Ep11 : Sam se croit dans Room Raider et se fait prendre P1/P3
L'appartement était plongé dans l'obscurité. Il alluma la lumière. Il est vrai que sur le plan de la discrétion, on était loin de l'incognito mais ce n'est pas comme s'il était venu voler quoi que ce soit ... mis à part son intimité (et pas de double sens ici).
On était dans un petit T2 qui avait été rafistolé pour vite accueillir des locataires. Il n'y avait peu ou pas de déco et on faisait vite le tour. La cuisine et le salon formait un seul espace délimité par un meuble rectangulaire contenant diverses affaires. La partie salle d'eau et chambre était du côté droit, dissimulé par des cloisons.
L'appart baignait dans une propreté relative : il devait surement y passer peu de temps.
Sam alla d'abord dans la cuisine et inspecta le frigo qui ne contenait qu'un soda entamé, une brique de lait et des restes d'un repas à emporter quelconque.
« Et les 5 fruits et légumes ? », dit‑il à haute voix en prenant le soda pour le finir.
Les placards ne contenaient pas grand‑chose non plus : des céréales aux riz soufflés, quelques biscuits, des condiments dont il ne se servait jamais vu la date de péremption qui y figurait...
Le meuble rectangulaire, quant à lui, était pas mal chargé en informations sur ses goûts personnels : des livres de science‑fiction, beaucoup de science‑fiction et des essais scientifiques.
« Nerd. »
Près de sa petite télé, il avait une filmothèque pas mal‑fournie, bien que Sam fût étonné de voir qu'il manquait des grands classiques comme After, Freaky Friday ou Twilight ! Le twink/futur ingénieur/nerd/possible magicien penchait plutôt du côté horreur de la force. Pas de comédies romantiques, pas de films comics, que des films d'horreurs tels que du Hellraiser ou encore plus obscures, Lang Tong.
Ew, Sam en avait le cœur retourné. Il n'aimait pas du tout les slashers et le gore ! Oui c'est de la dissonance cognitive car il était mercenaire et il lui arrivait de tuer avec un sadisme consommé, mais on parle de sensibilité artistique là !
En tout cas, c'était cool de voir sa collection de DVDs/Blu‑Ray. Pas que Sam croyait aux stéréotypes sur la GenZ, mais fort est de constater qu'à l'air du streaming, c'était presque rétro d'en avoir chez soi.
Il rangea les DVDs à leur place quand un album à la couverture neutre attira son attention. Il n'y avait que très peu de photos dedans : une en noire et blanc d'un homme âgé avec une jeune femme, un bébé au grands yeux sombres, un polaroïd de Lev avec une fille blonde métis, à priori. Cette dernière photo l'intéressa, il était noté au dos « L&MJ 15/05/2015. С днем рождения, Лёвка!» .
Sam sourit, il devait avoir à tout casser 15‑16 ans dessus et avait l'air content. Il rangea l'album à sa place et mit à la poubelle la canette maintenant terminée.
Puis il jeta un œil furtif dans la salle de bain pour constater que la mise en beauté du jeune homme devait être éclair : du savon, un shampoing tout en un (surement le même que Boris Johnson) et les autres trucs usuels de la vie quotidienne.
Pas de produits pour les cheveux alors qu'il en avait des sublimes sans effort. Ah la génétique ! Mais Sam non plus n'avait pas à se plaindre avec sa magnifique crinière blonde. Le pire qui pourrait lui arriver, ce serait de devenir chauve, du moins pour son égo.
Sam continua de fouiller telle la fouine qu'il était quand il tomba sur un paquet de rasoirs fermé. Qu'est‑ce qui devait en foutre ? Il n'avait, ne serait‑ce qu'un duvet, sur le visage.
« Imagine il est poilu de ouf partout sauf pour ce qui est de la barbe. Ça c'est dur. »
Amusé, il reposa le paquet là où il se trouvait. Pas de machine à laver ou sèche‑linge. Normal, c'était trop petit ici pour se le permettre.
Sam ferma la salle de bain pour se rendre dans la chambre avec anticipation. Il ne savait pas pourquoi il était aussi impatient, à quoi s'attendait‑il à part y trouver un lit ?
Et bien il y trouva un sacré... bordel.
C'était la pièce la plus vaste et elle était colonisée par des trucs jonchés à même le sol : un pc portable, des carnets, des vêtements, des câbles de genres divers, encore un tas de vêtements, une balle anti‑stress lumineuse, etc.
« Sûrement qu'il ramène personne ici. »
Ou bien, lui et sa compagnie se contenter de squatter le salon...
Tous les lieux de vie sont imprégnés d'une odeur, ici le parfum dominant était le vieux bois brûlé.
Peut‑être qu'il fume ?
Sam sauta dans son lit défait et regarda le plafond. Oui c'était giga‑bizarre, de squatter le lit d'une autre personne et encore ça va, il n'avait pas senti les draps et coussins. Il l'aurait fait s'il avait été chez le superbe barista de la dernière fois qu'il avait sauté la dernière fois ou encore... bref.
Ses pieds dépassait du lit une place, il remua ses orteils libérés de ses chaussures, qu'il avait laissé à l'entrée.
Sam frappa alors d'une main lasse le matelas en se demandant quelle était la prochaine étape.
Puis il se leva et regarda la penderie qui était elle aussi désorganisée. La plupart des vêtements étaient tous en boule.
« Marie Kondo ferait une attaque si elle voyait ça. »
Il prit un col roulé au hasard pour le mettre sur son torse. Au mieux, il irait comme un croc‑top sur Sam, si on décidait de sacrifier les manches également.
Il n'y avait que deux tenues qui avaient un traitement privilégié dans cette armoire de jeune célibataire : un costume noir qui devait vraiment lui aller à la perfection et une cape pour ... il ne sait pas trop quoi. Pour un JDR ? Ou du RP ? Ou un rite satanique ?
Il remit le ceintre à sa place et décida qu'il était temps de partir.
N'ayant pas acheté le cours sur comment fermer une serrure avec son kit, Sam se contenta de prendre un double posé dans un vide‑poches qui se trouvait sur le meuble rectangulaire entre la cuisine et le salon. Il ferma la porte, regarda la clef un instant et décida qu'il la garderait.
Ça passerait crème, il ne verrait même pas qu'il les a prises ! Il y avait beaucoup trop de bric‑à‑brac dans le vide‑poches pour qu'il se rendît compte, d'une manière ou d'une autre, que le doubla manquât. Et c'était plus intelligent que de prendre la clef et la glisser par le bas de la porte.
Oui, il se trouvait des excuses pour garderait la clef et justifier son comportement plus que discutable.
Sam remit sa casquette et prit les escaliers.
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