Des photos de mon frère et moi étaient éparpillées un peu partout dans la pièce. C'est pour cette raison que nous n'en avions aucune à Atlanta ! C'est lui qui les avait toutes ! Je m'approche et les observe d'un peu plus près. Quand Ethan dit :

   -J'avais une idée mais c'est trop tard !

   -Dit ! Il n'est jamais trop tard !

Il regarde par le fenêtre en soulevant légèrement l'unique rideau blanc et continue :

   -Pour le coup, si...

       Je fis le même mouvement que lui et vois l'homme de tout à l'heure partir en voiture. Liv se rend compte qu'il avait laissé le clés sur la porte pour que l'on puisse la refermer.

   -On aurait pu lui demander le numéro de téléphone de papa... termina t-il plus tard.

       C'est vrai que ce n'était pas une si mauvaise idée... Mais bon, ce n'est pas très grave après tout. Je reprends donc ce que j'étais en train de faire. Centaines images étaient plutôt récentes je pense, vu leur brillance.

       Près de l'immense bureau, sur le mur, était plantée une punaise qui empêchait un papier de tomber :

Ce n'est pas possible ! Je n'arrivais pas à y croire ! Je peux contacter mon père ! Je compose le immédiatement sur le clavier. Mes amis approchèrent leur oreille pour écouter.

-Ça sonne attendez !

-Le numéro que vous essayez de joindre n'est pas attribué. dit une voix.

   -J'ai une impression de déjà vu, pas vous ? rigola Matt.

Nous allons dans la cour, à l'arrière de la maison, histoire de visiter un peu. Une magnifique fontaine ornée de pierres surplombait une herbe fraîchement coupée. Les buissons étaient taillés, de même pour les arbres.

Nous aperçûmes la niche du fameux chien. Il nous fit la fête dès que nous étions dans son champ de vision. Nous n'avons jamais eu de chien. Trop salissant, des poils partout selon notre mère mais papa avait plutôt l'air d'accord. Celui-ci était noir et feu, style berger allemand, imposant et fort mais avant tout adorable.

Je m'approche et prends la petite plaque en forme d'os qui pendait à son collier de cuir.

-Charlie ! Il s'appelle Charlie ! m'exclamai-je fier.

Nous lui offrons plein de caresses tandis que je repense à son nom : Charlie, ça commence par un "C" est ça termine par un "E", Connor, Ethan... Je l'admet, je crois que je suis parti le chercher un peu trop loin celui là ! Il ne faut surtout pas essayer de me comprendre. Je souris mais personne ne comprend pourquoi.

L'animal à été notre divertissement pendant les trois quarts d'heure passés. Nous commencions à fatiguer quand Liv sortit d'un petit cabanon en bois et nous informa :

-Nathan habite cette maison depuis trois jours !

Sans attendre aucune réaction de notre part, elle continue :

-L'arrosage automatique est programmé depuis jeudi en fait.

-Jeudi ? C'est le jour on a su qu'il était vivant ? les interrogerai-je.

-Il me semble bien... me répondirent-ils tous ensemble.

       Nous rentrons à l'intérieur, il commence à se faire tard, nous devons trouver un hôtel pour y passer la nuit. Je sursaute au bruit que fait le morceau de carrelage sur lequel je viens de marcher. Il n'a pas l'air scellé, on dirait même qu'il a volontairement été décollé des autres vu la cassure trop régulière à mon goût.

       J'essaye de le soulever et y parvins très facilement en quelques minutes seulement. J'y découvre, quelques dizaines de centimètres plus bas, un petit livre rouge et or. Je le saisis, il n'y a pas de titre. Je tente donc de le feuilleter. Pas grand chose y est écrit mais des dates y sont inscrites, avec, un petit résumé de ce qu'il s'est passé. UN JOURNAL ! Papa a tenu un journal, il l'a commencé, d'après la première page, le jour où il nous a quitté !

Il faut à tout prix qu'on le lise...

À suivre...

C'est un chapitre plutôt court, je vous l'accorde ! J'espère vraiment que nos héros vont apprendre des choses grâce à ce fameux "journal de bord" et qu'il finiront par atteindre leur objectif : Nathan...