Épisode 20 : Chagrin d'amour
Parfois, je voudrais à nouveau t'aimer et cesser de me torturer. Mais c'est plus fort que moi, je suis traumatisée et je peine à m'en remettre. Je t'en prie, ne m'en veux pas.
**
MARINETTE
Arrivée devant la maison de Jana, Adrien m'a déposé et est rentré chez lui. La matinée en sa compagnie a vraiment été superbe ! Ça faisait longtemps que je ne m'étais plus sentie aussi bien.
Mais maintenant, je dois me concentrer sur Jana que je n'ai pas revue depuis quelques jours. J'avance vers la porte et sonne. Une personne vient ouvrir quelques minutes après et je tombe sur Jana. Elle est pâle, et a l'air fatiguée.
- Salut ! Je lui souris.
- Salut Mari', ça me fait plaisir de te voir. Dit-elle en me prenant dans ses bras, épuisée.
Ses yeux sont à moitiés clos et des cernes violettes siègent sous ses yeux et forment des poches.
- Depuis combien de temps n'as-tu plus dormis ? Je lui demande les sourcils froncés en observant son visage.
- Je ne sais pas... quelques jours peut-être. Répond-t-elle faiblement.
Légèrement rétissante et inquiète pour elle, je rentre et referme la porte derrière moi. Elle et moi montons les escaliers et nous engouffrons dans sa chambre. Dans les escaliers, je vois qu'elle a de la peine, mais quand je lui propose mon aide, elle l'a refuse immédiatement.
Elle a maigris, je ne sais pas combien de kilos est-ce qu'elle a perdue mais au mois trois. Déjà qu'elle n'était pas grosse, là elle ressemble presque à un sac d'os.
Ça me fait mal au cœur de la voir dans cet état.
Alors qu'elle s'allonge dans son lit, sous la couette je m'allonge à côté d'elle, hors de la couette et lui demande quand elle allume la télé:
- C'est à cause de Cameron que tu es comme ça ?
- Je crois que bien que... oui. Répond-t-elle sans détourner son visage vers moi.
Ses yeux sont rivés sur l'écran de la télé, pourtant je suis sûre qu'elle m'écoute attentivement.
C'est ça le problème avec Jana, c'est qu'il faut toujours que l'on esquive les sujets difficiles avec elle. Alors que fuir n'arrangera rien, il faut en parler pour se sentir mieux. Histoire de se libérer d'un poids.
Mais non, elle ne veut pas. Elle ne dit rien ou très peu, j'ai l'impression de ne pas la reconnaitre. Je me sens mal, et je m'en veux tellement en même temps. Cependant même en restant à la fête avec elle, qu'est-ce que ça aurait changé ? Rien. Cameron l'aurait quand même quitté, et elle aurait quand même été dans cet état. Pff...
- Ça va pas Jana, tu ne peux pas rester comme ça. Tu dois te reprendre en main. Je déclare en secouant la tête.
Je n'accepte pas de la voir comme ça. Elle ne peut pas lâcher prise juste à cause de ça.
- Si je peux Mari', je peux rester comme ça. Moi, ça me va, je suis bien, au chaud... tranquille... seule. Répond-t-elle en s'enfonçant un peu plus dans sa couette.
Sa voix se brise à la fin et je vois des larmes emplir ses yeux juste après. Alors que je l'observe en silence, impuissante, je décide de faire bouger les choses.
- Après tout ce que tu as traversé c'est un vilain chagrin d'amour qui t'anéantis ? Sérieusement ? C'est du foutage de gueule. Je lui dis en me levant du lit.
Elle a tourné sa tête vers moi et se mord la lèvre pour ne pas pleurer. Mais, elle n'arrive pas à retenir ses larmes et lorsqu'elle ferme les yeux, une larme coule de son œil et s'écoule le long de sa joue.
- C'est dur pour moi de vivre sans lui. Il me manque tellement, je ferais tout pour le récupérer. Me confie-t-elle en relevant ses yeux vitreux vers moi.
Je la regarde, démunie. Ne sachant pas quoi faire. Quand soudain, je m'assois et prends ses mains dans les miennes en la regardant droit dans les yeux.
- Il faut que tu tournes la page, Jana. Cameron lui n'est pas aussi triste que toi.
- Comment tu le sais ? Me demande-t-elle aussitôt.
- Euh... enfin, je pense. Je me corrige.
Pourquoi est-ce que je ne dis pas à Jana que Cameron est venu me voir ? Parce qu'elle est déjà assez mal comme ça. Elle n'a besoin que l'on rajoute une couche.
- J'y arrive pas. J'ai tout fais, mais il a même fini par hanter mes pensées la nuit, puis mes rêves... M'annonce-t-elle.
- Alors arrête de penser à lui, penser à autre chose. Je lui conseille aussitôt.
- Comme quoi ?
- T'es études .
- Ouais.... Je pourrais mais non.
- Rooh Jana ! Je soupire.
Du coin de l'œil, elle retourne la tête face à elle et elle étire un léger sourire en coin. Je me retiens de sourire.
Elle a recommencé à ravoir le sourire. C'est déjà un bon début !
QUELQUES HEURES PLUS TARD.....
Je soupire en m'écroulant sur mon lit, face contre matelas. J'ai passé la journée avec Jana et c'était épuisant. Nous avons cuisinés puis peint, puis bricoler et la seule activité que j'ai réussis à gagner c'est celle de la cuisine. Néanmoins, Jana reste meilleure cuisinière que moi. Un vrai cordon bleu !
- Salut... souffle une voix contre mon oreille.
Je sursaute en me retournant et tombe pile face à Adrien. Mon cœur bat la chamade. Nos visages ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Wouaw ! J'ai chaud, ouais, il commence à faire vraiment chaud !
- Coucou, princesse. Me sourit-il tendrement en s'emparant de mes lèvres.
Je souris en répondant à son baiser. Doucement, je prends en coupe son visage tandis qu'il a ses mains posées à chaque extrémité de ma tête. Sa langue rentre tendrement dans ma bouche et danse lentement avec la sienne.
A bout de souffle, nous décollons nos lèvres et je plonge dans son regard émeraude. Ses yeux sont d'un vert si rare et si pure, il me paralyse et me désarme en quelques secondes.
- Comment est-ce que tu as fait pour rentrer ? Je lui demande timidement.
Il sourit en inclinant la tête vers l'avant, lâchant en même temps un rictus amusé.
- Je m'attendais à autre chose. Quel accueil ! Il rit en me regardant dans les yeux.
Ses yeux pétillent de joies. Et ça me rend heureuse de le voir aussi heureux, aussi épanouie comme ça. Je retrouve mon Adrien, celui que j'aime par dessus tout. Et tout mon corps frissonne en repensant à ses baisers contre moi.
- T'avais laissé la porte ouverte.
Je me fige.
- Mais je l'ai refermé derrière moi. Fait attention la prochaine fois. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelques choses. Conclue-t-il.
- Oh ! Euh... bah merci. Je lui souris timidement et le sent descendre ses baisers dans mon cou.
Je ferme les yeux en soupirant de plaisir. Quelle sensation de fou ! Des frissons inondent chaque parcelle de ma peau alors qu'Adrien se met à sucer une partie laiteuse de mon cou délicat.
Enivrée par ce bonheur qu'il me procure, j'emmêle mes doigts dans ses cheveux alors qu'il pose ses mains sur mes flancs en suçant plu hargneusement la peau de mon cou. Plus tard, je sens une douleur enflammé s'étendre dans une zone bien précise et je souris en ramenant les lèvres d'Adrien vers moi.
- Je t'aime tellement. Je souffle contre ses lèvres avant de l'embrasser langoureusement.
Il m'embrasse plusieurs fois d'affilé avant de décoller ses lèvres pour de bon, avec un grand sourire.
- Redis-le. Bizarrement, je ne suis pas sur d'avoir bien saisis tes dires, princesse. Il m'annonce en feignant la réflexion.
Je rougis en enroulant mes bras autour de son cou pour plonger mon visage dans son cou et cacher mes rougeurs. Il est pas possible ! Toujours à vouloir me mettre dans tous mes états, c'est dingue ! Argh... Mais, qu'est-ce que je l'aime.
- Non, si tu n'as pas entendue c'est tant pis pour toi. Je bougonne en le sentant me presser plus fort dans ses bras.
- Très bien alors je n'ai qu'une chose à dire : moi aussi je t'aime à la folie, princesse. Me souffle-t-il contre l'oreille d'une voix suave.
J'affiche une mine un peu surprise au départ, mais me ressaisis rapidement et finis par sourire, attendrie par ses cinq mots qui font voler des milliers de papillons dans mon ventre.
Comme je l'aime, parfois, mes sentiments sont si intenses et puissants qu'ils me font peur. Adrien est là dans mes bras, et je le serre fort contre moi pour ne pas qu'il s'en aille.
Si on m'aurait dit que ce moment arriverait alors que je venais à peine d'arriver, jamais je ne l'aurais crue. Jamais. Car avant pour moi, Adrien n'était plus rien qu'un simple ex. Alors qu'à présent, il est tout mon monde, limite même un univers à lui seul.
************
J'aime tellement la musique en média. Je sais pas vous, mais c'est un gros coup de cœur !
Bref... Alors, des critiques ou des compliments à faire sur ce chapitre et l'histoire entière ?
Peut-être pas.
Bize.
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