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Le coeur tambourine contre son thorax.
Il est là, devant la porte. Azilis l'a vue sous la lumière artificielle des lampadaires. Ses pas si rapide l'ont effrayés, la faisant reculé de la porte d'entrée de son immeuble.
Le peu que ses yeux ont pu voir lui suffisent pour l'instant.
Sa respiration est bruyante, son regard perdu et ses sentiments indescriptibles tellement ils changent en un quart de seconde.
Après plusieurs minutes d'angoisse, la brune ose porter son regard sur la porte d'entrée de son immeuble. L'ombre du jeune homme semble être plus distante.
Au plus profond de son âme, la brune veut avancer mais terrifiée d'être aperçue sous la lumière, elle n'ose pas.
La lumière du hall, en un léger mouvement peut s'allumer et savoir qu'il peut l'apercevoir comme ça, en un claquement de doigt lui fait peur.
Pourtant, c'est cette même ombre qui la fixe chaque soir et ce n'est pas pour autant que elle a peur, bien au contraire elle en est intriguée.
De très longues minutes passent avant que Azilis, avec une poussée d'adrénaline décide de se mettre dos à la porte et de prendre le col roulé de son pull pour le remonter jusqu'en haut de son nez avec sa main droite. Ceci pour cacher une partie de son visage.
Tremblante d'excitation et de peur, la brune se tourne, regard vers la porte. Son cœur rate un énorme battement.
La porte, seulement cet élément la coupe de sa coquille et d'un monde qui la terrifie : l'extérieur.
Elle s'avance peu à peu la main gauche tremblante. Ce soir, la brune va peut être franchir une énorme étape et se jeter dans quelque chose dont elle n'aura aucun contrôle. La sécurité que la brune s'est crée peut exploser en un instant.
Azilis ferme les yeux et prend plusieurs inspirations et expirations.
Un clique, un pas, quelque chose de frais touche sa peau, un ressenti bien différent de ce qu'elle connait dans sa chambre.
La brune met du temps avant d'ouvrir ses yeux. Son coeur s'arrête en se rendant compte qu'elle vient de quitter son cocon et son moyen de sécurité.
<< Qu'est-ce.... Qu'est-ce que je fait ?>> Elle se demande intérieurement tout en mordant ses joues.
Mais ses pas semblent incontrôlables. Comme une attraction invisible.
Azilis sent son cœur battre de plus en plus, ses yeux aperçoivent quelques détails de cette ombre qui semble ne plus vouloir se masquer comme les nuits précédentes.
Elle lève le regard en l'air, fermant ses yeux tout en inspirant, la jeune femme ressent cette peur qui l'a ronge depuis tant d'années mais quelque chose d'autre, une chose que la brune ne sait décrire.
Un brouillon se déferle dans son estomac.
Maintenant que sa main est posée sur la poignée de la porte que doit-elle faire ? Laisser tomber, avancer au risque de se faire prendre ? Azilis ne sait pas.
Inspire. Expire. Inspire. Expire.
La jeune femme fait cet exercice plusieurs fois avant de rouvrir les yeux et de poster son regard devant la porte. Cet chose qui, une fois ouverte coupe sa protection et l'amène vers quelque chose que la brune semble connaître mais en même temps quelque chose de complètement inconnue.
Jamais Azilis n'a ressenti autant d'émotions en si peu de temps.
Un déferlement de tant de choses, une chute de tant d'émotions et de craintes qu'elle accumule depuis tellement d'années.
<< Merde >> se dit-elle à voix basse.
Prenant son courage à deux mains, la brune enclenche la poignée et pousse la porte de l'entrée de son immeuble.
Pour la première fois depuis tant de temps, la brise souffle dans sa chevelure et chatouiller sa peau.
Refermant la porte derrière de manière discrète, Azilis avance de quelques pas laissant quelques mètres les séparer.
Cachée dans l'ombre de la nuit contrairement à ce jeune homme qui se démasque tout en laissant un mystère planait.
La brune toise les quelques parcelles éclaircies. Ce qui intrigue son regard et la forme de cette ombre qui est précise mais encore mystérieuse.
Un être mince mais carré d'épaules, ni grand ni petit et des cheveux à la longueur idéale.
Alors que la brune redescend son regard, elle se sent soudainement analyser.
Son cerveau fait un tour complet, comprenant rapidement que cette personne l'a repérée.
Cet organe qui s'active plus vite que la normale, ce sang qui bouilli et fait rougir ses joues. Malgré une gêne qui la gagne, Azilis refuse de décrocher son regard comme hypnotiser.
"Bonsoir".
Son coeur rate un battement.
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Bonsoir, qu'avez-vous penser de ce chapitre ?
Also, je m'excuse pour la suite très tardive des aventures de nos deux protagonistes !
Au passage, je vous remercie énormément pour les 1000 vues ! Et de vos commentaires et réactions !
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