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Il y pense.

Jour et nuit, il y pense de plus en plus à cette personne qui reste éveillée.

François ignore comment l'apercevoir de plus près mais il veut y arriver, sa curiosité est beaucoup trop importante pour rester à ce stade d'imagination nocturne.

Le brun réfléchit sans cesse mais aucune idée légale ne lui vient. Son père peut être un intermédiaire mais l'homme aux cheveux grisonnants le prendrait pour un fou avec cette histoire.

Alors le jeune homme doit trouver un autre moyen. Chose qui n'est pas facile.

Ce n'est pas une question de confiance mais une question de preuves et puis peut être que cette ombre féminine est le fruit de son imagination ?

François lance un regard sur le réveil à la gauche de son lit : 18:39.

"Le repas ne va pas tarder" pense-t-il.

François sort de sa chambre devenu son cocon pour entrer dans la pièce de vie à savoir le salon et sa table rectangulaire qui domine la pièce.

Deux assiettes l'une face à l'autre avec au centre une bouteille d'eau et les couverts dressés à côté de chaque assiette.

"salut fils !" S'exclame son père.

Le brun lève la main en signe de réponse et s'assoit dos au salon et face à la cuisine comme chaque jour.

Son père assit, le jeune homme découpe son steak hachés dans un silence dont tous deux ont l'habitude.

"Pa." Commence François.

L'homme d'une cinquantaine d'années lève sa tête et plante son regard dans les yeux bruns de son fils.

"Oui ?" Il questionne.

Le brun avale sa salive et essaie de trouver la manière de parler de ce qu'il voit ou pense voir.

"Euh..." Il inspire profondément et reprend : "Imagine penser voir quelqu'un que tu ne... Que tu ne connais pas !".

Le père fronce ses sourcils fournis pour essayer de comprendre les propos de François.

"Comment te dire.... Disons que imagine voir quelqu'un de loin... Mais... Mais que tu sais pas comment lui parler quoi."

Le brun, inquiet pince ses lèvres et inspire profondément attendant un agissement ou un mot de son père.

L'homme aux cheveux grisonnants pose ses couverts et recule dans sa chaise, laissant son regard posé sur la table tandis que celui de François balade la pièce.

"Et bien..." Commence-t-il, retenant l'attention de son fils.

"Cette situation est cocasse dans un sens. La seule chose que je peux te conseiller et de... Comment dire... D'aller au culot sans être brute parce que on ne sait pas ce que cette personne vie ou a vécue". Finit il un léger sourire sur le bord des lèvres.

"Merci pa".

Après ce repas, il échange un sourire avec son père et regagne sa chambre, peu éclairé mais rassuré plus ou moins sur la discrétion dont le cinquantenaire fait. Pas de question juste un conseil.

22:30.

François, un gilet sur lui et son portable charger attend impatiemment la demi-heure qui arrive.

Bizarrement, ses habitudes avaient légèrement changer, avant il n'attendait pas une telle heure pour commencer son regard penché vers le haut. D'habitude, il avait ses écouteurs et son téléphone brancher en boucle dans ses oreilles et son cerveau débranché, du moins c'est ce qu'il pense.

Cette fois-ci, François sait que au fond de lui il pense à cette ombre sur la terrasse de l'immeuble d'en face. Il sait que d'habitude à 23h pile son rideau est ouvert avec une lumière qui se veut discrète. Le brun s'adapte à cette personne dont il ne connait ni l'identité ni ce qu'elle peut aimer.

Et d'ailleurs peut être que ce n'était pas une fille comme il le pense mais sa curiosité et son côté borné le poussent à croire que c'est une fille.

23:00.

Il n'attend pas et ouvre la fenêtre de sa chambre espérant au fond de lui qu'elle soit là. Vêtu de son jogging et d'un gilet, il s'adosse au mur et laisse son regard analysé l'immeuble d'en face, du moins ce qu'il peut avec cette nuit sombre.

Mais ce qu'il l'intéressé est de trouver cette fameuse fenêtre. Celle qui l'intrigue nuit et jour.

En racontant ses nuits et ses "visions" les gens peuvent penser que c'est de la folie, jusqu'au point de le faire douter de lui-même.

Un léger sourire apparaît sur son visage lorsqu'il trouve cette fameuse ombre. Sauf que François ressent quelque chose d'étrange, comme un changement de ce côté ce qui ne le rassure pas.

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Bonsoir à tous, j'espère que cette partie vous a plu ?

Comme vous pouvez le voir j'essaie d'accélérer le rythme du côté des deux personnages qui sont Azilis et François sans aller trop vite donc n'hésitez pas à me dire si je le fais bien ou mal !

* Say what you will de James Blake*

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