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Ils n'ont pas bougé de l'après-midi et la lumière du jour commence à se taire pour laisser la lune argumenter.
Personne n'ose briser le silence qui s'est installé depuis plusieurs heures comme s'il était apaisant.
Azilis ne veut pas bouger, tant elle se sent bien et François je semblait pas vouloir bouger non plus. Du moins, jusqu'à qu'il tourne la tête à sa gauche pour regarder la bretonne qui, quant à elle ne bouge toujours pas.
- J'espère que tu as conscience que la distance que t'essaies, tant bien que mal, de mettre entre nous ne diminue en rien l'affection que je te porte Azilis.
Les joues se pourprent, ces quelques mots la partagent entre deux sentiments. Celui de la satisfaction, elle est heureuse qu'il s'accroche à elle malgré la distance, situent raté que la brune essaie de mettre entre eux deux pour ne pas craquer. Mais, l'autre sentiment est bien moins positif, la peur, voir l'inquiétude de le voir s'accrocher à quelque chose dont il je portera que remords.
S'accrocher à Azilis s'était se mettre dans un danger constant, un danger de lui faire du mal à cause de ses angoisses. Oui, elle est terrifiée.
- Bon, il se fait tard. Elle lance, espérant casser le blanc mais surtout cette gêne qu'elle ressent.
François se relève mais ne bouge pas, restant assit sur son lit, les jambes recroquevillées sur son buste.
- Oui, et ? Demande Azilis interrogée.
- Faudrait que l'on rentre ?
- Tu veux bien rester avec moi ?
Azilis ne pouvait penser un seul instant que François voudrait rester après ces révélations de la veille, sa manière de ne pas savoir contrôler ses cauchemars et ces angoisses constantes.
- Bah ouais, fin après, c'est toi qui vois ce que tu préfères...
La brune sent ses joues s'empourprer mais le remercie intérieurement de lui laisser la liberté de choix sans qu'elle n'est à se justifier.
- Ok, en plus faut que l'on rattrape Retour vers le futur !
François souffle un bon coup et affiche un sourire rassuré de la savoir à ses côtés ce soir, dans son lit.
Dévoilant à son tour son intimité à travers cette pièce et il l'a remerci de ne plus avoir mentionné ces quelques bracelets d'hôpitaux.
Azilis se relève et s'assied au bord du lit, faisant dos à François qui ne bouge pas se demandant pourquoi elle s'installe aussi loin de lui.
- Je n'ai rien amener, que ce soit ma brosse à dents, des -
- Je t'arrête tout de suite, j'ai prévu !
Surprise, la bretonne détourne son regard par dessus son épaule pour le confronter à celui du brun.
- Comment ça ?
- Bah j'ai acheté une brosse à dents neuve pour toi comme ça tu n'es pas ennuyé.
- Oh, eum... Et bien... Merci ?
- De rien !
Elle se lève et s'étire les bras vers le plafond, Azilis a encore du mal à le remercier pour des choses anodines comme celles-ci mais à côté elle n'hésite pas à s'ouvrir sur son agression et son passé douloureux. Une chose étonnamment illogique mais qui ne lui semble pas comme tel, en vue de la manière dont ils se sont rencontrés l'un et l'autre.
La brune reste debout, planté devant la porte de la chambre faisant lever un sourcil à François.
- Qu'est-ce qu'il y a Az ?
La brune baisse le regard pour le relever la seconde après.
- J'admire la vue, dit Azilis tentant de garder son plus gros sérieux.
François se met à rire, partageant la bretonne entre la gêne et le fait d'être rassurée quelque part.
- Alors, celle-là je ne l'ai pas vu venir !
Le brun se lève et dépose son doigt sous le menton de la jeune femme, pour relever son visage et ancré son regard dans le sien, faisant battre leurs cœurs de plus en plus rapidement.
Azilis rit nerveusement faisant sourire de plus en plus François. Il aime savoir qu'il lui plaît, il aime savoir qu'elle se sent en sécurité avec lui et qu'elle peut se confier sans crainte de quoique ce soit.
Depuis quelques jours, le brun se sent différent de d'habitude comme si un regain de confiance s'était mis en lui de manière soudaine.
Les sentiments sont une chose mais l'ouverture et la compréhension en sont une autre. C'est ce qui lui plaît le plus dans leur relation, ça.
- A quoi tu joues François ? Demande Azilis entre deux rire nerveux.
- A rien...
Le bas du ventre de la bretonne s'enflamme. Il n'a jamais été comme ça, toujours dans l'amical, le délicat, le sensible mais là, le brun montre un autre visage. Un visage de confiance, d'envie, de désir hardant. Elle ne sait pas si cela lui plaît ou bien si elle est intimidée par cette facette.
François lui plaît, et ça elle ne peut le renier ou l'enfouir comme elle le faisant bien avant. C'est au-delà du simple sentiment d'amour, c'est un désir ardent de découvrir chaque parcelle de sa personnalité. Découvrir plus que ce que les murs de sa chambre affichent, découvrir qu'il il est, qu'importe les déceptions et les surprises, elle veut plus qu'un François présent dans ses moments d'angoisse. Elle veut un François présent aussi quand elle est heureuse, quand elle est réellement heureuse.
Mais aussi, une pensée plus intimiste, plus audacieuse qu'elle n'ose partager dans ces quelques lignes, non pas une honte mais plutôt une surprise, être surprise de penser à cela.
- Tu me plais Azilis, je n'attends que ton signal pour pouvoir presser mes lèvres sur les tiennes.
Le coeur de la brune s'emballe comme il ne s'est jamais emballé, le feu devient un incendie qu'elle ne parvient pas à calmer. Comme si, tout son corps ne souhaitait que enfin faire taire ce supplice.
- Je... Je ne peux pas...
François se pince les lèvres et se retire aussitôt de la très fine distance qu'il avait établi entre tous les deux.
- Ok, allons regarder Retour vers le Futur, il répond avec un sourire pour essayer de cacher sa gêne.
Ils étaient si proche, si proche d'enfin concrétiser tout ce qu'ils ressentent et tout ce qui s'est construit depuis plusieurs mois. Un feu ardant de désir de plus, un désir de découvrir l'autre dans ce qui le rend gai mais aussi ce qui le fait frissonner dans l'intimité ou dans la vie de tous les jours.
François, sans le savoir est celui qui est plus désireux. Le plus désireux de voir un autre visage d'Azilis, un visage plus enjoué, plus sereine quand ils sortent ou bien quand elle sort seule. De ne pas être effrayer de toute cette foule, de ne pas devoir porter un masque constamment en lui faisant croire qu'elle est sereine à ses côtés.
De son côté, Azilis s'enferme dans la salle de bain et s'assied dos au mur, les jambes pliés, le visage dans les mains. Elle se demande à quoi bon tout cela mène, à quoi bon encore et toujours se mettre dans cette espèce de cage bien trop petite et qui la noie dans ses peurs et ses angoisses constantes.
Elle reçasse chaque phrase que François lui a dit, chaque confession intime, voir très intime qu'il lui a témoigné. Il s'est ouvert à elle, sans aucun doute.
La voilà, plongé dans ses craintes, cette crainte de perdre le contrôle, perdre tout moyen de partir si elle ne différentie plus l'attachement de la dépendance. Elle a peur de vriller, de le faire vriller.
Azilis se relève et dépose ses mains sur le lavabo, elle n'ose lever son regard vers le miroir, par crainte de voir qui elle est réellement, un poison dans une relation. Sentant ses larmes venir, elle ouvre le robinet et met sa main dessous pour se mouiller le visage, essayant de camoufler cette crise qui resserre encore plus sa cage interne.
- Mes pompes...
La brune va devoir recroiser le regard de François, une chose qu'elle voulait éviter. La déception de sa part est un coup de poignard en plein dans son cœur. Il a beau l'avoir rassuré à mainte reprise, elle sent que malgré tout, il est déçu de ne pouvoir l'embrasser comme il l'entends.
Elle ferme les yeux et inspire puis expire avant de rouvrir la porte de la salle de bain, rapidement elle jette un coup d'œil dans la chambre qui est resté ouverte puis souffle un bon coup, ne l'apercevant pas.
Rapidement, la bretonne récupére ses chaussures et sa veste puis, dans un geste qu'elle ne trouve pas saint, s'en va de l'appartement en refermant la porte derrière elle.
Dans son mouvement, Azilis dévale les escaliers et laisse échapper ses démons ne faisant attention aucunement à la pluie qui gronde à l'extérieur.
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BONJOUR !
comment allez-vous ?
Voici donc un nouveau chapitre ce soir, j'espère que cela vous plaît ?
Comment ressentez-vous leurs pensées vis-à-vis de l'un et de l'autre ?
Les aveux de François envers Azilis ?
La réaction de cette tierce ?
Comprenez-vous sa fuite ?
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