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Le bruit de la route semble silencieux dans ce bus. A cette heure-ci, il n'y avait pas trop de monde.
François, depuis quelques jours réfléchissait à une surprise. La brune, sans le savoir a laissé pas mal d'indices dans l'appartement. Notamment cette affiche de Interstellar.
Sa manière de regarder le ciel est différente des personnes autour d'eux. Le visage contre la vitre, elle admire, avec une curiosité de nouveau-née le paysage autour d'eux.
François connaît le bus, du moins certaines lignes. Quand sa mère vivait parmis eux, il prétextait avoir des rendez-vous et prenait pas mal de bus jusqu'au terminus.
Un moyen de voyager, s'il peut se permettre l'expression.
La jeune femme dont il est follement amoureux mérite tant de choses, mais ses lèvres, ses lèvres qu'il veut tant presser contre les siennes.
Sa chevelure marron, presque noire qui tombe sur ses épaules en formant des ondulations et sa paire de lunettes qu'elle enlève et remet dans un geste toujours maladroit.
Rien que de penser à ce nom, il peut sentir son cœur battre à 100 à l'heure et ses mains devenir moites. Sans parler de ce pourpre qui gangrène ses joues constamment.
François aime l'avoir dans ses bras, aime l'écouter, se sent touché lorsqu'elle se confit à lui. Ses mains, ses mains qu'il aimerait avoir autour de sa taille ou bien dans ses cheveux. Les balader sur sa joue et ses lèvres comme si Azilis était un être à part entière. Un être venu d'un autre monde, un être qui le comprend mieux que personne.
La vie peut-être d'un réel sadisme avec vous mais elle peut être sublime également, encore plus quand elle vous ramène des personnes comme la bretonne sur votre chemin.
TERMINUS, TOUT LE MONDE DESCEND.
Signale le chauffeur aux quelques personnes encore présente dans le transport.
La jeune femme qui était dans son monde fut sorti de celui-ci par la voix grave du chauffeur et se sentit mal à l'aise vis-à-vis de François.
Sans qu'il ne le sache, la bretonne avait senti malgré tout son regard le long du trajet. Se demandant ce à quoi son cerveau pensait constamment.
En réalité, ce n'est pas que pour admirer le paysage que la jeune femme a détourné son regard du brun mais pour autre chose.
L'intensité qui se crée et s'amplifie de jour en jour. Leurs mains proches, leurs épaules qui frémissent à chaque contact l'une de l'autre malgré le vêtement qui les couvre. Et ce regard qu'il lui lançait, et lui lance chaque fois.
Elle se sent lut en un seul coup ce qui la déstabilise très facilement. Sa nervosité lui fait mordre la joue au point d'avoir un goût de fer qui s'invite de temps à autres, encore plus quand il est là.
Pour la première fois, depuis des années, Azilis sort énormément de sa zone de confort. Cela a commencé par quitter son appartement pour descendre dans la rue parler et proposer à un inconnu de danser avec elle.
Pour que cet inconnu, plusieurs mois après finisse par dormir à ses côtés - même si ça a fini souvent dans le canapé par craintes - et la voici maintenant à quelques kilomètres de chez elle, de sa rue, de sa chambre entouré de CD, DVD et posters.
Elle ne va pas se mentir en disant qu'elle n'appréhende pas ce qu'il se passe ou ce qu'il va se passer.
La peur de craquer la ronge de plus en plus, son coeur se met à tambouriner sa cage thoracique au point de vibrer dans ses oreilles lorsque la voix de François se met à parler au loin. Dans le bus, elle a du se torturer mentalement pour ne pas lui prendre la main ou poser sa tête sur son épaule comme si ils étaient dans une relation.
Étrange de craindre ça alors que tant de secrets et de réconforts fuent échangés durant plusieurs jours. Elle lui a parlé de ses marques, de ce dont elle a été victime et pourtant une peur la dévore, une peur de craquer complètement.
De se laisser guider par les émotions, des émotions qui pourraient le blesser. C'est ça qui lui fait le plus peur, lui faire du mal à cause de ses angoisses.
Lui faire du mal car elle ne le mérite pas et lui mérite un amour sain.
François met ses mains dans les poches de son manteau ce qui aide beaucoup Azilis à ne pas se battre contre elle-même pour ne pas lui prendre la sienne. Par automatisme, elle fait la même chose et essaie de garder le regard droit devant pour ne pas le balader sur la frimousse du jeune homme.
Cette frimousse enfantine qui l'a fait craquer. Ses cheveux épais et d'un brun clair-foncé dans laquelle elle voudrait poser sa main et s'amuser à frictionner ou bien d'une manière plus intime.
Dans un échange de baiser fiévreux mais qui garderait malgré tout cette délicatesse d'écoute dont il témoigne en respectant son temps d'adaptation.
Ses bras puissants dans lesquelles sa vulnérabilité était devenu une bulle, la brune voudrait y revenir mais cette fois-ci dans une étreinte plus longue.
Tu as ton appareil photo Az ?
Azilis sort de ses pensées et se gratte l'arrière de la nuque.
Eum... Oui
Elle dit d'un ton embarrassée.
Encore à cet instant, la bretonne se questionne sur l'endroit où ils vont se diriger. Il lui a dit qu'il avait une surprise pour elle ce qui la touche mais l'effraie également.
Ne pas avoir connaissance d'où elle va l'inquiète. Imaginez que quelque chose de grave arrive.
Prends ma main. Dit François en lui tendant la sienne tandis que face à eux une sorte de grande porte en feraille se montre.
La jeune femme se mord la joue et lui saisit, ressentant un frisson dans sa moelle épinière. Par sa force, le jeune homme l'attire contre elle coupant leur souffle à tous les deux et mettant en alertes leurs regards.
Allons-y. Ce sont les mots qui permettent à Azilis de sortir de cette soudaine excitation.
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BONSOIR !
comment allez-vous ?
Voici donc un nouveau chapitre ce soir, j'espère que cela vous plaît ?
Comment ressentez-vous leurs pensées vis-à-vis de l'un et de l'autre ?
Cette attirance qui ne cesse de grandir de jour en jour ?
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