case 8
-Carlos ?
Le pilote branche son téléphone avant de regarder vers la porte. Il sourit en voyant Déva.
-Désolée, je te dérange encore. C'est pour la crème.
Carlos hoche la tête et tend sa main pour récupérer le tube.
-Charlotte est occupée ? demande-t-il en l'ouvrant, et Déva hausse les épaules, soudainement gênée.
-Je sais pas, je la trouvais pas alors...
Carlos sourit.
-C'était pas un reproche. Tu peux me demander à moi, je t'ai dit, hier, ça ne me dérange pas.
-Qu'est-ce que tu fais, ce soir ? Moi, j'aimerai bien qu'on joue au jeu où il faut lire sur les lèvres.
-Tu as donc pour ambition de m'humilier ?
Déva rit.
-Mais non. Tu étais fort contre Charles.
-Sûrement moins que toi.
-Je lis moins bien sur les lèvres en anglais. Allez, ça sera drôle !
-Ok, ok, accepte-t-il. Tu as ton téléphone ? Je n'ai plus de batterie pour me mettre de la musique dans les oreilles.
Elle le sort de la poche avec un sourire.
-Je vais te choisir ta musique, annonce-t-elle. On se met où ?
-Sur le lit, répond Carlos en haussant les épaules.
Ils s'installent en tailleur face à face et décident que c'est Déva qui commencera.
-Quand ça clignote vert, c'est que ça fonctionne, explique-t-elle en pointant son appareil du doigt. Je vais l'enlever, tu pourras voir que je ne triche pas.
Elle s'exécute, et Carlos réalise qu'il n'a pas du tout réfléchi à ce qu'il allait dire.
-Le castor mange le sol, dit-il, et immédiatement, Déva fronce les sourcils.
-Le... j'ai que ça. Tu peux répéter ?
Il est épaté de voir qu'elle s'exprime parfaitement bien même sans s'entendre. Sa voix n'est pas plus haute que d'habitude.
-Le castor mange le sol.
-Le castor...mange...ou frappe... le sol. (en anglais : eats ou hits)
Carlos acquiesce, surpris.
-Oui !
Déva sourit et remet son appareil en place.
-À toi !
Carlos enfile son casque, et Déva pianote sur son téléphone avant de lancer la musique. Elle sourit et commence à prononcer sa phrase, et l'espagnol fronce les sourcils en reconnaissant le dernier mot.
-Ferrari ? répète-t-il pour être sûr, et Déva hoche la tête avant de répéter sa phrase.
-T'es en train de dire que...
-Oui ? demande Déva avec un sourire.
-T'es en train de dire que Mercedes est meilleure que nous ? demande-t-il en enlevant le casque.
-Bravo ! T'as trouvé ! T'es pas si nul pour quelqu'un qui n'est pas sourd.
-Tes propos sont blessants, Déva.
-Mais ils sont vrais. T'as aimé la musique ? C'est un jeu de mot avec ton nom.
-C'est Harry Styles ?
-Oui. Sainz of the time, dit-elle avant d'éclater de rire, et même s'il veut rester blasé, il ne peut pas s'empêcher de rire avec elle. Merci d'avoir joué avec moi, c'était cool.
-On rejouera, propose-t-il, et elle sourit.
-Quand tu veux. Bonne nuit !
-Bonne nuit, Déva.
En se glissant sous sa couette, Carlos se demande à quel moment il s'est autant attaché à cette fille.
_
-Demain, on fait la rando de Dév, annonce Charlotte au petit-déjeuner. Faut aller acheter de quoi pique-niquer.
-Je peux venir avec toi, suggère Carlos, et Charles hausse les épaules.
-Moi ça me va. J'ai la flemme.
-Imagine, il veut te voler ta copine ? lance Déva avec un sourire, et Carlos secoue vivement la tête.
-T'as vu la tête de Carlos, je pense qu'elle préfère largement être avec moi, rétorque le monégasque en se servant du jus de fruits, et Déva lève les yeux au ciel.
-C'est ça, ton problème, Charles. Tu crois que tu es trop beau alors qu'Arthur est plus beau que toi.
-Je peux te donner son numéro, si tu veux, au lieu de m'insulter de la sorte.
-Bon, on vous laisse, nous, hein, dit Charlotte, et Carlos la suit à contrecœur. Il a envie d'écouter la suite de cette conversation.
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