IX - To be so lonely

Bonsoir 🌇
J'espère que vous allez bien 😌
J'ai passé une période difficile, mais revoici comme tous les dimanches soir pour vous partager le dernier chapitre de Broken Heart 💔
Je voulais vous souhaiter une excellente rentrée 📚
Bon courage à tous !
Mais surtout, bonne lecture et bonne écoute 📖 👂
Saphira 💙


Chapitre 9 - To be so lonely


-Harry-


Harry,

Ce regard que tu as vu changer au fil des mois, je ne le voyais pas. Je ne regardais que toi.

Je suis content que tu reconnaisses qu'elle a été une victime dans cette histoire.

Je suis surpris que tu aies eu pitié d'elle. Ce n'est pas une émotion que j'ai vue souvent chez toi, même quasiment jamais.

Je comprends pourquoi tu l'as envié. Mais comme tu le dis si bien, mon cœur t'appartenait, pas elle. Certes au fil des années si. Mais jamais, comme toi, tu l'as fait.

Princess Park, notre manoir, notre chez nous... Cela me fait bizarre que tu l'évoques. C'était il y a mille ans. Je me rappelle que tu m'engueulais souvent, car je ne rangeais rien, je n'aidais pas aux tâches ménagères. J'étais un bazar à moi tout seul. Je te vois encore râler devant la vaisselle oubliée, le lit défait en permanence, les poubelles toujours au même endroit, le courrier oublié dans la boîte aux lettres. Alors que maintenant, je cours après. Au final, tu m'aimais aussi pour ces petites choses, comme moi, je t'aimais pour les tiennes.

Oui, je me suis tournée vers Eleanor. Tu devenais impatient, frustré, en colère. Tu savais pertinemment que même si on était sous contrat, j'avais peur. Oui, terriblement peur. Tu t'es alors éloigné petit à petit. Pus il y a eu « Falling », notre séparation. El' était toujours là. Elle m'a consolé, elle était là pour moi. Après toutes ces années, elle aussi me connaissait extrêmement bien, certes moins que toi, mais quand même. Alors je suis tombé amoureux d'elle. Oui, je suis parti de ta vie.

Tu ne devrais pas avoir peur Harry. N'aie pas peur comme j'ai pu avoir par le passé. Tu es bien plus brave et courageux que moi. Brille.

Je suis content que nous partagions ce sentiment.

Louis


Je tenais là dans mes mains la première lettre de Louis. Je n'amenais plus notre correspondance chez Olivia. J'avais peur et honte. Mais de quoi ? De l'évidence que ces lettres ne sont pas rien ? J'aurais pu n'avoir plus aucun sentiment pour lui, m'en foutre royalement, ou bien juste ne ressentir plus que de l'amitié. Mais malgré les années, je ne peux oublier un amour comme Louis. Larry. Nous. Le pire, c'est que ses mots n'arrangent rien. Au contraire. « Je ne regardais que toi ». Le bas de mon dos frissonna. « Mais jamais comme tu l'as fait ». Mon cœur ratait un battement à chaque fois que mon regard se posait sur cette phrase. Ces petites choses... Little Things. C'était un peu notre musique avec You & I et They don't know about us. Puis il y avait Friends qu'Ed m'avait écrit. Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu. Sa chevelure rousse et sa vieille frimousse me manquaient tellement. J'avais appris il y a quelques semaines que Cherry, sa femme, attendait un enfant. Je devrais l'appeler pour que l'on se voie et que je félicite Cherry en personne pour sa grossesse. J'étais tellement heureux qu'après tant d'années, il ait enfin trouvé quelqu'un, de bien en plus. Un sourire vient illuminer mon visage. Je ne vivais que pour le bonheur des gens. Je regardais la deuxième lettre du coin de l'œil. Je l'appellerais après l'avoir lu.


Harry,

Non, ça, c'est sûr, tout cela, on ne peut pas nous le retirer.

Oui, tu devrais faire la même chose Haz'. Tu verras, ça ira mieux après.

Tu étais aussi le mien de monde. Tout tournait aussi autour de toi.

Peut-être trop jeunes. On ne le saura jamais vraiment. C'était clairement le cas. Malgré toute la haine que l'on se recevait aussi.

Moi aussi, je serais allé jusqu'au bout du monde avec toi.

Parfois, moi aussi, j'ai du mal à me rappeler pourquoi on s'est séparé. Puis je sais. Et cela me brise le cœur.

Moi aussi, cela me fait toujours autant de bien de te lire.

Louis


Tel un adolescent de quinze ans, je pris sa missive contre ma poitrine et soupirais. J'étais tiraillé entre plusieurs émotions à nouveau. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Je crois qu'au fond de moi, je savais, mais l'ignorance était  mieux. Enfin, je l'espérais.

            Je pris mon téléphone. Edward saurait, il saurait me conseiller, m'aider à travers cette situation épineuse dans laquelle je m'étais fourré.


« - Bip. Bip. Bip. Allo ?

-        Ed ! Je suis content que tu aies pu décrocher. M'exclamais-je.

-        En même temps, tu m'appelles souvent quand il se passe quelque chose de grave ou de fou. Dit-il en rigolant.

-        C'est vrai. Dis-je le rejoignant dans son rire.

-        Alors ? Que se passe-t-il Hazza ?

-        Déjà, je voulais vous féliciter pour la grossesse de Cherry. J'aimerais le lui dire en personne. Quand est-ce qu'on pourrait se voir ?

-        Sûrement, après le confinement, quand tu pourras rentrer en Angleterre. Comment ça se passe à Los Angeles ? Et Olivia, comment va-t-elle ?

-        Oh. Olivia, elle va bien. Los Angeles est toujours aussi belle. J'aime beaucoup la Californie et ses paysages idylliques. Mais le temps frais de Londres me manque énormément. Ici, il fait tout le temps chaud, même en hiver, c'est affreux.

-        Haz' ?

-        Quoi ? Demandais-je.

-        Je vois bien que quelque chose cloche. Si tu me parlais de la vraie raison de ton appel.

-        Je t'ai réellement appelé pour te voir Ed. Mais c'est vrai qu'il y a autre chose. Dans tous les cas, dès que ça se calme et que les frontières rouvrent un peu plus je rentrerais en Angleterre.

-        T'es un amour comme d'hab. Bon Hazz', parle. Dis-moi tout.

-        C'est Louis... Ma voix s'étrangla quand je prononçai son prénom.

-        Oh Harry. Que s'est-il passé ?

-        Il m'a envoyé une lettre en décembre dernier, lors de la sortie de mon dernier album. Ed, il veut de nouveau de moi.

-        Il est sérieux ? À revenir comme ça ?! Il n'a pas le droit, surtout après tout ce temps. Il est culotté. Mais toi ça va ? Tu lui as répondu ?

-        Je sais. Cela m'a rendu fou au début.

-        Au début ?

-        Oui... Je lui ai répondu. Plein de fois. En fait,

cela fait depuis décembre qu'on entretient une correspondance régulière lui et moi.

-        Quoi ?!

-        Oui... Je ne sais pas si ça va. Je me sens honteux, coupable. J'ai l'impression de tromper Olivia.

-        Car c'est un peu le cas Haz'.

-        Je sais... Mais qu'est-ce que je peux faire ? Après tout ce temps à me reconstruire, aujourd'hui quand je me sens au meilleur de ma forme : fort ; brillant ; enfin heureux.

-        Tu sais parfaitement ce qu'il faut que tu fasses. Retrouver la personne que tu aimes réellement. Peu importe ce qu'il s'est passé. Même si c'est dur. Car au fond de toi, tu le sens, cette personne qui représente tout.

-        Oui, tu as raison. Je vais faire ça.

Je me résonnais enfin. Je ne pouvais plus faire ça. Je savais pertinemment vers qui je devais me tourner aujourd'hui.

-        Merci Ed. Tu m'as éclairé sur ce que je devais faire. J'y vais de ce pas. On se tient au courant pour la réouverture des frontières, et le reste.

-        Avec plaisir Harry. Tu sais que tu peux compter sur moi.

-        À bientôt.

-        À bientôt. »


Je savais enfin ce que je devais faire. Je devais tout oublier, tout nier, peu importe ce qu'il a pu se passer par le passé. Je mis les lettres de Louis dans la boîte que je lui avais consacré. Je la cachais sous mon lit de cet appartement que je louais à Los Angeles. La ville des anges. Je me sentais tel Lucifer, déchu, triste, en colère. Oublions cela, contrairement à lui je n'avais pas à garder l'enfer, mon propre enfer. Puisque aujourd'hui, je me créais mon paradis, avec Olivia.


*


-Louis-


Deux mois. Deux putains de mois que je regarde cette boîte aux lettres inlassablement. Il ne m'a jamais répondu. Non, pas une seule fois, je n'ai vu la trace d'une enveloppe rose. J'aurais dû me faire une raison. Lui avait dû le faire, l'absence de lettres en était la preuve. Il était passé à autre chose. Je devrais en faire de même. Mais c'est trop dur, surtout après tout ce temps, tous ces efforts à comprendre ce qui comptait réellement pour moi. C'est Harry. Ce sera toujours lui. Je regardais mon tatouage, enfin l'un des tonnes qui encrent ma peau : le cœur brisé. Celui qui me résume à présent depuis plusieurs années. Qu'est-ce que j'ai été sot de m'éloigner, de le laisser s'envoler, pour le faire à mon tour, loin de lui, traversant le monde entier pour l'oublier. Alors que c'est lui.

Alors quand j'avais vu enfin la trace de ce rose si spécial, mon corps sans que je comprenne pourquoi s'était mis à trembler. Je vis de l'eau tombée sur le sol. J'étais tellement dévasté que je n'avais même pas remarqué que mes larmes ravageaient le sol de mon appartement, de nouveau londonien.


*


Louis,

Ne me blâme pas d'être tombé, amoureux. J'étais juste un petit garçon. Ne blâme pas les appels ivres. Je n'étais pas prêt. Bizarrement oui.

C'est drôle, car mes insécurités m'ont fait te reprocher le fait que tu n'étais pas prêt, que tu n'assumais pas d'être bi. Mais en fait, je crois que c'était moi qui n'étais pas prêt à faire autant de sacrifices, à aimer comme ça, avec autant de passion.

Tu ne peux pas m'en vouloir, chéri.

Même pas un peu, j'étais déjà parti d'une certaine manière. Tu m'as alors laissé. Une partie de moi le comprend, l'autre le refuse toujours aujourd'hui.

Je ne suis qu'un fils de pute arrogant. Qui ne sait plus admettre quand il a tort et quand il est désolé.

Ne m'appelle plus « bébé », tu as tes raisons, j'ai les miennes. Je ne t'appellerais plus chéri. C'était les dernières fois, car ça ne peut plus durer.

Tu as tes raisons d'avoir fui. Je sais que tu essaies d'être mon ami, je sais que tu es sincère. Mais ne m'appelle plus « bébé ».

C'est trop dur après de rentrer à la maison. D'être si seul. Je suis si seul.

J'espère que tu me vois sous un meilleur jour.

Tu crois que c'est facile d'être jaloux ?

Parce que la forme de tes lèvres me manque. Tout comme ton bon sens. C'est un piège.

Voilà, je suis désolé.

Mais je suis si seul. Je crois que j'avais peur.

Maintenant, j'ai encore plus peur d'être seul.

Sans toi.

Haz'

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top