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Ils viennent de s'embrasser.
Cette espace et ce désir qu'ils les dévoraient tous les deux s'est tut. Comme une braise éteinte par quelque chose de plus puissant.

Sourire, ce fut la première parole physique que montra François. Un sourire qui voulait dire beaucoup pour lui et surtout pour Azilis.

Elle l'a fait sourire, l'a rendu heureux en apparence et ne lui a pas fait du mal. Ce sourire vaut milles fois des mots.

Une impulsion de son désir, ou bien un relâchement de tout cette angoisse qui l'a dévorait depuis des années ? Probablement un mélange des deux.

Malgré la nuit et la pluie qui les trempent, Azilis et François ne se regardaient que tous les deux sans faire attention à ce détail. Un arrêt dans le temps et pour la première fois, un réel apaisement à ce moment de la journée qui, auparavant était égal à des angoisses nocturnes et des veillées interminables pour eux deux.

Le brun saisit le visage de la bretonne entre ses deux mains et ancre son regard amoureux dans le sien.

- Merci, il dit à voix basse.

- Merci pour ? l'interroge Azilis

- Merci de me faire confiance, il lui avoue exposant sa sincérité une fois de plus.

La réponse d'Azilis ne fut qu'un baiser sur la joue où la barbe naissante de François lui piquotait ses lèvres sèches.

- Merci de ne pas m'avoir jugé.

François la serre dans une étreinte comme si elle était la chose la plus forte mais la plus fragile au monde. Sa force est d'avoir osé parler et témoigné de ce dont elle a été victime, sa force fut de témoigner une telle vulnérabilité à un homme.

Elle se retire et le fixe, un sourire charmeur aux lèvres.

- Ce n'est pas que je ne t'aime pas mais il caille

Le coeur de François se réchauffe, il sait combien elle est pudique sur ses sentiments alors, peut-être ce fut inconscient mais elle venait de lui confirmer que ce qu'elle ressent pour lui est de l'amour.

Le regard et le ventre en feu, tous les deux remontent jusqu'à l'appartement de François, la main dans la main comme s'ils n'avaient jamais connus de traumatismes dans leur vie. Comme si leurs peines s'allégées en présence de l'un et l'autre.

François referme la porte derrière lui tandis que Azilis pose sa veste trempée sur le dossier de l'une des chaises autour de la table. Quant à lui, avec difficulté il retire ses chaussures humides puis sa veste et son sweat-shirt ne laissant apparaitre que son t-shirt qui moule sa musculature.

La brune fait de même et se mord la joue pour ne pas se jeter sur François qui, quant à lui, la regarde intensément. Ce baiser sous la pluie était romantique mais a réveillé des désirs qu'il avait parvenu à enfuit pour ne pas l'embarasser.

Azilis sent son souffle se couper et son rythme cardiaque s'accélérer. Cette fois-ci ce n'était pas des sentiments qui faisaient ça mais quelque chose de plus osé, un désir de découvrir une autre partie de François, une partie bien plus intime de sa personnalité.

Une partie où il se dévoilerait autrement, tout comme elle. Une partie dont elle n'a aucunement connaissance mais qui la dévore à mesure des jours en la présence du brun.

François se plante devant elle ne lui laissant qu'un espace ridicule pour lui faire comprendre ce qu'elle veut maintenant ou non. Son regard se porte sur le bras ni d'Azilis et c'est ainsi que son doigt se balade de son avant-bras jusqu'à son épaule, une balade que suivent les yeux de la brune.

A quoi joue-t-il ? Elle se demande intérieurement tentant au mieux de ne pas trembler de désir.

- Je peux ? Il demande d'une voix intense qu'il n'a jamais eu auparavant.

Elle acquiese d'un hochement de la tête et se rapproche laissant leurs lèvres s'effleurées. Azilis ne veut pas craquer, pas en premier, elle a déjà fait avec ce premier baiser, elle ne veut pas craquer une deuxième fois.

La main gauche de François se pose délicatement sur la joue de la bretonne qui se chauffe à son contact tandis que sa main droite se pose dangereusment sur son bassin.

Elle n'ose émettre un mouvement, bien trop hypnotisé par ce qu'il se passe entre tous les deux. C'est donc ça un désir, ce désir qu'elle a enfoui à maintes reprises. Un désir dévorant de plaisir et de séduction.

Il dépose ses lèvres délicatement sur celles d'Azilis, un baiser auquel elle répond à la seconde qui suit. Le baiser s'intensifie, le contact peine à rompre tant l'intensité les scotch tous les deux.

Les mains d'Azilis cherchent le bas du t-shirt de François tandis que les siennes cherchent l'armature du soutien-gorge de la bretonne.

- A... Allons dans ma chambre.

La bretonne sent ses joues s'empourprer, sa voix sonnée grave mais garder une délicatesse qui le caractérise si bien.

- O.. ok

Mais leur intensité vainqure ce chemin qu'ils devaient empruntés. Azilis se retrouve plaqué, dos au mur du couloir qui mène à la chambre. Le brun comprend et se retire de leur baiser ardant pour retirer son haut laissant sa peau chaude presser le torse de la bretonne.

Pas un baiser mais un regard qui pourrait rallumer n'importe quel incendie tant le désir et l'amour se mélangent et s'ancrent entre tous les deux.

- Je ...

La brune ferme les yeux et détourne son regard sur le plafond.

- Je ne suis pas sûr que... Que...

François comprend et conçoit que cela fait beaucoup alors il ramasse son t-shirt tombé au sol et le renfile pour ensuite s'écarter suffisamment d'Azilis.

- Désolée... Je ... Je...

Le brun saisit le visage et affiche un sourire rassurant en cherchant le regard de la bretonne qui se plante dans le sien après de longues minutes.

- Tu n'as pas à t'excuser, okay ?

Elle acquiese, un souffle frais éteint ce début de flammes qui s'était manifesté pour se transformer en une poudre intouchable.

- On n'est obligé de rien, libre à toi de choisir ce que tu veux faire, okay ?

- Okay.

Un sourire sur son visage rassure automatiquement François qui dépose un baiser délicat sur le front de la bretonne.

- Je vais te prendre des affaires propres et tu vas prendre une douche bien chaude et ensuite, on va enfin regarder Retour vers le Futur, d'acc ?

- Ça... Ça me va, elle parvient à répondre d'une voix fébrile.

Le brun se retire et gagne sa chambre laissant Azilis seule pendant quelques minutes. Elle ne sait quoi faire, quoi dire face à ce qu'il venait de se passer. Un cap a été franchi et pas n'importe lequel.

Tous les deux venaient de montrer à quel point l'un et l'autre se désiraient. Ce frisson qui les a parcouru au contact de leurs lèvres, de leurs mains sur leur bustes chauds.

- Tiens, cette voix la sort de ses pensées.

François s'est planté devant elle, le bras tendu, une pile de vêtements chauds dans sa main. Elle saisit la pile et le remerci à voix basse avant de s'enfermer dans la salle de bain.

De son côté le brun se dirige vers le salon et allume la télévision ainsi que le lecteur DVD pour mettre le film. Les pensées confuses sur ce qui venait de se passer et tout un tas de questions qui le traverse, notamment sur comment ça aller se passer par la suite.

Ce baiser veut dire beaucoup de choses pour lui mais cela n'enlève pas forcément ces craintes mais, elles se manifestent bien moins.

Il aurait été sa mère, il l'aurait forcé à faire ce qu'elle n'est pas prête à faire, exposer son corps au sien, ses désirs les plus enfouis au contact des siens. Il l'a désire, elle et tout ce qui fait son identité, que cela soit ses peurs, ses doutes, sa ou ses passions, ce qui fait ses défauts et ses qualités. Il ne l'a désire qu'elle, Azilis.

En attendant qu'elle ait fini de se doucher, le brun prend leurs chaussures et leurs vestes et sweatshirt pour les mettre à l'extérieur et saisir un vieux chiffon pour éponger l'eau de pluie.

De son côté, Azilis laisse l'eau chaude couler tout le long de son corps profitant d'être seule pour essayer de se vider la tête et surtout de laisser échapper des larmes de nerfs.

Qu'est-ce que j'ai fait...

Elle frotte sa peau avec le gel douche, se mordant les lèvres lorsqu'elle passe sur ses cicatrices. Malgré le fait que certaines soient anciennes, la douleur est encore présente, une douleur profonde mais qui témoigne fortement de son vécu.

Azilis coupe l'eau et s'essuie de part et d'autre avant d'enfiler le tas de linge propre que lui a gentiment prêté François. Un sourire lui échappe quand elle s'aperçoit que son haut est celui du brun, tout comme le sweatshirt qui recouvre ses bras encore humides de la douche.

Elle s'essuit le visage avec sa serviette et quitte la salle de bain pour trouver le brun dans la cuisine entrain de préparer un plateau.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Il se retourne et s'appuie sur le comptoir les bras et les jambes croisés, le regard enfantin.

- Je nous prépare un plateau TV. Au passage le bordeau te va bien !

- C'est parce qu'un beau brun le porte habituellement, elle lance, un sourire amusée aux lèvres.

- J'espère qu'il est sympa...

- Très.

François décroise ses bras et ses jambes pour se mettre en face d'Azilis qui recule légèrement faisant stopper les pas du brun.

- Je te laisse t'installer, je vais me doucher. Il prononce à voix basse, embrassant sa joue.

Azilis ne répond rien et se contente de se diriger vers la cuisine pour finir le plateau et préparer les boissons chaudes. La jeune femme prend sa paire de lunettes qu'elle enfile et dépose le tout sur la table. Puis s'installe dans le canapé, le plaide sur elle.

Malgré la tension qui s'est mise en place de manière implicite, la gêne ne semble pas être ici, ce qui la rassure pour cette soirée film.

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BONSOIR !
comment allez-vous ?

Voici donc un nouveau chapitre ce soir, j'espère qu'il vous plaît ?

Cette scène intime ?
La réaction d'Azilis ?
Celle de François ?

A vos claviers !

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