Chapitre 7
Quand on arrive chez moi, j'entraîne directement Jérôme avec moi, dans le salon, où mon petit frère d'amour se trouve, la tête encore dans ses papiers.
Brooke - Petit frère, je veux te présenter quelqu'un.
Bruce relève la tête et nous regarde.
Brooke - Je te présente Jérôme. Sa mère vient de mourir et je me disais qu'il pourrait passer quelques temps à la maison, le temps que ça se calme et que l'enquête soit bouclé.
Bruce - Oui, d'accord.
Bruce le regarde.
Bruce - Bonjour. Je m'appelle Bruce.
Jérôme - Jérôme. Merci de me recevoir.
Bruce - Si Brooke t'amène ici, je n'ai rien à craindre. Elle ne laisserait personne avec de mauvaises intentions s'approcher de moi.
Brooke - Et je ne te laisserais pas non plus mourir de faim, la tête dans tes papiers. Arrête pour ce soir et va au lit. J'ai demandé à Alfred d'apporter le repas dans nos chambres. Dépêche toi avant que ça ne devienne froid.
Bruce - J'ai encore pleins de trucs à voir, et...
Brooke - Bruce, va dormir. Sinon je t'y porte comme un sac à patate et je t'y enferme, c'est clair ?
Bruce soupire mais hoche la tête en souriant.
Bruce - Très clair, mademoiselle Wayne.
Je lève les yeux au ciel.
Brooke - Ne commence pas, Bruce.
Bruce - Comptez sur moi, mademoiselle Wayne.
Brooke - Et va au lit !
Je sors de la pièce en l'entendant me taquiner à nouveau. J'eu un petit sourire en montant à l'étage, ou je nous conduis dans ma chambre. Jérôme me regarde.
Brooke - Oui ?
Jérôme - Mademoiselle Wayne ?
Brooke - C'est mon nom de famille.
Jérôme - Pourquoi il t'appelle ainsi et pas juste Brooke ?
Brooke - Il aime me taquiner ainsi quand je deviens trop autoritaire.
Il sourit.
Jérôme - Tu as de la chance. Je n'ai jamais connu ça avec le mien.
Brooke - Le tien ? Je croyais que tu n'avais qu'un oncle.
Jérôme - Euh... Je suppose que je t'ai un peu menti.
Brooke - Pourquoi ?
Jérôme - Je... Je ne veux pas t'ennuyer avec mes histoires de famille sans intérêt.
Je prend sa main et le tire avec moi pour s'asseoir dans mon lit.
Brooke - Raconte.
Il me regarde en souriant.
Jérôme - Et bien, j'ai un frère en réalité. Un jumeau. Quand on était petit, il s'amusait à raconter des horreurs à notre mère. Il se faisait passer pour le petit garçon parfait, et moi, j'étais le petit garçon fou qui menacé son jumeau de mort avec un couteau et qui voulait le cramer pendant son sommeil.
Brooke - C'est horrible.
Jérôme - Et ma mère le croyait, lui. Le petit garçon parfait. Une nuit, mon oncle s'est enfui avec lui, et ma mère a été encore pire avec moi. Tout le monde me rejetaient dans la famille. Tout ça à cause de lui.
Brooke - Qu'est-ce que tu veux dire par "Ma mère a été encore pire avec moi" ?
Jérôme - Et bien... Disons que ma mère n'a pas été la plus tendre des mère. Et mon oncle n'était pas mieux.
Brooke - Jérôme... Je sais que ça vaut pas grande chose, surtout aujourd'hui, mais je suis désolé. Tu ne méritais pas ça.
Il me regarde.
Jérôme - Tu le penses réellement ?
Brooke - Oui, bien sur.
Il me fait un autre sourire.
Jérôme - Et toi alors ? Parle moi des tiens.
Brooke - Y a pas grand chose à dire. C'était des célébrités à Gotham. Ils avaient une immense entreprise et voulaient ouvrir l'asile pour aider ceux qui avait besoin d'aide. Ça vient de là, mon envie de faire des études en psychologie.
Jérôme - Tu voulais qu'ils soient fière de toi en te voyant travailler avec eux à l'asile. Pourquoi ?
Brooke - Et bien, disons que je ne me sentais jamais à la hauteur du nom de famille Wayne.
Jérôme - Pourquoi ?
Brooke - Dès ma naissance, j'étais une déception. Alors, j'essaie de faire de mon mieux. D'où mon parcours avancé par rapport à mon âge. J'ai tellement travailler dur que j'ai vite décroché mes diplômes. Après l'enseignement à la maison y a joué aussi. Y a pas mille élèves dont tu dois t'occuper.
Jérôme - Comment ça, une déception ?
Brooke - Et bien, quand j'étais petite, mon père parlait beaucoup avec ses amis et j'écoutais. Il disait que ma mère et lui avaient passé deux ans à essayer d'avoir un fils. Et on a trois ans d'écart avec Bruce. Donc fait le calcul.
Jérôme - Ils ont essayer juste après ta naissance...
J'hoche la tête et regarde mes mains, sentant les larmes me monter aux yeux.
Brooke - Donc quand à leur mort, tout a été légué à Bruce, à part l'argent qui a été réparti en part égale, je me suis rendu compte que, finalement, j'avais eu de la chance d'être l'aînée.
Jérôme - Pourquoi ?
Je le regarde, les larmes aux yeux.
Brooke - Car si Bruce serait né en premier, ils auraient eu le choix et n'auraient pas eu d'autres enfants. Ils auraient eu le garçon qu'ils ont toujours voulu avoir. Pas besoin d'en avoir un deuxième.
Je sens sa main prendre l'une des miennes.
Jérôme - Ne dis pas ça. Je suis sûr que tes parents t'auraient voulu quand même.
Brooke - J'ai dû mal à y croire, mais si tu le penses...
Jérôme - Qui ne voudrait pas de toi ?
Je le regarde dans les yeux en lui faisant un petit sourire.
Brooke - Merci. Pour tout.
Jérôme - Non, merci à toi d'être là.
Je le regarde tandis qu'il se rapproche de moi, son front se collant au mien.
Jérôme - Tu es la première personne à ne pas me voir comme un monstre, ou un pauvre garçon de cirque.
Brooke - Tu n'as rien fait pour être un monstre, et on ne choisit pas l'endroit d'où on vient.
Il sourit avant d'approcher ses lèvres des miennes, les faisant se frôler.
Jérôme - Je me suis jamais senti aussi libre qu'avec toi. J'ai l'impression de pouvoir tout te dire.
Brooke - Je ressens exactement la même chose. Ça va me manquer quand tu vas partir.
Il sourit et se penche plus. Avant qu'on aille plus loin, la porte s'ouvre. On se recule brusquement, comme si on s'était brûlé, avant de regarder vers la porte et voir Alfred nous regarder. Enfin, regarder mal Jérôme. Très mal. Il finit par tourner les yeux vers moi.
Alfred - Mademoiselle Brooke, l'inspecteur Gordon a appeler. Il souhaite que ce jeune homme le retrouve au poste. Il y a du nouveau et aimerait en discuter avec lui.
Brooke - D'accord, merci Alfred. On va se mettre en route alors.
Je me lève, Jérôme me suivant.
Alfred - J'ai dit à l'inspecteur que je le conduirais, mais vous devriez rester ici.
Brooke - Pourquoi ça ?
Alfred - Ce n'est pas sur.
Brooke - Vous savez qu'on rentre comme dans un moulin ici ? Donc ça ne change pas grand chose.
Je fais signe à Jérôme avant qu'on aille sortir de ma chambre. Alfred m'arrête avant, me chuchotant tout bas.
Alfred - Mademoiselle, vous ne savez rien de ce jeune homme. Baissez votre garde en sa présence est très imprudent.
Je le regarde, légèrement ennuyer.
Brooke - Je sais prendre soin de moi, Alfred. Arrêter de vous inquiéter autant.
Alfred - Comme vous voulez, mademoiselle Brooke.
Il soupire avant de me laisser rejoindre Jérôme.
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