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Comme depuis plusieurs semaines, ils se réveillent dans les bras de l'un et l'autre, le cœur apaisé, le soleil témoin.
Azilis est réveillée depuis plusieurs minutes mais veille à garder les yeux fermés pour pouvoir centrer son imagination et son souffle sur ce que lui procure cette protection que lui apporte François.
Sentant sa tête bouger contre son épaule, François retire son bras qui entourait son son dos et se positionne sur le dos, en posant ses mains sur son ventre.
- Bonjour Az.
Elle pose son bras sur le torse de François et enfoui sa tête dans son épaule, Azilis ne voulait le quitter pour rien au monde, qu'importe les conséquences de cet amour.
- Je vais faire le petit déjeuner, je viens te sortir de ton lit après.
Alors qu'il se lève, une main saisit doucement mais avec fermeté son poignet, le regard derrière son épaule, un sourire illumine son visage quand il aperçoit Azilis, assise, les cheveux en bordel et les yeux à moitié fermés.
- Reste.
- Je ne compte pas partir, j'ai trop à perdre.
Azilis se lève et dépose sa tête sur l'épaule de François et entoure sa taille de ses deux bras. Le brun pose les siens autour des creux de ses reins, resserrant son étreinte.
Il peut sentir son cœur battre comme s'il allait quitter sa cage thoracique. Malgré l'habitude, François ne peut se défaire des sensations que cela lui donne.
- Az, tu es géniale.
La concernée retire son visage de l'épaule du brun et lui dépose un baiser sur les lèvres qui le fait sourire automatiquement.
- Reste. Elle supplie. Reste avec moi.
- Okay, il répond tout en se rassayant au bord du lit.
Tous les deux se regardent sans sortir un son hormis leur respiration. L'ambiance devient étrange mais sans être embarrassant et cela leur plaît. Le silence ne les fait pas rougir et tourner le regard dans les différents recoins. Au contraire, c'est comme s'ils se connaissaient depuis plusieurs années.
- J'ai une proposition à te faire, lance François cassant le silence.
La brune cligne plusieurs fois des yeux avant de lui offrir son attention la plus sérieuse possible.
- Il y a une exposition éphémère pas loin ce soir, des oeuvres connus et moins connus. Ça te tente ?
Azilis sent son cerveau surchauffer, cela fait pas mal d'années qu'elle n'est pas sortie autre part le soir, hormis pour parler à cette ombre qui se nomme François. Au fond d'elle, elle est terrifiée à l'idée de s'exposer aux inconnus comme cela mais, quelque part, lui, François, est là.
Alors, peut-être que le remord se montrera aussitôt mais elle veut le faire. Lui tenir la main, admirer ces oeuvres, François, admirer ce regard rempli d'empathie et d'émerveillement, même lorsque la banalité est bien présente.
- Okay, elle répond simplement faisant sourire le brun.
La journée passe, et comme à leur habitude, sous des gestes désordonnées et une tension plaisante, tous les deux s'aident, se prennent dans les bras, s'embrassent ou bien rigolent.
Ces gestes maladroits qui les rapprochent d'une différente façon. Le désir augmente en même temps que les sentiments, créant un espèce de cocktail à retardement.
Le soir se met à taper à la porte tandis qu'ils préparent le repas, encore dans leur pyjama.
- Comment on s'organise ? Demande Azilis, en surveillant la cuisson des pâtes.
- L'exposition commence à 21h, donc on y va tranquille.
- Okay.
Le repas pris, habillés et chaussés, ils quittent l'appartement de François main dans la main et se dirige à cette fameuse exposition. Ce dernier ressent le stress qu'a Azilis, il sait combien cette sortie est une épreuve pour elle.
- Je suis fier de toi ma AZ, il dit simplement avant de lui embrasser la joue et de reprendre leur marche en rythme.
" Ma AZ" jamais il n'avait employé ce mot : ma. Ce n'est pas ce qui l'a troublé le plus mais cette reconnaissance, ce "je suis fière de toi". Jamais personne ne lui avait dit, bien même durant ces moments où elle parvenait à ne plus se scarifier ou même contrôler ses crises d'angoisse.
Cela la touche mais elle ne dit rien et se contente de laisser son regard se balader sur ses pieds chaussés. Le bruit, les quelques voix se rapprochent d'eux faisant battre son cœur un peu trop vite et lui faisant resserrer sa poigne. Elle est heureuse de franchir ce cap, mais, encore plus de le faire avec un homme. Une chose qu'elle n'aurait jamais imaginé.
Un homme, habillé de manière chic se présente à eux et leur demande leurs noms pour leur donner ensuite un bracelet en plastique avec le numéro de l'organisation et leur souhaite une bonne soirée. Puis, sans se lâcher la main, François et Azilis pénètre les lieux et, la brune, de manière surprenante se sent plutôt bien. Le monde ne l'étouffe pas tant ils sont éparpillés de part et d'autre.
Ainsi, ils commencent à piétiner et planter leurs regards sur les diverses peintures. Que cela soit, des peintres locaux ou, plus anciens. François essaie de se concentrer mais il peine, il ne veut pas laisser Azilis seule, la quitter des yeux. Il ne veut pas la perdre.
La brune plante ses yeux dans ceux du brun et lui offre un sourire rassurant faisant retomber les épaules de ce dernier comme si tout le poids du monde venait de le quitter.
La soirée se passe de manière bien agréable, ni l'un ni l'autre ne se préoccupe de ce que pensent les gens, et ce, pour la première fois.
La nuit tombée depuis plusieurs heures, Azilis et François, toujours main dans la main marchent dans les rues éclairées et passantes, le sourire aux lèvres et le regard léger. Ils se sentent bien, et ce, pour de vrai.
- Cette soirée est géniale, dit Azilis en s'arrêtant pour se tourner face à François. Et ce, grâce à toi. Elle continue, prenant le visage du brun entre ses mains. Merci pour ça, merci d'être qui tu es. Tu es quelqu'un de sain et de merveilleux, n'en doute jamais.
Le concerné ne sait que dire, ces mots, ces mots qui sont bien au-delà des compliments. Sa seule réponse fut un long baiser faisant exploser tout un tas de papillons dans son ventre. Elle est tout ce qu'il y a de mieux dans ce monde qu'il ne comprend pas et qui ne le comprend pas.
- Rentrons. Prononce Azilis, le souffle coupé, les yeux encore clos et les joues rosés par le vent.
Au même rythme, tous les deux se dirigent vers l'appartement de François, encore sur leur nuage. Cette soirée semble marquer une nouvelle tournure dans leur histoire personnel et créer un chapitre commun.
Et, cela ne semble qu'être le début.
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BONJOUR !
comment allez-vous ?
Voici donc un nouveau chapitre après pratiquement deux mois, j'espère qu'il vous plaît ?
Si je ne dis pas de bêtises, il reste trois chapitres et un potentiel épilogue pour clore cette romance que j'ai commencé il y a déjà deux ans !
A vos claviers !
Musique : Green Eyes -
NOTHING BUT THIEVES
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