VI - Two of Us
Bonsoir 🌇
Je suis contente de vous retrouvez ce soir 🧡
Je tenais à remercier tout ceux qui me soutienne sur cette histoire. Je n'ai pas beaucoup de retour sur celle-ci, alors le moindre signe de votre part me touche énormément 🥺
Merci à tout ceux qui lise, vote et commente 💛
C'est un chapitre qui fait changer l'ambiance de la fiction. Surtout la fin qui est charnière.
Comme d'habitude je vous conseille d'écouter la musique associer au chapitre : Two of Us 😉
Sur ce, je vous souhaite une bonne écoute et une bonne lecture 🥰
Saphira ❤️
Chapitre 6 – Two of Us
-Harry-
Hazza,
J'avais décidé de ne plus t'écrire, surtout après tes aveux dans ta première lettre. Mais la deuxième a tout bouleversé. Je ne sais plus ce que tu veux. Ce que je veux.
Oui, c'était ta faute. Mais ça n'efface pas les mois de souffrance que je t'ai infligés. Tu t'es caché, sacrifié, frustré pour moi. Tu as enduré El' et tellement d'autres choses. Tu prenais toujours sur toi, sans rien dire. Car tu m'aimais. J'ai abusé de toi. Et pire que tout à ta seule faute, certes énorme, je suis parti. Sans un au revoir. Et je ne suis plus jamais revenu, si ce n'est pour récupérer mon bagage quand l'appartement fut vide.
Je comprends mieux "Falling", dans quel contexte tu l'as écrit et surtout pourquoi.
Certes, être bourré ne pardonnait rien, mais c'est une cause atténuante quand même. Oui, je n'étais pas prêt Harry. Je ne voulais pas me montrer au grand jour. Dans ma tête je me disais que je ne pouvais pas être gay, un sale pédé. Aujourd'hui, je comprends mon erreur, ma vision des choses déformée, fausse. Je n'étais pas dans le vrai. Je n'avais pas déconstruit les croyances sociétales ou religieuses.
Oui, avec les mois, j'ai bien évidemment compris que tu étais en colère et frustré, que ses mots sans ces mois de douleur, tu ne les aurais pas prononcés.
Tu ne peux pas dire ça, Harry. Tu es la plus belle personne que je connaisse. Tu es tel un diamant qui brille de mille feux.
Si c'est en enfer que tu chutes, je veux bien t'y accompagner.
Tu n'as pas eu besoin d'être au plus bas pour que je revienne. Je suis là. Si tu pars, je te suivrai, peu importe la destination.
J'ai l'impression que les rôles se sont inversés. Qu'est-ce que je ferais moi, si tu ne veux plus entendre parler de moi ? Si tu ne veux plus de moi ? Car moi, sans toi, je ne suis rien. Ces mots dans ta tête que tu avais écrits, je te les pique.
Bien évidemment que je le pense encore Harry. Bien sûr que je me soucie toujours de toi. Tu me manques en permanence Hazza. Est-ce que toi, tu veux faire une croix à tout jamais sur moi, sur nous ?
Moi non plus, je ne peux m'empêcher d'écrire plein de chansons sur toi. Toi aussi, tu es ma muse. Tu es mon tout, mon autre, et surtout mon plus grand amour. Celui qui ne s'oublie pas. Celui qui marque une vie, comme tu as marqué la mienne aussi Harry. Je crois que je vais pleurer en repensant à cette phrase que tu avais écrite dans ta lettre.
J'aimais tant y aller avec toi au The Beachwood Café. C'était l'un de nos endroits.
Moi non plus, je ne veux pas qu'on ait plus rien à se dire. Je veux qu'on se parle encore pendant des heures. Je veux qu'on reprenne à zéro quand on se découvrait il y a des années de cela. Je veux tout redécouvrir de toi. Je veux retomber amoureux de toi, car c'est la plus belle chose qui me soit arrivé aussi.
Moi aussi, j'ai encore besoin de toi. Je ne rêve que d'une chose, que tu aies encore besoin de moi. Harry, on effacera tout si tu le veux. Ou alors on se souviendrait de tout, mais on serait à nouveau ensemble.
Un con qui essaye aussi de se rattraper.
L'appartement était vide depuis une bonne demi-heure. Olivia était partie pour un tournage, elle ne rentrerait pas avant deux jours. À peine avait-elle quitté le pas de la porte que je m'étais empressé de me jeter sur le courrier que j'avais caché. Était-ce la tromper ? Sûrement. J'avais eu l'impression d'être une merde, un lâche. Mais devant la lettre de Louis, j'avais tout oublié. Plus rien d'autre ne comptait à part ses mots. J'étais en larmes. Ma sensibilité me perdra.
Alors il pensait ça de moi, de nous. Je ne savais plus quoi croire. Mes sentiments se mélangeaient. J'avais réellement envie de faire un bout de chemin avec Liv'. Quand je la regardais le soir allongée contre moi, il n'y avait alors plus qu'elle. Elle était magnifique. J'aimais son rire d'une douceur évidente, son sourire éblouissant, ses cheveux d'un brun chatoyant, ses yeux malicieux, son corps de déesse. J'adorais aussi passer ma main dans son dos doux, inlassablement. Je me rappellerai toujours de notre rencontre. C'était à une de ces fêtes mondaines, celles où l'on regroupe le dessus du panier : acteurs, chanteurs, peintres, politiciens, etc. D'un ennui interminable. Puis, elle était arrivée aux côtés de son mari. Et j'ai su. Tout le monde leur souriait, aveuglement, d'autres fermait les yeux sur leur relation quasiment éteinte. J'avais cette fâcheuse tendance à vouloir aider, sauver les autres. Alors quand quelques heures plus tard, je l'avais trouvé dans le couloir en train de pleurer, je n'avais pas pu me retenir de la consoler. J'avais alors découvert une personne exceptionnelle. Quelqu'un de raffinée, intelligente, belle, drôle, gentille, attentionnée.
Alors pourquoi je lui cachais cette correspondance ? Car c'était mon ex ? Car je ne voulais pas la faire souffrir ? Mais ces mensonges ne seraient-ils pas pires ? J'étais perdu. Le vernis sur mes ongles avait disparu, ronger par le stress. Mes chevalières ne cessaient de tourner ces dernières semaines. Liv' avait parfaitement remarqué que quelque chose clochait, mais elle ne disait rien. Elle commençait à me connaître. Si je ne voulais pas lui en parler, c'est que j'avais une bonne raison. Je ne dormais pas de la nuit, la culpabilité m'étouffant dans mon sommeil. Arriverais-je à lui répondre ? Je restais figé devant la feuille blanche. Les enveloppes roses me narguant. Merde.
-Louis-
Treize mars deux-mille vingt. Un an. Oui, un an était passé. Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu allais si mal Fizzy ? Je n'aurais pas pu me douter, tu ne laissais rien paraître. Tu disais que tu faisais ça pour t'amuser avec tes amis. Je t'avais bien évidemment dit de faire attention. Je savais parfaitement que le décès de maman t'avait brisé en mille morceaux, mais je pensais que si allait vraiment mal, tu me l'aurais dit. Que tu te serais confié auprès de ton grand-frère. Félicité... Les larmes montaient naturellement. Je tremblais, tirant sur mon pull. J'avais toujours cette manie quand les émotions devenaient trop fortes de tirer sur mes habits les agrandissant. À une époque, je ne savais plus si c'était moi ou le fait qu'Harry me piquait toutes mes fringues.
Maman, je suis sûr que de là où tu es, tu t'en veux pour ce qui est arrivé à Fizzy. Mais il ne faut pas, ce n'est pas de ta faute. J'aurais dû voir son mal-être. Être là, à ses côtés dans ses épreuves du deuil. Après, je me suis énormément concentré avec Lottie sur les jumelles, les jumeaux et Ernest. Ils étaient si jeunes quand tu es parti Maman. Tu nous manques à tous. Quand Papy est mort à son tour, je n'ai plus su si j'y arriverais ou non. Heureusement que Charlotte était là. Mes petites sœurs et frères sont vraiment des amours. Tu les as si bien élevés. Lottie a vraiment énormément de mal à se remettre de l'overdose de Félicité. Déjà ta mort à failli la détruire complètement, mais elle s'est relevé pour les enfants. Mais Fizzy... Je crois qu'on ne s'y attendait pas. Surtout qu'elle était suivie. Si tu savais comment je m'en veux. J'ai envie d'hurler, de tout casser, d'envoyer le monde se faire foutre. Qu'est-ce que je vais faire sans vous. Merde ! Je pris mon téléphone tremblant et composai leur numéro.
« - Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Vous êtes bien sur la messagerie de Fizzy Tomlinson. Je ne suis pas là pour le moment, mais vous pouvez me laisser un message après le bip. Bip. Cette messagerie est surchargée. »
-Harry-
Harry,
Je t'écris juste après avoir raccroché. Cela fait une minute que je les ai appelés juste pour entendre leur répondeur. Juste pour entendre leurs voix. Je ne sais même pas pourquoi j'écris cette lettre, car je ne la posterai sûrement jamais. Donc tu ne recevras jamais ceci. J'ai quand même laissé un message sur leur répondeur. Mon appel sera alors perdu dans la masse. Je crois que je préfère ça. Car à la base, si je fais ça, c'est pour ne pas être seul.
Ce matin, je me suis réveillé après avoir rêvé toute la nuit de tous ces souvenirs que j'ai eus avec eux. Et ils ne sauront jamais à quel point ils me manquent Harry. Le jour où ils m'ont été arrachés, j'aurais préféré que ce soit moi. J'aurais préféré que ce soit moi plutôt que ma sœur, ma mère ou mon grand-père.
Si la feuille est complètement gondolée, tu ne t'étonneras pas, ce sont mes larmes qui l'ont ravagé. Mais une fois, tu m'as dit de ne pas abandonner. Eux aussi d'ailleurs. Alors je me lève tous les jours en espérant que ça ira mieux. Je me lève pour vous. Je vis pour eux, même si je survis plus que je vis. Je vivrais une vie pour eux. Eux qui ne sont plus de ce monde aujourd'hui. Je serai un meilleur homme pour eux. Et même abandonné de tous, je sais qu'ils seront toujours là. Je sais que je ne serais finalement pas seul. Pas comme aujourd'hui où la solitude m'envahit. Je ferais tout pour les rendre fiers de là où ils sont.
Je peux sentir leur sang couler dans mes veines, car nous serons à jamais liés par notre ADN. Et en attendant qu'un jour que je les rejoigne, je vivrais ma vie jusqu'au bout, donnant tout. Je leur ai promis d'y arriver. Donc tout cela est pour eux. Oh, je jure devant Dieu qu'ils vivront à travers tout ce que je ferai. Et même s'il y a des jours difficiles comme aujourd'hui, je le ferai pour eux : Maman, Fizzy, Papy...
Louis
J'aurais dû lui écrire. J'aurais dû lui répondre. Face à sa lettre, j'étais une nouvelle fois en larmes. Je ne pouvais pas rester de marbre face à ses déclarations, à son appel à l'aide. J'étais qu'un sombre fou. Fou de lui. De Louis. Je ne pouvais pas rester stoïque face à la souffrance d'un être que j'ai autant aimé. Je prenais mon téléphone de manière peu assurée. Je composais son numéro. Je le connaissais toujours par cœur malgré les années passées.
« - Bip. Bip. Bip. Bip.
Juste avant que je ne tombe sur la messagerie, il répondit. Mon souffle s'arrêta pendant quelques secondes. Mon palpitant s'acharnant dans ma poitrine.
- Allô ?
C'était sa voix. Je tremblais. Oh mon Dieu. Il avait répondu.
- Oh Louis. Dis-je surpris et touché. Tu as répondu.
Je pensais que comme les précédentes fois, mon appel sonnerait dans le vide.
- Harry ? Demanda-t-il surpris et émut.
- Oui, c'est moi. Le rassurais-je.
- Je suis si désolé, si tu savais. Se mit-il à pleurer.
- C'est moi qui suis désolé, de t'avoir fui après les enterrements.
- C'était normal. C'est moi le premier à être parti. Je t'ai déçu.
- Tu ne m'as pas déçu Louis. J'étais juste frustré à cause de ces contrats nous empêchant de nous aimer au grand jour.
- Oui, mais à un moment, je n'ai plus fait grand-chose pour y lutter.
- C'est du passé Louis.
- Oui. C'est vrai. Mais...
Louis s'interrompit entendant une voix féminine derrière moi.
- Harry ? Bébé ? Tu es au téléphone avec qui ?
- Désolé, je dois raccrocher. » Dis-je sans même le laissé répondre, j'arrêtais l'appel.
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