Épisode 19 : Vilaine parano
On dit que l'amour n'existe que dans les films. Mais c'est faux. Les gens disent cela par peur d'être blessé. Ce sont des lâches.
Bonne lecture ✔️
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MARINETTE
Adrien...
Il me sourit, puis se retourne. Je le regarde s'engouffrer dans une maison délabrée mais je ne peux pas le suivre. Mon corps est paralysé, je ne peux pas bouger.
- Adrien ! Ne pars pas, attends-moi ! Attends-moi, je t'en prie ! Je me mets à lui crier.
Cependant, il ne m'écoute pas. Ou peut-être qu'il ne m'entends pas. Mais, son corps finit par disparaître dans l'obscurité et la porte se referme derrière dans un grincement effrayant. L'enfermant dans la maison, qui me semble hantée.
Brusquement, je me redresse en sursaut. Je reporte vite et ma poitrine monte et descend au rythme des battements de mon cœur. Je pose ma main sur mon coeur en tentant de mon calmer.
Tout mon corps est réchauffé par la peur, mon cœur est douloureux, les yeux écarquillés je tourne aussitôt la tête vers Adrien. Une brume de sueur recouvre tout mon visage, j'ai mal à la tête.
Heureusement, en voyant le corps d'Adrien allongé à côté de moi, cela arrive à me rassurer. Et peu à peu, je retrouve mon calme.
- Adrien... Je soupire en posant ma main sur son visage, repoussant des mèches rebelles de son visage.
Il a une bouille de bébé quand il dort. Il paraît même plus jeune.
Qu'est-ce qu'il est beau ...
Doucement, je souris en le regardant dormir. Il a passé ses bras autour de son oreille et a posé sa joue droite contre l'oreiller. Il dort à poing fermé. Et de le voir aussi détendue à mes côtés me fait plaisir.
J'avance mon visage et dépose un tendre baiser sur son épaule. Il bouge un peu mais ne se réveille pas.
À présent rassurée et calme, je décide de sortir du lit. Je pars récupérer un pyjama constitué: d'un t-shirt court à manche carrée gris, avec un short noir avec des bandes blanches sur le côté, et des sous-vêtements.
Une fois vêtue, je descends dans la cuisine et regarde l'heure sur le four: 3:40 am. Évidemment, je ramasse et plis les vêtements que je trouve au sol, et les posent, triés et pliés sur le comptoir.
En récupérant mon sac, je le pose proche du lavabo et l'ouvre afin de récupérer mon téléphone.
Mon écran s'allume et m'affiche plusieurs messages de la part de:
Dagwood il y a 9 min
Je t'en prie, si tu as des nouvelles préviens-moi.
Dagwood il y a 16 min
Je l'ai cherché partout ! Je ne l'a trouve nulle part !
Dagwood il y a 30 min
Kagami a disparue !
Dagwood il y a 40 min
Kagami est où ? J'ai essayé de l'appeler elle ne décroche pas. T'as des nouvelles ?
Kagami il y a 3h
Je suis bien arrivée. Tout va bien, ne t'inquiète pas.
Inquiète pour Dagwood qui semble désespéré, je m'empresse d'appeler Kagami malgré l'heure. Et à peine, après la deuxième sonnerie, elle décroche:
Kagami: Allô ?
Marinette: Oui c'est moi, Dagwood est super inquiet il m'a envoyé plein de message !
Kagami -soupirant-: Ouais je sais, j'en ai reçue aussi.
Marinette: Il faut que tu lui parles, imagine qu'il vient me voir ! Que veux-tu que je lui dise ?
Kagami: Dit que tu ne sais rien.
Marinette: Kagami je ne peux pas lui mentir, quand même.
Kagami: ... écoute, je ne sais pas quoi te dire. J'ai l'impression que...
Marinette: Tu as l'impression que quoi ?
Kagami -la voix tremblante-: Que je suis dans une impasse et qu'il m'est impossible d'en sortir. Je suis désolée de t'avoir mit dans l'embarra... vraiment Mari', excuse-moi.
Elle soupire et raccroche au moment où j'ouvre la bouche pour rétorquer. Je soupire en reposant mon téléphone. Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Kagami ne m'a pas vraiment aidé, encore pire, elle est dix fois plus perdue et paniquée que moi. Alors, que suis-je censée faire ?
Il est hors de question que je mente à Dagwood. Mais, il est aussi impensable que je trahisse Kagami. Que faire ? Dois-je réellement faire un choix entre mes deux amis ?
Mais, je ne pourrais jamais choisir entre Kagami et Dagwood, je les aime autant tous les deux ! Argh... pff.
Frustrée, agacée et triste, je soupire en passant une main dans mes cheveux, les repoussant en arrière. Mon cœur bat vite, je suis paniquée et anxieuse. Parfois, je me demande si ce sont les autres qui sont trop insensibles ou si, justement, je suis juste trop à fleur de peau.
Un jour, mes émotions auront ma perte, ça c'est sûr.
- A quoi penses-tu ? Me demande une voix.
Je relève aussitôt la tête et découvre Adrien. Mon cœur a manqué de me lâcher.
- Tu m'as fait peur ! Lui dis-je le souffle court.
- Désolé. Ça ne va pas ? Me demande-t-il adossé dans l'encadrement de la porte, les bras croisés contre son torse.
En se réveillant, il s'est un peu revêtue et porte son boxer et son jean. Il est torse nu. Bon sang, il est magnifique.
- Euh... si, enfin non. Non, ça ne va pas. J'avoue en croisant les bras, me posant contre le lavabo.
Mon regard se perd dans le vide. Adrien peut peut-être m'aider ? Oh non, mais je ne veux pas le mêler à mes histoires. Je ne veux pas l'inquiéter non plus. Mais comment faire ? Je viens de lui avouer que quelques choses n'allaient pas.
Oh, j'en ai marre de moi !
Il se redresse et s'avance vers moi. Il me prend dans ses bras en passant une de ses mains dans ma nuque pour appuyer ma tête contre son torse et passe l'autre autour de ma taille. Il me serre contre lui et je réponds à son étreinte.
- Allez, arrête de t'inquiéter. Explique-moi plutôt ce que si passe. Souffle-t-il doucement.
Il m'embrasse le haut de la tête et je soupire en le resserrant contre moi.
- Même si je t'expliquais, tu ne pourrais pas comprendre. Je t'avoue que... je suis moi-même perdue. Je lui avoue en relevant mon visage vers lui pour le regarder.
Son regard émeraude plonge dans mon regard azur et il porte sa main contre ma joue en la caressant tendrement. Ses lèvres esquissent un doux sourire qui fait vriller mon cœur. Je l'aime tellement. Mes sentiments pour lui sont si vrais et si réels, qu'un jour j'ai peur d'en être entièrement consumer. Cette flamme qu'il a allumer dans mon cœur lors de notre rencontre, elle ne s'est plus jamais éteinte.
Malgré moi, je sais que j'aime et que je continuerais à aimer cet homme jusqu'à la fin des temps. Quoique je dise, quoique je fasse, je finis toujours dans ses bras. Et même si l'on s'arrache la tête, que l'on s'insulte et que l'on se brise, nous revenons toujours l'un vers l'autre. C'est fou. Je suis folle et il fou. Nous formons un couple de grand malade. Mais, c'est à cause de lui si j'ai perdue ma raisons.
C'est à cause de son regard intense, de ses doigts parcourant finement ma peau, torturait chacun de mes démons en me consumant à chacun de ses baisers. C'est lui qui m'a fait vriller, c'est de sa faute si je suis raide dingue de lui. C'est de sa faute si je l'aime tellement que pour lui, je pourrais donner ma vie.
Et ces sentiments, ce genre de pensée profondes qui me déchire le cœur douloureusement en me comblant d'une joie sans nom, il n'y a que lui qui puisse me les faire ressentir.
L'histoire est, qu'il m'a rendue folle de lui, et que je l'ai rendue fou de moi.
- Essaye toujours. Dit-il calmement.
Il m'embrasse sur le front et se recule. Il se met à préparer du café et quand il terminé il me tend ma tasse alors que je suis assise sur une chaise haute au comptoir. Je récupère entre mes mains ma tasse fumante, et fixe l'eau trouble et marronné en silence.
Adrien s'assoit à côté de moi, sa tasse devant lui. Le silence est présent et est installé depuis maintenant cinq minutes. Je ne sais pas par où commencer. Adrien doit voir ma confusion car il prend ma main dans la sienne l'apporte à ses lèvres. Quand ses lèvres se collent délicatement contre la peau de ma main, je frissonne.
J'aime tellement ce contact qu'un éclair traverse tout mon corps. Mais je ne retire pas ma main, j'aime ce contact qu'il a instauré entre nous.
- Prend ton temps, j'ai toute la journée. M'indique-t-il avec un sourire craquant.
Je lève les yeux au ciel en souriant. Détournant la tête, je me sens à nouveau un peu plus heureuse. Il a réussi à détendre l'atmosphère.
- Merci. Je dis finalement en tournant ma tête vers lui.
- Pour quoi ? Demande-t-il perplexe en plissant un peu les yeux.
- D'être avec moi et de m'aimer.
Il sourit et se tourne complètement vers moi. Il ouvre en grand ses bras et me fait signe de venir contre lui. Doucement, je me lève de ma chaise haute et me blottit dans ses bras musclés et chauds.
- Tu n'as pas besoin de me remercier. Je t'aime sincèrement Marinette. C'est normal protéger celle que j'aime et être là pour toi, ma princesse. Souffle-t-il contre mon oreille.
Des frissons apparaissent dans mon dos et tout le long de ma colonne vertébrale. Cela faisait si longtemps que nous n'avions plus discuté comme ça. Ça m'avait manqué.
- Tu m'as manqué. Lui dis-je d'une voix presque inaudible.
Le son de ma voix était si basse que je crains qu'il ne l'est pas entendue.
- Toi aussi tu m'as manqué. Il me réponds en me serrant dans ses bras.
Ah si, finalement il m'a entendue !
A ses mots, je repense immédiatement à mon cauchemar que j'ai fais. Adrien va me quitter ? Non, impossible. Oh mais pourquoi est-ce que je me pause cette question maintenant alors qu'il vient de dire que je lui ai aussi manqué.
C'est pas le moment de se tourmenter. Marinette, ressaisis-toi et arrête de te poser de fausses questions. Adrien est là, il est contre moi, je n'ai pas à m'inquiéter.
Mais pourtant, je ne peux empêcher de lui poser cette question qui me brule les lèvres depuis quelques temps:
- Adrien, tu as l'intention de m'abandonner ?
Je le sens se figer dans mes bras, et j'entends mon cœur accélérer ses battements à une allure effrénée. Il est aussi affolé que moi. Néanmoins, j'essaye de reprendre ma respiration qui se fait de plus en plus courte.
Pourquoi ne m'a-t-il toujours pas répondue ? Pourquoi reste-t-il muet dans le silence ? Pourquoi Adrien ? Pourquoi ne me rassures-tu en m'affirmant que tu ne me quitteras jamais ?
Bon sang, et voilà que je redeviens parano. Encore plus glauque que d'habitude, génial !
Il se recule et plante son regard assombrit dans le mien. Les traits de son visage sont un peu tirés. Il est en colère.
- Pourquoi veux-tu que je te quitte ? Mais, Marinette je viens de te dire que jamais je ne te quitterais ! Me dit-il les sourcils froncés.
- Je sais mais.... Cette nuit, j'ai rêvé de toi et dans ce cauchemar tu m'abandonnais. Alors je....
- Tu cherches à être rassuré. Me coupe-t-il calmement.
- Oui, voilà. Je soupire en baissant la tête.
Je suis pitoyable.
- Marinette, regarde-moi. M'ordonne-t-il.
Sa voix est autoritaire, froide. Je m'exécute le cœur battant et affronte son regard assombrit par la colère. Il lève ses mains et je ferme les yeux. Quand je sens ses paumes encadrées mes joues, je rouvre aussitôt les yeux. De sentir sa peau contre la mienne me rend folle de joie. Je l'aime tellement.
- Adrien je suis désolée, je ne voulais pas... Je commence mais il me coupe en m'embrassant.
Je réponds à son baiser en posant mes mains sur son torse. Ses lèvres m'avaient manqué. Leur douceur son sans nom, j'aime tellement quand il m'embrasse comme ça. Il me fait tourné la tête. Jamais je ne me lasserais de ses tendres baisers et de ses bras. Ainsi, contre lui, je me sens en sécurité, protéger de tous mes problèmes. A l'abri des terreurs du monde.
- Jamais je ne t'abandonnerais, Marinette. T'es à moi, et rien qu'à moi princesse. Me souffle-t-il contre mes lèvres en se reculant légèrement, essoufflé.
- Je t'aime tellement fort Adrien... Je t'en prie, ne m'abandonne plus jamais. Je chuchote en le serrant brusquement dans mes bras.
Il répond tendrement à mon étreinte et je lâche quelques larmes en me radoucissant. Je ne veux plus être loin de lui, sans lui, j'ai comme un vide en moi. Sans ses bras, je suis à nouveau seule et fragile. J'ai besoin de lui, de ses bras, de ses regards, j'ai tout simplement besoin de son amour pour avancer.
L'amour ça rend faible, certes. Mais qu'est-ce que tu te sens puissant aux côtés de celui que tu aimes. Avec Adrien à mes côtés, je me sens capable de tout affronter. Je peux tout faire. Même l'insurmontable me paraît possible.
C'est fini maintenant, plus jamais je ne douterais de lui et de ses sentiments. Vilaine parano. Va croupir en enfer maintenant !
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Coucou !
J'ai préféré ne pas relire le chapitre pour éviter de ne pas le publier. Par conséquent excusez les fautes présentes.
J'espère que votre lecture a été agréable. N'hésitez pas à me donner vos avis en commentaire.
Pour moi, la rentrée c'est demain et... Argh sans commentaire. Pour vous quand est-ce ?
Prenez soin de vous et de votre entourage.
Bize.
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