Ep2 : Infiltration & plan C, des débuts explosifs - P2/P2
Ils se regardèrent gravement.
« Comme à Fortaleza ?
- J'en ai une autre dans mon sac à dos. Carrément comme à Fortaleza, affirma Sam.
- Tss. T'es vraiment ... »
Ils revinrent sur leurs pas et accédèrent au premier étage là où un groupe les attendait. Calvin prit alors la C4 dont il avait activé le minuteur et la jeta sur le groupe qui n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait. Cinq secondes suffirent à tous les faire exploser, ce qui fit gicler du sang partout (et des morceaux de chairs pour ceux qui étaient trop proches de l'explosion).
Les deux mercenaires étaient euphoriques mais ne pouvaient pas savourer leur victoire, ceux qui pouvaient encore leur tirer dessus devaient être « terminés ».
Arrivés au rez‑de‑chaussée, Calvin indiqua le mur à exploser pour qu'ils sortissent.
Puis, pour leur plus grand soulagement, ils quittèrent enfin les radars du Laboratoires (les CCTV et Cie) et purent rejoindre le van préalablement garé plus loin pour pouvoir se barrer.
Sam se mit au volant. Calvin retira sa cagoule et lui fit un geste de la main :
« Donne le tel.
- Yes. Tu la contactes ?
- Ouais. Bah putain, c'était plus fun que ce que j'avais imaginé. Le coup de la C4 !
- Par contre, on a fait un bordel, on devait être discret... Mais t'as vu l'écusson de ces fdp ? C'est une milice privée. Je suis sûr qu'il y a des gars avec qui j'ai déjà travaillé.
- Ils avaient sûrement des trucs qui valent leur pesant, supposa Calvin en se grattant le menton. Montre- moi le truc ? »
Sam enleva sa cagoule à son tour. Et lui fit un mouvement de tête vers l'arrière.
« Je me demandais pourquoi t'avais pris un sac, enfoiré.
- C'était pas pour me la jouer Dora, du con. »
Calvin rit et scruta l'objet qui ne semblait pas très exceptionnel :
« On dirait du Slime qui brille. Une lampe à lave. Tu crois qu'on serait payé plus pour les liquidations, parce que ce n'était pas compris. Il faut qu'on soit payés plus.
- Attends, quoi ? T'as déjà été payé ? »
Calvin se tint à son siège. Il insulta son associé (et ami) et le pria de se focaliser sur la route. Sam justifia que ses mains allaient où son regard se trouvait et que là, à l'occurrence, il dévisageait un traître. Agacé,Calvin rétorqua :
« T'avais qu'à négocier sale rageux. J'ai un gosse à scolariser moi.
- Ça pourrait être mon cas ! J'ai peut‑être un chiard dans la nature aussi !
- Comme s'il n'y avait pas assez de calamités sur Terre pour que tu te reproduises ! »
Ils se disputèrent sur tout le reste du trajet et finirent par s'accorder que c'était Ava, en fait, le catalyseur de leur discorde : elle les exploitait, les sous- payait ou éludait des éléments cruciaux de contrats qui auraient pu les rendre (plus) riches ou les tuer.
C'était plus simple de voir leur « logisticienne » comme un tyran plutôt que la réalité : Sam et Calvin occasionnaient tellement de dégâts qu'elle déduisait leur perte en les faisant travailler gratos une fois sur deux.
Sam gara le Van dans un quartier connu pour le vandalisme. Une nuit ou deux, même pas, ce serait de l'histoire ancienne. C'était un peu une sorte d'écologie, du recyclage : ils avaient utilisé un van volé acheté dans un garage suspect, qui se fera voler par d'autres gars, et cetera.
Ils retrouvèrent leurs vêtements de civils. Calvin lança le sac vers Sam, qu'il rattrapa avec aisance.
« J'ai pris une balle. Bim ! Dans le gilet.
- Deux pour moi. »
Il lui montra son flanc et sa jambe, ça allait malgré tout, rien que son facteur de guérison ne pouvait surmonter. Calvin grimaça :
« C'est moche ! Je dois partir quelques jours, je te laisserai livrer le bébé.
- No problemo. »
Son pote de toujours le fixa un instant en se demandant s'il ne faisait pas une connerie et Calvin aurait vraiment dû écouter sa petite voix.
Sam, après cette soirée qui l'avait chargée en adrénaline, avait besoin de redescendre en pression. Et ça tombait bien, il connaissait un moyen parfait pour ça : retrouver sa vie d'excès en tous genres.
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