Épisode 17 : Promets-le moi

Plus l'amitié sera pure. Plus l'amour sera riche.


**

MARINETTE

Le sourire aux lèvres, je m'engouffre dans le lycée. J'ai passé une super nuit, bien que j'ai été seule, ma discussion avec Adrien hier soir m'a tellement enchanté. Je suis si heureuse qu'il sache que je l'aime. Et de savoir que lui aussi m'aime.

D'avoir enfin eu le courage de lui avouer ce que je ressens, m'a libéré d'un lourd poids. Et, à force de tout garder pour moi, j'avais oublié le bien que de se livrer faisait. C'est comme un nouvel air, plus pure, plus serein, moins toxique. C'est tout simplement, agréable et léger.

- Salut Marinette ! Me salue une voix dans mon dos alors que j'arrive à mon casier pour récupérer des affaires.

En tournant la tête vers la gauche, je tombe sur Victor. Il a un grand sourire aux lèvres et il cache sa main droite derrière son dos.

- Salut Victor, ça va ? Je lui souris, en lui parlant avec une voix douce.

- Super et toi ?

- Très bien, merci.

- Euh... tient, c'est pour toi.

Il me présente un gros bouquet de rose, intimidé. Agréablement surprise, je souris en récupérant le bouquet de rose rouge.

- Merci, c'est adorable. Mais, en quel honneur ? Je lui demande en souriant, fortement surprise.

- Oh pour rien, je voulais juste te remercier pour m'avoir écouté la dernière fois.

- C'est super gentil de ta part, mais je n'ai pas ça en ayant une arrière pensée...

- Oui, je sais, mais ça me fait plaisir de te faire plaisir. M'interromps-t-il en souriant tendrement.

Je le regarde pendant quelques secondes, avant de finalement secouer lentement la tête en lui tendant son bouquet. Victor reste surpris alors que je lui ouvre la main et lui insère dedans son bouquet. Mon regard plonge dans le sien, et je lui dis d'une voix sincère:

- Je ne peux pas accepter. Si je le faisais, je te donnerais espoir qu'un jour il puisse se passer quelque chose entre nous, et je ne peux pas faire ça. Ce serai comme mentir, et je ne peux pas mentir à mes amis. Lui dis-je doucement, en planant mon regard dans le sien.

Il et surpris et ne sait pas quoi répondre. Et pour tout dire, je suis moi aussi un peu surprise par mon geste, mais je ne le regrette pas, car je sais que c'est la meilleure chose à faire. Victor et moi sommes amis à présent, et je ne veux pas lui faire de mal. Si j'accepte son bouquet, j'accepte de lui laisser espérer une relation qu'il n'y aura jamais.

Et, je ne peux pas lui faire ça. Ce ne serait pas correcte de ma part.

Laisser espérer quelqu'un pour rien, c'est le laisser foncer dans un mur tout en sachant qu'il y croit sincèrement. Et ça ne fait pas partie de mes principes. C'est donc pour cette raison que je refuse son bouquet de fleur. Pour ma part, je n'ai aucune arrière penser, mais je sais que lui peut en avoir, et comme je ne suis pas dans sa tête. Je préfère prévoir.

Comme on dit, il faut mieux prévenir que guérir.

- T'es vraiment parfaite, Marinette. Me dit Victor en souriant finalement.

Je rougis violemment en posant ma main devant ma bouche, ricanant.

- Oh non, je suis loin d'être parfaite, je t'assure !

- Moi je trouve que tu ressembles à une déesse, t'es vraiment magnifique ! Soupire-t-il en observant avec attention mon visage.

Je m'arrête de rire et le regarde, surprise. Il me dit que je suis parfaite et en plus que je suis belle comme une déesse ?

Mais que lui arrive-t-il ?

Cependant, je n'ai pas le temps de renchérir la discussion car la sonnerie sonne.

- A plus tard. Le salué-je en refermant mon casier puis je me retourne et m'en vais en secouant la tête.

C'est un gamin, je ne dois pas oublier que je suis plus âgée que lui.

Et en même temps, ça m'attriste de ne pouvoir lui donner que de l'amitié. Victor est vraiment un gentil garçon, j'espère qu'il va vite se rendre compte que je ne suis pas faite pour lui. Je n'ai pas envie de le faire souffrir.

Même si, je le fais déjà indirectement...

Déçue par moi-même, je soupire en serrant contre moi mes livres de géographie. Il faut que je me concentre sur ma mission à la place de me disperser avec toutes ces histoires de cœur. Ce sont des lycéens, ils sont jeunes et encore innocents. Du moins, ils le sont plus que moi.



QUELQUES HEURES PLUS TARD....

Assise à la cafétéria du lycée avec Kagami, je termine mon exo de maths. Argh... le résultat est trop gros. Un arbre de 80 kg, ne peut pas mesurer 468 mètres.

- Mari', j'ai pris une grande décision. M'annonce Kagami d'une voix formelle.

Je relève la tête vers elle et la vois en train de regarder les alentours, la tête dans sa main, accoudée sur la table. Je fronce les sourcils en posant finalement mon crayon.

- Je t'écoute.

Elle tourne ses yeux vers moi et abaisse son bras pour le poser à plat contre la table.

- Hier soir, j'ai reçue un appel de Li au sujet du violeur.

- Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

- Il m'a demandé si je pouvais aller rencontrer un agent du service à Miami, d'après lui, il aurait des infos très importantes pour nous. M'annonce-t-elle s'inclinant un peu vers l'avant. Et j'ai accepté.

- Ça veut dire que tu vas partir ? Mais quand ? Je l'interroge, vraiment triste de la voir partir.

- Ce soir, mon avion part à 20h.

- Ow... Je souffle, en baissant la tête, triste.

Je ne veux pas qu'elle s'en aille. Comment vais-je faire sans elle ? C'est avec elle que je suis presque tout le monde quand je ne suis pas avec Jana. Mais maintenant que celle-ci est bloquée chez elle et déprime à cause de sa relation, je vais me retrouver seule.

- Et Dagwood, il a dit quoi ? Je la questionne en relevant la tête aussitôt.

C'est à son tour de baisser la tête en détournant le regard.

- Euh... Je ne sais pas.

- Comment ça tu ne sais pas ? Je lui demande d'une voix perplexe, les sourcils froncés.

- Bah... En fait, je ne lui ai pas demandé. Je... Je n'ai pas eu le temps, et puis il semblait occupé quand je l'ai vue ce matin alors... J'ai préféré ne rien lui dire. C'est pas si grave s'il ne le sait pas. Bafouille-t-elle à voix basse.

- Mais Kagami, c'est ton petit ami, il doit savoir que tu pars ! M'exclamé-je ahurie.

- Moins fort ! S'empresse-t-elle de me dire, paniquée. Et nous sommes en pause, presque en rupture, ce n'est plus mon petit ami. Corrige-t-elle.

Son regard noisette se plante dans mon regard bleu, et je me radoucie en prenant ses mains dans les miennes sur la table.

- Kagami... Il va être au courant tôt au tard, il a le droit de savoir que tu pars, même si vous n'êtes plus ensemble. C'est important. Lui dis-je sincèrement, en la suppliant du regard de faire le bon choix et d'aller voir Dagwood.

J'espère qu'entre eux ça va s'arranger. Kagami ne le remarque peut-être pas, mais Dagwood est comme elle. Il est triste lui aussi, je l'ai vue tout à l'heure, il a perdue son sourire lumineux d'autrefois. Il souffre lui aussi de cette pause qui aggrave les choses plus qu'autre chose.

- Vous devriez parler, Kag'. Cette pause ne vous fait pas de bien. Lui dis-je alors qu'elle détourne le regard en soufflant légèrement.

- Oui, je sais... Mais, pour le moment, je ne me sens pas prête pour discuter avec lui. Regarde, il n'est toujours pas venue vers moi, comme quoi, je ne lui manque pas tant que ça, tu vois....

- Arrête de dire ça ! J'ai l'impression de m'entendre à quatorze ans ! Oh Kagami je t'en prie, tout à l'heure quand j'ai vue Dagwood, il avait la tête d'un zombie qui n'a plus dormit depuis des jours. Je t'assure, il est aussi triste que toi. Vous vous faites du mal pour rien.

Elle soupire une nouvelle fois en soutenant mon regard pendant quelques secondes avant de finalement à nouveau le détourner et retirer ses mains des miennes.

Voyant que je n'arriverais pas à la persuader avec ces arguments, je tends mon petit doigt vers elle. Elle tourne sa tête vers moi et me regarde, en plissant un peu les yeux, se demandant ce que je fais.

- Ok très bien, tu peux ne pas aller lui parler aujourd'hui, mais à ton retour, vous devrez parler tous les deux.

- Marinette...

- Combien de temps pars-tu ?

- Trois jours.

- Eh bien quand tu rentreras, tu devras parler avec Dagwood.

- Marinette, je ne pense pas que...

- Promets-le moi, Kag'. Je l'interromps.

Ennuyée et sachant pertinemment que je n'ai pas l'intention de la lâcher, elle soupire en se mordant la lèvre inférieure, l'air embêté. Finalement, elle soupire et accroche son petit doigt au mien.

- Je te le promets.

Je souris en me relevant un peu et elle fait de même. Je la prends dans mes bras.

- Fait attention à toi là-bas s'il te plaît. Lui demandé-je en la serrant dans mes bras.

- Ne t'inquiète pas, je suis une grande fille. Me rassure-t-elle d'une voix douce.

- Ce n'est pas de toi que j'ai peur, mais de cette ville. Elle est dangereuse.

- Arrête de t'inquiéter, Mari'. Je vais faire attention. Je te le promets.

Elle me caresse le dos avec ses mains, mais mon inquiétude ne descend pas. J'ai vécue tellement de chose à Miami, je n'y remettrais les pieds pour rien au monde. Cette ville me terrorise. Comme un cauchemar. Mais bon, si Kagami y va c'est pour la mission, elle est obligée d'y aller. J'espère juste que tout ira bien.

Faite qu'il ne lui arrive rien.

Les vraies amitiés c'est dur à trouver. Compliqués à garder, mais tellement beau à vivre. Pour rien au monde je ne changerais ma vie si ma rencontre avec Kagami n'en faisait pas partie. Je l'aime tellement, je ferais n'importe quoi pour elle. Elle compte tellement pour moi.

Dans les moments les plus durs, elle ne m'a jamais lâché. Alors aujourd'hui, moi non plus je ne vais pas la lâcher. Je vais rester à ses côtés et la soutenir du mieux que je peux, car c'est ça l'amitié. C'est cela être une vraie amie, c'est tendre la main dans les moments heureux comme triste.

Et je le sais, mon amitié avec Kagami est née pour durer. Et qui sait, aussi pour ne jamais s'arrêter.


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JE SUIS LIBRE !

Des avis sur le chapitre ?

Bize.


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