EPISODE #2

5 mars 2020
Prison d'Ironwood

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Je déteste ces pompes ! Mais vraiment ! Elles me font penser à celles que les petits vieux portent dans les maisons de retraite et elles ne sont clairement pas confortables.

Je sors du fourgon, mes deux poignets enchaînés ensemble. Mes chevilles ont subi le même sort et mes quatre membres sont reliés par une longue chaîne. À chacun de mes pas, le cliquetis de la chaîne me hérisse un peu plus le poil. Ce bruit métallique, je le déteste autant que ces fichues godasses sans lacets.

Une matraque se plante entre mes deux omaplates et me force à avancer. Je relève le nez et soupire. Ce bâtiment est aussi déprimant que le précédent. Les murs en briques grises me file le bourdon. Je pourrais en faire abstraction. Avant tout ça, je n'ai jamais fait attention à la gueule de l'endroit où je crèche mais quand on vit là où je suis depuis plus de quatre ans, on y prête beaucoup plus d'intérêt.

Je ne portais pas le même regard sur la prison quand je passais devant, alors que j'étais un homme libre. En réalité, je n'y jetais jamais un coup d'oeil. Je n'en avais aucune raison de le faire d'ailleurs car je ne connaissais personne enfermé ici.

Lentement, je suis le maton qui ne semble pas commode. Dehors, tout est calme et quand un rayon de soleil vient frapper mon visage, je souris. Putain ! Quatre ans que je n'ai pas senti ce putain de soleil pénétrer les pores de ma peau. Je m'arrête dans ma marche, ferme les yeux et lève la tête pour profiter de ce moment. Il ne doit être que dix heures mais le soleil tape déjà bien.

- Eh ! Tu fais quoi, détenu ? J'entends.

Je sais qu'on me parle mais je veux profiter encore quelques secondes. Sans ouvrir les yeux, je lui réponds.

- Juste quelques secondes s'il vous plaît.

Putain ! Qu'est-ce que ça fait du bien !

- On est déjà en retard ! Crache-t-il.
- Accorde-lui une minute, fait une seconde voix. Il vient de l'ADX. Il n'a pas dû respirer l'air frais depuis une paire d'années.
- L'ADX ? Rien que ça ! On a le droit à une rockstar du crime. Qu'est-ce que tu as fait ?

Rien ! Mais ce n'est sûrement pas la réponse qu'il attend. Ou celle qu'il doit entendre à longueur de journée et qui a fini par perdre son sens pour lui. Les prisons sont remplies de mecs qui clament leur innocence, c'est bien connu.

J'ouvre les yeux. Les deux gardiens m'observent avec intérêt et réticence.

- Allez détenu. Tu auras tout le temps de bronzer quand ce sera l'heure de la promenade.

Promenade ? À l'air libre ? À l'entente de ce mot, une centaine de questions me font péter la cervelle. Mais j'ai appris avec le temps que les questions, on ne les pose pas. En taule, on apprend tout seul.

Bon gré mal gré, je finis tout de même par suivre les deux matons. Ils ont été sympas, surtout le plus vieux qui m'a accordé ces quelques minutes au soleil.

À l'intérieur du bâtiment, je suis surpris quand je constate que ça ne sent pas le renfermé comme dans l'ADX. Une odeur trop prononcée de javel me chatouille les narines mais je ne m'en formalise pas. C'est toujours mieux que la moisissure.

Les gardiens me prennent mes empreintes qu'ils comparent sur leur base de données dans leur vieil ordinateur à bout de souffle. Je les observe vérifier mon dossier en silence et rapidement, on me fourre mon paquetage dans les mains, contenant draps, couverture et oreiller. Ça sent le détergent industriel mais je savais que je n'aurais pas retrouvé l'odeur de la lessive de ma mère. Avec le temps, j'ai fini par l'oublier d'ailleurs. Et au moins, ça ne sent pas le moisi ou le vomi.

Les matons me conduisent dans une petite pièce où un autre gardien patiente, le dos droit. Ce connard a la gueule de Shrek et quand je croise sans regard, je me retiens de rire en voyant son léger strabisme. Mieux vaut pas se faire un ennemi tout de suite.

- Ok, gamin. Je suis le gardien en chef Fields. Ici, c'est moi qui dirige. Ok ?
- Ok, je souffle.

J'adore quand ils font les caïds. Ils me font toujours bien rire. Mais je comprends qu'il le fasse. Je suis un nouveau, il ne me connait pas et il doit se faire respecter.

- Quand je te dis de faire quelque chose, tu obéis. Si tu n'as pas envie de faire quelque chose, tu obéis quand même. Ok ?
- Ok, je répète.
- Si j'apprends qu'un de mes gars à un problème avec toi, y a un problème avec moi aussi. Ok ?
- Ok.

Fields me juge un instant du regard avant d'hocher la tête. Je sais qu'il essaie de deviner si je suis une forte tête ou pas.

- Ok. Désape-toi maintenant !

Bordel ! C'est bien le moment que je déteste le plus. À chacune des fois où j'ai dû me foutre à poil, je n'ai jamais rechigner, pas que montrer mes couilles soit un délire qui m'éclate. Non, je sais qu'en taule, si on ferme sa gueule, qu'on obéit et qu'on fait pas de vagues, tout est plus simple et on a des chances de sortir plus tôt pour bonne conduite.

Huit ans. Voilà ma sentence. Je peux espérer sortir pour bonne conduite dans l'année. J'en suis à la moitié de ma peine et pas un jour ne passe sans que j'espère pour que le temps passe plus vite.

Une fois nu devant le maton, mon premier réflexe est de me tenir mes couilles, afin de planquer mes parties. Je sais qu'un gardien va me demander de dégager mes mains car il va devoir faire sa fouille dans les règles de l'art et en respectant toutes les procédures. Mais c'est comme un réflexe, pour préserver mon intimité.

Le maton relève son visage vers moi et ses lèvres s'étirent quand ses yeux s'arrêtent sur mon paquet.

- Eh le nouveau ! Tu as peur de nous montrer ton petit truc ?
- Il est tout à fait raisonnable, je dis, la mâchoire serrée.

Aucune fille ne s'en est plainte à ce que je sache !

Il plisse les yeux, m'analyse avant de poser sa matraque sur mes mains, pour me faire comprendre que je dois les virer. Je m'exécute et ses lèvres s'étirent à nouveau.

- Tu sais blanc-bec, j'en ai vu des bien plus impressionnantes ici.

Je serre les dents et retiens mon "connard" qui rêve de franchir mes lèvres. Je sais que ce n'est que de la provocation pourtant.

Ses mains sont déjà sur mon paquet et je ferme les yeux. Il y a rien de plus désagréable que de se faire ploter à cet endroit par un homme. Il fait son taf, ok, mais il croit trouver quoi à cet endroit ? Un kilo d'herbe ? Le nom de l'assassin de Kennedy ? Une lame ? Je ne suis pas fou. J'aurais trop peur qu'un mauvais mouvement me fasse perdre mes précieuses. Et j'y tiens particulièrement !

- Très bien, gamin ! À quatre pattes !

Je déglutis. Voici la deuxième partie la plus désagréable, celle que je déteste encore plus.

- Vous ne trouverez rien, je souffle.
- Et bien sûr, je vais te croire sur paroles.

Je souffle et finis par m'exécuter quand le gardien appuie son regard dans le mien. Je prends une grande inspiration et fixe le sol. Je le sens s'accroupir derrière moi et le cliquetis de sa lampe torche se fait entendre. Je déteste vraiment ça !

- Tousse ! M'ordonne-t-il.

Bordel !

- Plus fort !

Je renouvelle.

- Ok blanc-bec ! On en a fini.
- Je peux me relever ?
- Ouais. À moins que tu veuilles rester le trou de balle à l'air et que je t'appelle deux ou trois détenus pour les présentations.

Je grimace. Dieu merci, je n'ai jamais eu a subir tout ça. À Florence, la prison est en sécurité super maximale et hormis lors de brefs passages à l'infirmerie, je n'ai vu aucun co-detenu.

Je me réleve rapidement et me retourne. Le maton me tend déjà mon paquetage, composé de mes nouvelles fringues. Bleu marine. Ça va me changer du orange que je commençais à avoir en horreur.

- Habille-toi !

Je ne le fais pas répéter deux fois. J'enfile rapidement un large caleçon blanc qui est trop grand pour moi, ainsi que le pantalon bleu marine. Ces machins-là, c'est l'horreur. Ça gratte tellement que je me demande si ils ne sont pas faits en toile de jute.

La porte de la petite salle s'ouvre alors que j'attrape le maillot de corps qui vire sur le gris à force d'être passé au lavage. Une gardienne entre et ses yeux transpercent les miens. Elle me fixe avant de balader son regard sur mon torse nu.

À l'ADX Florence, il n'y a pas d'agent pénitencier femme pour des raisons de sécurité. L'état a sûrement estimé qu'embaucher des femmes pour surveiller les pires serial-killer, pédophiles et violeurs du pays serait un risque. Alors cela fait plus de quatre ans que je n'ai pas vu de femme. Et comme un putain de mec qui n'en a pas vu depuis si longtemps, je la mate sans retenue. Je sais que je ne devrais pas mais c'est comme si je voyais un bifton de cinq cent dollars. Je ne peux pas m'empêcher de détourner le regard. Pourtant, la femme n'est pas mon genre, un peu boulotte avec tout de même un visage agréable. Elle a de jolis yeux et des lèvres pleines. Et une petite fosette sur la joue qui me fait penser à Alysson.

- Eh ! Tu crois mater quoi là ?

Des doigts claquent devant mon visage et je détourne le regard pour tomber sur celui du maton. Il paraît furax.

- Non rien. Votre collègue me fait penser à ma petite soeur.

Le maton plisse le front et m'analyse. Brièvement, ses yeux s'écarquillent quand il comprend. Du moins, qu'il croit comprendre.

- Oh bordel de merde ! Ne me dis pas que tu es un putain de pédophile ? Si ? Il me demande tout en regardant mon dossier. C'est pour ça que tu es enfermé ?

Je secoue la tête. Non, je ne mange pas de ce pain là. Je déteste même ça et ne comprends pas qu'on puisse faire subir ça a un gosse. Non, moi, je les préfère plus vieilles, de mon âge de préférence bien que j'ai rien contre des femmes avec quelques années de plus que moi. En réalité, ça fait tellement longtemps que je n'ai pas pris mon pied autrement qu'entre ma main que je ne ferais clairement pas le difficile.

- Ah non ! Tu es juste un putain de meurtrier, lâche-t-il.

Je garde mon regard dans le sien, essayant de lui donner un petit air de défi.

- Oh ! Oh ! Intéressant ! Eh, Mona, tu ne vas pas le croire. On a récupéré la rockstar d'Ironwood.

La dite Mona fronce les sourcils et montre son étonnement.

- Devon Thomas. Celui qui a tué la gamine des Cursed Skulls.

Elle hausse les épaules cette fois-ci.

- Mais si, rappelle-toi. C'était quoi, il y a quatre ou cinq ans. Alexis Cooper !

La femme derrière lui n'a toujours pas pipé un mot et Fields se tourne vers moi.

- Et bien, tu as rendu un sacré service à la ville, Superstar.

Ouais, à ce qu'il paraît...

- Mais pas sûr que certains de tes nouveaux camarades vont apprécier.

Je ne réponds rien. Je n'ai rien à dire de toutes façons. Je savais qu'en faisant ma demande de transfert ici, j'aurais le droit de rencontrer des membres des Skulls. Pour être honnête, je compte faire profil bas et les éviter.

La gardienne se racle discrètement la gorge pour attirer l'attention de Shrek et lui tend une carte. Je reconnais mon visage sur une photo ainsi que mon nom et une série de chiffres. Sûrement mon nouveau matricule.

- Ça ! Tu vois ça ? Tu dois toujours l'avoir sur toi. Si tu oublies de la mettre en dehors de ta cellule ne serait-ce que trois secondes, c'est quinze jours d'isolement. Si tu la perds, c'est un mois. Si tu t'en sers pour faire je ne sais quoi qui mettrait la vie de quelqu'un ou la tienne en danger, c'est trois mois. Compris ?
- Oui, chef !

Il me juge du regard.

- Ouais, je préfère. Allez, magne-toi de t'habiller. Tu es attendu.

Attendu ? Par qui ?

- Où ça ?
- Au banquet de bienvenue. Champagne et caviar. J'espère que ça te plaît.

Putain ! Pourquoi tous les gardiens se sentent obligés d'être aussi sarcastiques ? Ils sont embauchés selon leur niveau d'humour de merde ?

Je ne préfère pas répondre quoi que ce soit. Ça serait une perte de temps.

Fields me fait signe de le suivre et je m'exécute. Il me dirige dans un labyrinthe de couloirs, que je tente de mémoriser. De temps en temps, nous croisons un gardien qui salue respectueusement son supérieur.

Nous arrivons enfin au bâtiment administratif de la prison et je patiente encore quelques minutes avant d'apprendre que le directeur est prêt à me recevoir.

J'entre dans la pièce et remarque un homme d'une trentaine d'années, assis derrière son bureau. Ses lunettes sont à peine posées sur son nez et il semble concentré à signer un tas de paperasse. Il paraît bien jeune pour être directeur d'une prison et je me demande ce qu'il a bien pu faire comme connerie pour être coincé ici. Quand le maton se racle discrètement la gorge, il relève son visage.

- Ah ! Je vous attendais, dit le directeur en se levant. Asseyez-vous Monsieur Thomas.

Je sursaute en entendant le ton qu'il emploie. Il n'a pas été agressif, bien au contraire. Son ton était même courtois et amical, limite chaleureux. Et ça fait tellement longtemps que l'on ne m'a pas appelé Monsieur, pas que j'appréciais particulièrement auparavant. C'est con mais ce "Monsieur" me donne un sentiment de vie, comme si on pouvait encore me voir autrement que comme un détenu qui a assassiné une femme. Je suis autrement qu'un sauvage, un putain de criminel.

Sous le regard encourageant du directeur de la prison, je prends place face à lui.

- Si je demande à mon agent de vous ôter vos chaînes, vous ne me le ferez pas regretter ?
- Non Monsieur, vous ne le regretterez pas.

Il paraît satisfait et fait un petit signe de tête au maton qui s'empresse déjà d'exécuter les ordres.

- Vous pouvez nous laisser, Capitaine Field.

Je ne lâche pas le directeur du regard alors qu'il se rassoit sur son immense fauteuil en cuir. La porte se ferme dans mon dos. Le directeur cherche un dossier et quand j'y vois ma photo, je déglutis. Je déteste voir ce cliché qui a été pris de moi lors de mon arrestation. Même moi, je me fais peur dessus.

- Alors, Monsieur Thomas Devon. Voyons ça de plus près !

Il ouvre le dossier, l'inspecte avec intérêt. De temps en temps, il lâche des "Je vois" ou relève son regard vers moi une brève seconde.

- Je vois que vous avez demandé votre transfert ici.
- C'est exact.
- Le procureur Manson a approuvé cette décision en précisant "rapprochement familial".
- Oui, c'est ça.
- Je peux vous demander pourquoi ?
- Ma mère est malade. Je sais que je ne la verrai sûrement pas, vu son état, mais de savoir que je suis plus proche d'elle me...

Je m'interromps. Quand j'ai su par mon frère que la maladie de ma mère avait évolué, j'ai cru que je n'allais pas m'en remettre. C'était il y a trois mois maintenant. C'est fou mais quand on est en taule, notre vie est suspendue et on oublie que pour celle des autres, ceux qui sont libres, la vie continue pour eux.

- Rassure ?

J'étire faiblement mes lèvres en l'entendant finir ma phrase, comme si cet homme que je vois pour la première fois arrivait à lire à travers moi.

- Ouais. En quelque sorte. Je... J'ai un frère et une soeur. Plus jeunes. Mineurs. Et je...

Je ne sais pas. Je ne sais même pas ce que j'espère. À l'ADX, nous avions droit à un coup de fil toutes les deux semaines. Je sais qu'ici, je pourrai avoir des nouvelles de ma famille plus fréquemment.

- Je comprends tout à fait votre démarche, Monsieur Thomas. Elle est humaine. On peut dire que vous avez eux beaucoup de chance. Les transferts depuis l'ADX Florence sont rares, accordés souvent au bout de six ou sept ans minimum et seulement suite à un dossier exemplaire.
- J'ai conscience de ma chance.

Il m'offre un petit sourire encourageant.

- Je vois que votre dossier est vierge. Incarcéré depuis plus de quatre ans. Aucune vague hormis le jour de votre arrivée à Florence.
- Disons que j'étais un peu tendu ce jour-là.

J'étais fou de rage. Me faire enfermer dans une prison de sécurité maximum, à l'autre bout du pays, de ma famille, m'avait rendu fou. Sans compter l'état de santé de ma soeur qui se dégradait de plus en plus. On a dû me filer un tas de cachetons et de coups de matraque avant que je puisse me calmer.

- Umh, je vois. Écoutez Monsieur Thomas. Si vous avez le même comportement exemplaire ici qu'à Florence, je pense que tout se passera pour le mieux. J'ai l'habitude de recevoir personnellement chacun des détenus qui franchissent la porte de cet établissement pour leur souhaiter la bienvenue. Ici, vous verez que vous aurez plus de liberté, que le système de sécurité est bien différent de Florence. La prison d'Ironwood est de sécurité minimale. Si vous restez droit dans vos bottes et que vous ne sortez pas du rang, vous n'aurez aucun problème. Par contre, si j'ai le malheur d'entendre que votre comportement se relâche, je serai obligé d'être plus strict. Je ne tolère aucun débordement.

J'hoche la tête. Je sais tout ça. Si je reste droit, j'ai plus de chance de sortir pour bonne conduite. C'est d'ailleurs ma seule leitmotiv qui m'aide à tenir depuis tout ce temps enfermé.

- Vous avez fait une demande pour travailler ?
- Pas encore, mais j'aimerais bien. Je... Il n'y a pas de travail à Florence. On a le droit de sortir qu'une heure par jour et... C'était moi qui subvenais aux besoins de ma famille avant que... Avant tout ça. Je... Travailler me permettrait de les aider un peu, comme je peux.
- Et c'est tout à votre honneur, Monsieur Thomas. Je verrai si une place se libère et...
- Peu importe où. TP, cuisine, blanchisserie. Je ne ferai pas le difficile.
- Je vais voir ce que je peux faire.
- Merci, Monsieur.
- Oh, vous savez, ne me remerciez pas trop vite.
- J'y tiens quand même.
- Votre reconnaissance me touche. Mais pour le salaire perçu, vous vous doutez que je ne reçois pas souvent de remerciements de la part de mes détenus.
- Je saurai apprécier votre geste.

Il hoche la tête et se relève de son fauteuil, cloturant notre entrevue. Il contourne son bureau et vient ouvrir la porte. Je me lève à mon tour. Quand je passe devant lui et qu'il me tend la main, je suis surpris. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu de contact physique. Une poignée de main peut paraît banale mais quand on est en taule depuis si longtemps, ce geste prend un tout autre sens. Et dans ce cas, je vois que le directeur veut sceller un pacte entre nous.

- Bienvenu à Ironwood, Monsieur Thomas.

Je saisis la main et la serre, mon regard dans le sien.

Bordel ! Ça faisait si longtemps que je ne m'étais pas senti aussi humain. Aussi normal.

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Hello Hello les Broth'Addict !

Comment allez vous depuis la semaine dernière ? Quoi de neuf ?

De mon coté, tout va bien. Travail, maison, bébé sont devenus ma petite routine.

Et si on parlait de ce petit chapitre ? Il vous a plu ?

Je sais qu'il ne se passe rien de très intéressant, hormis l'arrivée de Devon à la prison d'Ironwood, mais ce chapitre était indispensable pour vous montrer le conditions des détenus américains. Je me suis beaucoup renseigné sur le sujet, jusqu'à me taper des heures et des heures de documentaires barbants (mais intéressants quand même).

Vous saviez qu'aux USA, un enfant-criminel pouvait être incarcéré dans une prison d'adultes à 10 ans ? C'est juste hallucinant (et tellement aberrant) !

C'était ma petite minute WikiLaulau !

Allez, je vous laisse mes Broth'Addict ! Je retourne au boulot (pas de repos pour les braves !). On se retrouve bientôt.

Plein de bisous

L
(DeathWriter)

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