X - She
Bonsoir 🌆
J'espère que vous allez bien et que l'illustration du chapitre 10 vous aura plu ! 🤎
Ce chapitre parlera comme l'illustration le montre, d'Olivia Wilde 🧡
Je vous souhaite comme d'habitude une bonne lecture et une bonne écoute 💛
Saphira ❤️
Chapitre 10 – She
-Louis-
Alors ça y est. Après tous ces mois à attendre la moindre trace vie de lui, il m'avait écrit. Il était revenu comme ça. Je serrai sa lettre si fort que je manquais de la déchirer. C'était trop dur. Qu'avais-je fait ? Je laissai mon corps retomber lourdement sur le sol. À travers mon regard troublé, je relisais ses mots.
Louis,
Ne me blâme pas d'être tombé, amoureux. J'étais juste un petit garçon. Ne blâme pas les appels ivres. Je n'étais pas prêt. Bizarrement oui.
C'est drôle, car mes insécurités m'ont fait te reprocher le fait que tu n'étais pas prêt, que tu n'assumais pas d'être bi. Mais en fait, je crois que c'était moi qui n'étais pas prêt à faire autant de sacrifices, à aimer comme ça, avec autant de passion.
Tu ne peux pas m'en vouloir, chéri.
Même pas un peu, j'étais déjà parti d'une certaine manière. Tu m'as alors laissé. Une partie de moi le comprend, l'autre le refuse toujours aujourd'hui.
Je ne suis qu'un fils de pute arrogant. Qui ne sait plus admettre quand il a tort et quand il est désolé.
Ne m'appelle plus « bébé », tu as tes raisons, j'ai les miennes. Je ne t'appellerais plus chéri. C'étaient les dernières fois, car ça ne peut plus durer.
Tu as tes raisons d'avoir fui. Je sais que tu essaies d'être mon ami, je sais que tu es sincère. Mais ne m'appelle plus « bébé ».
C'est trop dur après de rentrer à la maison. D'être si seul. Je suis si seul.
J'espère que tu me vois sous un meilleur jour.
Tu crois que c'est facile d'être jaloux ?
Parce que la forme de tes lèvres me manque. Tout comme ton bon sens. C'est un piège.
Voilà, je suis désolé.
Mais je suis si seul. Je crois que j'avais peur.
Maintenant, j'ai encore plus peur d'être seul.
Sans toi.
Haz'
Je ne sais pas comment j'ai fait pour trouver la force de ramper jusqu'à mon bureau pour m'y installer. Mais je l'ai fait, car quelque chose en moi me poussait à écrire, à lui répondre. Au fond, j'avais déclenché tout cela pour lui. Je ne pouvais pas abandonner si tôt. À moins, peut-être qu'il me le demande réellement. Pour l'instant, ce n'était pas le cas. Alors fuck.
Harry,
J'ai bien cru que ta réponse ne se ferait jamais. Que cette correspondance que nous entretenons maintenant depuis plusieurs mois était morte.
Je ne te blâme pas et ne t'ai jamais, au grand jamais, reproché d'être tombé amoureux de moi. Tu es fou de penser ça. Comment pourrais-je ?! Tu m'as ouvert les yeux. Tu m'as montré le monde autrement. Je crois que sans toi, je ne saurais toujours pas qui je suis aujourd'hui.
Nous étions jeunes, c'est sûr, surtout toi, le plus juvénile de la bande.
Je ne t'ai jamais reproché tes appels ivres. Ce serait être l'hôpital qui se fou de la charité.
Tu n'étais pas prêt. Je n'arrive pas à te croire. Tu me surprends ! Tu as toujours été si à l'aise sur ces sujets. C'est comme si tu l'avais toujours assumé !
Pourquoi t'en voudrais-je ? Même pas un peu. Une partie. Alors là, non. Je refuse que tu t'insultes de la sorte ! Tu n'es
« qu'un fils de pute arrogant » ? ! Tu as craqué ou quoi ? Tu es quelqu'un d'incroyable Harry. Tu es un militant inspirant ! Tu es une personne altruiste, empathique, à l'écoute des autres. Tu es curieux, créatif, avant-gardiste, progressif et par-dessus tout idéaliste. Tu es aussi bien évidemment ouvert d'esprit. Tu sais être observateur. Tu es populaire, amical, énergique et enthousiaste. Certes, tu as des défauts, mais on t'aime avec. Tu as du mal avec l'administration. Tu penses tout le temps : tu penses trop. Tu stresses trop facilement. Mais tout cela, c'est parce que tu es hypersensible Harry. Ce qui fait de toi, avec toutes ces qualités et ces défauts, la plus belle personne au monde, à mes yeux.
Ok. Si c'est ce dont tu as besoin, je respecterai ta volonté.
C'est dur aussi pour moi, Harry. Je suis si seul.
Pourquoi je ne te verrais pas sous un meilleur jour ?
Non, je ne le crois pas Hazza.
Et toi, tu ne crois pas que tes lèvres ne me manquent pas. Que tes cheveux caressant ma peau dénudée ne me manquent pas ? Que le creux de tes mains ne manque pas ? Surtout le froid de tes chevalières. Et je pourrais continuer comme ça pendant des heures.
C'est moi qui suis désolé.
Tu ne seras pas seul. Je serais toujours avec toi Harry. Que tu veuilles de moi ou non.
Lou
Je reprenais enfin ma respiration. Qu'allait-il répondre à ceci. J'avais peur. Je tremblais. C'est fou, il n'y a que lui qui peut me mettre dans cet état-là. Il faudrait que j'appelle Niall pour savoir ce qu'il pense de tout ça. On s'était énormément rapproché à la fin du groupe, déjà avant, mais encore plus maintenant. On peut clairement dire que c'est mon meilleur ami. Pour Harry, c'était Zayn, mais il s'est brusquement éloigné. Hazza l'avait très mal vécu. Comment pouvait-il nier cette amitié incroyable ? J'étais énervé contre lui. Liam aussi l'avait mal vécu. Aucun de nous arrivait à le détester. Cela resterait notre frère jusqu'au bout.
-Harry-
Plus je lisais les mots de Louis, plus je me disais que j'avais eu raison. J'avais déjà bien trop réfléchi à tout cela. Il m'avait retourné le cerveau, et pas que, mon cœur au passage aussi. J'avais l'impression d'être passager au lave-linge. Puis que pour me sécher, il avait secoué mes émotions dans tous les sens.
Malgré tout, je buvais ses paroles. Cela me faisait un bien fou de lire qu'il ne m'avait jamais blâmé pour tout ce que je me reprochais. Je me sentais comme soulagé. Il me comprenait. Le passage où il m'engeulait pour m'avoir insulté, j'ai craqué : les larmes avaient perlé au coin de mes joues. Tout ce déferlement d'émotions et de compliments a failli m'avoir. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Je n'avais pas eu l'impression d'être la personne qu'il décrivait. Pourtant, dans le fond, je savais qu'il avait raison. Mais j'avais de moins en moins la force de croiser mon propre reflet abject. Je me dégoûtais.
Je crois que son jargon m'avait lavé le cerveau. L'indécision avait pris part de mon corps. J'étais torturé par son message. Je souriais pour lui avoir ouvert les yeux, le fait de l'avoir aidé à se trouver, c'est l'un de plus beaux cadeaux qu'il ait pu me faire, mais je me repris. Je ne devais plus. Comme il avait pu le souligner, je pensais, stressais et étais trop émotif. La décision, je l'avais déjà prise, je devais m'y tenir. De plus que je suis sûr que Louis respectera mon choix. Si c'est ce que je veux réellement. Même s'il ne veut pas me laisser seul. La réjouissance s'en était allé.
Je ne veux même pas parler du paragraphe sur nos lèvres, mes cheveux, mes chevalières, etc. Non, je refuse. Ce serait rendre réel tout cela. Il ne faut pas. De toute façon, Louis est toujours sous contrat avec Modest. Ce n'est pas une bonne idée. On doit oublier tout cela. L'initiative était pleine de bonnes intentions, mais non.
Louis a dit qu'il pensait que cette correspondance entre nous était morte, c'était une sorte de prédiction. Puisque je voulais y mettre un terme. Je n'arrivais pas à faire comme si de rien n'était. Je ne pouvais pas faire semblant. Du moins, je ne pouvais plus. C'était pour notre bien à Olivia et moi, ainsi que ses enfants. Je devais penser à elle dorénavant.
Louis,
On ne peut plus continuer ce manège. Je ne peux plus. Car je suis en train de faire vivre à Liv, ce qu'elle-même a fait vivre à son mari. C'est mal.
Je me rappelle encore quand il devait déposer ses enfants à neuf heures du matin, pendant qu'elle et moi, on s'envoyait en l'air.
Il pensait bien évidemment à Olivia. C'est la femme de sa vie. Je n'ai d'ailleurs toujours pas compris pourquoi cela allait si mal entre eux. Tu les verrais les deux, tels des âme sœur. Mais Liv' vivait très mal leur relation, ils ne faisaient que se disputer. Surtout depuis qu'il l'avait trompé avec une greluche des quartiers. Alors je ne sais plus exactement comment ça s'est fait elle et moi, mais naturellement, on a commencé à se fréquenter depuis la soirée mondaine. Comme une évidence.
Et lui, il allait chercher le café vers une heure et demie, pour tous ses collègues, car c'est un mec bien. Malgré tout le mal qu'il a fait à Liv'.
J'ai honte, mais elle pendant toute cette période, elle vivait un rêve éveillé avec moi. C'était la première que je voyais le matin. Elle avait quasiment emménagé dans mon appartement de l'époque, celui que je louais pour une période normalement éphémère.
Mais je ne savais pas encore qui elle était : Olivia Wilde.
Le week-end, il partait en bateau, s'imaginant partir loin. Loin de ses problèmes de couple. Loin d'elle.
Loin de moi...
Il évitait d'en parler à ses copains. Cela faisait tache d'être cocu, encore plus après avoir trompé sa femme. Et puis il pensait qu'ils ne sauraient pas quoi lui dire. Il avait peur d'être jugé.
Liv', c'est une femme incroyable. Elle est promise à un destin tout aussi majestueux qu'elle. C'est évident.
Parfois, elle retournait dormir dans son lit. Ne lui ayant pas encore tout dit. Pendant que lui joue à faire semblant.
Elle, Olivia vivait un rêve éveillé avec moi. Maintenant, il sait tout. Ils divorcent. Tout s'est arrangé. Je veux qu'elle continue de vivre un rêve éveillé avec moi. Je veux qu'elle soit la première personne que je vois le matin. Je veux tout connaître d'elle. J'ai peur que je continue, si on continue, elle parte. Que je ne sache plus où elle est.
Désolé.
Harry
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