dans le miroir, mais lorsqu'il s'effaça dans un clignement de paupières, sa voix continua de harceler mes pensées.
Je me penchai sur la bassine et me jetai de l'eau fraîche au visage, ramenant le passé à un coin de mon esprit pour éviter de l'affronter, comme toujours. C'était plus simple de vivre sans se morfondre sur ce qui ne pouvait être changé.

Une fois ma peau nettoyée, je me dirigeai vers la porte qu'avaient emprunté mes hôtes un peu plus tôt. Je suivis les éclats de rires et de voix qui s'échappaient le long d'un grand couloir pour finalement arriver dans ce qui me semblait être la pièce principale.

Namjoon et Hoseok étaient assis sur des coussins autour d'une table large et basse. Ils n'étaient pas seuls, avec eux se trouvaient un couple d'une cinquantaine d'année, très probablement leurs parents.
En revanche, il n'y avait aucune trace de Jimin.

- Tu t'appelles Yoongi, c'est ça ? Demanda la maîtresse de maison dès qu'elle m'aperçut, posant des yeux bienveillants sur moi.

J'avais entendu ses deux fils dire qu'elle n'était pas ravie d'accueillir un inconnu, alors je m'étais attendu à un réaction beaucoup plus froide, mais tout le monde dans cette maison semblait respirer une profonde générosité.
Je n'étais pas étonné, il en avait sûrement fallu beaucoup pour me ramasser dans la forêt alors que je ressemblais à un sauvage.

Je hochai la tête et m'inclinai très bas pour montrer mon respect et ma reconnaissance à toute la famille, essayant de mettre correctement quelques mots dans l'ordre.

- Merci de m'avoir offert votre hospitalité, je vous en serai éternellement reconnaissant et je tâcherai de ne pas en abuser.

- Ne perds pas ton temps en politesses mon garçon, fit la voix profonde du patriarche. Viens t'asseoir et mange un peu.

Je me relevai et hochai la tête à un rythme mesuré pour ne pas montrer de façon trop évidente ma hâte d'avaler quelque chose.
Mon estomac se tordait douloureusement depuis mon arrivée dans la pièce et mon exposition à des odeurs plus qu'agréables.

Je m'approchai doucement de la table, ou plus précisément d'un coussin que Hoseok me désigna à ses côtés, et je m'assis entre les deux frères, face au vieux couple.

Les discussions reprirent sans moi, sûrement pour me laisser le temps de manger un peu tout en me mettant à l'aise. J'écoutai avec attention les deux garçons raconter leur journée de la veille tout en étalant de la pâte de haricot sur de larges tranches de pain et en remplissant un petit bol de jook, une sorte de porridge de riz qui me rappelait un peu la cuisine de ma mère.

Alors que les deux frères en venaient au moment où ils m'avaient entendu crier dans la forêt, le chef de famille reporta son attention sur moi, observant mes vêtements abîmés mais toujours reconnaissables.

- De quelle région du Royaume de la Terre est-ce que tu viens ?

- Okara, c'est de l'autre côté de la forêt ...

- Mh, je connais ce village. Je travaille comme transporteur depuis des années et j'ai souvent eu l'occasion d'y passer.

Cela faisait à peu près une semaine que j'avais quitté mon chez moi. Il fallait normalement beaucoup moins de temps pour traverser la forêt des âmes mais au vu de mon état, j'avais avancé à une vitesse d'escargot. Peut être que le père de Namjoon et Hoseok avait eu l'occasion de passer par mon village depuis que j'en étais parti, mais je n'osais pas lui demander.

- Pourquoi tu en es parti ? Poursuivit l'homme aux tempes grisonnantes.

- Ça fait des mois que je n'y suis pas allé. Je voulais voyager autour du royaume. Je retournais chez moi quand j'ai fait une mauvaise chute dans la forêt, et désorienté, j'ai fini par me perdre et ressortir du mauvais côté.

Je me sentais un peu coupable de leur mentir, surtout qu'ils m'écoutaient avec une grande attention, mais je n'avais pas le choix.
S'ils avaient appris la vérité, ils ne m'auraient pas laissé rester une minute de plus.

- Cette maison va finir par devenir un refuge pour toutes les âmes égarées, plaisanta Hoseok en reposant son bol vide. Après toi et Jimin, ça sera peut être un maître de l'air rescapé. On va finir par avoir tous les éléments représentés à ce rythme.

Je me doutais que vu les circonstances actuelles, et plus précisément la guerre qui opposait cette nation au reste du monde, Jimin ne provenait pas de la Nation du Feu.

- Il vient d'une tribu de l'eau ? Demandai-je en attrapant l'une de mes tartines.

- Celle du pôle Nord, expliqua Hoseok en se penchant vers moi, semblant pouvoir parler des heures de ce sujet sans se fatiguer. La soeur de maman s'est mariée à un maître de l'eau, et Jimin en est un lui aussi, l'un des seuls maîtres de toute la famille !

Cela semblait être une source de fierté pour lui, mais je ne pus empêcher mon coeur de faire une embardée.
La maîtrise, je la haïssais, depuis tout petit mais plus particulièrement depuis ces derniers jours.
Je savais bien qu'elle n'apportait rien de bon ... Il suffisait de voir à quoi servait celle de la Nation du Feu ... Détruire et conquérir.

- La Tribu du pôle Nord ... Répétai-je pour changer de sujet. C'est là bas qu'il y a eu cette grande bataille il y a quelques mois. Celle où l'avatar a ...

Je m'arrêtai net en croisant un regard braqué sur moi, d'une intensité qui aurait pu me clouer au mur.
Cette tempête intérieure que je décelais dans ces deux yeux sombres contrastait d'autant plus avec la candeur du visage qui les contenait, semblable à celui d'un enfant.

- Jimin ! S'exclama la mère de famille. Tu as faim ? Viens donc manger avec nous.

Le regard du jeune homme s'apaisa avant de se poser sur celui de sa tante.
Jimin secoua la tête avant de l'incliner légèrement pour s'excuser, puis il se retira à nouveau comme il était venu, s'effaçant tout simplement de l'encadrement et laissant une drôle d'impression derrière lui.

- Ne te vexes pas, expliqua calmement Namjoon. Jimin ne parle plus depuis qu'il a quitté son pays, et il n'est pas vraiment à l'aise avec les inconnus.

Je continuai à fixer le couloir désormais vide pendant quelques secondes, méditant sur ces quelques mots. Jimin ne parlait jamais ... J'avais peut être rêvé ces quelques mots la nuit dernière, l'esprit trop embrumé par l'encens.

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Et voilà pour cette première partie ^^

Des premières impressions ? :)

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