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<< Doc, vous venez de créer une machine à remonter le temps dans une Delorean ! >>
Le regard d'enfant d'Azilis émane à travers sa paire de lunettes alors qu'elle mange son pop corn fait maison par François.
Elle n'a jamais compté combien de fois elle avait vu ce film enfant comme adulte mais ça devait dépasser les cinq fois certainement.
- je comprends rien à...
La bretonne pose une main sur les lèvres de François se contentant de regarder le film avec la plus grande passion qu'elle peut avoir.
Après que celui-ci ait pris sa douche et qu'elle ait fini de préparer ce plateau TV comme il l'a nommé, ils s'étaient installés et avaient lancé le meilleur film de tout les temps aux yeux de la bretonne.
- Tu veux bien te taire, oui ! Elle s'exclame tout en retirant sa main des lèvres du brun.
Alors il se tait et regarde le film amusé par la tournure des évènements. Que ce soit ceux du film ou bien de la réalité des choses.
A mesure que le film passe la distance entre eux deux s'amenuise laissant leurs épaules se frôler puis se coller. Amusant en vue de ce qu'il s'est passé il y a de cela plusieurs heures. Ce baiser sous la pluie, puis dans l'appartement ou ce baiser s'est transformé peu à peu en quelque chose de plus audacieux, plus intimiste.
Le film se passe faisant rire Azilis comme si c'était la première fois qu'elle le regardait. Parfois, elle sort des répliques amusant François à son tour.
Il se sent bien en sa présence, il se sent apaisé, et ceci ne lui est pas arrivé depuis longtemps. Il sait combien elle a peur de lui faire du mal.
Son regard n'arrive pas à se concentrer sur le film il ne se décroche pas du visage amusé et enjoué d'Azilis, comme hypnotisé par quelque chose.
La bretonne le remarque et tourne son regard, un rictus aux lèvres.
- Quoi ?
- Rien... Rien, regarde ton film, il répond en essayant d'être le plus serein possible.
Avec ce qu'il s'est passé, François peine à contrôler ses pensées et son regard désireu et son amour pour elle. C'est plus que leur histoire, c'est ce qu'elle dégage, ce qu'elle est qui l'attire et le rendent encore plus amoureux chaque fois.
- François, je sais que tu apprécies ma compagnie mais là, j'essaie de regarder un film... Elle répond d'un ton faussement ennuyé.
Il passe son bras sur les épaules d'Azilis et dépose sa main sur la clavicule de celle-ci faisant battre nettement plus vite son coeur. La bretonne, dans un geste dépose sa tête sur l'épaule de François faisant baisser la main du jeune homme sur son épaule accompagné d'un sourire léger.
<< Ma mère est amoureuse de moi ! >>
- C'est chaud de la patate là ce qui lui arrive quand même...
Azilis, gentiment agacé saisit un oreiller sur sa gauche et lui lance en plein visage faisant faussement mal à François.
- Tu veux bien te taire pipelette ?
- D'accord m'dame.
- Merci !
Le film se déroule, laissant la nuit être le troisième spectateur du film des années 80. Tous les deux n'ont cessés de bouger à cause des fourmis et de sentiments bien trop osés qu'ils ne veulent dévoiler à cet instant.
"On a une nouvelle mission McFly !"
Le film se termine, laissant un silence dans la pièce et leurs regards dans le vide. N'osant aucunement bouger ou dire quelque chose, Azilis se lève et débarrasse le plateau tandis que François replie le plaide sur son canapé et retire le DVD pour éteindre la télévision.
Sentant tous les deux une grosse fatigue, ils se questionnent sur l'heure qu'il est mais ne cherche pas à la connaître. Le sommeil va s'en charger. La brune, se plante en face de François et tend ses bras derrière la nuque de ce dernier le surprenant agréablement.
- A quoi tu penses ?
- A rien, rien du tout.
Elle se met sur la pointe des pieds et embrasse délicatement les lèvres de François le faisant sourire. Il saisit le visage de celle-ci et ancre son regard brun dans les iris de la bretonne, "masqués" derrière ses verres correcteurs.
- Merci.
Elle fronce des sourcils ce demandant pourquoi ce terme tout à coup.
- Pour ?
- Pour me faire confiance, il répond en déposant ses lèvres sur le front de la bretonne qui ne dit rien et ressent une explosion dans le ventre.
Elle retire ses bras et saisit la main de François qu'elle serre dans la sienne avant de les diriger dans la chambre.
- Je vais me brosser les dents, toi dors.
- Bien Madame !
Alors qu'elle se dirige vers la salle de bain pour retirer ses lunettes et brosser ses dents, elle sent une main se déposer délicatement sur sa hanche la faisant frissonner. François, dans un geste contrôlé approche ses lèvres et les dépose sur la nuque de la bretonne lui faisant fermer les yeux et sentir un drôle de tressaillement dans toute son échine.
- Je ne dormirais pas tant que tu ne sera pas à mes côtés... Il prononce d'une voix qui peine à tenir sur un grain délicat.
- Je vais juste me brosser les dents François...
- Okay, mais sache que je ne dormirais pas en t'attendant, il prononce avant de retirer sa main et de se diriger vers sa chambre.
Azilis ferme la porte de la salle de bain et brosse ses dents pour ensuite fermer les yeux et se passer de l'eau sur le visage, à quoi joue-t-il ? Il sait combien ça la dévore de retirer cette aspect délicate qu'il n'a cessé de lui dévoilé et de le découvrir dans quelque chose de beaucoup plus intimiste, plus osé.
Ce contact de leur peau, ce bras qui lui entoure le bassin comme si elle était la chose la plus précieuse qui puisse être. Tout en lui la séduit et la fait frémir comme une vulgaire feuille d'automne.
Elle souffle un bon coup et remet sa paire de lunettes son nez avant de quitter la salle de bain et de gagner la chambre où elle découvre François, un livre dans les mains assit au bord de son lit, l'air concentré.
- Qu'est-ce que tu lis ?
Le jeune homme sent ses joues s'empourprer, il n'aime pas tant que ça parler de ce qu'il apprécie alors il se contente de refermer son receuil et de le poser sur le bureau pour tendre son regard attendri envers Azilis.
- Oh... Eum ... Eum rien !
La bretonne s'assit à côté de lui le jette un regard bref à son encontre avant de le poser sur ses mains croisées.
- Tu lisais quoi ?
- Baudelaire.
- Oh, qu'est-ce que tu aimes tant sa poésie ?
François sent ses joues s'empourprer, jamais une femme ne s'était intéressé à lui.
- Sa mélancolie et parfois j'ai l'impression de le comprendre, dans le sens où je me sens incompris aux yeux des gens, étrange. Un peu comme une bête de foire aux yeux de ce qu'est génitrice.
Azilis dépose sa main sur celle de François qui la serre délicatement et pose sa tête sur l'épaule de la bretonne.
- Parfois le monde ne nous écoute pas suffisamment pour essayer de nous comprendre, alors on fait acte de présence mais dans un autre espace temps.
- On s'est rencontré au coin d'une rue, dans un jeu d'ombres, nous voilà maintenant entrain de parler de nos parts d'ombre, étrange non ?
- Oui mais ce qui fait qui nous sommes je devine...
François relève sa tête et se lève pour retirer son sweat-shirt dévoilant son buste caché sous un tissu fin de son t-shirt bleu, faisant baisser le regard d'Azilis au sol, ne voulant craquer une fois de plus.
La brune retire à son tour le sweat-shirt dévoilant le t-shirt à François à l'effigie de Coldplay. Le corps frêle d'Azilis par rapport à la largeur du t-shirt fait que ses clavicules et le début de son décolleté se dévoilent.
Ses cicatrices sont à la vu de François mais elle ne se sent pas en insécurité, elle se sent dans une situation claire et surtout saine, que ce soit sa personne ou le lieu en lui-même.
Alors, comme chaque soir elle dépose sa paire de lunettes sur la commode et s'allonge sous les draps du côté du mur. Quant à François, lui, éteint la lumière et vient la rejoindre, entourant son bras autour du ventre de la bretonne qui s'endort peu à peu, apaisé et bercé par le son de la pluie et l'odeur agréable et délicate de François.
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BONSOIR !
comment allez-vous ?
Voici donc un nouveau chapitre ce soir, j'espère qu'il vous plaît ?
J'admets ne pas trop l'aimer et le trouver assez brouillon...
A vos claviers !
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