"Il s'appelait V. Personne ne connaissait son nom alors on l'appelait juste V. Une simple lettre pour une simple personne. C'est comme ça que les gens justifiaient ce nom.

Pourtant, V avait tout pour lui, tout pour plaire. Il était grand, beau avec un sourire qu'on ne pouvait pas oublier. Son sourire ne quittait pas ses lèvres. Jamais. Il avait de beaux cheveux rouges. Il ne faisait pas ça pour se faire remarquer. Non, il faisait ça parce qu'il aimait cette couleur.

Il aimait énormément cette couleur même. Pour la plupart des gens, le rouge représente le sang. Mais pour V, le rouge était bien plus. C'était le rouge sur le sourire de certaines femmes, le rouge des gants de son facteur, la couleur de sa peluche préférée, le rouge de l'automne, le rouge des couchers de soleil, le rouge du canapé de sa mère, le rouge de ce pull qui le faisait rêvé depuis plusieurs semaines et surtout, le rouge des fraises. Dieu qu'il adorait les fraises.

V était quelqu'un de solitaire. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas les autres, au contraire. Il aimait, il était ce genre de personne à donner trop voire tout à n'importe qui. Son coeur en a été brisé plus jeune, il a alors décidé de rester seul.

Il regrettait parfois ce choix mais c'était rare. Il ne s'ennuyait jamais, il trouvait toujours le moyen de s'amuser. V était le genre de personne qu'on imaginait pas sans un sourire idiot collé au visage. Pour que les autres garde cette image de lui, il retenait ses larmes, les gardant au chaud dans son coeur.

V aimait les hivers. Il aimait le froid mordant doucement ou violemment sa peau. Il aimait rentrer chez lui et sentir la chaleur de son cocon comme il aimait l'appeler. Il avait un chien, il le considérait comme son unique ami.

Il aimait les animaux, principalement les chiens. Il ne pouvait pas s'empêcher de s'arrêter pour les caresser dans la rue. Leurs propriétaires le regardait parfois en souriant, parfois agacer. Mais il ne le remarquait même pas.

Il chantait souvent sans s'en rendre compte dans la rue. Il oubliait le reste du monde quand la musique remplissait son coeur meurtri. La musique lui permettait d'oublier son insupportable solitude. À force de rejeter les personnes qui venaient vers lui, il était incapable de faire un pas vers elles. Il était devenu atrocement timide. Il ne pouvait plus soutenir le regard d'un inconnu. Les autres l'intimidaient dorénavant.

Mais il désirait plus que nous une personne qui serait là pour lui, qui le prendrait dans ses bras, qui sourirait à ses blagues, qui l'embrasserait tendrement au réveil, qui le regarderait amoureusement, quelqu'un dont V ne pourra pas se passer.

Simplement une personne à aimer et qui l'aimerait en retour.

Cependant V aimait la vie quand-même et la vie l'aimait. C'était peut-être pour qu'il l'aimait autant. Peut importe ce qui pouvait lui arriver, il s'endormait et se réveillait avec le sourire. Il..."

La voix de sa mère l'appelant interrompit le petit garçon. Il leva les yeux de sa poupée dont il s'amusait à inventer la vie et regarda sa mère. Elle l'attendait un peu plus loin, deux glaces à la main. Un sourire éclaira son visage. Il posa rapidement sa poupée sur la balancoire sur laquelle il était assis et courut vers sa mère. Elle lui ébouriffa doucement les cheveux et l'entraina à l'endroit où son mari et son deuxième enfant les attendaient. Ils laissèrent derrière eux la pauvre poupée qui les regarder s'en aller impuissament.

Celle ci retenait ses larmes. Son propriétaire ne savait pas mais V était réellement comme ça. Mais contrairement à ce qu'il racontait, il avait déja une personne qui comptait plus que tout dans sa vie. Son propriétaire, son adorable propriétaire. Il l'aimait plus que tout.

Alors, il attendait patiemment sur cette balancoire qu'il vienne le chercher.

Il attendit...

Attendit...

Attendit encore et encore...

Attendit trop longtemps...

Ses petits yeux de verres se remplissaient de larmes. Pourquoi ne revenait-il pas le chercher ? L'avait-il... oublié ? V avait déjà entendu des histoires horriblement triste d'enfants qui oubliaient leurs jouets. Mais il s'était toujours rassuré en se disant que Jungkook ne le fera jamais.

Pourtant, maintenant il doutait.

Son coeur se détruisait au fur et à mesure que les heures passaient. La nuit était maintenant tombée. Il était seul, sans Jungkook. Il avait peur, il avait toujours détesté la nuit. Il voulait juste rentrer chez son propriétaire et retrouvait son adorable sourire de lapin, comme l'appelait son père.

V finit par cesser d'espérer, c'était devenu inutile. Jungkook était parti et ne reviendrait plus.

Le gardien du parc s'approcha de lui. Il s'approcha rapidement, exaspéré par "tous ces enfants qui oublient leurs jouets", comme il disait. Il attrapa la poupée dans sa main et la jetta violemment dans la poubelle la plus proche, trop violemment.

La jambe de la poupée se brisa dans un horrible craquement. Une larme roula enfin sur sa joue. Il avait mal. Affreusement mal et pas seulement à sa jambe. Il s'en fichait de ça. Il était triste et en colère envers Jungkook. Voilà dans quel état il était par sa faute : une poupée brisée au coeur brisée.

Il leva les yeux vers le ciel et regarda les étoiles. Il se rappella à quel point Jungkook aimait les regarder. Ce souvenir fut atrocement douloureux.

Il pleura silencieusement. Ses sanglots faisaient trembler ses frêles épaules. Soudain, une étoile filante traversa le ciel. Il ferma précipitamment ses yeux et fit un voeu.

"Je vous en prie, faites que je devienne humain pour revoir Jungkook."

Même s'il l'avait abandonné, il ne lui en voulait pas. Il lui manquait juste atrocement.

Il garda ses yeux fermés, continuant de prier pour que son voeu se réalise.

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Yooop !
Oui, je me suis inspiré de Toys Story pour cette histoire. J'y peux rien, j'aime trop cette histoire !

Cette fanfic sera en trois parties. Enfin normalement. Peut-être que ça va partir en steak et que j'écrirais une fanfic beaucoup plus longue. Mais bon "normalement", il devrait y avoir 3 parties plus un bonus.

À très bientôt ! ♡