Merci d'avoir lu Broken Heart jusqu'au bout 💔❤️🩹❤️🔥
Les bonus arrivent très vite 🤫😏🥴
Saphira ❤️
Epilogue – Sunflower
-Harry-
Dans notre cuisine typiquement anglaise, la musique du tourne-disque que Louis avait ramené, tournait à fond les ballons. L'album X de mon meilleur pote Ed passait. Nous dansions, nous laissant aller au rythme de la musique. Je regardais Louis tout en me déhanchant. Il était magnifique. Il portait un pull en laine blanc, noir et jaune. Sur sa poitrine, on pouvait y voir écrit avec une belle police : Tomorrow. À la place du premier o, un tournesol le remplaçait. Faisait-il référence à ma chanson ? Si c'était le cas, c'était vraiment drôle, puisque nous reproduisions exactement les paroles sans le vouloir.
Je l'approchais un peu plus de moi. Mon cœur battait si fort. Je crois que peu de personne sur Terre pourrait comprendre réellement ce que je ressens en cet instant. Cette émotion très particulière d'avoir enfin retrouvé son âme sœur. C'est incroyable. Louis, plus proche de moi, se pencha pour m'embrasser. Je brisais le peu de distance nous séparant pour le rejoindre. Nos lèvres se touchèrent à nouveau. À vrai dire, on s'était embrassé toute la nuit, ne pouvant se décoller de l'autre. Ses lèvres étaient douces, et ses cils papillonnaient contre mes joues. Cela me donnait des frissons dans tout le corps. Après notre baiser, je humais son cou, ma tête posée sur son épaule. Il sentait le tabac froid, l'après-rasage et la lessive.
Cela faisait déjà quelques semaines que nous étions de nouveau ensemble. J'avais mis en « pause » ma carrière pour mieux nous retrouver. Petit à petit, nous avions rattroupé toutes nos affaires, ici, à Princess Park, pour y emménager ensemble, comme avant. Mes vêtements et d'autres babioles restées aux États-Unis étaient celles qui avaient mis le plus de temps à arriver. Gemma, ma grande sœur, Lottie la première petite sœur de Louis, ainsi que Phoebe et Daisy, étaient venues nous aider à remettre le manoir en bon état. Nous l'avions quand même laissé à l'abandon pendant plus de six ans, peu avant ma rupture avec Louis. Nos sœurs avaient été d'une aide précieuse. Elles avaient fait un travail de malade, que ce soit pour le ménage, l'agencement des lieux, ainsi que la décoration.
Olivia, qui avait eu la nouvelle via la presse et Twitter, m'avait envoyé un message pour me féliciter et me souhaiter tout le bonheur du monde avec mon âme sœur. Je l'avais chaudement remercié. Sans elle, je serais toujours aux États-Unis à me morfondre, culpabiliser et ne pas passer à l'acte. Elle a été le souffle me permettant de traverser l'Océan pour retrouver l'homme que j'ai le plus aimé sur Terre.
Liam et Niall, nous avaient bien évidemment félicités aussi. Du côté de Zayn, toujours aucune nouvelle, ce n'était pas vraiment surprenant. Mais malgré toutes ces années, j'avais toujours mal et ne comprenais toujours pas la perte de l'un de mes plus précieux amis. Mon deuxième meilleur pote, Zayn Malik. Peut-être qu'un jour, je comprendrais...
Ces dernières semaines, j'avais appris à connaître le nouveau Louis. Même si avec les lettres nous avions commencé, ce n'était rien comparé à la vraie vie. J'avais pu rencontrer Freddie, son fils. Il était adorable. Ce petit ange avait déjà quatre et demi, comme il aimait nous le rappeler. « Et demi » pour lui voulait dire qu'il était grand. Il n'avait pas tort, en janvier prochain il aura déjà cinq ans. J'avais l'impression que sa naissance était hier. Freddie ressemblait comme deux gouttes d'eau à son père. Clairement, c'était son portrait craché. Alors, je ne me faisais pas de soucis pour lui. Les deux s'entendent merveilleusement bien, ils ont une complicité folle, malgré les absences régulière de Louis dû à sa carrière.
Quand je regardais Louis comme cela à cet instant sur la musique d'Ed, je me dis que c'était impossible de ne pas retomber amoureux de lui. Il est mon évidence. Lui qui brille comme un tournesol, comme celui de son pull. Il est mon soleil, mon tournesol. À chacun de ses pas, chacune de ses phrases chantonnées, de ses mélodies, il plante des graines dans le cœur des gens. En parlant de palpitant, nos deux cœurs brisés se sont recollés. Parce qu'aujourd'hui, nous sommes de nouveaux dans le cœur de l'autre. Cela fait tellement de bien de le voir comme ça, sans masque, sans faux-semblant. Nous avions eu nos premières photos de paparazzi, les deux, dans la rue, main dans la main, amoureux. Tout cela était si nouveau... Bien évidemment, on finira par fuir toute cette presse médiocre, mais pour l'instant, nous profitions. Parce que je ne pouvais pas vouloir plus que ça, Louis et moi s'embrassant, dansant comme si le carrelage était une piste de danse. Nous amusions comme si nous étions de nouveau, les rois du monde.
La musique ralentit passant à Friends, cette musique qu'Ed avait presque littéralement écrit pour nous. Louis s'éclipsa pour aller chercher quelque chose, je suppose. J'étais intrigué. Nous étions parfaitement dans le moment, et ce filou partait lors de l'une de nos chansons. Les secondes s'écoulaient trop lentement, je fus tenté de le rejoindre, sauf que Louis arriva enfin. Il était là dans l'encart de la porte, souriant, un bras dans le dos et quelque chose dans la poche.
Oh. Est-ce qu'il est en train de se passer ce qu'il se passe ?
J'étais fébrile. Louis s'avança près de moi, au milieu de la cuisine. Il fléchit ses jambes pour s'agenouiller devant moi.
Merde, je pleure.
Il sortit son bras de son dos. Dans sa main, se trouvait une magnifique rose rouge. Au lieu que ce soit moi à genoux avec une rose blanche tendu vers Louis, c'était lui. Le schéma s'était inversé, mais nous étions toujours les acteurs principaux. Je tremblais de tout mon être.
« - Harry, tu sais que l'on s'est déjà marié, le 28 septembre 2013. Mais jamais devant un réel autel à la mairie. Harry, veux-tu renouveler nos vœux de mariage ?
Les vannes étaient ouvertes, l'eau salée sortait de mes yeux à gros flots. Je pris la rose faiblement. Il sortit alors de sa poche un écrin, qu'il ouvrit délicatement. Dedans, se trouvait un magnifique anneau en or, à l'intérieur, j'y vis avec difficulté nos initial, ainsi que la date de notre mariage symbolique.
H.S. & L.T.
28 sept. 2013
Oh mon Dieu. Je n'en revenais pas.
- Oui, je le veux Louis. Bien sûr que je le veux ! » M'exclamais-je.
Je mourrais de bonheur en cet instant.
Louis enfila la bague à mon annulaire gauche. L'alliance m'allait parfaitement. Je souris à cette vue, Louis aussi. La rose dans ma main droite, la main de Louis dans la gauche, il remonta à ma hauteur pour déposer sur mes lèvres un baiser d'une douceur inégalé.
Si je pensais que la meilleure sensation au monde était de retrouver mon âme sœur, de se fiancer de nouveau, pour de vrai, l'était encore plus.
-Louis-
28 septembre 2021
8 ans après notre premier mariage, nous étions là, prêts à célébrer le second, mais cette fois-ci devant le maire de Holmes Chapel, la bourgade où Harry avait grandi. En un mois et demi, nous avions préparé le mariage de fond en comble. Ni Harry, ni moi, n'avions envie d'attendre plus longtemps. C'était décidé, ce serait aujourd'hui, le 28 septembre 2021, et pas dans un an ou deux. Ce jour précis représentait à lui seul un pend énorme de notre précédente relation.
Mon père d'adoption m'accompagnerait à l'autel en premier, puis j'attendrais Harry là-bas. Quant à Hazza, ce serait sa maman, Anne qui l'accompagnerait, pour me retrouver.
Je n'en revenais pas.
Qu'est-ce je ne regrettais absolument pas d'avoir envoyé cette lettre à Harry le 13 décembre 2019. C'était cette simple action, ce petit battement d'ailes d'un papillon, c'était cela qui avait bouleversé nos vies dans le bon sens.
Après toutes ces années à mentir, jouer un rôle, porter un masque par obligation, par contraire, contre mon gré, je pouvais enfin vivre ma vie comme je l'entendais. Je respirais enfin. Ou plutôt, je revivais. Le terme était beaucoup plus juste.
Harry avait tenait à ce que la boulangerie W. Mandeville Bakery s'occupe de notre gâteau de mariage. C'était là-bas qu'il avait travaillé de ces seize ans jusqu'au succès d'X-Factor et de la création du groupe. C'était pour lui une façon de les remercier.
La cérémonie et la fête se dérouleraient à Cranage Village Hall. C'était le lieu de rassemblement le plus laïc du coin, le reste de la bourgade était très religieuse.
Charlotte de son surnom Lottie, ma première petite sœur, s'était occupé de la décoration avec l'aide de Gemma, la grande sœur d'Harry. Toutes les deux avaient voulu passer par des entreprises régionales ou nationale, mais surtout éthique. Elles avaient choisi le fleuriste, le photographe et le DJ. Elles s'étaient aussi occupées d'acheter les décorations pour les tables, ainsi que la salle.
Phoebe et Daisy devaient s'occuper du coin des enfants, pour qu'ils ne s'ennuient pas pendant la soirée. Il faudrait bien évidemment embaucher quelqu'un pour s'en occuper.
Anne, quant à elle, avait décidé des faire-part. Elle était allée chez l'imprimeur et les avaient envoyés il y a au mois de cela. Sa maman avait aussi tout préparé avec le traiteur un menu pouvant convenir à tout le monde, peu importe leur régime alimentaire. Le plus dur avait été d'éviter les allergies de chacun.
Harry et moi, avions bien évidemment participé à toutes ces étapes, les supervisant pour être sûr que le tout nous correspondait. Nous nous étions occupé des costumes, les alliances, le transport et l'hébergement des invités.
Les témoins avaient été une étape clef pour Harry et moi. Sachant qu'ils sont témoin du mariage et non des époux, nous avions sélectionné des personnes que nous apprécions tous les deux. Le nombre des témoins maximum est de quatre.
Il y avait tout d'abord Edward Sheeran, le meilleur ami d'Hazza. C'était viscéral. Il a toujours été d'un soutien incroyable pour nous. Ed a toujours été engagé sur ces causes-là, il faisait de notre couple sa propre croisade. Pour lui, c'était une honte de vivre dans un monde où l'on empêchait deux âmes de se retrouver et de s'aimer. Quand Harry a perdu son beau-père, Robin – celui qu'il considère vraiment comme son père – Edward était là pour remettre Hazza d'aplomb. Il était là à notre premier mariage, cela paraissait évident de d'inviter Ed.
Ensuite, mon Payno adoré. Liam et moi, c'est une grande histoire d'amitié, avec ses disputes, mais aussi beaucoup d'affection. Quand il est devenu alcoolique, j'ai été là pour lui, pour l'aider à remonter la pente. Comme il a pu être là dans ma dépression, ma dépendance à certaines drogues douces et ma perte de poids. C'est mon gars sûr. Harry l'aime aussi beaucoup, comme moi, parfois, ils se sont chamaillés, mais on peut compter sur lui. Même si je pense qu'il ne reviendra jamais si les One Direction se reforment. Ce qu'honnêtement, je comprends.
Puis sans trop grande surprise, Niall Horan, notre Irlandais préféré. Niall, dans notre rupture à Harry et moi, ainsi que toutes ces années d'éloignement, a toujours été la corde qui nous reliait. C'est l'un de mes meilleurs amis, et à Harry aussi. Ce mec est un ange tombé du ciel. Hazza et lui adorent faire mille et une connerie ensemble. Et avec moi aussi, mais on préfère encore plus se faire un foot. Ça a été l'un de nos premiers allié, toujours là pour nous défendre auprès de Simon ou du management. La communauté queer a de la chance de l'avoir. J'espère qu'il finira avec quelqu'un d'aussi bien que lui – même si je sais qu'il était toujours à fond sur son amie d'enfance - car il le mérite, vraiment.
Puis, le grand risque d'Harry. Je l'ai suivi, car je comprends son espoir. Pour Harry après ces cinq années au côté de Zayn Malik, c'était impossible de l'ignorer. Certes, c'était vrai, on aurait pu se contenter de seulement l'inviter. Mais Harry trouvait que cela revenait à cracher à la gueule de leur amitié. Bien sûr, Zayn, lui, ne s'était pas gêné de le faire. Avec réflexion et toutes ces années s'étant écoulées, je savais pertinemment que c'était dû à notre négligence, au management et d'autres problèmes perso. Zayn était le plus sensible de la bande, Harry avait cette même émotivité, alors les deux se comprenaient parfaitement. Ils s'étaient bien trouvés. Pourtant, on aurait pu croire le contraire, que Zayn était un bad boy, froid, renfermé sur lui-même. Toutes ces impressions étaient dues aux masques que nous avions tous endossés à cause de nos contrats : Harry, l'homme à femme ; Liam, le papa sérieux fort ; Zayn, le bad boy mystérieux sombre ; Niall, la lumière et la gentillesse incarné ; et pour finir moi, le dangereux adorable et drôle de la bande. Les apparences peuvent parfois se révéler trompeuses. Alors, oui, Harry avait envoyé une lettre à Zayn – décidément, c'est le moyen de communication de l'année – en espérant une réponse de sa part. Qui sait, peut-être qu'il viendra au mariage en tant que témoin ?
« - Tu t'en sors ? Demanda mon père entrant dans la chambre de la maison qu'Harry et moi avions loué pour l'occasion.
Cette dernière comptait trois chambres : deux à l'étage, une au rez-de-chaussée. Chaque partie de la maison comptait une salle de bain, ainsi que des toilettes. En bas, il y avait les pièces à vivre, tel que le salon, la cuisine et la salle à manger. Je me trouvais dans la chambre du bas, j'avais comme interdiction de monter à l'étage. Je ne devais pas voir Harry avant son entrée dans la salle de Cranage Village Hall. Cela portait malheur, pas qu'Harry aimait suivre les conventions, au contraire, mais il avait envie pour une fois de respecter les traditions. Donc, je m'y pliais, même si je mourrais d'envie de voir à quoi ressemblait mon futur mari. Gemma l'avait accompagné pour ses essayages, Lottie pour les miens. Il se préparait à l'étage.
- Ça va. Mentis-je tout en me débattant avec ma cravate.
Mes mains tremblaient. Je n'arrivais pas à faire un nœud pourtant pas si compliqué.
- Viens-là, je vais te le faire. Me dit mon père.
Je m'exécutais. J'en avais marre de me prendre la tête pour des broutilles.
- C'est normal d'être stressé, Louis. J'étais pareil que toi.
- Avec maman ?
- Oui. Tu sais qu'elle aurait été fière de toi.
- Oui. Dis-je ému.
J'aurais tellement aimé qu'elle soit là. Mais je savais au fond de moi qu'elle était quand même présente, à sa façon.
- Elle aurait pleuré toutes les larmes de son corps.
- Comme à mon premier mariage.
- Oui, elle était si heureuse pour toi, même si ce n'était pas devant un maire. Elle n'a toujours voulu que ton bonheur.
- Je l'aimais tellement. Je l'aime tellement. Me corrigeais-je.
- Moi aussi. Tu sais, même si ta mère et moi, nous sommes séparés, et qu'ensuite la vie nous l'a enlevé, je l'ai toujours aimé et admiré. J'étais content qu'elle ait refait sa vie avec quelqu'un d'autre qui la rendait heureuse, peut-être même plus que moi.
- Arrête papa, elle était vraiment heureuse avec toi, comme avec Dan. C'était juste différent.
- Je sais Louis, merci. Me dit-il posant sa main sur mon épaule.
Il avait fini de faire mon nœud de cravate, il me tourna vers le miroir de la chambre.
- Tu es beau mon fils.
- Merci papa. Dis-je tout en regardant le portrait que nous étions dans ce reflet.
- Je vais aller rejoindre Sallie et les filles pour aider.
- D'accord. À tout à l'heure.
- À tout à l'heure. »
-Harry-
Je réajustais ma pochette dans ma poche extérieure gauche. Elle était blanche, un rappelle aux couleurs du mariage. Louis et moi avions un peu modifié les classiques de cette cérémonie, pourtant pour une raison qui m'échappait totalement, je tenais à respecter certaines coutumes. C'était la pochette d'Ed, il me l'avait prêté pour le premier objet. J'avais la montre de mon beau-père à mon poignet, il me l'avait transmise dans son testament, comme son père avant lui, et son grand-père encore avant. Cela comptait beaucoup pour moi, c'était une façon de l'avoir toujours à mes côtés.
Louis, comme moi, a connu la perte d'un parent bien trop tôt. Et comme moi, son beau-père est devenu comme son père biologique. C'est terrible, mais cela m'a toujours fait du bien d'en parler avec Louis, pas que parce que c'était mon petit-ami, mais surtout parce qu'il me comprenait réellement.
Je me regardais dans le miroir. Tout devait être parfait en ce jour si important. Je portais un costume d'un rose poudré, le même que celui de mon album Harry Styles.
J'avais combiné les deux derniers objets en un seul. Je portais un collier avec une pierre, une magnifique apatite bleu clair, de la couleur des yeux de Louis. Le collier était neuf et bleu.
J'entendis trois coups portés à la porte de la chambre dans laquelle j'étais. Je plaisantais.
« - Si c'est toi Louis, déguerpis vite. Tu ne dois pas me voir avant la cérémonie.
- Non chéri, c'est maman.
Les battements de mon cœur s'accélérèrent. Maman, j'étais tellement fière d'elle. Elle était mon exemple, ma meilleure amie avec Gemma. Elle entra dans la pièce. Maman avait comme d'habitude ses beaux cheveux d'un noir de jais sublime. Elle avait le visage rond, des fossettes au coin de la bouche, et des yeux gris bleu, telle une tempête ou un ciel typiquement anglais. J'étais si heureux de me marier avec l'homme de ma vie. J'étais si heureux que ma maman soit là pour ce jour si particulier, comme elle l'avait déjà été pour le premier mariage.
- Oh. Tu es magnifique Harry. Dit-elle émue.
- Merci maman.
- Ça y est alors. Louis va enfin au bout de sa bonne décision.
- Tu fais référence à ton tweet le lendemain de notre premier mariage ? Demandais-je.
- Oui.
- Oui maman, cette fois-ci, c'est la bonne. Je crois qu'on avait besoin de ça.
Ses yeux me questionnèrent.
- On avait besoin de se quitter, de s'oublier pour se reconstruire, grandir, s'émanciper de Modest et Syco, pour mieux se retrouver, pour mieux s'aimer.
- Je pense que tu as raison. Mais j'aurais préféré pour vous que vous n'ayez pas à autant souffrir, surtout toi mon chéri, avec Eleanor et tout le reste. Me dit-il avec des yeux tristes, se rappelant de tout ce qu'on avait enduré.
- Moi aussi, mais je pense qu'au final, c'était nécessaire. Je suis heureux aujourd'hui, j'ai retrouvé mon Louis.
- Je vois ça à ton merveilleux sourire qui encore plus grand depuis quelques mois. Me dit-elle en m'offrant un grand sourire comme le mien.
- Je vais relire mes vœux.
- D'accord mon chéri. Je vais aller retrouver Dan, il est venu avec les demi-frères et sœurs de Louis, Ernest et Doris. Et j'imagine que Mark et Sallie doivent déjà aider.
- Ok. On se retrouve en bas tout à l'heure, pour m'accompagner.
- Oui Harry. Je suis fière de toi.
- Moi aussi maman.
- À tout à l'heure chéri.
- À tout l'heure maman. »
-Louis-
J'étais enfin arrivé devant l'autel. Le maire me fixait. Mon père se mit sur le côté s'asseyant avec le reste de la famille. À mes côtés, se trouvaient Liam, Niall et Ed. J'étais heureux qu'il soit venu. Sans grande surprise, Zayn n'était pas là. Je devrais consoler Harry lui disant que la lettre s'était peut-être perdue ou qu'il était sûrement trop occupé par sa carrière. Harry n'est pas idiot, il sera parfaitement que ce ne seront que des mensonges, mais il les acceptera, puisque ceux-ci sont plus doux que la réalité.
Lottie était assise avec Phoebe et Daisy, avec se trouvait Doris et Ernest, nos derniers frères et sœurs. Sallie, papa et Dan, veillaient sur eux. Je contrôlais difficilement mes émotions en me disant que sur ce banc aurait dû se trouver ma maman et ma sœur, Fizzy. Mais je gonflais le torse voyant ma plus grande fierté, mon fils, Freddie. Il était assis à côté de Lottie. Je n'avais pas invité Briana pour des raisons évidentes.
J'étais bien médisant. Puisque quelqu'un arriva en courant dans l'entrée de la salle. Tous les invités se retournèrent, se demandant ce qu'il se passait. Il était finalement venu. Derrière lui, Gigi, sa petite amie, arriva elle aussi en courant comme elle pouvait avec ses talons. Depuis peu, ils étaient parents d'une petite fille, Khai. Ils avaient dû la faire garder. Zayn portait comme beaucoup ici un costume noir, comme moi-même d'ailleurs. Mais je n'avais pas pu m'empêcher de porter de belles snickers noir unie. Il s'avança dans l'allée centrale tandis que Gigi s'installa sur un des bancs ayant encore de la place. Il vient nous rejoindre les gars et moi. Alors, aujourd'hui, nous serions tous au complet, les One Direction réunis. Ce jour-là serait à marquer d'une pierre blanche. Il me salua de la tête, ainsi que les gars. J'imagine qu'il ne fallait pas en attendre plus, sa présence ici relevé déjà du miracle.
Puis il arriva, et le temps s'arrêta.
Harry était là. Anne l'accompagnait le bras enroulé autour du sien. Il était sublime dans son costume rose poudré. Je remarquais son collier de la couleur de mes yeux. J'avais des picotements dans les mains. Mon cœur battait si vite. Ses cheveux bruns lisses depuis quelques années avaient été coiffés de façon élégante, ils retombaient un peu dans son cou. Quand je vis à ses pieds des bottines blanches, j'ai failli éclater de rire. C'était obligé. Dans ses mains, il tenait un magnifique bouquet de fleurs, dans les teintes vertes, blanches et bleues.
Tous les yeux étaient posés sur lui, Harry Styles. Gemma, assise sur le banc à côté de ma famille, ne le lâchait pas non plus. Elle aimait tellement son petit frère. Il était tout pour elle. Gemma, aujourd'hui, était si fière de son frère.
Il commença à avancer vers moi. Dans cette pièce bondée, il n'y avait plus que lui. J'oubliais tout le reste. C'était la meilleure décision de ma vie. Parfois, j'en viens à me demander pourquoi j'ai mis autant de temps à comprendre qui j'étais, qui il était réellement pour moi et que le management et Simon pouvaient aller se faire foutre. Et en même temps, si je devais revenir dans le passé, je ne changerais rien. Car tout ça, c'est notre histoire. C'est la vie de Larry Stylinson.
Il arriva à mon niveau, Anne le laissa pour aller s'asseoir à côté de Gemma. Harry remarqua enfin Zayn. Il eut un hoquet de surprise. Je posais ma main sur son bras pour le rassurer, le soutenir. Il me sourit, rayonnant, Zayn était là.
Le maire nous regarda, attendant notre accord pour commencer la cérémonie. Nous hochâmes tous les deux la tête.
« - Je vous souhaite à tous, la bienvenue à Holmes Chapel dans la salle de Cranage Village Hall, pour célébrer l'union de Louis Tomlinson et Harry Styles ici présent.
- Babycakes, tu connais notre histoire comme beaucoup ici, mais j'aimerais légèrement y revenir. Dis-je en souriant.
- En 2010, lors des auditions, je t'ai rencontré toi, Harry Styles, et tu as bouleversé ma vie, tu as remis en cause mes croyances, mes certitudes, mes idéaux, ainsi que ma sexualité. J'ai découvert un garçon plein de vie, dans son monde, drôle, touchant, sensible et sans gêne. Tu étais encore plein d'innocence, et pourtant si mature déjà pour ton âge. Tu avais seulement seize ans et moi dix-huit. Certains auraient dit que c'était du détournement de mineur, mais à ce moment-là, beaucoup était loin d'imaginer la vraie nature de notre relation. En très peu de temps, tu es devenu mon meilleur ami, mon confident, mon frère d'armes. J'ai adoré faire les quatre cents coups avec toi, avoir mille et un délires. Avec les One Direction, j'ai trouvé quatre amis, même quatre frères.
Je me tournais vers chacun d'eux.
- Toi, Harry.
Je regardais l'homme que j'aimais inconditionnellement. Il était beau. Je ne réalisais pas que dans quelques instants nous seront liés à jamais.
- Liam.
Mon gars sûr était toujours aussi classe. Il portait un beau costume dans des teintes chaudes, automnales. Il avait son habituelle barbe, ainsi que ses cheveux de devant remonté avec de la cire ou du gel. Il m'adressa un sourire. Je le lui rendais, reconnaissant de sa fidélité et de son amitié.
- Niall.
Il avait maintenant les cheveux bruns, sa couleur naturelle. Ce garçon fêle, pas sûr de lui était devenu un homme fort, décidé, tout en restant fidèles à ses valeurs. J'étais fière de lui, de la carrière qu'il menait. Lui avait décidé de porter un costume dans les tons gris. Niall souriait comme un fou depuis qu'il était arrivé. J'en venais même à me demander s'il n'était pas plus heureux que nous.
- Et Zayn.
Il était silencieux depuis son arrivé. Il portait encore un masque. Comme si les traumas infligés par ces années de groupe étaient toujours présents. J'imagine que surtout pour Zayn, ce sera le difficile de se reconstruire. Après, il s'en tire bien, et cela, grâce à Gigi et non à nous. Je m'en voudrais toujours. Harry encore plus, je sais que cela le ronge. Mais il faut avancer. Zayn était là et c'était tout ce qui comptait.
- Certes, nous nous ne sommes pas toujours aussi bien entendu que ce que la presse et le management le disait. Et ce boys band, cela n'a pas non plus toujours été ce que nous voulions, n'ayant pas la liberté de nos choix. Mais vous avoir dans la difficulté m'a rendu plus fort. Vous avez été là pour Harry et moi, et je vous en remercie.
Je marquais une pause, reprenant mon souffle.
- Pour en revenir à toi, Hazza, tu m'as fait comprendre ce qu'était réellement aimer, tomber amoureux. Cette époque, surtout au début, tu l'as rendu si douce. J'adorais venir te rejoindre dans ton lit, me coller à toi, te faire des papouilles dans les cheveux. Mais voilà, à vous qui êtes invités ici, je vous le dis, tout n'était pas rose, surtout avec Simon et Modest. Cette pression, les larry shippers, les paparazzis, le label et le management, tout cela a rendu notre couple invivable. Nous étions plus libres de nos mouvements, de nos décisions. On m'a forcé à sortir avec une femme pour enlever les rumeurs, et on t'a forcé, Harry, a porté la réputation d'homme à femme. C'était marketing, ils ne voulaient pas perdre le moindre sous que les fans auraient pu investir dans nos produits et concerts. Tout cela a eu raison de nous, raison de notre couple. On s'est énormément éloigné, se réfugiant dans mille et une chose, partant parfois à l'autre bout du monde. Mais nous avons toujours été présents l'un pour l'autre dans la difficulté.
J'adressais un sourire triste à Harry et aux gars, notamment à Ed qui a tout suivit de nos malheurs. Ils comprenaient beaucoup trop bien.
- Aujourd'hui, certaines personnes manquent à l'appel, ton papa, ma maman, ma sœur et mon grand-père. Mais je suis sûr qu'ils nous regardent de là où ils sont. Toutes ces épreuves, nous les avons traversés.
Je ne dis plus rien quelques secondes, rendant hommage à nos proches partit trop tôt. Puis, je regardais de nouveau Harry avec fermeté et amour. J'étais décidé. J'étais fière, heureux et amoureux.
- Enfin, après toutes ces années, nous nous retrouvons et nous jurons de nous aimer devant cette assemblée une nouvelle fois. Puisque moi, Louis William Tomlinson, fais de toi, Harry Edward Styles, mon légitime époux, si tu le veux.
Harry me regarda intensément avant de parler.
- Avant de te répondre avec évidence, j'aimerais moi aussi te présenter mes vœux.
J'hochais la tête, l'incitant à continuer.
- Sweetcheeks, tu as été mon premier réel crush, mon premier vrai amour. Certes, pas mon premier en tout, mais tu as été celui qui comptait et qui compte toujours. Pour certains, ce genre de chose est futile, pas pour moi. C'est comme si notre histoire était une évidence. On a notre lot de péripéties, de malheurs et d'injustices. Mais j'ai cette confiance, cette certitude que si nous avons dû traverser vents et marées pour être ici aujourd'hui, c'est que tout est lié.
Il s'arrêta une seconde, reprenant lui aussi son souffle. Dans ma poitrine, mon cœur tambourinait d'une force.
- Comme je le disais à maman, Anne tout à l'heure. Dit-il se tournant vers elle, avant de reprendre.
- On avait besoin de se quitter, de s'oublier pour se reconstruire, grandir, s'émanciper de Modest et Syco, pour mieux se retrouver, pour mieux s'aimer. Certes, je n'ai pas qu'eu Louis dans ma vie pendant toutes ces années. Je suis tombé amoureux d'autres personnes. Mais j'avais toujours cette petite voix en moi qui savait que la seule et l'unique personne qui avait mon cœur était Louis. Cela a toujours été lui, Lui avec un grand elle. Cette personne qui t'aime comme tu es, qui croit en toi-même quand toi, tu n'y crois plus, qui là peu importe si des gens partent, peu importe les rumeurs, qui est fière de toi, de votre couple, qui te dit la vérité, n'hésite pas même quand elle peut être blessante. Lou est cette personne, celle qui m'a toujours soutenu même quand nous n'étions plus que des connaissances, traces d'un passé lointain. Depuis qu'il est revenu il a tout fait pour me prouver sa sincérité, son amour pour moi. Alors j'ai traversé l'Océan et je l'ai retrouvé à Beechwood café, comme une évidence. Car Louis est mon évidence, l'homme de ma vie. J'en suis persuadé.
Harry s'arrêta me regarda comme il ne m'avait jamais regardé.
- Moi, Harry Edward Styles, veux et fais de toi, Louis William Tomlinson, mon légitime époux, pour le meilleur et pour le pire.
Je continuais, happé par ce moment hors du temps.
- Dans la richesse ou la pauvreté.
- Dans la joie ou le chagrin.
- Je t'aimerai, te chérirai tant que durera notre vie. Nous dîmes ensemble.
- Je le veux. Dis-je.
- Je le veux.
- Je t'aime Hazza.
- Je t'aime Lou.
Anne et mon père, Mark, amenèrent les alliances. C'étaient deux anneaux l'un doré à l'extérieur et argenté à l'intérieur, l'autre était l'inverse du premier. À l'extérieur, était gravée sur celle doré un petit cadenas et sur celle argenté une clef, comme nos matching tatoos. À l'intérieur comme pour la bague de fiançailles d'Harry, étaient gravé nos initiales, mais cette fois-ci la date d'aujourd'hui, notre vrai mariage et non-juste symbolique.
Je pris la bague dorée, enlevais celle de fiançailles pour la confier à Anne. Je glissais l'anneau à l'annulaire gauche d'Harry. Le toucher de sa peau me faisait frissonner, comme aux premiers jours. Harry souriait tellement fort, j'avais l'impression qu'il allait se casser la mâchoire à force.
Il prit la bague argentée à l'extérieur, dorée à l'intérieur pour la mettre à mon annulaire gauche aussi. Nos mains côte à côte formaient la clef dans le cadenas. Cette clef qui a ouvert mon cœur à tout jamais. C'était cliché, mais nous étions que des ados quand nous nous étions fait tatouer. Aujourd'hui, nous assumions totalement notre naisitude.
- Maintenant, vous pouvez vous embrasser.
Je posais ma main sur sa joue lui entourait ses bras autour de ma taille. Je me hissais légèrement sur la pointe de mes pieds avant de déposer un baiser d'une tendresse infini sur ses lèvres. Harry resserra sa prise sur ma veste de costume. Je le sentais sourire contre moi. Nos cheveux et cils nous chatouillaient. Plus rien n'existait. Je n'entendais plus les gens autour de moi. Il n'y avait plus qu'Harry et moi. Une larme roula sur ma joue, de soulagement, mais surtout de bonheur. Le stress était retombé. Enfin, nous étions mariés au nom de la loi. Nous étions liés pour toujours.
- Chers Louis et Harry, vous êtes désormais unis par les liens du mariage aux yeux de notre Monarchie. Au nom de toute la commune, je vous exprime tous mes vœux de bonheur ! Il s'arrêta avant de regarder l'audience. Je vous souhaite maintenant à tous de passer une très belle journée ! »
Les gens se mirent à crier « Félicitations », « Tous nos vœux de bonheur » dans toute la salle. Harry sauta presque sur Zayn, le prenant dans ses bras. Zayn répondit difficilement à cette embrassade, mais chuchota quelque chose à Harry avant de s'écarter. C'était déjà un énorme pas. Nous allions remercier les gars, puis notre famille, ainsi que les autres invités.
Ce soir-là, nous avons fait la fête comme jamais. Ed et les gars nous firent une chanson chacun. Je n'étais pas du tout au courant. Le repas fut succulent, les gens heureux, s'amusant. Le soir me couchant auprès d'Harry, non sans lui avoir sauté dessus avant, je m'endormis souriant avec la sensation que nos cœurs ne seraient plus jamais brisés.
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