Été 2024. Bâton rouge, Louisiane.
Le City Club était sûrement l'un des endroits les plus branchés de North Blvd. Et assurément le favori d'Alice. La jeune femme passait un temps considérable dans le café aux multiples tâches. Le matin, avant d'aller à l'Université, elle s'y rendait pour boire un verre avec ses amis et parfois, entre deux cours, la blonde aimait y prendre le menu du jour, grassement servi par l'adorable Marvin. Un garçon renfermé semblant dévouer une adoration au noir et à Battlestar galactica. Et le Vendredi soir, le City Club était le lieu de rencontres par excellence. Ici, pas de vampires. Ou trop peu. Bien que, techniquement, repérer les macchabées était une tout autre paire de manches. Surtout lorsqu'elle était vivement alcoolisée et qu'elle en oubliait complètement de capter les auras autour d'elle. Mais c'était aussi une façon bien à elle de décompresser complètement. Des années durant, la blondinette avait découvert sa véritable nature, s'alliant ainsi joyeusement avec la terre. Elle était son véritable pouvoir, la base pure de son aisance. Chaque sorcière possédait un lien étroit avec un élément particulier. Comme sa grand-père avec la foudre, ou sa mère avec la nature. Une connexion puissante et galvanisante, mais le contrôle de ce pouvoir s'était avéré complexe et méticuleux.
Oui, elle se souvenait encore de ce jour où par 'malchance', elle avait piqué une vilaine colère avant de fissurer le jardin en deux parties. Oh, sa mère avait pété la durite de sa vie. Mais pas plus qu'Alice alors que sa jeune sœur, Aurore, était en train de se faire la malle avec son ex. L'étudiante s'était mangé trois mois de corvées. Alors qu'Aurore s'en sortait indemne. Oui, sa vie était banale. Heureuse et presque normale. Et les tracas y étaient obsolètes et désuets. Si on excepte le côté très ' Amazonienne' de la famille. Ici, pratiquement pas d'hommes et beaucoup, beaucoup de femmes. Les femmes Evans étaient de vraies soldates, increvables et redoutables. Ajoutons à cela le caractère pour le moins très ... épicé. Une répartie cinglante et un charme très ... blond. Bien que sa sœur et sa mère soient plus ... fournies, de ce côté-là. Alice possédait son charme, et savait en abuser de temps en temps. Mais simplement pour s'amuser. Car voilà, elle devait devenir une brillante doctoresse. Le mari et les enfants viendraient après. Et la maison et les chats avec. Sa mère et sa grand-mère adoraient se moquer d'elle en lui répétant encore et encore que de toute évidence, elle n'avait strictement rien compris à la loi des Evans.
Chez ces femmes-là, l'amour était maudit et impossible. Mais Alice était légèrement niaise de côté-ci et oui, elle voulait vraiment croire qu'elle pourrait mener sa vie petite banale, contrôler son pouvoir et avoir la paix un minimum. Avec un homme. Malgré les vampires, les loups garous et autres bestioles en tout genre. Pourquoi cette idée les faisaient-elles autant rire ?! L'insouciance faisait partie d'elle et elle le montrait là encore ce soir, au City Club. Vêtue d'une robe blanche au décolleté défiant les lois de la gravité et un dos nu s'arrêtant pile au creux de ses reins. Elle n'était déjà pas pudique de nature, alors porter des ensembles courts et sexy ... aucun problème. La jeune femme se déhanchait sur la piste, complètement survoltée et alcoolisée. Ses filets blonds tressautant et s'élevant au-dessus de sa bouille hilare, elle se collait et bougeait son bassin au rythme du temps frénétique, la nuque légèrement en sueur. Après huit shooters et une Vodka, la jeune sorcière était complètement morte. Mais la nuit n'était pas finie, oh non. Loin de là ! Et la blonde ignorait à quel point. Alice s'écartait légèrement du type contre lequel elle dansait et reprenait sa respiration avant de sentir un besoin imminent de prendre l'air. Au grand désarroi du blond qui semblait bien prendre son pied.
Alice se faufilait déjà hors de la vague humaine, zigzaguant entre les corps en sueur, ses oreilles engourdies par la musique forte et enivrante. Ou était-ce simplement l'alcool? Peut-être les deux, néanmoins, elle faisait signe à la table où plusieurs amis à elle parlaient vivement en braillant plus qu'ils ne communiquaient. Amanda et Aston semblaient en plein débat ... 'linguistique'. Bien, elle se rafraîchirait seule et indépendamment alors. Ses pieds l'amenaient déjà dehors, à l'arrière du café qui s'était mué en boite pour la soirée. A l'extérieur, ils étaient capables de lui dire qu'elle ne pouvait plus rentrer et elle en serait plutôt contrariée. Alors, se dandinant et dansant légèrement, elle se faufila entre les jeunes déchaînés et hilares, releva ses mèches collées contre sa nuque tout en se précipitant vers la porte du coin fumeur qu'elle ouvrait rapidement. L'air fouettait son visage et la faisait frissonner dans sa tenue légère. Malgré sa peau rosie par l'alcool, Alice appréciait son contacte et s'humidifiait les lèvres tout en secouant ses filets dorés. C'était un coin fumeur et la sorcière détestait les cigarettes. L'alcool était mieux et rendait moins indépendant à petites doses. Oui, à petites doses seulement. Mieux valait ne pas faire comme son grand-père Edgar. Ca l'avait tué. Alice se contenta de s'appuyer contre un mur en respirant plus ou moins rapidement, sans réellement voir les silhouettes autour d'elle. Elle mourrait de chaud et commençait sérieusement à s'ennuyer après seulement cinq minutes de pause. La créature surnaturelle passait ses cheveux dans son dos, alors qu'à côté d'elle une silhouette s'engouffrait à son tour loin du vacarme. Ils ne devaient être qu'une dizaine à l'extérieur, et beaucoup déjà rentraient de nouveau dans le café tout en chahutant. La blonde entendait le bruit caractéristique d'un briquet qui s'allume pour enflammer un bâton de nicotine, et elle lançait un regard en biais à une fine silhouette en face d'elle. L'homme qui venait tout juste de sortir. Un grand brun aux reflets roux et aux mains fines et immenses. Ses membres étaient longilignes et interminables. le plus marquant, c'était ses prunelles d'un bleu limpide. Presque identiques à celles d'Aston. Mais, il avait beau être d'une beauté époustouflante et atypique, avoir un visage doux et inexpressif, son regard lui, lui laissait quelques frissons dans la nuque. Aussi décidait-elle de détourner ses iris, ignorant celui plutôt tendancieux qu'il lui lançait. Quelque chose chez ce mec lui faisait froid dans le dos. Et ses questionnements cessèrent dès que la porte s'ouvrait de nouveau, laissant une Amanda hilare qui lui fonçait dessus :
- Alice ! Qu'est-ce tu fous, reviens à l'intérieur ! gémissait la brune dont la coloration des joues trahissaient un état plus que bancale.
Ce à quoi elle répondait par un haussement d'épaules, levant son bras pour y déchiffrer sa montre légère aux couleurs argentées. La brune rabattait ses cheveux noirs dans son dos, se pavanant fièrement dans sa robe mauve. Mais elle faisait aussi une fixette sur le grand type. Ah la voilà donc la raison de sa venue. Super, elle avait pourtant prévenu Aston.
- Trois heures du matin. Je crois que je vais rentrer ... vous êtes tous très ... occupés, rétorquait Alice avec une certaine pointe de sarcasme dans la voix.
Amanda se penchait en avant, laissant une vue impressionnante sur son décolleté outrageusement rempli. Indifférente et aveugle à l'état soudain morose de l'étudiante.
- Et ce type avec qui tu dansais ? demandait la jeune femme, dévoilant ses dents parfaitement blanches en un immense sourire. Qui sonnait faux. Très faux. Alice détestait Amanda et ne la supportait que pour faire plaisir à son meilleur ami. Etait-elle jalouse ? Non, elle n'irait pas jusque-là. Rien que le fait de la voir se trémousser en ondulant des hanches lui filait la nausée.
- Hmm. M'intéresse pas, grommelait la blonde en se détachant du mur. Je vais y aller plutôt, j'ai du boulot à terminer demain.
- Ce que tu peux être rabat joie, Evans ! qu'elle hurlait dans son dos sa voix nasillarde.
Super, maintenant le type louche et sexy connaissait son identité complète, grâce à cette idiote. Et sans même attendre une réponse de sa part, Alice tournait les talons, sa robe voletant légèrement derrière elle alors qu'elle rentrait dans le café/bar. Rapidement, elle rejoignait la table de son groupe, saluait vivement ceux qui n'étaient pas occupés à se bécoter et attrapait son sac avant de disparaître dans la foule. La musique assourdissante ne l'amusait plus, et une pointe de fatigue se faisait sentir au fond de sa caboche embrumée. Autant dire qu'elle filait rapidement et à toute vitesse à l'extérieur, non sans hâte de retrouver sa maison trois quartiers plus loin.
Amanda regardait la blonde s'engouffrer dans le bar, un air dédaigneux sur sa bouille de miss plastique. Elle n'aimait pas vraiment Alice. Gentille fille, mais pompeuse et crâneuse. Toujours à se croire la plus maline, la plus intelligente et la plus réfléchie du groupe. Oui, c'était comme ça qu'Amanda voyait celle qu'elle considérait pratiquement comme une rivale. Sans réellement l'avouer, puisque c'était elle la plus géniale, évidemment ... Et les goûts vestimentaires d'Evans étaient si absurdes, qu'Aston ne pouvait décemment pas finir pas s'intéresser à elle, n'est-ce pas ? Mais ce soir, alors que son petit ami était occupé à se remplir le gosier d'alcool, elle avait repéré un grand homme brun roux à tomber par terre.
Exactement son genre. C'était naturellement qu'elle avait donc profité de la sortie d'Alice pour pouvoir le suivre. Oui, elle avait un 'petit copain', et alors ? Alice était loin maintenant, et elle était plantée là, contre le mur. Sa cible elle, se mouvait d'une grâce féline vers elle, non sans la jauger de la tête aux pieds. Elle espérait bien qu'il en fasse autant, Amanda adorait le regard des hommes sur sa silhouette bombée. C'était bon pour sa futile petite vanité de tête de linotte. Amanda Parish était si vaniteuse, qu'elle visait ce type pour une autre raison. Le regard langoureux qu'il avait lancé à Alice. Oui, elle l'avait bien remarqué. Mais personne ne pourrait lui faire avaler cette vilaine vérité. Amanda avait tendance à vouloir chaque homme qui s'intéressait d'un peu trop près à la blonde.
La jalousie. Elle en était plus que pourvue. Ses iris lorgnaient alors sur le brun roux qui finissait par arriver à sa hauteur, lui lançant un regard des plus lubriques. Bien que la jeune femme fût confiante et sûre de sa beauté, le regard d'un bleu azur qu'il posait sur elle la figeait sur place. Complètement captivant. D'où est-ce qu'il sortait ? Elle ne l'avait jamais vu dans le coin. La jeune femme observait chacun de ses gestes, alors qu'il s'appuyait contre le mur de sa main, tenant toujours son bâton de nicotine dont les fumées voletaient librement dans l'air. L'odeur était forte, mais agréable. Naturellement, la potiche sur pattes était incapable de lui demander s'il en avait une pour elle, puisqu'elle était trop occupée à faire une fixette sur ses longues mains, ou cette chemise qui ne laissait aucune place à l'imagination. Ou cette main libre qui frôlait l'ourlet de sa robe courte ... Il était beaucoup trop proche, et la chaleur montait jusqu'au creux de ses cuisses alors que sa langue passait sur ses lèvres fines, qu'elle observait avec envie. Mais déjà, il grinçait des dents, sans un mot, avant de s'écarter pour rejoindre l'intérieur du bar. Quoi ? Amanda reprenait son souffle, se détournant pour observer la longue silhouette disparaître. L'ignare et inconsciente chose qu'elle était, frustrée, et pourtant saine et sauve.
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Contrairement à Alice. Qui elle s'activait hors du bar pour sortir à l'extérieur, toute sueur disparaissant de son corps vêtu de cette robe aérienne. La jeune femme zigzaguait entre les véhicules garés, marchant ainsi au milieu de la route déserte. Les rares voitures roulaient lentement, et elle adorait l'espace qui s'étendait autour d'elle, alors que ses pieds chaussés de petits talons blancs s'enfonçaient eux dans le bitume. Bien que, au fond, ce goudron qui permettait aux humains de voyager plus vite ne lui plaisait pas autant. La sorcière était liée à la terre, à tel point qu'elle l'aimait à s'en damner. Elle était la vie, et elle la sentait grouiller en elle. Tout comme elle sentait chaque bruissement de feuilles, chaque murmure porté par le vent. Oui, c'était une belle harmonie. Et ce pouvoir le lui rendait plus que bien, puisqu'il l'avertissait, à sa façon bien personnelle, que derrière elle une forme hostile se mouvait. La blonde cessait aussitôt de marcher, regardant droit devant elle. Une légère brise lui portait par murmures intelligibles la vision d'une masse longiligne, non loin de là. Son pouvoir était difficile à décrire, mais sûrement pas défaillant.
- Tu vas me suivre encore longtemps, comme ça ? qu'elle soupire, levant le menton avant de faire volte-face. Levant ses prunelles et tentant d'apercevoir celui qui se faufilait dans la pénombre. Lorsqu'Alice relevait les yeux, elle découvrait le brun roux du City Club. Presque aussitôt, la sorcière sentait sa magie se concentrer en elle, crépiter dans tout son être et la faire frémir de la tête aux pieds. Mais il était important de garder le contrôle, pour conserver le secret. Les vampires étaient trop friandes des gens comme elle. Et Alice n'avait vraiment pas envie de faire une bêtise. Le grand type, qui devait frôler le mètre 90, plongeait ses iris d'un bleu javellisé à couper le souffle dans les siennes. Mais son regard avait changé ... la sorcière n'y lisait plus l'étincelle morbide et malsaine, et ne voyait plus qu'un homme légèrement gêné, moue navrée scotchée sur un visage doux. Ses prunelles embrassaient l'espace d'un regard inquisiteur, alors qu'elle les ramenait de nouveau vers lui. Mais il ne fallait pas compter sur la jeune femme pour qu'elle baisse la garde aussi facilement.
- Oh euh... pardon... Je ne voulais pas vous effrayer. Je m'appelle Sam... Je vous ai vue partir toute seule et je m'inquiétais un peu... Je me doute que ça peut faire un peu pervers, pardon, bredouillait le dénommé Sam, en glissant ses longs doigts dans sa tignasse légèrement bouclée.
Et il avait beau avoir l'air sincère, ça ne marchait pas vraiment. Quelque chose chez lui sentait ... Alice fronçait les narines rapidement, bras ballant contre son corps. Cette odeur ... Ca lui disait quelque chose. La blonde se contentait pourtant de le fixer, sans répondre alors qu'il semblait chercher ses mots.
- Surtout qu'en fait on ne se connaît pas du tout... oh mince, c'est ridicule... ! s'exclamait l'homme en lâchant un rire gêné.
La blonde penchait légèrement la tête sur le côté, toujours en jaugeant l'homme. Il était séduisant, plus encore quand il affichait cette moue ... adorable. Mais Alice était pourvue d'un cerveau, qui tournait. Elle savait l'utiliser, et elle n'était en aucun cas victime de ses hormones ou du pécher de la luxure ( Enfin, pas toujours). Et la sorcière sentait clairement qu'un truc ne tournait pas rond. Aussi, décidait-elle de s'approcher un peu, non pas pour faire plus ample connaissance, mais pour évaluer de plus près ce qui la titillait un peu trop.
- Votre méthode laisse légèrement à désirer, je vous le confirme ... répondait-elle simplement en s'arrêtant à deux mètres de lui, mains dans le dos.
L'odeur, ou plutôt l'effluve magique, chatouillait ses narines avec force, et soudain, Alice se souvenait. La sorcière l'avait déjà perçue ailleurs. Vampire. Mais il n'était pas un macchabée, car les fragrances désagréables n'étaient que résiduelles. Il y avait une autre solution : Lycanthrope. Et aussitôt, elle reculait légèrement, sans détacher ses prunelles émeraude des siennes.
- Ecoutez, c'est bien sympa de votre part, mais vraiment inutile. Je vis tout près, et je sais me défendre ! objectait Alice d'un ton légèrement pressant, avant de lui tourner le dos pour s'en aller. Ne me suivez pas ou vous le regretterez ! balançait-elle par-dessus son épaule, espérant vraiment qu'il comprendrait le message.
Sincère ou non, cet homme était le pantin des vampires. Et chez les Evans, on ne cautionnait pas ce genre de culte morbide. Ces créatures étaient malsaines, elles défiaient la nature, pompaient le sang des vivants de leur énergie, ou souillaient des innocents. Parfois pas forcément dans le même ordre. C'était ce qu'elle avait toujours appris auprès de sa famille. Et la blonde n'avait jamais été tentée d'en découvrir davantage sur eux. Là, ça devait être assez clair pour lui, non ? Alice faisait grincer ses dents, soupirant et se détachant de la route pour rejoindre le trottoir. C'était sans compter sur le fait que cet homme était un sacré coriace. Qu'est-ce qu'il lui voulait, à la fin ?!
- Attendez ! S'il vous plaît. ! suppliait presque l'homme, faisant claquer ses chaussures contre le goudron avant de la rejoindre rapidement. Je ne vous veux aucun mal... ne.. ne me faites pas une prise de karaté ou je ne sais quoi... je m'inquiète pour vous en fait... assurait le Lycan, lui lançant un regard presque inquiet.
S'en faire pour elle ? Bah voyons ... Alice faisait claquer sa langue contre son palais, croisant les bras et s'arrêtant pour lui faire face. La jeune femme plongeait son regard dans le siens, menton levé, non par pour admirer ses belles mirettes, mais pour voir s'il mentait. Etrangement, il semblait dire la vérité ...
- Alors quoi ? lâchait Alice d'un ton pressant.
- Il faut que je vous dise quelque chose ... je.. j'appartiens à un vampire ... mais il a un ''collègue'' qui semble être intéressé par vous et je... enfin.. je le connais cet autre vampire et... enfin je ne sais pas ce qu'il a en tête mais... ce... enfin... faites attention.
- Pardon ? crachait aussitôt la sorcière, sentant déjà la colère monter.
Non, elle n'avait pas de tolérance pour ces maudites dents-longues, aucune sorte. Zéro. La jeune femme sentait déjà la terre sous ses pieds frémir, alors qu'elle s'approchait dangereusement de l'homme qui semblait jouer les informateurs. Pourquoi viendrait-il faire une chose pareille, mettre en périple sa propre vie pour une humaine qui passait dans le coin ? A quoi ça lui servait ? Car pour la fille d'Amara, petite fille d'Andrel Evans, il n'y avait rien de plus malsain qu'un maudit. Ces choses qui défiaient la nature. Brisaient son équilibre. Les sœurs sorcières avaient été élevées dans la crainte de cette espèce, avaient appris à les redouter, mais plus encore. A les combattre, à pouvoir se défendre.
- Pourquoi risqueriez-vous votre vie pour m'avertir ? » jurait la sorcière, sentant sa magie lentement prendre le dessus sur elle.
Déjà, ses prunelles brillaient d'une lueur surnaturelle, tandis que le vent soufflait anormalement dans son dos, ramenant quelques filets d'or sur ses joues rougies de colère. Mais, contre toute attente, ce soir-là, rien ne s'était déroulé comme prévu. Absolument rien ...
Et ainsi débutera notre histoire.
A la naissance d'une nouvelle existence, d'un nouveau lien, sans quoi rien de tout cela ne serait jamais, ô grand jamais arrivé.
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Et voilà. vous venez de lire un bloc d'un seul et unique Rp corrigé et adapté. Ce texte date ... BEAUCOUP. Je ne peux pas vous dire quand. Les premiers dialogues de Sam appartiennent à SandrineBandura. Un peu comme elle l'a fait dans la scène du restaurant avec Alaric dans Hékaou. Après, ce sera différent, le récit sera entièrement rédigé de mes mains et en solitaire. J'espère qu'il vous a plu, et qu'il saura vous intriguer. J'attends vos commentaires avec impatience. ^^ Bonne journée !
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